On se retrouve dans une nouvelle vidéo pour parler du test de synergie radiale, qui peut être utilisé dans le diagnostic d’une ténosynovite de De Quervain.
La ténosynovite de Quervain est une cause fréquente de douleurs au poignet avec une incidence rapportée de 0,94 pour 1 000 personnes par année dans la population active avec une incidence plus élevée chez les femmes que les hommes (Wolf et al, 2009, Wu et al, 2018, Lee et al. 2023).
La ténosynovite de De Quervain affecte les gaines synoviales des tendons du long abducteur du pouce (APL) et du court extenseur du pouce (EPB) à l'endroit où ils passent dans un tunnel fibro-osseux au niveau du premier compartiment dorsal du poignet. Même si l’étiologie exacte n’est pas bien comprise aujourd’hui, cette pathologie pourrait être due à une tension répétitive et continue de ces tendons lorsqu'ils passent sous un rétinaculum des extenseurs épaissi et gonflé (Goel et Abdzug, 2015, Som et al, 2022).
Le diagnostic est posé cliniquement sur la base d’une anamnèse et de l'examen physique et des tests ont démontré leur intérêt comme les tests de Finkelstein et d'Eichhoff qui sont des manœuvres couramment utilisées (Ilias et al. 2007, Adams et al. 2015, Lee et al. 2023) .
Il existe toutefois de nombreuses lacunes dans ces tests et même une certaine confusion quant à la manière dont ils sont censées être réalisés (Elliott, 1992, Cheimonidou et al. 2019). Leur spécificité a également posé question en raison de leur prédisposition à provoquer des douleurs chez des patients asymptomatiques et des manoeuvres plus spécifiques seraient intéressante pour établir un diagnostic (Lee et al. 2023).
Utilisant le principe de synergie, le test de synergie radiale tirerait parti de la contraction isométrique du premier compartiment dorsal qui serait généré par une résistance à l’abduction du petit doigt. Les auteurs ont testé cela en effectuant d’abord le test de synergie radiale sur eux-mêmes tout en utilisant l’EMG pour mesurer l’activité des muscles EPB et APL. Cela a confirmé les contractions actives des deux muscles de l'avant-bras en pronation et en supination (Lee et al. 2023).
Pour réaliser le test, l’avant-bras du patient est placé en pronation devant le thérapeute qui va stabiliser les trois doigts du milieu. Le patient va alors réaliser une abduction du cinquième doigt contre résistance. La même manoeuvre est ensuite reproduite avec l’avant-bras en supination.
Le test est positif si le patient ressent une douleur dans le premier compartiment dorsal dans au moins 1 des 2 positions de l'avant-bras. Pour annoncer un test négatif, le patient ne doit ressentir aucune douleur dans les deux positions de l’avant-bras (Lee et al. 2023).
D’après l’étude de Lee et al., ce test possède une sensibilité de 91% et une spécificité de 99%, ce qui en fait certes un test un peu moins sensible mais bien plus spécifique que le test d’Eichhoff (Lee et al. 2023).
Des études supplémentaires sont maintenant nécessaires pour reproduire ces résultats, et pour examiner d'autres qualités du test de synergie radiale, telles que sa fiabilité ou son utilisation dans le cadre d'un cluster de test.
Adams JE, Habbu R. Tendinopathies of the hand and wrist. J Am Acad Orthop Surg. 2015;23(12):741-750.
Cheimonidou AZ, Lamnisos D, Lisacek-Kiosoglous A, et al. Validity and reliability of the finkelstein test. Trends in Medicine. 2019;19(2):1-7.
Elliott BG. Finkelstein’s test: a descriptive error that can produce a false positive. J Hand Surg Br. 1992;17(4):481-482.
Goel, Ritu, et Joshua M. Abzug. « de Quervain’s tenosynovitis: a review of the rehabilitative options ». Hand (New York, N.Y.) 10, no 1 (mars 2015): 1‑5.
Ilyas AM, Ast M, Schaffer AA, et al. De quervain tenosynovitis of the wrist. J Am Acad Orthop Surg. 2007;15(12):757-764.
Lee, C., Langford, P. N., Sullivan, G. E., Langford, M. A., Hogan, C. J., & Ruland, R. T. (2023). The Radial Synergy Test : An Aid to Diagnose de Quervain’s Tenosynovitis. Hand (New York, N.Y.), 18(2_suppl), 32S-37S.
Som, Aniruddh, Harrison R. Wermuth, et Paramvir Singh. « Finkelstein Sign ». In StatPearls. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing, 2022.
Wolf JM, Sturdivant RX, Owens BD. Incidence of de Quervain’s tenosynovitis in a young, active population. J Hand Surg Am. 2009;34(1):112-115.
Wu, Feiran, Asim Rajpura, et Dilraj Sandher. « Finkelstein’s Test Is Superior to Eichhoff’s Test in the Investigation of de Quervain’s Disease ». Journal of Hand and Microsurgery 10, no 2 (août 2018): 116‑18.
