Le test de Yergason est souvent utilisé pour aider au diagnostic des lésions SLAP et des pathologies du biceps.
Le labrum glénoïdien est une structure fibrocartilagineuse qui joue un rôle important dans la stabilité de l'articulation glénohumérale. Une forme de blessure de cette structure est la déchirure du labrum supérieur antéro-postérieur ou SLAP lésion.
Décrites pour la première fois en 1985, elles sont classifiées en 10 types différents, le plus commun étant le type 2, où le labrum se détache de la partie supérieure de la glène.
Les lésions SLAP peuvent résulter d'un traumatisme aigu ou d'une surutilisation chronique, fréquemment observée chez les athlètes pratiquant des lancers. Elles peuvent également survenir avec la dégénérescence naturelle du labrum liée à l'âge. Bien que l'incidence réelle des lésions SLAP soit inconnue, leur présence lors d'interventions chirurgicales de l'épaule varie de 3,3 % à 26 %.
Plusieurs manœuvres d'examen physique sont utilisées pour diagnostiquer une lésion SLAP, parmi lesquelles figurent le test de Yergason.
Pour réaliser le test, le patient fléchit l’avant-bras à 90° en pronation complète. On demande alors au patient d’effectuer une supination à laquelle s’oppose le kiné. Dans le même temps, le kiné vient palper le tendon du biceps dans la gouttière.
Si vous sentez le tendon du biceps sauter hors de la gouttière, cela indique une déchirure du ligament huméral transverse. La simple sensibilité ou douleur du tendon peut indiquer une tendinopathie du biceps ou une lésion SLAP.
En 2023, une revue systématique menée par Dean et ses collègues avait comme objectif de comparer la performance des manœuvres d'examen physique dans le diagnostic des lésions SLAP et de réaliser une méta-analyse comparant la sensibilité et la spécificité de ces tests individuellement et en combinaison (Dean et al. 2023).
Les tests évalués étaient le test d’Obrien, le Yergason test, le test de Jobe, le Crank test, le Speed test, le test de glissement antérieur, la palpation, le test de Kim et le test de Cisaillement labral dynamique.
Individuellement et sur une moyenne de 6 études (N = 543), le test de Yergason avait une sensibilité de 18.4 [11.3- 28.6] et une spécificité de 87.8 [77.3- 93.8]. Il avait donc la meilleure spécificité du groupe de tests mais la plus faible sensibilité. Les auteurs indiquent que la capacité du test de Yergason à détecter à la fois la pathologie du biceps et des lésions SLAP peut expliquer la grande différence entre sa spécificité et sa sensibilité rapportées.
De toute façon, cette revue systématique démontre très bien des spécificités améliorées lorsque les tests sont considérés en série et des sensibilités améliorées lorsqu'ils sont considérés en combinaison parallèle.
Alors juste une petite minute pour vous expliquer la différence entre en série et en combinaison parallèle.
En gros, si l’objectif est de minimiser les faux positifs, les tests seront combinés selon la stratégie dite en série. Les sujets finalement déclaré positifs sont ceux pour lesquels les tests combinés sont tous positifs. Cette stratégie en série revient en fait à n’appliquer le second test qu’aux sujets dont le premier test est positif. Ce qui conduit à un résultat de spécificité plus élevé.
En revanche, si l’objectif est de minimiser les faux négatifs, les tests seront combinés selon la stratégie dite en parallèle. Dans ce cas, les sujets finalement déclaré positifs sont ceux qui parmi les tests combinés ont eu au moins un résultat positif.
Cette stratégie en parallèle revient en fait à n’appliquer le second test qu’aux sujets dont le premier test est négatif. Ce qui conduit à un résultat final de sensibilité élevé.
Bibliographie :
Dean, Robert S., Leonard Onsen, Jeniffer Lima, et Mark R. Hutchinson. « Physical Examination Maneuvers for SLAP Lesions: A Systematic Review and Meta-Analysis of Individual and Combinations of Maneuvers ». The American Journal of Sports Medicine 51, no 11 (1 septembre 2023): 3042‑52.
