Les manoeuvres de Bow et de Lean sont couramment utilisées dans le cadre des vertiges positionnels paroxystiques bénins.
Le vertige positionnel paroxystique bénin ou VPPB est le plus fréquent de tous les vertiges : c’est un vertige rotatoire vrai, déclenché par les changements de position de la tête, durant moins de 60 secondes, associé à un nystagmus, sans signe cochléaire ni neurologique.
Selon l’HAS, il disparaît spontanément dans 30 % des cas sous sept jours.
Il implique un ou plusieurs canaux semi-circulaires et provoque différents types de symptômes associés comme des nausées ou des vomissements.
Les médecins et les kinésithérapeutes doivent réorienter tout patient présentant un VPPB vers un professionnel spécialisé, s’ils n’ont pas suivi de formation spécifique.
Le VPPB peut être causé par des débris d’otolithes dans le canal semi-circulaire de l’oreille, qui continuent de bouger après que la tête ait cessé tout mouvement. Cela provoque un mouvement continu qui entre en conflit avec les autres informations sensorielles notamment visuelles et somesthésiques.
Les canaux semi-circulaires sont remplis d’un fluide appelé « endolymphe ». Le principal organe sensoriel de chaque canal s’appelle la crête ampullaire qui est stimulée par le mouvement de la cupule.
Le mouvement de la tête provoque un mouvement relatif de l’endolymphe dans le canal semi-circulaire qui plie la cupule et les cils incrustés dans la crête ampullaire et provoque une dépolarisation ou une hyperpolarisation du nerf vestibulaire concerné. C’est ainsi qu’on reçoit l’information de la position de notre tête dans l’espace.
Qu’il soit idiopathique, post-traumatique ou infectieux, le VPPB est supposé être causé par un déplacement d’otolithes (composants naturels formés de carbonate de calcium et présents sur les macules otolithiques) dans les canaux semi-circulaires – notamment le postérieur et l’externe ; on parle de « canalo-lithiase ». Plus rarement ces débris d’otolithes peuvent adhérer à la cupule, on parle alors de « cupulo-lithiase »
Dans la canalo-lithiase, on suppose que les débris flottant librement dans le canal semi-circulaire agissent comme un piston provoquant un mouvement continu de l’endolymphe même après l’arrêt du mouvement.
Cela provoque un mouvement de la cupule et une flexion des cils et provoque donc des vertiges.
La manœuvre de Bow et Lean est un test qui tente de mettre en avant une canalo-lithiase ou une cupulo-lithiase des canaux semi-circulaires externes (Choung et al., 2006; Kim et al., 2016).
Pour la manœuvre de Bow, le patient est assis en bordure de table, le thérapeute vient caler les genoux du patient avec ses cuisses pour le rassurer. Ensuite le thérapeute vient pencher son patient fortement vers l’avant pour verticaliser les canaux semi-circulaires externes. Dans cette position le patient fera face au sol, il aura donc une cupule plus basse que le canal semi-circulaire associé.
On attend une bonne vingtaine de secondes pour voir si un nystagmus et/ou un vertige apparait.
Si oui, on analyse la direction du nystagmus, sinon, on redresse le patient.
En présence d’une canalolithiase, lorsqu’on penche le patient vers l’avant, la lithiase canalaire va se déplacer vers la cupule, créant un courant endolymphatique excitateur. Lors d’une canalolithiase du CSC externe droit on verra donc un nystagmus purement horizontal droit, avec une phase lente vers l’oreille saine, et une phase rapide de rattrapage vers l’oreille pathologique.
Pour la manoeuvre de Lean, le patient est assis en bordure de table, le thérapeute vient caler les genoux du patient avec ses cuisses pour le rassurer. Ensuite le thérapeute vient pencher la tête du patient vers l’arrière pour verticaliser les canaux semi-circulaires externes. Dans cette position le patient fera face au plafond, il aura donc une cupule plus haute que le canal semi-circulaire associé.
De même que pour la manoeuvre précédente, on attend une bonne vingtaine de secondes pour voir si un nystagmus et/ou un vertige apparait.
Si oui, on analyse la direction du nystagmus, sinon, on remet la tête du patient en position initiale.
En présence d’une canalolithiase, lorsqu’on va pencher le patient vers l’arrière, la lithiase canalaire va se déplacer en direction opposée à la cupule, créant un courant endolymphatique inhibiteur. Lors d’une canalolithiase du CSC externe droit on verra donc un nystagmus purement horizontal gauche, avec une phase lente vers l’oreille pathologique, et une phase rapide de rattrapage vers l’oreille saine.
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Choung, Yun-Hoon, You Ree Shin, Hison Kahng, Keehyun Park, et Sung Jun Choi. « “Bow and Lean Test” to Determine the Affected Ear of Horizontal Canal Benign Paroxysmal Positional Vertigo ». The Laryngoscope 116, nᵒ 10 (octobre 2006): 1776‑81.
Haute Autorité de Santé. « Vertiges positionnels paroxystiques bénins : Manoeuvres diagnostiques et thérapeutiques ». Consulté le 1 juin 2022. https://www.has-sante.fr/jcms/c_2819896/fr/vertiges-positionnels-paroxystiques-benins-manoeuvres-diagnostiques-et-therapeutiques.