On se retrouve dans une nouvelle vidéo pour parler du test de synergie radiale, qui peut être utilisé dans le diagnostic d’une ténosynovite de De Quervain.
La ténosynovite de Quervain est une cause fréquente de douleurs au poignet avec une incidence rapportée de 0,94 pour 1 000 personnes par année dans la population active avec une incidence plus élevée chez les femmes que les hommes (Wolf et al, 2009, Wu et al, 2018, Lee et al. 2023).
La ténosynovite de De Quervain affecte les gaines synoviales des tendons du long abducteur du pouce (APL) et du court extenseur du pouce (EPB) à l'endroit où ils passent dans un tunnel fibro-osseux au niveau du premier compartiment dorsal du poignet. Même si l’étiologie exacte n’est pas bien comprise aujourd’hui, cette pathologie pourrait être due à une tension répétitive et continue de ces tendons lorsqu'ils passent sous un rétinaculum des extenseurs épaissi et gonflé (Goel et Abdzug, 2015, Som et al, 2022).
Le diagnostic est posé cliniquement sur la base d’une anamnèse et de l'examen physique et des tests ont démontré leur intérêt comme les tests de Finkelstein et d'Eichhoff qui sont des manœuvres couramment utilisées (Ilias et al. 2007, Adams et al. 2015, Lee et al. 2023) .
Il existe toutefois de nombreuses lacunes dans ces tests et même une certaine confusion quant à la manière dont ils sont censées être réalisés (Elliott, 1992, Cheimonidou et al. 2019). Leur spécificité a également posé question en raison de leur prédisposition à provoquer des douleurs chez des patients asymptomatiques et des manoeuvres plus spécifiques seraient intéressante pour établir un diagnostic (Lee et al. 2023).
Utilisant le principe de synergie, le test de synergie radiale tirerait parti de la contraction isométrique du premier compartiment dorsal qui serait généré par une résistance à l’abduction du petit doigt. Les auteurs ont testé cela en effectuant d’abord le test de synergie radiale sur eux-mêmes tout en utilisant l’EMG pour mesurer l’activité des muscles EPB et APL. Cela a confirmé les contractions actives des deux muscles de l'avant-bras en pronation et en supination (Lee et al. 2023).
Pour réaliser le test, l’avant-bras du patient est placé en pronation devant le thérapeute qui va stabiliser les trois doigts du milieu. Le patient va alors réaliser une abduction du cinquième doigt contre résistance. La même manoeuvre est ensuite reproduite avec l’avant-bras en supination.
Le test est positif si le patient ressent une douleur dans le premier compartiment dorsal dans au moins 1 des 2 positions de l'avant-bras. Pour annoncer un test négatif, le patient ne doit ressentir aucune douleur dans les deux positions de l’avant-bras (Lee et al. 2023).
D’après l’étude de Lee et al., ce test possède une sensibilité de 91% et une spécificité de 99%, ce qui en fait certes un test un peu moins sensible mais bien plus spécifique que le test d’Eichhoff (Lee et al. 2023).
Des études supplémentaires sont maintenant nécessaires pour reproduire ces résultats, et pour examiner d'autres qualités du test de synergie radiale, telles que sa fiabilité ou son utilisation dans le cadre d'un cluster de test.
Adams JE, Habbu R. Tendinopathies of the hand and wrist. J Am Acad Orthop Surg. 2015;23(12):741-750.
Cheimonidou AZ, Lamnisos D, Lisacek-Kiosoglous A, et al. Validity and reliability of the finkelstein test. Trends in Medicine. 2019;19(2):1-7.
Elliott BG. Finkelstein’s test: a descriptive error that can produce a false positive. J Hand Surg Br. 1992;17(4):481-482.
Goel, Ritu, et Joshua M. Abzug. « de Quervain’s tenosynovitis: a review of the rehabilitative options ». Hand (New York, N.Y.) 10, no 1 (mars 2015): 1‑5.
Ilyas AM, Ast M, Schaffer AA, et al. De quervain tenosynovitis of the wrist. J Am Acad Orthop Surg. 2007;15(12):757-764.
Lee, C., Langford, P. N., Sullivan, G. E., Langford, M. A., Hogan, C. J., & Ruland, R. T. (2023). The Radial Synergy Test : An Aid to Diagnose de Quervain’s Tenosynovitis. Hand (New York, N.Y.), 18(2_suppl), 32S-37S.
Som, Aniruddh, Harrison R. Wermuth, et Paramvir Singh. « Finkelstein Sign ». In StatPearls. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing, 2022.
Wolf JM, Sturdivant RX, Owens BD. Incidence of de Quervain’s tenosynovitis in a young, active population. J Hand Surg Am. 2009;34(1):112-115.
Wu, Feiran, Asim Rajpura, et Dilraj Sandher. « Finkelstein’s Test Is Superior to Eichhoff’s Test in the Investigation of de Quervain’s Disease ». Journal of Hand and Microsurgery 10, no 2 (août 2018): 116‑18.