En 1997, un groupe de travail français a tenté de définir le syndrome du canal carpien (SCC)
« Pour le groupe de travail, le syndrome du canal carpien est l’ensemble des symptômes ressentis par le patient et des signes constatés par le médecin. Plusieurs facteurs, imparfaitement définis, interviendraient dans les contraintes subies par le nerf médian dans la traversée du canal carpien que ce soit des compressions, des tractions ou autres. À côté de la compression chronique du nerf médian au niveau du canal carpien, il existe également des formes rares : des compressions isolées de la branche motrice (transligamentaires) et des compressions aiguës. Lorsque aucune cause n’est retrouvée, le syndrome du canal carpien est dit « idiopathique » ce qui correspond aux cas les plus fréquents. Les critères cliniques ne sont pas pathognomoniques mais sont souvent évocateurs du syndrome du canal carpien. Il existe des critères électromyographiques pathognomoniques, mais inconstamment présents. L’aspect macroscopique per-opératoire est souvent normal, sauf dans les formes sévères. Il n’y a pas de signe anatomo-pathologique pathognomonique du syndrome du canal carpien. »
En plus des procédures paracliniques, y compris les études d'électrodiagnostic (EDX) et l'échographie du nerf médian (Mehrpour et al. 2016) de nombreux tests de provocations ont été proposés pour évaluer les personnes présentant des plaintes compatibles avec le SCC. Parmi ces tests de provocation on retrouve le signe de Tinel.
Pour réaliser ce test, le patient est assis, le coude fléchi de 0° à 30° et l'avant-bras en supination. Le thérapeute effectue de légères percussions du nerf médian au niveau du canal carpien en utilisant 2 doigts. Certains auteurs recommandent de tapoter le long de toute la distribution du nerf médian de l’index jusqu’au coude en passant par la partie médiane de l’avant-bras. Le test est positif s’il reproduit des picotements ou une sensation de décharge électrique le long du nerf median. L'intensité de la percussion nécessaire pour provoquer le signe de Tinel doit être suffisante pour provoquer la réponse attendue tout en évitant la stimulation mécanique directe du nerf (Moldaver et al. 1978).
Un test de Tinel est censé tester les fibres nerveuses en régénération qui sont sensibles à la déformation mécanique. Par conséquent, certains auteurs suggèrent que ce signe peut être absent pour un SCC léger (Spicher et al. 1999).
Il existe une controverse dans la littérature concernant la sensibilité et la spécificité du test de Tinel pour diagnostiquer un SCC. Sa sensibilité varie entre 38 et 100 % et sa spécificité varie entre 55 et 100 %. Dans leur revue neurologique de 2019, Allaya et al ont conclu que le test de Tinel ne constituait pas un outils fiable de dépistage du SCC. Selon eux l’examen électroneuromyographique occupe toujours une place importante pour le diagnostic du SCC.
Dans les lignes directrices de pratique cliniques publiées par le JOSPT en 2019, les auteurs soulignent qu'il n'y a aucune preuve à l'appui d'un test ou d'une mesure isolés pouvant confirmer la présence du SCC (Erickson et al. 2019).
Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé. (1997). Stratégie des examens paracliniques et des indications thérapeutiques dans le syndrome du canal carpien. Recommandations et références médicales, 201-13.
Allaya, Fida, Kammoun Ines, Donies Masmoudi, Leila Triki, Hela Zouari, et Kaouthar Masmoudi. « Tests de Tinel el Phalen : quelle sensibilité et quelle spécificité au cours du syndrome du canal carpien ? » Revue Neurologique, Journées de Neurologie de langue française 2019, 175 (1 avril 2019): S57.
Erickson, Mia, Marsha Lawrence, Caroline W. Stegink Jansen, Diane Coker, Peter Amadio, et Carla Cleary. « Hand Pain and Sensory Deficits: Carpal Tunnel Syndrome ». Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy 49, no 5 (1 mai 2019).
Mehrpour, Masoud, Zahra Mirzaasgari, Mohammad Rohani, et Mahdi Safdarian. « Diagnostic Value of Median Nerve Ultrasonography for Screening of Carpal Tunnel Syndrome in Hypothyroid Patients: A Cross-Sectional Study ». Iranian Journal of Neurology 15, no 2 (3 avril 2016): 70‑74.
Moldaver, J. « Tinel’s Sign. Its Characteristics and Significance ». The Journal of Bone and Joint Surgery. American Volume 60, no 3 (avril 1978): 412‑14.
Spicher, C., G. Kohut, et J. Miauton. « At Which Stage of Sensory Recovery Can a Tingling Sign Be Expected? A Review and Proposal for Standardization and Grading ». Journal of Hand Therapy: Official Journal of the American Society of Hand Therapists 12, no 4 (décembre 1999): 298‑308.
