Loading the EBP Module! Get your best notebook ready 📘
Rechercher sur Fullphysio
X ressources
This is some text inside of a div block.
This is some text inside of a div block.
This is some text inside of a div block.
Mince, nous n’avons rien trouvé...
Essayez de rechercher un autre mot clé ou bien envoyez-nous vos suggestions !
Envoyer une suggestion

La ténosynovite de De Quervain - Introduction à la pathologie

EBP Module
Updated
5/25/2024
Denis Gerlac
Kinésithérapeute spécialisé en rééducation de la main
ATTENTION !

Nous mettons toutes nos forces et tout notre coeur dans la production des Ressources disponibles sur Fullphysio pour vous aider au mieux dans votre pratique clinique.

Il est donc important que les Ressources ne soient pas diffusées hors de la plateforme. Nous vous remercions pour votre compréhension et pour votre soutien au quotidien.

Veuillez noter que l'extraction, la copie ou l'utilisation de Ressources provenant de Fullphysio est strictement interdite. Toute violation de cette règle pourra entraîner des poursuites judiciaires.
Nous vous recommandons d'utiliser un ordinateur pour parcourir les Modules EBP

Préambule

La ténosynovite de De Quervain est une pathologie se manifestant par une douleur localisée sur le bord radial du poignet. Longtemps considérée comme une pathologie tendineuse, de nouvelles études semblent confirmer qu’il s’agirait d’une inflammation des gaines synoviales et non pas des tendons. Ainsi, nous aborderons la ténosynovite de De Quervain depuis l’anatomie du poignet au traitement kinésithérapique sans oublier la physiopathologie et la réalisation de son bilan.

1 - Introduction

Avant d'aborder la physiopathologie et le traitement de cette ténosynovite, nous présenterons d’abord un bref rappel de l'anatomie du poignet et de la main, ainsi que des structures directement concernées par cette affection.

1. Anatomie

a - Os de la main et de l’avant-bras

Lorsque l’on aborde les structures osseuses et articulaires de l’avant-bras et du poignet dans une direction cranio-caudale, nous rencontrons dans un premier temps les deux os de l’avant- bras : le radius et l’ulna (anciennement cubitus).

Le premier, le radius, est un os long situé latéralement sur l’avant-bras. Mobile, il s’articule avec l’humérus en proximal, avec le carpe caudalement et l’ulna médialement. Cet os est caractérisé par sa diaphyse triangulaire plus volumineuse caudalement ainsi que par sa courbure pronatrice au sommet de laquelle se trouve l’insertion du muscle rond pronateur. Son épiphyse proximale comprend une tête radiale de forme ovale-ronde, un col radial ainsi qu’une tubérosité radiale. L’épiphyse distale se caractérise quant à elle par une forme quadrangulaire (et non pas triangulaire comme la diaphyse) avec notamment une face latérale prolongée par le processus styloïde. Le second, l’ulna est l’os long médial de l’avant-bras. Il s’articule quant à lui avec l’humérus en proximal, le radius en latéral et le ligament triangulaire du carpe. Tout comme le radius, sa diaphyse présente une forme triangulaire tandis que sa partie proximale présente l’olécrane ainsi qu’un processus coronoïde permettant de former l’incisure trochléaire. Distalement, l’épiphyse distale présente une tête ulnaire arrondie et un processus styloïde ulnaire. Il est à noter que ce dernier est fixe en comparaison au radius.

Distalement aux os de l’avant-bras, on retrouve les 27 os de la main qui peuvent être divisés en plusieurs parties : les os du carpe, les métacarpiens et les phalanges. Les premiers sont composés de 8 os unis par un système ligamentaire puissant afin de constituer le squelette du poignet. Anatomiquement et fonctionnellement, ces os sont divisés en deux rangées : une rangée proximale qui ne comporte aucune insertion musculaire et se comporte comme un ménisque afin d’absorber les charges axiales se dirigeant sur le poignet et est composée du scaphoïde, du lunatum, du triquetrum ainsi que du pisiforme. La rangée distale est quant à elle composée de l’hamatum, du capitatum, du trapézoïde et du trapèze. Contrairement à la rangée proximale, cette rangée compte de nombreuses insertions tendineuses et réagit donc en fonction des contraintes musculaires.

Distalement, et en direction du pouce, on rencontre le premier métacarpien. Comme tous les métacarpiens, ce dernier est un os long comportant un corps, une base ainsi qu’une tête. Il est à noter que le premier métacarpien est le plus court, mais aussi le plus mobile de tous les métacarpiens. Finalement, deux phalanges constituent la zone la plus distale de la colonne du pouce et sont composées au même titre que les métacarpiens d’un corps, d’une base et d’une tête.

Au niveau articulaire, concernant le coude, rappelons que l’articulation huméro-ulnaire est de type ginglyme tandis que l’articulation huméro-radiale est de type sphéroïde. L’articulation radio-ulnaire est quant à elle de type trochoïde. L’ensemble de ces articulations permet d’aboutir à une unité fonctionnelle contenant deux degrés de liberté : la flexion-extension et la prono-supination.

L’unité radio-ulnaire est quant à elle maintenue par l’articulation radio ulnaire proximale et radio-ulnaire distale (toutes deux trochoïdes) ainsi que par la corde oblique (un ligament oblique en bas et latéralement) et la membrane interosseuse (une membrane fibreuse comblant l’espace entre le radius et l’ulna. Comme dit précédemment, la première est de type trochoïde tout comme l’articulation distale. Fonctionnellement, l’articulation radio-ulnaire permet la réalisation des mouvements de prono-supination.

Dans une direction toujours distale, on rencontre alors l’articulation radio-carpienne qui est une articulation de type ellipsoïde mettant en lien la surface articulaire de l’avant-bras (composée de la surface articulaire du radius ainsi que du disque articulaire radio-carpien (ou ligament triangulaire du carpe) et la surface articulaire radiale du carpe (formée par les os scaphoïde, lunatum et triquétrum). Fonctionnellement, cette articulation participe principalement aux mouvements de flexion/extension ainsi que d’inclinaison ulnaire/radiale du carpe. On parle ainsi de « dart throwing motion » que l’on pourrait traduire par « mouvement de lancer de fléchettes »

Ainsi, il est intéressant de noter que le coude est une jonction entre l’humérus et le cubitus principalement tandis que le poignet est principalement lié au carpe et au radius. Il est à noter que de nombreuses autres articulations existent (inters carpiens et médio carpienne) mais que ces dernières dépassent le champ d’exploration de ce module.

