SLUMP test

Test clinique
Mis à jour le
25/5/2024
Rachis lombaire
Test neurodynamique
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Objectif de ce test

Le SLUMP test est utilisé à l’origine pour évaluer la mécanosensibilité des structures neuro-méningées dans le canal vertébral. Dès 1881, Lazarevic décrivait la possibilité de reproduire la sciatique du patient en position assise, en étendant le genou du côté douloureux (Drača et al. 2015).
Le test de Slump en lui même a été proposé dans les années 1980 (Maitland et al. 1985 ; Koury et al. 1994), et a été rapidement popularisé en raison de sa très bonne reproductibilité intra et même inter-observateur (k = 0,83 à 0,89) (Philip et al. 1989), aussi bonne que celle du test de Lasègue (Flavell et al. 2016).

Des études antérieures ont effectivement démontré que le SLUMP test avait une utilité diagnostique pour différencier les structures neurales et les structures non neurales. Ce test comporte plusieurs étapes qui consistent à mettre en tension de manière progressive le tissu neural. Après chaque étape, le thérapeute demandera au patient s’il ressent une douleur familière au niveau du membre inférieur. Il peut s’agir d’une sensation de brûlure, d’engourdissement ou bien encore d’une douleur lancinante.

Exécution du test

Pour réaliser le test, le patient commence assis en bout de table, les genoux fléchis à 90°, le dos droit, en regardant devant lui.

Dans un premier temps, on demande au patient de positionner ses mains dans le dos de manière à garder une colonne lombaire en position neutre.

La première étape consiste à demander au patient de s’affaisser, donc de fléchir le dos au niveau thoracique et lombaire en effectuant une rétroversion du bassin, tout en gardant la tête droite.

Si la position ne réveille pas les symptômes, le thérapeute effectue une légère pression sur les épaules du patient. L’étape suivante consiste à lui demander d’amener son menton à la poitrine.

Si à cette étape le patient ne ressent toujours pas de douleurs familières, le thérapeute peut ajouter une légère surpression au niveau de la flexion cervicale.

Pour l’étape suivante, le thérapeute demande au patient d’effectuer une élévation de la jambe.

Enfin pour mettre en tension maximale les structures nerveuses, le kiné peut ajouter une flexion dorsale de la cheville du patient. Bien entendu, il sera inutile d’aller aussi loin dans les étapes si le patient présente rapidement une augmentation des symptômes.

Valeur clinique

Une étude portait sur 34 patients africains souffrant de douleurs radiculaires lombaires, ayant subi une IRM pour une suspicion de hernie discale, et chez qui un test de Lasègue et un test de Slump ont été réalisés. Cette étude a conclu qu'en prenant comme référence la présence d'une hernie discale compatible avec une douleur radiculaire, le test de Lasègue était légèrement plus sensible que le test de Slump (87,5% contre 80%) mais le test de Slump était plus spécifique (71,4% contre 42,9%) (M’kumbuzi et al. 2012).

A l'inverse, une étude turque portait sur 75 patients souffrant de lombalgies ou de douleurs radiculaires lombaires, dont 38 avaient une hernie discale à l'IRM. Dans cette étude le test de Slump était plus sensible pour confirmer la présence d'une hernie discale (84%) que le SLR (52%), et leur spécificité était similaire (83% versus 89%) (Majilesi et al. 2008).

Il en a été de même dans une cohorte de 99 patients suédois souffrant de sciatique, dont l'âge moyen était de 59 ans, et qui présentaient tous une hernie discale selon l'IRM. Le signe le plus fréquent était un test de Slump positif avec 67/99 patients, alors que le SLR n'était positif que chez 50/99 patients (Ekedahl et al. 2018).

Bibliographie

Coppieters, Michel W., Kimberly Kurz, Thor Einar Mortensen, Nicola L. Richards, Ingrid A. Skaret, Laurie M. McLaughlin, and Paul W. Hodges. “The Impact of Neurodynamic Testing on the Perception of Experimentally Induced Muscle Pain.” Manual Therapy 10, no. 1 (February 2005): 52–60

Drača, Sanja. « Lazar K. Lazarević, the Author Who First Described the Straight Leg Raising Test ». Neurology 85, nᵒ 12 (22 septembre 2015): 1074‑77.

