Le Rent test est couramment utilisé pour aider au diagnostic des ruptures de la coiffe des rotateurs de pleine épaisseur.
Pour commencer, le patient est assis, le bras le long du corps, et l'examinateur se tient derrière lui. L'examinateur palpe le bord antérieur de l'acromion avec une main tout en maintenant le coude du patient à 90° avec l'autre main. Ensuite, il place passivement le bras du patient en extension et effectue une lente rotation médiale et latérale de l'humérus tout en palpant le trochiter et les tendons de la coiffe des rotateurs. La présence d'une dépression (ou "fente") d'environ une largeur de doigt, ou d'un trochiter plus proéminent par rapport à l'autre côté, indique un test positif pour une rupture de la coiffe des rotateurs.
Une revue Cochrane de 2013, qui a examiné la littérature, notamment l’étude de Wolf et al., rapporte une sensibilité de 96% et une spécificité de 97%. Étant donné le peu d'études évaluant ce test, il convient d’être prudent quant à sa véritable valeur diagnostique.
De toute façon, rappelons-le, compte tenu des preuves actuelles, certains auteurs comme Salamh et Lewis (2020) estiment que les tests spéciaux ne devraient plus être utilisés pour déterminer la source des symptômes dans la pratique clinique. Les résultats de ces tests et de l'imagerie ne devraient plus servir à recommander des procédures invasives, telles que des injections ou des interventions chirurgicales dans des cas non traumatiques.
Il est en revanche possible d’utiliser ces tests pour la recherche de reproduction des symptômes (Salamh et Lewis, 2020). Dans la pratique, il peut être plus utile d'interpréter ces tests d'un point de vue biomécanique, en examinant les mécanismes possibles, les positions, les mouvements ou les variations de charge qui augmentent ou diminuent les symptômes, sans trop se concentrer sur une éventuelle pathologie structurelle (Cools, 2021).
Cools, Ann. Shoulder Rehabilitation: A Practical Guide for the Clinician. Skribis., 2020.
Hanchard, Nigel C. A., Mário Lenza, Helen H. G. Handoll, et Yemisi Takwoingi. « Physical Tests for Shoulder Impingements and Local Lesions of Bursa, Tendon or Labrum That May Accompany Impingement ». The Cochrane Database of Systematic Reviews 2013, no 4 (30 avril 2013): CD007427.
Salamh, Paul; Lewis, Jeremy (2020). It Is Time to Put Special Tests for Rotator Cuff Related Shoulder Pain out to Pasture. Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy, 50(5), 222–225. doi:10.2519/jospt.2020.0606
Wolf, E. M., et V. Agrawal. « Transdeltoid Palpation (the Rent Test) in the Diagnosis of Rotator Cuff Tears ». Journal of Shoulder and Elbow Surgery 10, no 5 (2001): 470‑73.
Le Rent test est couramment utilisé pour aider au diagnostic des ruptures de la coiffe des rotateurs de pleine épaisseur.
Pour commencer, le patient est assis, le bras le long du corps, et l'examinateur se tient derrière lui. L'examinateur palpe le bord antérieur de l'acromion avec une main tout en maintenant le coude du patient à 90° avec l'autre main. Ensuite, il place passivement le bras du patient en extension et effectue une lente rotation médiale et latérale de l'humérus tout en palpant le trochiter et les tendons de la coiffe des rotateurs. La présence d'une dépression (ou "fente") d'environ une largeur de doigt, ou d'un trochiter plus proéminent par rapport à l'autre côté, indique un test positif pour une rupture de la coiffe des rotateurs.
Une revue Cochrane de 2013, qui a examiné la littérature, notamment l’étude de Wolf et al., rapporte une sensibilité de 96% et une spécificité de 97%. Étant donné le peu d'études évaluant ce test, il convient d’être prudent quant à sa véritable valeur diagnostique.
De toute façon, rappelons-le, compte tenu des preuves actuelles, certains auteurs comme Salamh et Lewis (2020) estiment que les tests spéciaux ne devraient plus être utilisés pour déterminer la source des symptômes dans la pratique clinique. Les résultats de ces tests et de l'imagerie ne devraient plus servir à recommander des procédures invasives, telles que des injections ou des interventions chirurgicales dans des cas non traumatiques.
Il est en revanche possible d’utiliser ces tests pour la recherche de reproduction des symptômes (Salamh et Lewis, 2020). Dans la pratique, il peut être plus utile d'interpréter ces tests d'un point de vue biomécanique, en examinant les mécanismes possibles, les positions, les mouvements ou les variations de charge qui augmentent ou diminuent les symptômes, sans trop se concentrer sur une éventuelle pathologie structurelle (Cools, 2021).
Cools, Ann. Shoulder Rehabilitation: A Practical Guide for the Clinician. Skribis., 2020.
Hanchard, Nigel C. A., Mário Lenza, Helen H. G. Handoll, et Yemisi Takwoingi. « Physical Tests for Shoulder Impingements and Local Lesions of Bursa, Tendon or Labrum That May Accompany Impingement ». The Cochrane Database of Systematic Reviews 2013, no 4 (30 avril 2013): CD007427.
Salamh, Paul; Lewis, Jeremy (2020). It Is Time to Put Special Tests for Rotator Cuff Related Shoulder Pain out to Pasture. Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy, 50(5), 222–225. doi:10.2519/jospt.2020.0606
Wolf, E. M., et V. Agrawal. « Transdeltoid Palpation (the Rent Test) in the Diagnosis of Rotator Cuff Tears ». Journal of Shoulder and Elbow Surgery 10, no 5 (2001): 470‑73.