Lorsque l’on s’approche de la colonne du pouce, on rencontre alors l’articulation trapézo- métacarpienne qui est une articulation en selle. Cette articulation, permet une flexion/extension, une adduction/abduction du pouce ainsi qu’une prono-supination « automatique » autorisant les mouvements d’opposition.

Puis, on retrouve une articulation ellipsoïde entre le premier métacarpien et la phalange proximale permettant une flexion extension, une légère adduction abduction ainsi qu’une prono-supination « automatique » permettant les prises pulpo-pulpaires entre D1 et D2. Enfin, distalement, on retrouve l’articulation inter phalangienne qui est de type ginglyme et qui permet la réalisation de flexion/extension combinée à des prono-supination une nouvelle fois « automatiques » et qui permettent cette fois aux pulpes de D2 à D5 de faire face à celle du pouce lors des prises pulpo-pulpaires (Dufour, 2015; Kamina & Martinet, 2009).

b- Muscles

Les habiletés motrices de la main résultent de nombreuses structures travaillant de manière synchronisée pour produire tous les mouvements de la vie quotidienne. Ainsi, bien que les mains ne soient qu'une petite partie du corps humain, elles contribuent significativement à la fonctionnalité.

De ce fait, la main sert d'origine et/ou d'insertion à un grand nombre de muscles. Les muscles intrinsèques de la main possèdent leurs origines/insertions sur les os de la main (os carpiens et métacarpiens principalement) à l’exception des muscles lombricaux pour ont pour origine et insertion des tendons. À l’inverse, les muscles extrinsèques de la main prennent naissance à l'extérieur de la main, généralement l'avant-bras, et s'insèrent sur le squelette de la main.

Muscles intrinsèques

Les muscles intrinsèques de la main ont pour origine et/ou insertion les os, les ligaments et le fascia de la main. Ces muscles produisent principalement des mouvements de motricité fine et sont divisés en trois compartiments: un compartiment thénarien, un compartiment hypothénarien et un compartiment adducteur (Raszewski & Varacallo, 2022).

L’éminence thénar est composée de trois muscles principaux qui permettent de contrôler la plupart des mouvements du pouce : le court abducteur du pouce, le fléchisseur court du pouce et l’opposant du pouce (J. D. Nguyen & Duong, 2022). Ils forment le renflement de la surface palmaire du pouce et du premier métatarsien. L’éminence hypothénarienne est constituée principalement par les muscles opposant du petit doigt, abducteur du petit doigt, le fléchisseur du petit doigt. Finalement, le compartiment des adducteurs est composé uniquement par l’adducteur du pouce bien que l’existence réelle d’un « troisième compartiment » ne fasse pas l’unanimité.

À ces muscles intrinsèques viennent s’ajouter les quatre muscles lombricaux. Ces derniers ne se trouvent que d’un côté sur les doigts : le versant radial. Leur rôle est avant tout d’ajuster la tension entre les fléchisseurs profonds et les extenseurs afin d’éviter l’effet « corde molle ». Cependant, ils participent aussi à la flexion de métacarpo-phalangienne avec une extension des inter phalangiennes proximales et distales. Les muscles interosseux participent quant à eux aux écartements et rapprochements des doigts (en référence au majeur qui ne possède pas d’interosseux palmaire) l’adduction et à l’abduction des doigts.

Muscles extrinsèques

Comme dit précédemment, les muscles extrinsèques de la main ont pour la plupart origine sur l'avant-bras et sont situés sur la face antérieure et postérieure de ce dernier avant de venir s’insérer distalement sur la main.

Afin d’y voir plus clair, il peut être plus simple de les regrouper par leur anatomie et/ou par leur fonction. Ainsi, on retrouve les muscles antérieurs (divisés en plans superficiels, intermédiaire et profonds) qui sont pour la plupart fléchisseurs. Ensuite, les muscles postérieurs sont réparties en deux plans musculaires (un superficiel et un profond) et sont pour la plupart des extenseurs

Pour approfondir le sujet, abordons les détails des muscles inclus dans chaque groupe décrit précédemment :

  • Plan antérieur – groupe superficiel : il est composé du fléchisseur radial du carpe, du long palmaire, du fléchisseur ulnaire du carpe ainsi que du muscle rond pronateur. Ils participent basiquement à la flexion du poignet ainsi qu’aux déviations ulnaires/radiales bien que le rond pronateur ne participe pas à ces mouvements mais plutôt à la pronation de l’avant-bras.
  • Plan antérieur – groupe intermédiaire : il comprend le fléchisseur superficiel des doigts qui participe comme son nom l’indique à la flexion des doigts longs (via l’interphalangienne proximale) ainsi que du poignet et de la métacarpophalangienne.
  • Plan antérieur – groupe profond : il est composé du fléchisseur profond des doigts, du long fléchisseur du pouce ainsi que du carré pronateur.
  • Plan postérieur – groupe superficiel : il comprend le long extenseur radial du carpe, le court extenseur radial du carpe, l’extenseur des doigts, l’extenseur du petit doigt et l’extenseur ulnaire du carpe. Ces muscles participent principalement à l’extension du poignet et de la main ainsi qu’à l’inclinaison ulnaire/radiale.
  • Plan postérieur – groupe profond : il est composé du long abducteur du pouce, du long extenseur du pouce, du court extenseur du pouce, de l’extenseur du second doigt et du supinateur. Ce groupe participe quant à lui à l’extension du poignet ainsi qu’à l’abduction et l’extension du pouce.

Afin de mieux appréhender la suite du module, nous aborderons avec plus de précisions l’anatomie du muscle abducteur long du pouce, de l’extenseur court et long du pouce ainsi que du rond pronateur (Dufour, 2015).

Rond pronateur :

  • Origine : apophyse coronoïde de l’ulna, épicondyle médial
  • Insertion : tiers supérieur et latéral du radius
  • Innervation : nerf médian (qui passe entre les deux portions du muscle)
  • Action : pronation et fléchisseur indirect du coude

Extenseur long du pouce (forme le bord cubital/médial de la tabatière anatomique) :

  • Origine : face postérieure dans le tiers moyen de l’ulna et de la membrane interosseuse
  • Insertion : face postérieure de la base de la phalange distale du pouce
  • Innervation : nerf radial
  • Action : extension de la phalange distale et extension des articulations du pouc et du poignet.

