Le test de triple compression est couramment utilisé pour aider au diagnostic d’un syndrome du tunnel tarsien.
Le syndrome du tunnel tarsien postérieur ou PTTS est une neuropathie de piégeage due à la compression du nerf tibial ou de l'une de ses branches terminales dans le tunnel tarsien de la cheville côté médial.
La compression peut s'étendre à tout le nerf tibial jusqu'à ses branches terminales situées dans le tunnel fibro-osseux sous le rétinaculum des fléchisseurs.
Le PTTS présente de nombreuses similitudes physiopathologiques par rapport au syndrome du canal carpien, car ils impliquent tous deux des tunnels anatomiques ; cependant, le PTTS est beaucoup plus rare et donc plus difficile à diagnostiquer et à traiter (Bouche et al. 2013).
Le PTTS peut présenter divers symptômes. Les symptômes fréquemment signalés incluent, sans toutefois s'y limiter, des douleurs, des crampes, des paresthésies, une faiblesse des orteils et une perte sensorielle sur toute la face plantaire du pied et sur le côté médial de la cheville (Del Toro et al. 2018 ; Bowley et al. 2019). L'identification rapide de la neuropathie de piégeage et le diagnostic du PTTS peuvent limiter les symptômes et les effets à long terme sur le patient (Bowley et al. 2019). Bien qu’il existe un consensus général sur l’existence du PTTS, le diagnostic et l’étiologie de la maladie font toujours l’objet de débats.
Les études de conduction nerveuse et l'électromyographie utilisées pour diagnostiquer les syndromes de piégeage nerveux ont une faible sensibilité diagnostique. C’est pourquoi les résultats de l'examen physique et des antécédents du patient représentent des éléments importants du diagnostic (Doneddu et al. 2017). De nombreux tests ont été proposés parmi lesquels figure le test de triple compression.
Pour réaliser le test, le patient est allongé. Le thérapeute place la cheville en flexion plantaire complète et le pied en inversion. Une pression digitale directe, constante et simultanée est appliquée pendant 30 secondes sur le nerf tibial postérieur derrière la malléole médiale sur le tunnel tarsien afin de provoquer une triple compression sur le nerf et ses branches.
Dans leur étude de 2012, Abouelela et al lui donnent une grande valeur clinique pour confirmer et exclure un syndrome du canal tarsien avec une sensibilité de 86% et une spécificité de 100%Bien évidemment, il faut rester prudent car jusqu’à présent, il s’agit de la seule étude, à notre connaissance qui a évalué sa valeur clinique (Abouelela et al. 2012).
Bibliographie :
Abouelela, Amr A. K. H., et Abeer K. Zohiery. « The Triple Compression Stress Test for Diagnosis of Tarsal Tunnel Syndrome ». Foot (Edinburgh, Scotland) 22, nᵒ 3 (septembre 2012): 146‑49.
Bouche, P. « Compression and Entrapment Neuropathies ». Handbook of Clinical Neurology 115 (2013): 311‑66.
Bowley, Michael P., et Christopher T. Doughty. « Entrapment Neuropathies of the Lower Extremity ». The Medical Clinics of North America 103, no 2 (mars 2019): 371‑82.
Del Toro, David, et P. Andrew Nelson. « Guiding Treatment for Foot Pain ». Physical Medicine and Rehabilitation Clinics of North America 29, no 4 (novembre 2018): 783‑92.
Doneddu, Pietro Emiliano, Daniele Coraci, Claudia Loreti, Giulia Piccinini, et Luca Padua. « Tarsal Tunnel Syndrome: Still More Opinions than Evidence. Status of the Art ». Neurological Sciences: Official Journal of the Italian Neurological Society and of the Italian Society of Clinical Neurophysiology 38, no 10 (octobre 2017): 1735‑39.
Ferkel, Eric, William Hodges Davis, et John Kent Ellington. « Entrapment Neuropathies of the Foot and Ankle ». Clinics in Sports Medicine 34, no 4 (octobre 2015): 791‑801.
Fortier, Luc M, Kenna N Leethy, Miranda Smith, Margaret M McCarron, Christopher Lee, William F Sherman, Giustino Varrassi, et Alan D Kaye. « An Update on Posterior Tarsal Tunnel Syndrome ». Orthopedic Reviews 14, no 3 (s. d.): 35444.