En 1997, un groupe de travail français a tenté de définir le syndrome du canal carpien (SCC)
« Pour le groupe de travail, le syndrome du canal carpien est l’ensemble des symptômes ressentis par le patient et des signes constatés par le médecin. Plusieurs facteurs, imparfaitement définis, interviendraient dans les contraintes subies par le nerf médian dans la traversée du canal carpien que ce soit des compressions, des tractions ou autres. À côté de la compression chronique du nerf médian au niveau du canal carpien, il existe également des formes rares : des compressions isolées de la branche motrice (transligamentaires) et des compressions aiguës. Lorsque aucune cause n’est retrouvée, le syndrome du canal carpien est dit « idiopathique » ce qui correspond aux cas les plus fréquents. Les critères cliniques ne sont pas pathognomoniques mais sont souvent évocateurs du syndrome du canal carpien. Il existe des critères électromyographiques pathognomoniques, mais inconstamment présents. L’aspect macroscopique per-opératoire est souvent normal, sauf dans les formes sévères. Il n’y a pas de signe anatomo-pathologique pathognomonique du syndrome du canal carpien. »
En plus des procédures paracliniques, y compris les études d'électrodiagnostic (EDX) et l'échographie du nerf médian (Mehrpour et al. 2016) de nombreux tests de provocations ont été proposés pour évaluer les personnes présentant des plaintes compatibles avec le SCC. Parmi ces tests de provocation on retrouve le signe de Tinel.
Pour réaliser ce test, le patient est assis, le coude fléchi de 0° à 30° et l'avant-bras en supination. Le thérapeute effectue de légères percussions du nerf médian au niveau du canal carpien en utilisant 2 doigts. Certains auteurs recommandent de tapoter le long de toute la distribution du nerf médian de l’index jusqu’au coude en passant par la partie médiane de l’avant-bras. Le test est positif s’il reproduit des picotements ou une sensation de décharge électrique le long du nerf median. L'intensité de la percussion nécessaire pour provoquer le signe de Tinel doit être suffisante pour provoquer la réponse attendue tout en évitant la stimulation mécanique directe du nerf (Moldaver et al. 1978).
Un test de Tinel est censé tester les fibres nerveuses en régénération qui sont sensibles à la déformation mécanique. Par conséquent, certains auteurs suggèrent que ce signe peut être absent pour un SCC léger (Spicher et al. 1999).
Il existe une controverse dans la littérature concernant la sensibilité et la spécificité du test de Tinel pour diagnostiquer un SCC. Sa sensibilité varie entre 38 et 100 % et sa spécificité varie entre 55 et 100 %. Dans leur revue neurologique de 2019, Allaya et al ont conclu que le test de Tinel ne constituait pas un outils fiable de dépistage du SCC. Selon eux l’examen électroneuromyographique occupe toujours une place importante pour le diagnostic du SCC.
Dans les lignes directrices de pratique cliniques publiées par le JOSPT en 2019, les auteurs soulignent qu'il n'y a aucune preuve à l'appui d'un test ou d'une mesure isolés pouvant confirmer la présence du SCC (Erickson et al. 2019).
Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé. (1997). Stratégie des examens paracliniques et des indications thérapeutiques dans le syndrome du canal carpien. Recommandations et références médicales, 201-13.
Allaya, Fida, Kammoun Ines, Donies Masmoudi, Leila Triki, Hela Zouari, et Kaouthar Masmoudi. « Tests de Tinel el Phalen : quelle sensibilité et quelle spécificité au cours du syndrome du canal carpien ? » Revue Neurologique, Journées de Neurologie de langue française 2019, 175 (1 avril 2019): S57.
Erickson, Mia, Marsha Lawrence, Caroline W. Stegink Jansen, Diane Coker, Peter Amadio, et Carla Cleary. « Hand Pain and Sensory Deficits: Carpal Tunnel Syndrome ». Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy 49, no 5 (1 mai 2019).
Mehrpour, Masoud, Zahra Mirzaasgari, Mohammad Rohani, et Mahdi Safdarian. « Diagnostic Value of Median Nerve Ultrasonography for Screening of Carpal Tunnel Syndrome in Hypothyroid Patients: A Cross-Sectional Study ». Iranian Journal of Neurology 15, no 2 (3 avril 2016): 70‑74.
Moldaver, J. « Tinel’s Sign. Its Characteristics and Significance ». The Journal of Bone and Joint Surgery. American Volume 60, no 3 (avril 1978): 412‑14.
Spicher, C., G. Kohut, et J. Miauton. « At Which Stage of Sensory Recovery Can a Tingling Sign Be Expected? A Review and Proposal for Standardization and Grading ». Journal of Hand Therapy: Official Journal of the American Society of Hand Therapists 12, no 4 (décembre 1999): 298‑308.