Abducteur long du pouce (forme le bord latéral de la tabatière anatomique) :

  • Origine : 1/3 moyen de la face postérieure du radius, du cubitus et de la membrane interosseuse
  • Insertion : face latérale de la base du premier métacarpien
  • Innervation : nerf radial
  • Action : abduction du pouce et participation limitée à l’extension du pouce ainsi que la supination de l’avant-bras

Extenseur court du pouce (forme le bord latéral de la tabatière anatomique) :

  • Origine : face postérieure du cubitus, du radius et de la membrane interosseuseo
  • Insertion : face postérieure de la base de la phalange proximale du pouce
  • Innervation : nerf radial
  • Action : extension de la phalange proximale du pouce, extension et déviation radiale de la main

c - Rétinaculum des extenseurs

Lorsque l’on s’intéresse au trajet des muscles abducteur long du pouce et court et long extenseurs du pouce, il est important de noter que ces derniers ont pour point commun de passer sous le rétinaculum des extenseurs avant de se diriger vers leurs sites respectifs d’insertion (Maw et al., 2016).

Ce ligament annulaire postérieur du carpe est une bande fibreuse situé sur le dos du poignet permettant de maintenir les tendons extenseurs sans obtenir d’effet « corde d’arc » lors des mouvements du poignet. Anatomiquement, de récentes études cadavériques ont pu montrer que le rétinaculum des extenseurs pourrait être abordé en trois « parties » :

  • Le premier, le rétinaculum original serait attaché entre le radius et le pisiforme avec une direction oblique.
  • Le second, le rétinaculum proximal se dirigerait depuis le fascia du fléchisseur ulnaire du carpe jusqu’au 2ème ou 3ème compartiment
  • Le troisième, le rétinaculum distal se dirigerait quant à lui depuis le fascia de la région hypothénar jusqu’au 1er ou 2ème compartiment.
  • De plus, le rétinaculum forme six compartiments contenant les différents tendons. (Komutrattananont et al., 2019). Le premier compartiment contient l’abducteur long du pouce et l’extenseur court du pouce, le second contient l’extenseur radial court et long du carpe. Le troisième contient l’extenseur long du pouce. Le quatrième contient l’extenseur de l’index ainsi que l’extenseur commun des doigts. Le cinquième contient l’extenseur du petit doigt et le sixième contient l’extenseur ulnaire du carpe (Maw et al., 2016).

2. Définition

La ténosynovite de De Quervain (TDDQ) est définie comme une inflammation des gaines synoviales de l’abductor pollicis longus (APL) et de l’extensor pollicis brevis (EPB). Elle se caractérise par une douleur essentiellement mécanique localisée sur le bord radial du poignet, dans la zone où les deux tendons de l’APL et de l’EPB croisent le rétinaculum des extenseurs. Comme vue précédemment, ce dernier forme avec le radius un tunnel ostéo-fibreux étroit, appelé premier compartiment du rétinaculum et servant de poulie de réflexion.

La douleur, pouvant être intense, elle est principalement provoquée par des mouvements actifs d'abduction/extension du pouce associés à une inclinaison radiale du poignet, ou des mouvements aussi bien passifs qu'actifs de flexion du pouce associés à une inclinaison ulnaire du poignet.

Si elle est généralement considérée comme idiopathique, il est possible d’en distinguer deux formes :

  • La forme « sèche » sténosante : dans celle-ci, l’épaississement du rétinaculum prédomine. Ce dernier mesurant parfois plusieurs millimètres d’épaisseur. Il rétrécit le tunnel. Dans ce cas, les tendons ne présentent pas d’épanchement synovial massif, ce qui rend l’échographie peu contributive pour établir le diagnostic.
  • La forme exsudative, l’aspect clinique est celui d’un empâtement douloureux en amont de la styloïde radiale, avec un épanchement liquidien péri tendineux important qui lève tous les doutes sur le diagnostic.

3. Epidémiologie

La ténosynovite de De Quervain est une des tendinopathies les plus fréquentes du membre supérieur (avec la ténosynovite des fléchisseurs doigts ou « doigt à ressaut ») et peut faire suite à une fracture distale du radius.

La prédominance féminine est avérée, Cette maladie affecte environ 0,5 % de la population masculine pour environ 1,3 % de l’ensemble des femmes (Stonnington, 1990; Walker-Bone et al., 2004), on évoque un dérèglement hormonal (non démontré à ce jour). Deux classes d’âge sont particulièrement affectées : la première de 20 à 40 ans, la seconde de 50 à 70 ans (Gerlac, 2019).

Cette pathologie est fréquente chez les personnes qui manutentionnent des bébés ou des enfants en bas âge. Pour signifier cette fréquence, le Dr. Anderson nomme cette affection : « baby wrist » (Anderson et al., 2004).

4. Physiopathologie

Comme dit précédemment, on parle bien d’une ténosynovite et non pas d’une tendinite. Cela indique donc que les tendons ne souffrent pas alors que les gaines synoviales oui. En effet, il est communément admis que le frottement engendré entre les muscles APL et EPB avec la coulisse ostéofibreuse produit une inflammation. Effectivement, de récentes études histopathologiques ont pu montrer une augmentation de cytokines pro inflammatoires (IL-1β, COX-2, PGE2). De plus, une augmentation la production de l’élastase (par les neutrophiles) serait à noter témoignant encore une fois de la réaction inflammatoire associée) (Kuo et al., 2015). À noter que cette production d’élastase serait proportionnelle au stade de la ténosynovite.

Pourtant, si cette pathologie est connue depuis 1895, l’étiologie exacte de cette pathologie reste énigmatique bien que de nombreuses hypothèses ont pu être avancées au cours de ces dernières années (Gerlac, 2019). Abordons donc au cours des prochaines lignes les différentes hypothèses existantes sur le sujet :

Variations du premier compartiment des extenseurs

La ténosynovite de Quervain est régulièrement qualifiée de sténosante. Effectivement, il existe une certaine étroitesse du diamètre de la première coulisse par rapport au calibre des deux tendons (APL et EPB). Cette sténose inflammatoire, lorsqu'elle est présente depuis longtemps engendrerait un aspect de "sablier" à ces tendons.

De plus, Il présente parfois un septum médian séparant le tunnel ostéo-fibreux en deux, (Chang et al., 2017; Gousheh et al., 2009; Gurses et al., 2015; Nam et al., 2018) bien que ce septum soit incomplet dans de nombreux cas (Nam et al., 2018). À ce propos, une revue systématique dirigée par Lee et ses collaborateurs a pu montrer que chez les patients présentant un De Quervain, seul 41% d’entre eux possédaient un compartiment classique (sans septum interposé) tandis que 57% des patients asymptomatiques présentaient un premier compartiment sans septum interposé entre les deux tendons (Lee et al., 2017). Plus récemment, une étude réalisée sur 102 patients a pu montrer qu’un septum médian était présent dans 89% des cas chez les patients atteints de ténosynovite contre seulement 79% pour les patients sains au point que les auteurs considèrent que ce septum pourrait être considéré comme faisant partie d’un poignet « sain » (Beutel et al., 2020). Certains auteurs considèrent d’ailleurs qu’il serait pertinent de classifier les ténosynovites de Quervain en fonction de la présence ou de l’absence d’un septum médian (Volpe et al., 2010)

Finalement, il est intéressant de noter que parallèlement au phénomène inflammatoire, il se développerait un épaississement du rétinaculum au niveau du premier compartiment réduisant une nouvelle fois l’espace. Cet épaississement se caractérise par un tissu conjonctif lâche épaissi et vascularisé avec une dégénérescence myxoïde associée. Dans les cas plus avancés, le rétinaculum pourrait avoir une épaisseur 3 à 4 fois supérieure à la normale (Kuo et al., 2015).