Ekedahl, Harald, Bo Jönsson, Mårten Annertz, et Richard B. Frobell. « Accuracy of Clinical Tests in Detecting Disk Herniation and Nerve Root Compression in Subjects With Lumbar Radicular Symptoms ». Archives of Physical Medicine and Rehabilitation 99, nᵒ 4 (avril 2018): 726‑35.

Flavell, Carol Ann, Susan Gordon, et Kerrianne Watt. « Intra-Examiner Reliability of Lumbar Spine and Neuro-Dynamic Flexibility Measurements in an Older and Overweight Healthy Asymptomatic Population ». Journal of Back and Musculoskeletal Rehabilitation, 27 mai 2016.

Maitland G, et al (2001). Maitland’s vertebral manipulation. 6th ed. Oxford : Butterworth-Heinemann; pp. 328-83.

Maitland, G. D. “The Slump Test: Examination and Treatment.” The Australian Journal of Physiotherapy 31, no. 6 (1985): 215–19.

Majlesi, Javid, Halit Togay, Halil Unalan, et Sadk Toprak. « The Sensitivity and Specificity of the Slump and the Straight Leg Raising Tests in Patients with Lumbar Disc Herniation ». Journal of Clinical Rheumatology: Practical Reports on Rheumatic & Musculoskeletal Diseases 14, nᵒ 2 (avril 2008): 87‑91.M’kumbuzi, V. R. P., J. T. Ntawukuriryayo, J. D. Haminana, J. Munyandamutsa, et E. Nzakizwanimana. « Accuracy of Straight Leg Raise and Slump Tests in Detecting Lumbar Disc Herniation: A Pilot Study ». The Central African Journal of Medicine 58, nᵒ 1‑4 (avril 2012): 5‑11.

Pourahmadi, Mohammadreza, Hamid Hesarikia, Abbasali Keshtkar, Hamid Zamani, Rasool Bagheri, Ali Ghanjal, and Alireza Shamsoddini. “Effectiveness of Slump Stretching on Low Back Pain: A Systematic Review and Meta-Analysis.” Pain Medicine (Malden, Mass.) 20, no. 2 (01 2019): 378–96.

Tucker, Neil, Duncan Reid, and Peter McNair. “Reliability and Measurement Error of Active Knee Extension Range of Motion in a Modified Slump Test Position: A Pilot Study.” The Journal of Manual & Manipulative Therapy 15, no. 4 (2007): E85-91.

Objectif de ce test

Le SLUMP test est utilisé à l’origine pour évaluer la mécanosensibilité des structures neuro-méningées dans le canal vertébral. Dès 1881, Lazarevic décrivait la possibilité de reproduire la sciatique du patient en position assise, en étendant le genou du côté douloureux (Drača et al. 2015).
Le test de Slump en lui même a été proposé dans les années 1980 (Maitland et al. 1985 ; Koury et al. 1994), et a été rapidement popularisé en raison de sa très bonne reproductibilité intra et même inter-observateur (k = 0,83 à 0,89) (Philip et al. 1989), aussi bonne que celle du test de Lasègue (Flavell et al. 2016).

Des études antérieures ont effectivement démontré que le SLUMP test avait une utilité diagnostique pour différencier les structures neurales et les structures non neurales. Ce test comporte plusieurs étapes qui consistent à mettre en tension de manière progressive le tissu neural. Après chaque étape, le thérapeute demandera au patient s’il ressent une douleur familière au niveau du membre inférieur. Il peut s’agir d’une sensation de brûlure, d’engourdissement ou bien encore d’une douleur lancinante.

Exécution du test

Pour réaliser le test, le patient commence assis en bout de table, les genoux fléchis à 90°, le dos droit, en regardant devant lui.

Dans un premier temps, on demande au patient de positionner ses mains dans le dos de manière à garder une colonne lombaire en position neutre.

La première étape consiste à demander au patient de s’affaisser, donc de fléchir le dos au niveau thoracique et lombaire en effectuant une rétroversion du bassin, tout en gardant la tête droite.

Si la position ne réveille pas les symptômes, le thérapeute effectue une légère pression sur les épaules du patient. L’étape suivante consiste à lui demander d’amener son menton à la poitrine.

Si à cette étape le patient ne ressent toujours pas de douleurs familières, le thérapeute peut ajouter une légère surpression au niveau de la flexion cervicale.

Pour l’étape suivante, le thérapeute demande au patient d’effectuer une élévation de la jambe.

