La ténosynovite de de Quervain est l'une des causes les plus fréquentes de douleurs au poignet (Kutsumi et al. 2005). Elle affecte le premier compartiment extenseur avec une incidence plus élevée chez les femmes que les hommes (Wolf et al, 2009, Wu et al, 2018).
Il s’agit d'une affection douloureuse entraînant des difficultés dans les activités quotidiennes. La douleur, qui est la plainte principale, est généralement présente du côté radial (Wu et al. 2018) et s'aggrave avec l'abduction du pouce, la préhension de la main et la déviation ulnaire du poignet (Ashraf and Devadoss, 2014).
L'examen physique révèle une sensibilité et un gonflement directement sur le premier compartiment dorsal du poignet. Dans ce compartiment une gaine tendineuse entoure les tendons du long abducteur du pouce (APL) et du court extenseur du pouce (EPB) au niveau du bord latéral de la tabatière anatomique (Som et al. 2022). Le volume des deux tendons est différent : le court extenseur est très petit, tandis que le long abducteur possède un nombre variable de tendons dans sa partie distale (Bahm et al., 1995 ; Leào, 1958 ; Minamikawa et al., 1991, Goubau et al. 2014). Un septum peut également être présent entre le court extenseur et le long abducteur divisant la zone en deux compartiments et posant un souci notamment en cas d’infiltration (Kutsumi et al. 2005 ; Minamikawa et al. 1991, Goubau et al. 2014).
Les muscles long abducteur et court extenseur du pouce vont agir ensemble pour permettre le mouvement d’inclinaison radiale du poignet. Le premier participe également à l’abduction du pouce tandis que le second contribue à l’extension du pouce (Som et al. 2022).
La douleur dans la maladie de de Quervain est due à la friction de ces tendons du premier compartiment contre la poulie (Brunelli, 2003, Goubau et al. 2014).
Les tests les plus répandus pour exacerber les symptômes d’une ténosynovite de de Quervain sont les tests d’Eichhoff et de Finkelstein. Le problème avec ces tests est qu'il s'agit de tests passifs qui ont l'inconvénient de solliciter différentes structures qui ne sont pas directement impliquées dans la pathologie de de Quervain (Brunelli, 2003, Goubau et al. 2014).
D’autres tests moins courants peuvent être utilisés en pratique. On pense au test de Brunelli ou au WHAT test décrit pas Goubau et son équipe en 2014.
Il s’agit d’un test actif, conçu pour cibler uniquement les tendons du premier compartiment et où le patient va pouvoir contrôler davantage la douleur provoquée par la manoeuvre.
Pour le réaliser, on demande au patient de fléchir complètement son poignet avec le pouce étendu et en abduction. Le thérapeute applique ensuite une force d’adduction progressivement croissante sur le pouce à laquelle le patient doit résister. La douleur à la pression résistée indique un résultat positif (Goubau et al. 2014).
Dans leur étude de 2014, Goubau et al. ont associé ce test à une sensibilité de 0,99 et une spécificité de 0,29 ce qui en ferait un meilleur test que le test d’Eichhoff (Goubau et al., 2014). Il s’agit toutefois de la seule étude évaluant la valeur clinique de ce test et des études supplémentaires sont nécessaires pour justifier cette supériorité discriminative.
Bahm J, Szabo Z, Foucher G. The anatomy of de Quervain’s disease. A study of operative findings. Int Orthop. 1995,19: 209–11.
Goubau, J. F.; Goubau, L.; Van Tongel, A.; Van Hoonacker, P.; Kerckhove, D.; Berghs, B. (2014). *The wrist hyperflexion and abduction of the thumb (WHAT) test: a more specific and sensitive test to diagnose de Quervain tenosynovitis than the Eichhoff's Test. Journal of Hand Surgery (European Volume), 39(3), 286–292.*
Keiji Kutsumi; Peter C. Amadio; Chunfeng Zhao; Mark E. Zobitz; Tatsuro Tanaka; Kai-Nan An (2005). *Finkelstein’s test: A biomechanical analysis. , 30(1), 0–135.*
Leào L. De Quervain’s disease; A clinical and anatomical Study. J Bone Joint Surg Am. 1958, 40 : 1063–70.
Minamikawa Y, Peimer CA, Cox WL, Sherwin FS. De Quervain’s syndrome: surgical and anatomical studies of the fibro-osseous canal. Orthopedics. 1991, 14: 545–9.
Muhammad Omer Ashraf, V. G. Devadoss (2014). *Systematic review and meta-analysis on steroid injection therapy for de Quervain’s tenosynovitis in adults. , 24(2), 149–157.*
Som, Aniruddh, Harrison R. Wermuth, et Paramvir Singh. « Finkelstein Sign ». In *StatPearls*. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing, 2022.