Variations anatomiques de l’APL (duplication) et de l’EPB :

Parallèlement aux variations anatomiques de la coulisse ostéo-fibreuse, il existe parfois des variations anatomiques du long abducteur du pouce ainsi que du court extenseur du pouce. Dans les faits, le tendon terminal du long abducteur du pouce peut se dupliquer augmentant ainsi son volume dans la gaine avec pour conséquence une augmentation des contraintes de frottement (Chang et al., 2017; Lacey et al., 1951).

Ces faits ont pu être corroborés par l’équipe de Lee et ses collaborateurs qui ont pu montrer qu’une différence significative existait entre les patients sains et les patients présentant une ténosynovite de Quervain puisque ces derniers présentaient des duplications du tendons (aussi appelés « tendon slip ») dans 27% des cas contre seulement 18% des cas pour les sujets sains (Lee et al., 2017). Il est à noter que certaines études montrent des variations de l’APL pouvant aller jusqu’à six duplications terminales (Alturkistani, n.d.). Selon Nam et ses collaborateurs, la variation la plus rencontrée serait celle de trois duplications terminales (Nam et al., 2018). Concernant l’extenseur court du pouce, une différence significative existerait aussi puisque plus de deux « tendons slips » seraient observées dans 6% des poignets sains contre 3% des poignets atteints d’un De Quervain (Lee et al., 2017).

Il est à noter que certaines études montrent aussi qu’il existerait une augmentation de la surface sectionnelle des tendons de l’extenseur court du carpe et de l’abducteur long du carpe chez les patients atteints d’une ténosynovite (Chang et al., 2017).

Si ces deux hypothèses semblent différentes par leur origine, il est clair que leurs conséquences sont similaires puisque ces deux particularités anatomiques (déjà décrites en 1862 par J. Cruveilher), entraineraient une réduction de l’espace de glissement à l’intérieur de la coulisse et favoriseraient ainsi les frottements, source d’inflammation.

Angulation formée par les tendons à la sortie :

Après avoir abordé les modifications structurelles pouvant expliquer l’apparition de cette pathologie, il est désormais temps de s’intéresser à des facteurs plus dynamiques comme l’angulation formée par les tendons de l’APL et de l’EPB à la sortie du tunnel ostéo-fibreux. En effet, certains auteurs ont pu montrer que le déplacement du tendon de l’EPB dépend des positions de flexion et d'extension du poignet. Lorsque le poignet est en position neutre, l’amplitude de mouvement du tendon serait supérieure en référence à un poignet en position d’extension ou de flexion. Cette amplitude de mouvement du tendon serait minimale lorsque le poignet est en flexion (Kelly et al., 2019). Il est à noter que cette étude se corrèle avec des études cadavériques précédentes (Kutsumi et al., 2005).

De même, pour certains auteurs, il est pertinent d’étudier l’angle de pénétration des tendons de l’APB et de l’EPB. En effet, ces derniers ne s’insèrent pas de manière droite et rectiligne dans le premier compartiment mais bien d’une manière oblique avec un angle. Ce même angle pourrait être augmenté lors de la pronation ou lorsque le radius est « ascensionné ». C’est ce qu’on put rapporter Kawanashi et ses collaborateurs en montrant que les mouvements de pronation de l’avant-bras, entrainent une ascension automatique du radius par rapport à l’ulna. En allant plus loin dans l'analyse biomécanique des mouvements de rotation de l'avant-bras, on constate que la pronation du radius sur lui-même, majore de façon défavorable l’angulation à l'entrée de la coulisse.

Afin de connaître l’impact réel de cette ascension, une étude réalisée sur 29 sujets a pu montrer qu’en réalisant une traction manuelle sur le radius lors de la réalisation active d’un test d’Eichhoff, cela permettait de diminuer la symptomatologie de manière significative en référence à un test d’Eichhoff sans traction (Gerlac, 2019). Si cette étude ouvre une porte sur une meilleure compréhension de la physiopathologie, de nouvelles études doivent permettre de confirmer ces premières avancées tout en apportant des réponses sur les effets concrets de cette manœuvre permettant d’aboutir à une diminution de la douleur.

En faisant le rapprochement des gestes susceptibles de déclencher une TDDQ (coup droit lifté au tennis, mobilisation de l’archet au violon, utilisation d’un marteau, soulèvement d’un bébé sous les aisselles...), il est intéressant de noter que la physiologie du rond pronateur (pronator teres) participe aux deux composantes incriminées (ascension et pronation du radius) dans l’augmentation de l’angle des muscles APB et EPB, avec probablement un impact sur l’apparition de la ténosynovite. En effet, ses fibres musculaires sont orientées de proximal à distal dans le sens médial à latéral. Donc, chaque fois que le muscle se contracte pour fléchir le coude et produire une pronation de l’avant-bras, il développe une force ascendante et rotatoire du radius (Gerlac, 2019).

Répétitions (overuse syndrome) :

Souvent considéré comme un syndrome lié à la surcharge d’activité manuelle (« overuse syndrom») ou bien lié à l’accumulation de gestes répétitifs (travail, sport, musique) (Bourbonnais et al., 2007; A. Nguyen et al., 2012; Stonnington, 1990), de récentes études sur le sujet ont pu montrer que pour l’heure actuelle, aucun lien direct n’existerait entre la ténosynovite de Quervain et la profession (Leclerc et al., 2001; Stahl et al., 2013, 2015) Pourtant, quelques études montrent que certains facteurs répétitifs pourraient augmenter le risque de développer une ténosynovite :

  • C’est le cas de l’étude de 2021 ayant pu montrer que l’usage intensif du téléphone (instagram, envois de messages, temps d’utilisation) pourrait être corrélé à une prévalence plus importante de la pathologie (Benites-Zapata et al., 2021). Il est cependant à noter que la qualité méthodologique de l’étude devrait être améliorée pour établir un réel lien.
  • En revanche, la dominance manuelle ainsi que les différences d’utilisation entre les côtés ne semblent pas contribuer au développement de la pathologie (Gurses et al., 2015)

Bibliographie

Abi-Rafeh, J., Kazan, R., Safran, T., & Thibaudeau, S. (2020). Conservative Management of de Quervain Stenosing Tenosynovitis: Review and Presentation of Treatment Algorithm. Plastic & Reconstructive Surgery, 146(1), 105–126. https://doi.org/10.1097/PRS.0000000000006901

Alturkistani, Z. (n.d.). Multi tendons variation of the abductor pollicis longus muscle. Anatomy, School of Biomedical Sciences, University of Edinburgh, Edinburgh, United Kingdom.