Les manoeuvres de Bow et de Lean sont couramment utilisées dans le cadre des vertiges positionnels paroxystiques bénins.
Le vertige positionnel paroxystique bénin ou VPPB est le plus fréquent de tous les vertiges : c’est un vertige rotatoire vrai, déclenché par les changements de position de la tête, durant moins de 60 secondes, associé à un nystagmus, sans signe cochléaire ni neurologique.
Selon l’HAS, il disparaît spontanément dans 30 % des cas sous sept jours.
Il implique un ou plusieurs canaux semi-circulaires et provoque différents types de symptômes associés comme des nausées ou des vomissements.
Les médecins et les kinésithérapeutes doivent réorienter tout patient présentant un VPPB vers un professionnel spécialisé, s’ils n’ont pas suivi de formation spécifique.
Le VPPB peut être causé par des débris d’otolithes dans le canal semi-circulaire de l’oreille, qui continuent de bouger après que la tête ait cessé tout mouvement. Cela provoque un mouvement continu qui entre en conflit avec les autres informations sensorielles notamment visuelles et somesthésiques.
Les canaux semi-circulaires sont remplis d’un fluide appelé « endolymphe ». Le principal organe sensoriel de chaque canal s’appelle la crête ampullaire qui est stimulée par le mouvement de la cupule.
Le mouvement de la tête provoque un mouvement relatif de l’endolymphe dans le canal semi-circulaire qui plie la cupule et les cils incrustés dans la crête ampullaire et provoque une dépolarisation ou une hyperpolarisation du nerf vestibulaire concerné. C’est ainsi qu’on reçoit l’information de la position de notre tête dans l’espace.
Qu’il soit idiopathique, post-traumatique ou infectieux, le VPPB est supposé être causé par un déplacement d’otolithes (composants naturels formés de carbonate de calcium et présents sur les macules otolithiques) dans les canaux semi-circulaires – notamment le postérieur et l’externe ; on parle de « canalo-lithiase ». Plus rarement ces débris d’otolithes peuvent adhérer à la cupule, on parle alors de « cupulo-lithiase »
Dans la canalo-lithiase, on suppose que les débris flottant librement dans le canal semi-circulaire agissent comme un piston provoquant un mouvement continu de l’endolymphe même après l’arrêt du mouvement.
Cela provoque un mouvement de la cupule et une flexion des cils et provoque donc des vertiges.
La manœuvre de Bow et Lean est un test qui tente de mettre en avant une canalo-lithiase ou une cupulo-lithiase des canaux semi-circulaires externes (Choung et al., 2006; Kim et al., 2016).
Pour la manœuvre de Bow, le patient est assis en bordure de table, le thérapeute vient caler les genoux du patient avec ses cuisses pour le rassurer. Ensuite le thérapeute vient pencher son patient fortement vers l’avant pour verticaliser les canaux semi-circulaires externes. Dans cette position le patient fera face au sol, il aura donc une cupule plus basse que le canal semi-circulaire associé.
On attend une bonne vingtaine de secondes pour voir si un nystagmus et/ou un vertige apparait.
Si oui, on analyse la direction du nystagmus, sinon, on redresse le patient.
En présence d’une canalolithiase, lorsqu’on penche le patient vers l’avant, la lithiase canalaire va se déplacer vers la cupule, créant un courant endolymphatique excitateur. Lors d’une canalolithiase du CSC externe droit on verra donc un nystagmus purement horizontal droit, avec une phase lente vers l’oreille saine, et une phase rapide de rattrapage vers l’oreille pathologique.
Pour la manoeuvre de Lean, le patient est assis en bordure de table, le thérapeute vient caler les genoux du patient avec ses cuisses pour le rassurer. Ensuite le thérapeute vient pencher la tête du patient vers l’arrière pour verticaliser les canaux semi-circulaires externes. Dans cette position le patient fera face au plafond, il aura donc une cupule plus haute que le canal semi-circulaire associé.
De même que pour la manoeuvre précédente, on attend une bonne vingtaine de secondes pour voir si un nystagmus et/ou un vertige apparait.
Si oui, on analyse la direction du nystagmus, sinon, on remet la tête du patient en position initiale.
En présence d’une canalolithiase, lorsqu’on va pencher le patient vers l’arrière, la lithiase canalaire va se déplacer en direction opposée à la cupule, créant un courant endolymphatique inhibiteur. Lors d’une canalolithiase du CSC externe droit on verra donc un nystagmus purement horizontal gauche, avec une phase lente vers l’oreille pathologique, et une phase rapide de rattrapage vers l’oreille saine.
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Choung, Yun-Hoon, You Ree Shin, Hison Kahng, Keehyun Park, et Sung Jun Choi. « “Bow and Lean Test” to Determine the Affected Ear of Horizontal Canal Benign Paroxysmal Positional Vertigo ». The Laryngoscope 116, nᵒ 10 (octobre 2006): 1776‑81.
Haute Autorité de Santé. « Vertiges positionnels paroxystiques bénins : Manoeuvres diagnostiques et thérapeutiques ». Consulté le 1 juin 2022. https://www.has-sante.fr/jcms/c_2819896/fr/vertiges-positionnels-paroxystiques-benins-manoeuvres-diagnostiques-et-therapeutiques.