La ténosynovite de de Quervain est l'une des causes les plus fréquentes de douleurs au poignet (Kutsumi et al. 2005). Elle affecte le premier compartiment extenseur avec une incidence plus élevée chez les femmes que les hommes (Wolf et al, 2009, Wu et al, 2018).
Il s’agit d'une affection douloureuse entraînant des difficultés dans les activités quotidiennes. La douleur, qui est la plainte principale, est généralement présente du côté radial (Wu et al. 2018) et s'aggrave avec l'abduction du pouce, la préhension de la main et la déviation ulnaire du poignet (Ashraf and Devadoss, 2014).
L'examen physique révèle une sensibilité et un gonflement directement sur le premier compartiment dorsal du poignet. Dans ce compartiment une gaine tendineuse entoure les tendons du long abducteur du pouce (APL) et du court extenseur du pouce (EPB) au niveau du bord latéral de la tabatière anatomique (Som et al. 2022). Le volume des deux tendons est différent : le court extenseur est très petit, tandis que le long abducteur possède un nombre variable de tendons dans sa partie distale (Bahm et al., 1995 ; Leào, 1958 ; Minamikawa et al., 1991, Goubau et al. 2014). Un septum peut également être présent entre le court extenseur et le long abducteur divisant la zone en deux compartiments et posant un souci notamment en cas d’infiltration (Kutsumi et al. 2005 ; Minamikawa et al. 1991, Goubau et al. 2014).
Les muscles long abducteur et court extenseur du pouce vont agir ensemble pour permettre le mouvement d’inclinaison radiale du poignet. Le premier participe également à l’abduction du pouce tandis que le second contribue à l’extension du pouce (Som et al. 2022).
La douleur dans la maladie de de Quervain est due à la friction de ces tendons du premier compartiment contre la poulie (Brunelli, 2003, Goubau et al. 2014).
Les tests les plus répandus pour exacerber les symptômes d’une ténosynovite de de Quervain sont les tests d’Eichhoff et de Finkelstein. Le problème avec ces tests est qu'il s'agit de tests passifs qui ont l'inconvénient de solliciter différentes structures qui ne sont pas directement impliquées dans la pathologie de de Quervain (Brunelli, 2003, Goubau et al. 2014).
D’autres tests moins courants peuvent être utilisés en pratique. On pense au test de Brunelli ou au WHAT test décrit pas Goubau et son équipe en 2014.
Il s’agit d’un test actif, conçu pour cibler uniquement les tendons du premier compartiment et où le patient va pouvoir contrôler davantage la douleur provoquée par la manoeuvre.
Pour le réaliser, on demande au patient de fléchir complètement son poignet avec le pouce étendu et en abduction. Le thérapeute applique ensuite une force d’adduction progressivement croissante sur le pouce à laquelle le patient doit résister. La douleur à la pression résistée indique un résultat positif (Goubau et al. 2014).
Dans leur étude de 2014, Goubau et al. ont associé ce test à une sensibilité de 0,99 et une spécificité de 0,29 ce qui en ferait un meilleur test que le test d’Eichhoff (Goubau et al., 2014). Il s’agit toutefois de la seule étude évaluant la valeur clinique de ce test et des études supplémentaires sont nécessaires pour justifier cette supériorité discriminative.
Bahm J, Szabo Z, Foucher G. The anatomy of de Quervain’s disease. A study of operative findings. Int Orthop. 1995,19: 209–11.
Goubau, J. F.; Goubau, L.; Van Tongel, A.; Van Hoonacker, P.; Kerckhove, D.; Berghs, B. (2014). *The wrist hyperflexion and abduction of the thumb (WHAT) test: a more specific and sensitive test to diagnose de Quervain tenosynovitis than the Eichhoff's Test. Journal of Hand Surgery (European Volume), 39(3), 286–292.*
Keiji Kutsumi; Peter C. Amadio; Chunfeng Zhao; Mark E. Zobitz; Tatsuro Tanaka; Kai-Nan An (2005). *Finkelstein’s test: A biomechanical analysis. , 30(1), 0–135.*
Leào L. De Quervain’s disease; A clinical and anatomical Study. J Bone Joint Surg Am. 1958, 40 : 1063–70.
Minamikawa Y, Peimer CA, Cox WL, Sherwin FS. De Quervain’s syndrome: surgical and anatomical studies of the fibro-osseous canal. Orthopedics. 1991, 14: 545–9.
Muhammad Omer Ashraf, V. G. Devadoss (2014). *Systematic review and meta-analysis on steroid injection therapy for de Quervain’s tenosynovitis in adults. , 24(2), 149–157.*
Som, Aniruddh, Harrison R. Wermuth, et Paramvir Singh. « Finkelstein Sign ». In *StatPearls*. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing, 2022.