Anderson, S. E., Steinbach, L. S., De Monaco, D., Bonel, H. M., Hurtienne, Y., & Voegelin, E. (2004). “Baby Wrist”: MRI of an Overuse Syndrome in Mothers. American Journal of Roentgenology, 182(3), 719–724. https://doi.org/10.2214/ajr.182.3.1820719

Armağan, O., Ortanca, B., Özgen, M., Berkan, F., & Öner, S. (2020). De-Quervain’s Tenosinovitli Hastalarda Düşük Düzeyli Laser Tedavisinin Etkisi. OSMANGAZİ JOURNAL OF MEDICINE. https://doi.org/10.20515/otd.731806

Ashraf, M. O., & Devadoss, V. G. (2014). Systematic review and meta-analysis on steroid injection therapy for de Quervain’s tenosynovitis in adults. European Journal of Orthopaedic Surgery & Traumatology, 24(2), 149–157. https://doi.org/10.1007/s00590-012-1164-z

Bakhach, J. (2018). The De-Quervain Tenosynovitis: Literature Review. Biomedical Journal of Scientific & Technical Research, 8(4). https://doi.org/10.26717/BJSTR.2018.08.001691

Benites-Zapata, V. A., Jiménez-Torres, V. E., & Ayala-Roldán, M. P. (2021). Problematic smartphone use is associated with de Quervain’s tenosynovitis symptomatology among young adults. Musculoskeletal Science and Practice, 53, 102356. https://doi.org/10.1016/j.msksp.2021.102356

Beutel, B. G., Doscher, M. E., & Melone, C. P. (2020). Prevalence of a Septated First Dorsal Compartment Among Patients With and Without De Quervain Tenosynovitis: An In Vivo Anatomical Study. HAND, 15(3), 348–352. https://doi.org/10.1177/1558944718810864

Blood, T. D., Morrell, N. T., & Weiss, A.-P. C. (2016). Tenosynovitis of the Hand and Wrist: A Critical Analysis Review. JBJS Reviews, 4(3). https://doi.org/10.2106/JBJS.RVW.O.00061

Bosman, R., Duraku, L. S., van der Oest, M. J. W., Hundepool, C. A., Rajaratnam, V., Power, D. M., Selles, R. W., & Zuidam, J. M. (2022). Surgical Treatment Outcome of de Quervain’s Disease: A Systematic Review and Meta-analysis. Plastic and Reconstructive Surgery - Global Open, 10(5), e4305. https://doi.org/10.1097/GOX.0000000000004305

Bourbonnais, D., Piotte, F., Forget, N., & Bravo, G. (2007). Force et mobilité du pouce chez le travailleur avec une maladie de de Quervain Évaluation et impact sur la performance de la main.

Boutan, M. (2013). Rééducation de la main et du poignet: Anatomie fonctionnelle et techniques.

Brian R. Mulligan. (2010). Manual Therapy “NAGs”, “SNAGs”, “MWMs”, etc. (Fifth Edition).

Brunelli, G. (2003). Le test de Finkelstein contre le test de Brunelli dans la tenosynovite de De Quervain. Chirurgie de la Main, 22(1), 43–45. https://doi.org/10.1016/S1297-3203(02)00005-7

Cavaleri, R., Schabrun, S. M., Te, M., & Chipchase, L. S. (2016). Hand therapy versus corticosteroid injections in the treatment of de Quervain’s disease: A systematic review and meta-analysis. Journal of Hand Therapy, 29(1), 3–11. https://doi.org/10.1016/j.jht.2015.10.004

Chang, C. Y., Kheterpal, A. B., Vicentini, J. R. T., & Huang, A. J. (2017). Variations of anatomy on MRI of the first extensor compartment of the wrist and association with DeQuervain tenosynovitis. Skeletal Radiology, 46(8), 1047–1056. https://doi.org/10.1007/s00256-017-2639-0

Coldham, F. (2006). The Use of Splinting in the Non-Surgical Treatment of De Quervain’s Disease: A Review of the Literature. The British Journal of Hand Therapy, 11(2), 48–55. https://doi.org/10.1177/175899830601100203

Dawson, C., & Mudgal, C. S. (2010). Staged Description of the Finkelstein Test. The Journal of Hand Surgery, 35(9), 1513–1515. https://doi.org/10.1016/j.jhsa.2010.05.022

Drapeza, R. C., Navasca, S. B., Dones, V., & Rimando, C. R. (2022). The effects of taping on de Quervain’s disease: A systematic review and meta-analysis. Journal of Bodywork and Movement Therapies, S1360859222000869. https://doi.org/10.1016/j.jbmt.2022.05.004

Dufour, M. (2015). Anatomie de l’appareil locomoteur. http://proxy.uqtr.ca/login.cgi?action=login&u=uqtr&db=sciencedir&ezurl=http://www.sciencedirect.com/science/book/9782294745027

Elliott, B. G. (1992). Finkelstein’s test: A descriptive error that can produce a false positive. Journal of Hand Surgery (Edinburgh, Scotland), 17(4), 481–482. https://doi.org/10.1016/s0266-7681(05)80280-3

Ferrara, P. E., Codazza, S., Cerulli, S., Maccauro, G., Ferriero, G., & Ronconi, G. (2020). Physical modalities for the conservative treatment of wrist and hand’s tenosynovitis: A systematic review. Seminars in Arthritis and Rheumatism, 50(6), 1280–1290. https://doi.org/10.1016/j.semarthrit.2020.08.006

Fess, E. E. (2004). Hand and upper extremity splinting.

Garçon, J. J., Charruau, B., Marteau, E., Laulan, J., & Bacle, G. (2018). Results of surgical treatment of De Quervain’s tenosynovitis: 80 cases with a mean follow-up of 9.5 years. Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, 104(6), 893–896. https://doi.org/10.1016/j.otsr.2018.04.022

Gerlac, D. (2015). Ténosynovite de De Quervain: Une nouvelle approche rééducative ! Kinésithérapie, la Revue, 15(162), 70–76. https://doi.org/10.1016/j.kine.2015.03.006

Gerlac, D. (2019). Ténosynovite de De Quervain: « descendre » le radius permet de diminuer la douleur. Analyse de 36 cas. Kinésithérapie, la Revue, 19(208), 3–11. https://doi.org/10.1016/j.kine.2018.12.013

Gerlac, D. (2022). Ténosynovite de De Quervain—Fullphysio [Personal communication].

