Ce test est utilisé pour objectiver les douleurs référées des céphalées de tension et des migraines. Bien que les migraines et céphalées de tension soient des céphalées primaires, la littérature scientifique évoque qu’il pourrait également il y avoir, dans la symptomatologie que rapporte le patient, des symptômes occipitaux et cervicaux. En effet, il est suggéré que les informations nociceptives afférentes provenant de la colonne cervicale peuvent contribuer aux symptômes des migraines et des céphalées de tension.
Il a été étudié si l’examination manuelle de la colonne cervicale (plus spécifiquement de l’articulation atlanto-occipitale jusque CII-CIII, comprenant alors les nerfs spinaux C1, C2 et C3) pouvait provoquer une reproduction des symptômes chez les patients atteints de céphalées de tension et de migraines sans aura. Il s’avère que ces patients ont significativement plus de douleurs référées à la tête que d’autres personnes dans un groupe contrôle.
L’explication de la reproduction des symptômes réside dans l’existence du Noyau Trigémino-Cervical dans le tronc cérébral et la moelle épinière, qui sert de connexion entre les nerfs spinaux (C1-C2-C3) et le n. trijumeau via des fibres nerveuses. Cette connexion peut ainsi donner naissance à des symptômes dans les régions fronto-temporales, territoire sensitif du nerf supra-orbitaire.
Pour réaliser la « technique pour l’Atlas » du Watson Test, le patient est allongé sur le dos, et le thérapeute amène la tête du patient à 20° de rotation dans la direction opposée aux symptômes (en cas de douleur unilatérale) ou dans la direction opposée à la direction vers laquelle le processus épineux de l’Axis a dévié (en cas de douleur bilatérale). Le thérapeute utilise une main en prise mentonnière pour induire une rotation du rachis cervical et appliquer une pression avec le pouce de l’autre main sur le tubercule postérieur de Atlas, donc du côté opposé à la rotation, pour induire un stress mécanique sur l’articulation atlanto-occipitale. Enfin, le thérapeute maintient la position et la pression pendant 5 secondes.
Pour réaliser la « technique pour l’Axis » du Watson Test, la même technique est utilisée, sauf que le thérapeute amène la tête du patient à 30° de rotation et le pouce met une pression sur le processus articulaire de l’Axis, induisant ainsi un stress mécanique sur l’articulation CII-CIII. Le thérapeute maintient la position et la pression pendant 5 secondes. Pendant le test, il est demandé au patient de rapporter si le test provoque une reproduction de ses symptômes ou non.
Il est important de noter qu’actuellement aucune autre étude que celle de Watson et al n’a évalué la validité de cette technique. Par conséquent, il convient d’être prudent quant aux conclusions que nous pouvons tirer avec ce test.
Watson, Dean H., et Peter D. Drummond. « Head Pain Referral during Examination of the Neck in Migraine and Tension-Type Headache ». Headache 52, nᵒ 8 (septembre 2012): 1226‑35.
Ce test est utilisé pour objectiver les douleurs référées des céphalées de tension et des migraines. Bien que les migraines et céphalées de tension soient des céphalées primaires, la littérature scientifique évoque qu’il pourrait également il y avoir, dans la symptomatologie que rapporte le patient, des symptômes occipitaux et cervicaux. En effet, il est suggéré que les informations nociceptives afférentes provenant de la colonne cervicale peuvent contribuer aux symptômes des migraines et des céphalées de tension.
Il a été étudié si l’examination manuelle de la colonne cervicale (plus spécifiquement de l’articulation atlanto-occipitale jusque CII-CIII, comprenant alors les nerfs spinaux C1, C2 et C3) pouvait provoquer une reproduction des symptômes chez les patients atteints de céphalées de tension et de migraines sans aura. Il s’avère que ces patients ont significativement plus de douleurs référées à la tête que d’autres personnes dans un groupe contrôle.
L’explication de la reproduction des symptômes réside dans l’existence du Noyau Trigémino-Cervical dans le tronc cérébral et la moelle épinière, qui sert de connexion entre les nerfs spinaux (C1-C2-C3) et le n. trijumeau via des fibres nerveuses. Cette connexion peut ainsi donner naissance à des symptômes dans les régions fronto-temporales, territoire sensitif du nerf supra-orbitaire.
Pour réaliser la « technique pour l’Atlas » du Watson Test, le patient est allongé sur le dos, et le thérapeute amène la tête du patient à 20° de rotation dans la direction opposée aux symptômes (en cas de douleur unilatérale) ou dans la direction opposée à la direction vers laquelle le processus épineux de l’Axis a dévié (en cas de douleur bilatérale). Le thérapeute utilise une main en prise mentonnière pour induire une rotation du rachis cervical et appliquer une pression avec le pouce de l’autre main sur le tubercule postérieur de Atlas, donc du côté opposé à la rotation, pour induire un stress mécanique sur l’articulation atlanto-occipitale. Enfin, le thérapeute maintient la position et la pression pendant 5 secondes.
Pour réaliser la « technique pour l’Axis » du Watson Test, la même technique est utilisée, sauf que le thérapeute amène la tête du patient à 30° de rotation et le pouce met une pression sur le processus articulaire de l’Axis, induisant ainsi un stress mécanique sur l’articulation CII-CIII. Le thérapeute maintient la position et la pression pendant 5 secondes. Pendant le test, il est demandé au patient de rapporter si le test provoque une reproduction de ses symptômes ou non.
Il est important de noter qu’actuellement aucune autre étude que celle de Watson et al n’a évalué la validité de cette technique. Par conséquent, il convient d’être prudent quant aux conclusions que nous pouvons tirer avec ce test.
Watson, Dean H., et Peter D. Drummond. « Head Pain Referral during Examination of the Neck in Migraine and Tension-Type Headache ». Headache 52, nᵒ 8 (septembre 2012): 1226‑35.