Ce test permet d’évaluer une instabilité cervicale supérieure. Plus spécifiquement il évalue l’intégrité du ligament transverse, qui enrobe la dent de l’Axis et lui permet de garder le contact avec la face postérieure de l’arc antérieur de l’Atlas.
L'instabilité de la colonne cervicale supérieure est associée aux maladies inflammatoires telles que l'arthrite rhumatoïde et la spondylarthrite ankylosante. Les traumatismes et les déviations congénitales comme le syndrome de Down peuvent également être à l'origine d'une instabilité de la colonne cervicale supérieure.
Les symptômes de l'instabilité de la colonne cervicale supérieure sont variables. Il a été rapporté des douleurs au cou, des limitations d’amplitude, des torticolis et des symptômes neurologiques.
Dans la pratique clinique, les douleurs cervicales, les maux de tête et les limitations d’amplitudes cervicales sont des raisons courantes d'appliquer des interventions de thérapie manuelle cervicale. Cependant, selon les directives relatives à la thérapie manuelle, pour minimiser le risque de complications, il est recommandé de dépister l'instabilité des structures cervicales supérieures avant de procéder à des manipulations.
Pour réaliser le Sharp Purser Test, le patient est assis avec la tête en légère flexion de 20 à 30°. A noter que cette position peut déjà provoquer les symptômes d’une compression médullaire chez certains patients. Le clinicien évalue donc tout engourdissement et/ou picotement dans les bras ou les jambes (Mansfield et al. 2019). Le thérapeute fixe ensuite une prise pouce-index contre le processus épineux de l’Axis, et place l’autre main sur le front du patient. Il exerce une pression postérieure avec cette dernière, et cherche un mouvement de glissement postérieur de l’occiput et de l’Atlas par rapport à l’Axis.
Le test est considéré comme positif si les symptômes qui étaient produits par la flexion des hautes cervicales disparaissent, ou si un mouvement de glissement de la tête se produit vers l'arrière, entraînant parfois un claquement audible avec le rapprochement du processus odontoïde sur la face postérieure de l'anneau antérieur de l'atlas (Michael. 2015).
Les recommandations suite à un SPT positif incluent des radiographies pour évaluer l'intervalle atlanto-dentaire (ADI) avec le cou en position neutre, en flexion et en extension pour évaluer l'instabilité atlanto-axiale (Hutting et al. 2013).
Dans leur revue systématique de 2020, Mansfield et son équipe ont souligné que beaucoup d’auteurs soutiennent que le SPT n'est pas fiable, dangereux, qu’il manque de validité et qu’il ne change pas grand-chose à la prise en charge clinique d'un patient qui présente une instabilité atlanto-axiale (Meadows. 1998). Leurs résultats suggèrent qu'il n'y a pas suffisamment de preuves pour effectuer le SPT en dehors des patients présentant une polyarthrite rhumatoïde, car les seules études ayant des propriétés diagnostiques ont été réalisées dans cette population de patients. Les auteurs ajoutent qu’à ce jour, aucune étude n'a établi le SPT comme étant un test fiable. Selon eux, il semble n'y avoir aucune preuve que le SPT soit dangereux, mais une conclusion définitive sur la sécurité relative du SPT n'a pas pu être tirée en raison de preuves insuffisantes (Mansfield et al. 2020).
Hutting, Nathan, Gwendolijne G. M. Scholten-Peeters, Veerle Vijverman, Martin D. M. Keesenberg, et Arianne P. Verhagen. « Diagnostic Accuracy of Upper Cervical Spine Instability Tests: A Systematic Review ». *Physical Therapy* 93, no 12 (décembre 2013): 1686‑95.
Mansfield, Cody J., Charlie Domnisch, Laura Iglar, Laura Boucher, James Onate, et Matthew Briggs. « Systematic Review of the Diagnostic Accuracy, Reliability, and Safety of the Sharp-Purser Test ». *The Journal of Manual & Manipulative Therapy* 28, no 2 (mai 2020): 72‑81.
Mansfield, Cody J. « Cervical Myelopathy Causing Numbness and Paresthesias in Lower Extremities: A Case Report Identifying the Cause of a False Positive Sharp-Purser Test ». *Physiotherapy Theory and Practice* 35, no 4 (avril 2019): 401‑8.
Meadows, Jim. « The Sharp-Purser Test: A Useful Clinical Tool or an Exercise in Futility and Risk? » *Journal of Manual & Manipulative Therapy* 6, no 2 (1 janvier 1998): 97‑100.
Michael, Reiman. *Orthopedic Clinical Examination*. Human Kinetics, 2015.