Goel, R., & Abzug, J. M. (2015). De Quervain’s Tenosynovitis: A Review of the Rehabilitative Options. HAND, 10(1), 1–5. https://doi.org/10.1007/s11552-014-9649-3

Goubau, J. F., Goubau, L., Van Tongel, A., Van Hoonacker, P., Kerckhove, D., & Berghs, B. (2014). The wrist hyperflexion and abduction of the thumb (WHAT) test: A more specific and sensitive test to diagnose de Quervain tenosynovitis than the Eichhoff’s Test. Journal of Hand Surgery (European Volume), 39(3), 286–292. https://doi.org/10.1177/1753193412475043

Gousheh, J., Yavari, M., & Arasteh, E. (2009). Division of the first dorsal compartment of the hand into two separated canals: Rule or exception? Archives of Iranian Medicine, 12(1), 52–54.

Gurses, I. A., Coskun, O., Gayretli, O., Kale, A., & Ozturk, A. (2015). The anatomy of the fibrous and osseous components of the first extensor compartment of the wrist: A cadaveric study. Surgical and Radiologic Anatomy, 37(7), 773–777. https://doi.org/10.1007/s00276-015-1439- 2

Haghighat, S., Vahdatpour, B., & Ataei, E. (2021). The Effect of Extracorporeal Shockwave Therapy on de Quervain Tenosynovitis; a Clinical Trial. Shiraz E-Medical Journal, 22(8). https://doi.org/10.5812/semj.106559

Henry, T. W., Tulipan, J. E., Beredjiklian, P. K., Matzon, J. L., & Lutsky, K. F. (2021). Are Plain X-Rays Necessary in the Diagnosis of De Quervain’s Tenosynovitis? Journal of Wrist Surgery, 10(01), 048–052. https://doi.org/10.1055/s-0040-1716522

Huisstede, B. M. A., Coert, J. H., Fridén, J., Hoogvliet, P., & for the European HANDGUIDE Group. (2014). Consensus on a Multidisciplinary Treatment Guideline for de Quervain Disease: Results From the European HANDGUIDE Study. Physical Therapy, 94(8), 1095–1110. https://doi.org/10.2522/ptj.20130069

Huisstede, B. M., Gladdines, S., Randsdorp, M. S., & Koes, B. W. (2018). Effectiveness of Conservative, Surgical, and Postsurgical Interventions for Trigger Finger, Dupuytren Disease, and De Quervain Disease: A Systematic Review. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 99(8), 1635-1649.e21. https://doi.org/10.1016/j.apmr.2017.07.014

Ippolito, J. A., Hauser, S., Patel, J., Vosbikian, M., & Ahmed, I. (2020). Nonsurgical Treatment of De Quervain Tenosynovitis: A Prospective Randomized Trial. HAND, 15(2), 215–219. https://doi.org/10.1177/1558944718791187

Jaiswal, P., & Mahapatra, R. (2019). Comparison Between Mobilization With Movement And Ultrasound In Patients With De Quervain’s Tenosynovitis. Journal of Orthopaedic and Rehabilitation.

Jirarattanaphochai, K., Saengnipanthkul, S., Vipulakorn, K., Jianmongkol, S., Chatuparisute, P., & Jung, S. (2004). TREATMENT OF DE QUERVAIN DISEASE WITH TRIAMCINOLONE INJECTION WITH OR WITHOUT NIMESULIDE: A RANDOMIZED, DOUBLE-BLIND, PLACEBO-CONTROLLED TRIAL. The Journal of Bone and Joint Surgery-American Volume, 86(12), 2700–2706. https://doi.org/10.2106/00004623-200412000-00017

Joanne, Y. (2020). De Quervain’s Tenosynovitis: A Systematic and Citation Network Analysis Review. Biomedical Journal of Scientific & Technical Research, 24(5). https://doi.org/10.26717/BJSTR.2020.24.004125

Kachooei, A. R., Talaei-Khoei, M., Faghfouri, A., & Ring, D. (2016). Factors associated with operative treatment of enthesopathy of the extensor carpi radialis brevis origin. Journal of Shoulder and Elbow Surgery, 25(4), 666–670. https://doi.org/10.1016/j.jse.2015.12.019

Kaçmaz, İ. E., Koca, A., Basa, C. D., Zhamilov, V., & Reisoğlu, A. (2019). Efficacy of Kinesiologic Taping in de Quervain’s Tenosynovitis: Case Series and Review of Literature. Bakirkoy Tip Dergisi / Medical Journal of Bakirkoy, 15(3), 227–231. https://doi.org/10.4274/BTDMJB.galenos.2019.20180815084330

Kamina, P., & Martinet, C. (2009). Anatomie clinique. Tome 1, Tome 1,. Maloine.

Kang, H. J., Koh, I. H., Jang, J. W., & Choi, Y. R. (2013). Endoscopic versus open release in patients with de Quervain’s tenosynovitis: A randomised trial. The Bone & Joint Journal, 95- B(7), 947–951. https://doi.org/10.1302/0301-620X.95B7.31486

Karlıbel, İ. A., Aksoy, M. K., & Alkan, A. (2021). Paraffin bath therapy in De Quervain’s tenosynovitis: A single-blind randomized controlled trial. International Journal of Biometeorology, 65(8), 1391–1398. https://doi.org/10.1007/s00484-021-02111-2

Kelly, E., Ellis, R., & Hing, W. (2019). Ultrasound assessment of extensor pollicis brevis tendon excursion in different wrist positions in healthy people. Journal of Hand Therapy, 32(3), 375–381. https://doi.org/10.1016/j.jht.2017.12.004

Khurana, A., Agarwal, P., Gupta, S. C., Malik, K., & Jain, V. (2022). Pulley Reconstruction Following Surgical Release of DC1 Pulley in De Quervain’s Tenosynovitis: Surgical Technique and Case Series. The Archives of Bone and Joint Surgery, 10(5), 459–465. https://doi.org/10.22038/ABJS.2021.58872.2913

Komutrattananont, P., Gumpangseth, T., Omokawa, S., & Mahakkanukrauh, P. (2019). Cadaveric study of extensor retinaculum of the wrist. Journal of the Anatomical Society of India, 68(4), 299. https://doi.org/10.4103/JASI.JASI_84_19