Le test de Yergason est souvent utilisé pour aider au diagnostic des lésions SLAP et des pathologies du biceps.
Le labrum glénoïdien est une structure fibrocartilagineuse qui joue un rôle important dans la stabilité de l'articulation glénohumérale. Une forme de blessure de cette structure est la déchirure du labrum supérieur antéro-postérieur ou SLAP lésion.
Décrites pour la première fois en 1985, elles sont classifiées en 10 types différents, le plus commun étant le type 2, où le labrum se détache de la partie supérieure de la glène.
Les lésions SLAP peuvent résulter d'un traumatisme aigu ou d'une surutilisation chronique, fréquemment observée chez les athlètes pratiquant des lancers. Elles peuvent également survenir avec la dégénérescence naturelle du labrum liée à l'âge. Bien que l'incidence réelle des lésions SLAP soit inconnue, leur présence lors d'interventions chirurgicales de l'épaule varie de 3,3 % à 26 %.
Plusieurs manœuvres d'examen physique sont utilisées pour diagnostiquer une lésion SLAP, parmi lesquelles figurent le test de Yergason.
Pour réaliser le test, le patient fléchit l’avant-bras à 90° en pronation complète. On demande alors au patient d’effectuer une supination à laquelle s’oppose le kiné. Dans le même temps, le kiné vient palper le tendon du biceps dans la gouttière.
Si vous sentez le tendon du biceps sauter hors de la gouttière, cela indique une déchirure du ligament huméral transverse. La simple sensibilité ou douleur du tendon peut indiquer une tendinopathie du biceps ou une lésion SLAP.
En 2023, une revue systématique menée par Dean et ses collègues avait comme objectif de comparer la performance des manœuvres d'examen physique dans le diagnostic des lésions SLAP et de réaliser une méta-analyse comparant la sensibilité et la spécificité de ces tests individuellement et en combinaison (Dean et al. 2023).
Les tests évalués étaient le test d’Obrien, le Yergason test, le test de Jobe, le Crank test, le Speed test, le test de glissement antérieur, la palpation, le test de Kim et le test de Cisaillement labral dynamique.
Individuellement et sur une moyenne de 6 études (N = 543), le test de Yergason avait une sensibilité de 18.4 [11.3- 28.6] et une spécificité de 87.8 [77.3- 93.8]. Il avait donc la meilleure spécificité du groupe de tests mais la plus faible sensibilité. Les auteurs indiquent que la capacité du test de Yergason à détecter à la fois la pathologie du biceps et des lésions SLAP peut expliquer la grande différence entre sa spécificité et sa sensibilité rapportées.
De toute façon, cette revue systématique démontre très bien des spécificités améliorées lorsque les tests sont considérés en série et des sensibilités améliorées lorsqu'ils sont considérés en combinaison parallèle.
Alors juste une petite minute pour vous expliquer la différence entre en série et en combinaison parallèle.
En gros, si l’objectif est de minimiser les faux positifs, les tests seront combinés selon la stratégie dite en série. Les sujets finalement déclaré positifs sont ceux pour lesquels les tests combinés sont tous positifs. Cette stratégie en série revient en fait à n’appliquer le second test qu’aux sujets dont le premier test est positif. Ce qui conduit à un résultat de spécificité plus élevé.
En revanche, si l’objectif est de minimiser les faux négatifs, les tests seront combinés selon la stratégie dite en parallèle. Dans ce cas, les sujets finalement déclaré positifs sont ceux qui parmi les tests combinés ont eu au moins un résultat positif.
Cette stratégie en parallèle revient en fait à n’appliquer le second test qu’aux sujets dont le premier test est négatif. Ce qui conduit à un résultat final de sensibilité élevé.
Bibliographie :
Dean, Robert S., Leonard Onsen, Jeniffer Lima, et Mark R. Hutchinson. « Physical Examination Maneuvers for SLAP Lesions: A Systematic Review and Meta-Analysis of Individual and Combinations of Maneuvers ». The American Journal of Sports Medicine 51, no 11 (1 septembre 2023): 3042‑52.