Le test de triple compression est couramment utilisé pour aider au diagnostic d’un syndrome du tunnel tarsien.
Le syndrome du tunnel tarsien postérieur ou PTTS est une neuropathie de piégeage due à la compression du nerf tibial ou de l'une de ses branches terminales dans le tunnel tarsien de la cheville côté médial.
La compression peut s'étendre à tout le nerf tibial jusqu'à ses branches terminales situées dans le tunnel fibro-osseux sous le rétinaculum des fléchisseurs.
Le PTTS présente de nombreuses similitudes physiopathologiques par rapport au syndrome du canal carpien, car ils impliquent tous deux des tunnels anatomiques ; cependant, le PTTS est beaucoup plus rare et donc plus difficile à diagnostiquer et à traiter (Bouche et al. 2013).
Le PTTS peut présenter divers symptômes. Les symptômes fréquemment signalés incluent, sans toutefois s'y limiter, des douleurs, des crampes, des paresthésies, une faiblesse des orteils et une perte sensorielle sur toute la face plantaire du pied et sur le côté médial de la cheville (Del Toro et al. 2018 ; Bowley et al. 2019). L'identification rapide de la neuropathie de piégeage et le diagnostic du PTTS peuvent limiter les symptômes et les effets à long terme sur le patient (Bowley et al. 2019). Bien qu’il existe un consensus général sur l’existence du PTTS, le diagnostic et l’étiologie de la maladie font toujours l’objet de débats.
Les études de conduction nerveuse et l'électromyographie utilisées pour diagnostiquer les syndromes de piégeage nerveux ont une faible sensibilité diagnostique. C’est pourquoi les résultats de l'examen physique et des antécédents du patient représentent des éléments importants du diagnostic (Doneddu et al. 2017). De nombreux tests ont été proposés parmi lesquels figure le test de triple compression.
Pour réaliser le test, le patient est allongé. Le thérapeute place la cheville en flexion plantaire complète et le pied en inversion. Une pression digitale directe, constante et simultanée est appliquée pendant 30 secondes sur le nerf tibial postérieur derrière la malléole médiale sur le tunnel tarsien afin de provoquer une triple compression sur le nerf et ses branches.
Dans leur étude de 2012, Abouelela et al lui donnent une grande valeur clinique pour confirmer et exclure un syndrome du canal tarsien avec une sensibilité de 86% et une spécificité de 100%Bien évidemment, il faut rester prudent car jusqu’à présent, il s’agit de la seule étude, à notre connaissance qui a évalué sa valeur clinique (Abouelela et al. 2012).
Bibliographie :
Abouelela, Amr A. K. H., et Abeer K. Zohiery. « The Triple Compression Stress Test for Diagnosis of Tarsal Tunnel Syndrome ». Foot (Edinburgh, Scotland) 22, nᵒ 3 (septembre 2012): 146‑49.
Bouche, P. « Compression and Entrapment Neuropathies ». Handbook of Clinical Neurology 115 (2013): 311‑66.
Bowley, Michael P., et Christopher T. Doughty. « Entrapment Neuropathies of the Lower Extremity ». The Medical Clinics of North America 103, no 2 (mars 2019): 371‑82.
Del Toro, David, et P. Andrew Nelson. « Guiding Treatment for Foot Pain ». Physical Medicine and Rehabilitation Clinics of North America 29, no 4 (novembre 2018): 783‑92.
Doneddu, Pietro Emiliano, Daniele Coraci, Claudia Loreti, Giulia Piccinini, et Luca Padua. « Tarsal Tunnel Syndrome: Still More Opinions than Evidence. Status of the Art ». Neurological Sciences: Official Journal of the Italian Neurological Society and of the Italian Society of Clinical Neurophysiology 38, no 10 (octobre 2017): 1735‑39.
Ferkel, Eric, William Hodges Davis, et John Kent Ellington. « Entrapment Neuropathies of the Foot and Ankle ». Clinics in Sports Medicine 34, no 4 (octobre 2015): 791‑801.
Fortier, Luc M, Kenna N Leethy, Miranda Smith, Margaret M McCarron, Christopher Lee, William F Sherman, Giustino Varrassi, et Alan D Kaye. « An Update on Posterior Tarsal Tunnel Syndrome ». Orthopedic Reviews 14, no 3 (s. d.): 35444.