Kumar, K. (2016). Outcome of longitudinal versus transverse incision in de Quervain’s disease and its implications in Indian population. MUSCULOSKELETAL SURGERY, 100(1), 49–52. https://doi.org/10.1007/s12306-015-0388-6

Kuo, Y.-L., Hsu, C.-C., Kuo, L.-C., Wu, P.-T., Shao, C.-J., Wu, K.-C., Wu, T.-T., & Jou, I.-M. (2015). Inflammation Is Present in De Quervain Disease—Correlation Study Between Biochemical and Histopathological Evaluation. Annals of Plastic Surgery, 74(Supplement 2), S146–S151. https://doi.org/10.1097/SAP.0000000000000459

Kutsumi, K., Amadio, P. C., Zhao, C., Zobitz, M. E., & An, K.-N. (2005). Gliding resistance of the extensor pollicis brevis tendon and abductor pollicis longus tendon within the first dorsal compartment in fixed wrist positions. Journal of Orthopaedic Research, 23(2), 243–248. https://doi.org/10.1016/j.orthres.2004.06.014

Lacey, T., Goldstein, L. A., & Tobin, C. E. (1951). Anatomical and clinical study of the variations in the insertions of the abductor pollices longus tendon, associated with stenosing tendovaginitis. The Journal of Bone and Joint Surgery. American Volume, 33-A(2), 347–350.

Laere, J. D., & Tixa, S. (2011). Le syndrome neurogène douloureux: Du diagnostic au traitement manuel, tome 1 - Membre supérieur. Elsevier Masson.

Lane, L. B., Boretz, R. S., & Stuchin, S. A. (2001). Treatment of De Quervain’s Disease: Role of Conservative Management. Journal of Hand Surgery, 26(3), 258–260. https://doi.org/10.1054/jhsb.2001.0568

Larsen, C. G., Fitzgerald, M. J., Nellans, K. W., & Lane, L. B. (2021). Management of de Quervain Tenosynovitis: A Critical Analysis Review. JBJS Reviews, 9(9). https://doi.org/10.2106/JBJS.RVW.21.00069

Leclerc, A., Landre, M.-F., Chastang, J.-F., Niedhammer, I., Roquelaure, Y., & Study Group on Repetitive Work, the. (2001). Upper-limb disorders in repetitive work. Scandinavian Journal of Work, Environment & Health, 27(4), 268–278. https://doi.org/10.5271/sjweh.614

Lee, Z.-H., Stranix, J. T., Anzai, L., & Sharma, S. (2017). Surgical anatomy of the first extensor compartment: A systematic review and comparison of normal cadavers vs. De Quervain syndrome patients. Journal of Plastic, Reconstructive & Aesthetic Surgery, 70(1), 127–131. https://doi.org/10.1016/j.bjps.2016.08.020

Martinet, C. (2020). La main non traumatique: 10 interventions courantes. Elsevier Masson.

Maw, J., Wong, K. Y., & Gillespie, P. (2016). Hand anatomy. British Journal of Hospital Medicine, 77(3), C34–C40. https://doi.org/10.12968/hmed.2016.77.3.C34

McBain, B., Rio, E., Cook, J., Grabinski, R., & Docking, S. (2019). Diagnostic accuracy of imaging modalities in the detection of clinically diagnosed de Quervain’s syndrome: A systematic review. Skeletal Radiology, 48(11), 1715–1721. https://doi.org/10.1007/s00256-019-03195-z

Mehdinasab, S. A., & Alemohammad, S. A. (2010). Methylprednisolone acetate injection plus casting versus casting alone for the treatment of de Quervain’s tenosynovitis. Archives of Iranian Medicine, 13(4), 270–274. https://doi.org/010134/AIM.004

Menendez, M. E., Thornton, E., Kent, S., Kalajian, T., & Ring, D. (2015). A prospective randomized clinical trial of prescription of full-time versus as-desired splint wear for de Quervain tendinopathy. International Orthopaedics, 39(8), 1563–1569. https://doi.org/10.1007/s00264-015-2779-6

Nam, Y. S., Doh, G., Hong, K. Y., Lim, S., & Eo, S. (2018). Anatomical study of the first dorsal extensor compartment for the treatment of de Quervain’s disease. Annals of Anatomy - Anatomischer Anzeiger, 218, 250–255. https://doi.org/10.1016/j.aanat.2018.04.007

Nguyen, A., Jousse-Joulin, S., & Saraux, A. (2012). Ténosynovite de De Quervain. Revue du Rhumatisme Monographies, 79(2), 78–84. https://doi.org/10.1016/j.monrhu.2011.09.003

Nguyen, J. D., & Duong, H. (2022). Anatomy, Shoulder and Upper Limb, Hand Hypothenar Eminence. In StatPearls. StatPearls Publishing. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK546622/

Pagonis, T., Ditsios, K., Toli, P., Givissis, P., & Christodoulou, A. (2011). Improved Corticosteroid Treatment of Recalcitrant de Quervain Tenosynovitis With a Novel 4-Point Injection Technique. The American Journal of Sports Medicine, 39(2), 398–403. https://doi.org/10.1177/0363546510382858

Papa, J. (2012). Conservative management of De Quervain’s stenosing tenosynovitis: A case report. The Journal of the Canadian Chiropractic Association.

Porretto-Loehrke, A., Schuh, C., & Szekeres, M. (2016). Clinical manual assessment of the wrist. Journal of Hand Therapy, 29(2), 123–135. https://doi.org/10.1016/j.jht.2016.02.008

Raszewski, J. A., & Varacallo, M. (2022). Anatomy, Shoulder and Upper Limb, Hand Compartments. In StatPearls. StatPearls Publishing. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK532942/

Sachdev, A., Tamaria, S., & Kashyap, N. (2010). Mobilization with movement in de quervain’s tenosynovitis. Physiotherapy and Occupational Therapy Journal.

