Le test du Pivot-Shift est couramment utilisé pour évaluer l’instabilité rotatoire antéro-latérale suite à une lésion du ligament croisé antérieur (Galway et al. 1980)
Ce test est communément utilisé pour évaluer la fonction du genou avant et après le traitement conservateur ou chirurgicale du LCA.
Une instabilité rotatoire antéro-latérale résiduelle après une reconstruction du LCA contribue à l'échec du greffon et donc une récidive (Magnussen et al. 2016). De plus Ayeni et al ont démontré par une revue systématique que le résultat du test pivot-shift était corrélé aux résultats fonctionnels, tels que l'IKDC, le score de Lysholm et le niveau d'activité de Tegner, dans la plupart des études cliniques contrôlées randomisées (Ayeni et al. 2012).
Pour réaliser le test, le patient est en décubitus dorsal. Le thérapeute tient d'une main le talon ou la cheville du patient et de l'autre main la partie proximale de la jambe. En soulevant la jambe à environ 30 degrés de la table, le genou blessé étant en extension complète, le thérapeute fait pivoter le pied ou la cheville en direction médiale et applique une force en valgus sur le genou au niveau de la fibula ce qui provoque une subluxation antérieure du tibia en cas de déchirure du LCA. Enfin le thérapeute fléchit lentement le genou du patient jusqu’à 90°. Le test est considéré comme positif si, au cours des 30-40 premiers degrés de flexion, le thérapeute observe ou palpe une réduction rapide et / ou un glissement rapide postérieur du plateau tibial significativement différent par rapport au côté non atteint.
La translation postérieure lors de la flexion constitue le “pivot shift” vers la position neutre.
Fonctionnellement, cela reproduit l'événement qui se produit lorsque le genou cède en raison d'une rupture du LCA.
Une classification subjective du ressaut est proposée en 4 stades : absent, amorce (+), ressaut réel (++), ressaut aggravé (+++) (Kuroda et al. 2016)
Dans une méta-analyse de 2016, Huang et al indiquent que le test du Pivot Shift possède une très bonne spécificité avec 98% mais une faible sensibilité de 49%.
Les auteurs soulignent que cette faible sensibilité peut être expliquée par le fait qu’un patient chronique avec un déficit du LCA connait le phénomène désagréable du test du pivot shift et montrera une action musculaire protectrice (Huang et al. 2016).
Leurs résultats sont comparables avec la méta-analyse de Benjaminse et al de 2006, dans laquelle les auteurs ont indiqué une spécificité allant de 0,97 à 0,99 et une sensibilité de 0,18 à 0,48.
Ayeni, Olufemi R., Manraj Chahal, Michael N. Tran, et Sheila Sprague. « Pivot Shift as an Outcome Measure for ACL Reconstruction: A Systematic Review ». *Knee Surgery, Sports Traumatology, Arthroscopy: Official Journal of the ESSKA* 20, no 4 (avril 2012): 767‑77.
Benjaminse, Anne, Alli Gokeler, et Cees P. van der Schans. « Clinical Diagnosis of an Anterior Cruciate Ligament Rupture: A Meta-Analysis ». The Journal of Orthopaedic and Sports Physical Therapy 36, no 5 (mai 2006): 267‑88.
Galway, H. R., et D. L. Macintosh. « The Lateral Pivot Shift: A Symptom and Sign of Anterior Cruciate Ligament Insufficiency ». *Clinical Orthopaedics and Related Research®* 147 (avril 1980): 45‑50.
Huang, Wenhan, Yu Zhang, Zilong Yao, et Linmin Ma. « Clinical Examination of Anterior Cruciate Ligament Rupture: A Systematic Review and Meta-Analysis ». *Acta Orthopaedica Et Traumatologica Turcica* 50, no 1 (2016): 22‑31.
Kuroda, Ryosuke, et Yuichi Hoshino. « Electromagnetic Tracking of the Pivot-Shift ». *Current Reviews in Musculoskeletal Medicine* 9, no 2 (juin 2016): 164‑69.