Enfin pour mettre en tension maximale les structures nerveuses, le kiné peut ajouter une flexion dorsale de la cheville du patient. Bien entendu, il sera inutile d’aller aussi loin dans les étapes si le patient présente rapidement une augmentation des symptômes.

Valeur clinique

Une étude portait sur 34 patients africains souffrant de douleurs radiculaires lombaires, ayant subi une IRM pour une suspicion de hernie discale, et chez qui un test de Lasègue et un test de Slump ont été réalisés. Cette étude a conclu qu'en prenant comme référence la présence d'une hernie discale compatible avec une douleur radiculaire, le test de Lasègue était légèrement plus sensible que le test de Slump (87,5% contre 80%) mais le test de Slump était plus spécifique (71,4% contre 42,9%) (M’kumbuzi et al. 2012).

A l'inverse, une étude turque portait sur 75 patients souffrant de lombalgies ou de douleurs radiculaires lombaires, dont 38 avaient une hernie discale à l'IRM. Dans cette étude le test de Slump était plus sensible pour confirmer la présence d'une hernie discale (84%) que le SLR (52%), et leur spécificité était similaire (83% versus 89%) (Majilesi et al. 2008).

Il en a été de même dans une cohorte de 99 patients suédois souffrant de sciatique, dont l'âge moyen était de 59 ans, et qui présentaient tous une hernie discale selon l'IRM. Le signe le plus fréquent était un test de Slump positif avec 67/99 patients, alors que le SLR n'était positif que chez 50/99 patients (Ekedahl et al. 2018).

Bibliographie

Coppieters, Michel W., Kimberly Kurz, Thor Einar Mortensen, Nicola L. Richards, Ingrid A. Skaret, Laurie M. McLaughlin, and Paul W. Hodges. “The Impact of Neurodynamic Testing on the Perception of Experimentally Induced Muscle Pain.” Manual Therapy 10, no. 1 (February 2005): 52–60

Drača, Sanja. « Lazar K. Lazarević, the Author Who First Described the Straight Leg Raising Test ». Neurology 85, nᵒ 12 (22 septembre 2015): 1074‑77.

Ekedahl, Harald, Bo Jönsson, Mårten Annertz, et Richard B. Frobell. « Accuracy of Clinical Tests in Detecting Disk Herniation and Nerve Root Compression in Subjects With Lumbar Radicular Symptoms ». Archives of Physical Medicine and Rehabilitation 99, nᵒ 4 (avril 2018): 726‑35.

Flavell, Carol Ann, Susan Gordon, et Kerrianne Watt. « Intra-Examiner Reliability of Lumbar Spine and Neuro-Dynamic Flexibility Measurements in an Older and Overweight Healthy Asymptomatic Population ». Journal of Back and Musculoskeletal Rehabilitation, 27 mai 2016.

Maitland G, et al (2001). Maitland’s vertebral manipulation. 6th ed. Oxford : Butterworth-Heinemann; pp. 328-83.

Maitland, G. D. “The Slump Test: Examination and Treatment.” The Australian Journal of Physiotherapy 31, no. 6 (1985): 215–19.

Majlesi, Javid, Halit Togay, Halil Unalan, et Sadk Toprak. « The Sensitivity and Specificity of the Slump and the Straight Leg Raising Tests in Patients with Lumbar Disc Herniation ». Journal of Clinical Rheumatology: Practical Reports on Rheumatic & Musculoskeletal Diseases 14, nᵒ 2 (avril 2008): 87‑91.M’kumbuzi, V. R. P., J. T. Ntawukuriryayo, J. D. Haminana, J. Munyandamutsa, et E. Nzakizwanimana. « Accuracy of Straight Leg Raise and Slump Tests in Detecting Lumbar Disc Herniation: A Pilot Study ». The Central African Journal of Medicine 58, nᵒ 1‑4 (avril 2012): 5‑11.

Pourahmadi, Mohammadreza, Hamid Hesarikia, Abbasali Keshtkar, Hamid Zamani, Rasool Bagheri, Ali Ghanjal, and Alireza Shamsoddini. “Effectiveness of Slump Stretching on Low Back Pain: A Systematic Review and Meta-Analysis.” Pain Medicine (Malden, Mass.) 20, no. 2 (01 2019): 378–96.

Tucker, Neil, Duncan Reid, and Peter McNair. “Reliability and Measurement Error of Active Knee Extension Range of Motion in a Modified Slump Test Position: A Pilot Study.” The Journal of Manual & Manipulative Therapy 15, no. 4 (2007): E85-91.

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