Salim, B., Ansari, M. T., Kumar, V. S., Goyal, A., & Malhotra, R. (2021). Is Pulley Reconstruction Better Than Pulley Release for De Quervain’s Tenosynovitis? A Double-Blind Randomized Controlled Trial. Journal of Wrist Surgery, 10(05), 377–384. https://doi.org/10.1055/s-0041- 1725171

Satteson, E., & Tannan, S. C. (2022). De Quervain Tenosynovitis. In StatPearls. StatPearls Publishing. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK442005/

Sawaizumi, T., Nanno, M., & Ito, H. (2007). De Quervain’s disease: Efficacy of intra-sheath triamcinolone injection. International Orthopaedics, 31(2), 265–268. https://doi.org/10.1007/s00264-006-0165-0

Schmidt, E., Kobayashi, Y., & Gottschalk, A. W. (2021). It’s Not De Quervain Tenosynovitis—A Diagnosis to Consider in Persistent Wrist Pain. The Ochsner Journal, 21(2), 120–122. https://doi.org/10.31486/toj.21.0005

Sears, E. D., Swiatek, P. R., & Chung, K. C. (2016). National Utilization Patterns of Steroid Injection and Operative Intervention for Treatment of Common Hand Conditions. The Journal of Hand Surgery, 41(3), 367-373.e2. https://doi.org/10.1016/j.jhsa.2015.11.021

Sharma, R., Aggarwal, A. N., Bhatt, S., Kumar, S., & Bhargava, S. K. (2015). Outcome of low level lasers versus ultrasonic therapy in de Quervain’s tenosynovitis. Indian Journal of Orthopaedics, 49(5), 542–548. https://doi.org/10.4103/0019-5413.164050

Sharma, R., Thukral, A., Kumar, S., & Bhargava, S. (2002). Effect of Low Level Lasers in de Quervains Tenosynovitis. Physiotherapy, 88(12), 730–734. https://doi.org/10.1016/S0031- 9406(05)60716-X

Shuaib, W., Mohiuddin, Z., Swain, F. R., & Khosa, F. (2014). Differentiating common causes of radial wrist pain. Journal of the American Academy of Physician Assistants, 27(9), 34–36. https://doi.org/10.1097/01.JAA.0000451875.71319.17

Stahl, S., Vida, D., Meisner, C., Lotter, O., Rothenberger, J., Schaller, H.-E., & Stahl, A. S. (2013). SystematicReview and Meta-Analysis on the Work-Related Cause of de Quervain Tenosynovitis: A Critical Appraisal of Its Recognition as an Occupational Disease. Plastic and Reconstructive Surgery, 132(6), 1479–1491. https://doi.org/10.1097/01.prs.0000434409.32594.1b

Stahl, S., Vida, D., Meisner, C., Stahl, A. S., Schaller, H.-E., & Held, M. (2015). Work related etiology of de Quervain’s tenosynovitis: A case-control study with prospectively collected data. BMC Musculoskeletal Disorders, 16(1), 126. https://doi.org/10.1186/s12891-015-0579-1

Stein, A. H. (1951). STENOSING TENDOVAGINITIS AT THE RADIAL STYLOID PROCESS (DeQUERVAIN’S DISEASE). Archives of Surgery, 63(2), 216. https://doi.org/10.1001/archsurg.1951.01250040220011

Stonnington, H. H. (1990). Rehabilitation of the Hand: Surgery and Therapy. JAMA: The Journal of the American Medical Association, 264(4), 526. https://doi.org/10.1001/jama.1990.03450040124046

Tabinda, H., & Mahmood, F. (2015). De Quervain’s Tenosynovitis and Phonophoresis: A Randomised Controlled Trial in Pregnant Females. Journal of Orthopaedics, Trauma and Rehabilitation, 19(1), 2–6. https://doi.org/10.1016/j.jotr.2014.04.001

Volpe, A., Pavoni, M., Marchetta, A., Caramaschi, P., Biasi, D., Zorzi, C., Arcaro, G., & Grassi, W. (2010). Ultrasound differentiation of two types of de Quervain’s disease: The role of retinaculum. Annals of the Rheumatic Diseases, 69(5), 938–939. https://doi.org/10.1136/ard.2009.123026

Waldman, S. D. (2022). The Wrist and Hand - E-Book A Volume in the Pain Medicine: A Case Based Learning series. https://www.vlebooks.com/vleweb/product/openreader?id=none&isbn=9780323834544

Walker-Bone, K., Palmer, K. T., Reading, I., Coggon, D., & Cooper, C. (2004). Prevalence and impact of musculoskeletal disorders of the upper limb in the general population: Prevalence of Upper Limb Musculoskeletal Disorders. Arthritis Care & Research, 51(4), 642–651. https://doi.org/10.1002/art.20535

Weiss, A.-P. C., Akelman, E., & Tabatabai, M. (1994). Treatment of de Quervain’s disease. The Journal of Hand Surgery, 19(4), 595–598. https://doi.org/10.1016/0363-5023(94)90262-3

White, G. M., & Weiland, A. J. (1984). Symptomatic palmar tendon subluxation after surgical release for de Quervain’s disease: A case report. The Journal of Hand Surgery, 9(5), 704–706. https://doi.org/10.1016/S0363-5023(84)80017-9

Witt, J., Pess, G., & Gelberman, R. H. (1991). Treatment of de Quervain tenosynovitis. A prospective study of the results of injection of steroids and immobilization in a splint. The Journal of Bone and Joint Surgery. American Volume, 73(2), 219–222.

Wu, F., Rajpura, A., & Sandher, D. (2018). Finkelstein’s Test Is Superior to Eichhoff’s Test in the Investigation of de Quervain’s Disease. Journal of Hand and Microsurgery, 10(02), 116–118. https://doi.org/10.1055/s-0038-1626690

Young, S. W., Young, T. W., & MacDonald, C. W. (2022). Conservative management of De Quervain’s tendinopathy with an orthopedic manual physical therapy approach emphasizing first CMC manipulation: A retrospective case series. Physiotherapy Theory and Practice, 38(4), 587–596. https://doi.org/10.1080/09593985.2020.1771800

Passez en Illimité pour accéder à cette ressource !
Fullphysio Illimité c'est aussi :
+3300 ressources pour optimiser votre pratique clinique
De nouvelles ressources ajoutées chaque semaine
Des mises à jour en fonction des nouveautés scientifique pour rester à la pointe dans votre pratique clinique
Des avantages tarifaires sur tous les programmes de formation continue de Fullphysio Academy
En savoir plus
Find out more
ACL healing and the The Cross Bracing protocolACL healing and the The Cross Bracing protocol
Webinar
ACL healing and the The Cross Bracing protocol
NOUVEAU !
Combining manual therapy and exercise for rotator cuff-related shoulder painCombining manual therapy and exercise for rotator cuff-related shoulder pain
Masterclass
Combining manual therapy and exercise for rotator cuff-related shoulder pain
NOUVEAU !
Integrating biomechanics and psychological factors in patellofemoral painIntegrating biomechanics and psychological factors in patellofemoral pain
Masterclass
Integrating biomechanics and psychological factors in patellofemoral pain
NOUVEAU !
About your Achilles tendinopathy (patient sheet)About your Achilles tendinopathy (patient sheet)
Patient education
About your Achilles tendinopathy (patient sheet)
NOUVEAU !