Le test du Pivot-Shift est couramment utilisé pour évaluer l’instabilité rotatoire antéro-latérale suite à une lésion du ligament croisé antérieur (Galway et al. 1980)
Ce test est communément utilisé pour évaluer la fonction du genou avant et après le traitement conservateur ou chirurgicale du LCA.
Une instabilité rotatoire antéro-latérale résiduelle après une reconstruction du LCA contribue à l'échec du greffon et donc une récidive (Magnussen et al. 2016). De plus Ayeni et al ont démontré par une revue systématique que le résultat du test pivot-shift était corrélé aux résultats fonctionnels, tels que l'IKDC, le score de Lysholm et le niveau d'activité de Tegner, dans la plupart des études cliniques contrôlées randomisées (Ayeni et al. 2012).
Pour réaliser le test, le patient est en décubitus dorsal. Le thérapeute tient d'une main le talon ou la cheville du patient et de l'autre main la partie proximale de la jambe. En soulevant la jambe à environ 30 degrés de la table, le genou blessé étant en extension complète, le thérapeute fait pivoter le pied ou la cheville en direction médiale et applique une force en valgus sur le genou au niveau de la fibula ce qui provoque une subluxation antérieure du tibia en cas de déchirure du LCA. Enfin le thérapeute fléchit lentement le genou du patient jusqu’à 90°. Le test est considéré comme positif si, au cours des 30-40 premiers degrés de flexion, le thérapeute observe ou palpe une réduction rapide et / ou un glissement rapide postérieur du plateau tibial significativement différent par rapport au côté non atteint.
La translation postérieure lors de la flexion constitue le “pivot shift” vers la position neutre.
Fonctionnellement, cela reproduit l'événement qui se produit lorsque le genou cède en raison d'une rupture du LCA.
Une classification subjective du ressaut est proposée en 4 stades : absent, amorce (+), ressaut réel (++), ressaut aggravé (+++) (Kuroda et al. 2016)
Dans une méta-analyse de 2016, Huang et al indiquent que le test du Pivot Shift possède une très bonne spécificité avec 98% mais une faible sensibilité de 49%.
Les auteurs soulignent que cette faible sensibilité peut être expliquée par le fait qu’un patient chronique avec un déficit du LCA connait le phénomène désagréable du test du pivot shift et montrera une action musculaire protectrice (Huang et al. 2016).
Leurs résultats sont comparables avec la méta-analyse de Benjaminse et al de 2006, dans laquelle les auteurs ont indiqué une spécificité allant de 0,97 à 0,99 et une sensibilité de 0,18 à 0,48.
Ayeni, Olufemi R., Manraj Chahal, Michael N. Tran, et Sheila Sprague. « Pivot Shift as an Outcome Measure for ACL Reconstruction: A Systematic Review ». *Knee Surgery, Sports Traumatology, Arthroscopy: Official Journal of the ESSKA* 20, no 4 (avril 2012): 767‑77.
Benjaminse, Anne, Alli Gokeler, et Cees P. van der Schans. « Clinical Diagnosis of an Anterior Cruciate Ligament Rupture: A Meta-Analysis ». The Journal of Orthopaedic and Sports Physical Therapy 36, no 5 (mai 2006): 267‑88.
Galway, H. R., et D. L. Macintosh. « The Lateral Pivot Shift: A Symptom and Sign of Anterior Cruciate Ligament Insufficiency ». *Clinical Orthopaedics and Related Research®* 147 (avril 1980): 45‑50.
Huang, Wenhan, Yu Zhang, Zilong Yao, et Linmin Ma. « Clinical Examination of Anterior Cruciate Ligament Rupture: A Systematic Review and Meta-Analysis ». *Acta Orthopaedica Et Traumatologica Turcica* 50, no 1 (2016): 22‑31.
Kuroda, Ryosuke, et Yuichi Hoshino. « Electromagnetic Tracking of the Pivot-Shift ». *Current Reviews in Musculoskeletal Medicine* 9, no 2 (juin 2016): 164‑69.