Ce test permet d’évaluer une instabilité cervicale supérieure. Plus spécifiquement il évalue l’intégrité du ligament transverse, qui enrobe la dent de l’Axis et lui permet de garder le contact avec la face postérieure de l’arc antérieur de l’Atlas.
L'instabilité de la colonne cervicale supérieure est associée aux maladies inflammatoires telles que l'arthrite rhumatoïde et la spondylarthrite ankylosante. Les traumatismes et les déviations congénitales comme le syndrome de Down peuvent également être à l'origine d'une instabilité de la colonne cervicale supérieure.
Les symptômes de l'instabilité de la colonne cervicale supérieure sont variables. Il a été rapporté des douleurs au cou, des limitations d’amplitude, des torticolis et des symptômes neurologiques.
Dans la pratique clinique, les douleurs cervicales, les maux de tête et les limitations d’amplitudes cervicales sont des raisons courantes d'appliquer des interventions de thérapie manuelle cervicale. Cependant, selon les directives relatives à la thérapie manuelle, pour minimiser le risque de complications, il est recommandé de dépister l'instabilité des structures cervicales supérieures avant de procéder à des manipulations.
Pour réaliser le Sharp Purser Test, le patient est assis avec la tête en légère flexion de 20 à 30°. A noter que cette position peut déjà provoquer les symptômes d’une compression médullaire chez certains patients. Le clinicien évalue donc tout engourdissement et/ou picotement dans les bras ou les jambes (Mansfield et al. 2019). Le thérapeute fixe ensuite une prise pouce-index contre le processus épineux de l’Axis, et place l’autre main sur le front du patient. Il exerce une pression postérieure avec cette dernière, et cherche un mouvement de glissement postérieur de l’occiput et de l’Atlas par rapport à l’Axis.
Le test est considéré comme positif si les symptômes qui étaient produits par la flexion des hautes cervicales disparaissent, ou si un mouvement de glissement de la tête se produit vers l'arrière, entraînant parfois un claquement audible avec le rapprochement du processus odontoïde sur la face postérieure de l'anneau antérieur de l'atlas (Michael. 2015).
Les recommandations suite à un SPT positif incluent des radiographies pour évaluer l'intervalle atlanto-dentaire (ADI) avec le cou en position neutre, en flexion et en extension pour évaluer l'instabilité atlanto-axiale (Hutting et al. 2013).
Dans leur revue systématique de 2020, Mansfield et son équipe ont souligné que beaucoup d’auteurs soutiennent que le SPT n'est pas fiable, dangereux, qu’il manque de validité et qu’il ne change pas grand-chose à la prise en charge clinique d'un patient qui présente une instabilité atlanto-axiale (Meadows. 1998). Leurs résultats suggèrent qu'il n'y a pas suffisamment de preuves pour effectuer le SPT en dehors des patients présentant une polyarthrite rhumatoïde, car les seules études ayant des propriétés diagnostiques ont été réalisées dans cette population de patients. Les auteurs ajoutent qu’à ce jour, aucune étude n'a établi le SPT comme étant un test fiable. Selon eux, il semble n'y avoir aucune preuve que le SPT soit dangereux, mais une conclusion définitive sur la sécurité relative du SPT n'a pas pu être tirée en raison de preuves insuffisantes (Mansfield et al. 2020).
Hutting, Nathan, Gwendolijne G. M. Scholten-Peeters, Veerle Vijverman, Martin D. M. Keesenberg, et Arianne P. Verhagen. « Diagnostic Accuracy of Upper Cervical Spine Instability Tests: A Systematic Review ». *Physical Therapy* 93, no 12 (décembre 2013): 1686‑95.
Mansfield, Cody J., Charlie Domnisch, Laura Iglar, Laura Boucher, James Onate, et Matthew Briggs. « Systematic Review of the Diagnostic Accuracy, Reliability, and Safety of the Sharp-Purser Test ». *The Journal of Manual & Manipulative Therapy* 28, no 2 (mai 2020): 72‑81.
Mansfield, Cody J. « Cervical Myelopathy Causing Numbness and Paresthesias in Lower Extremities: A Case Report Identifying the Cause of a False Positive Sharp-Purser Test ». *Physiotherapy Theory and Practice* 35, no 4 (avril 2019): 401‑8.
Meadows, Jim. « The Sharp-Purser Test: A Useful Clinical Tool or an Exercise in Futility and Risk? » *Journal of Manual & Manipulative Therapy* 6, no 2 (1 janvier 1998): 97‑100.
Michael, Reiman. *Orthopedic Clinical Examination*. Human Kinetics, 2015.