Les entorses et les fractures de cheville sont fréquentes (Fong et al. 2007) et ont souvent une présentation clinique similaire en aigu. Néanmoins, il est important de distinguer les 2, car leur prise en charge sera différente (Hulsker et al. 2011 ; Kerkhoffs et al. 2012 ; Matharu et al. 2010). L’utilisation d’une imagerie et plus particulièrement de la radiographie constitue l’examen de référence pour faire la différence entre une entorse de cheville et une fracture (Matharu et al. 2010). Toutefois, l’utilisation systématique de la radiographie est une erreur dans le sens où elle est couteuse, elle augmente le temps d’attente dans les services d’urgences et expose le patient à des radiations bien souvent inutiles (Berrington et al. 2004).
Les critères d’Ottawa pour la cheville et le médio-pied sont les règles de prédiction clinique les plus fréquemment utilisées pour évaluer l’état de la cheville juste après la blessure ou lors de l’admission aux urgences. Elles permettent d’identifier les patients ayant une faible probabilité d’avoir une fracture de la cheville ou du médio-pied et qui ne nécessitent aucun examen radiologique (Tiemstra et al. 2012).
Les critères d’Ottawa comprennent :
- Une recherche de sensibilité sur les bords postérieurs des malléoles médiales et latérales. Le thérapeute commence en distal et se déplace de 6 cm vers le haut.
- Ils comprennent également la recherche d’une douleur ou d’une sensibilité lors de la palpation de l’os naviculaire et de la base du 5ème métatarsien.
- Enfin, le dernier critère se fait en charge. On demande au patient d’effectuer 4 pas consécutifs, peu importe sa démarche. Ce critère est considéré comme positif si le patient est incapable de faire 4 pas d’affilée.
Dans leur revue systématique réalisée en 2017, Beckenkamp et al soulignent que la plupart des études rapportent une sensibilité généralement homogène allant de 70 à 100% mais une spécificité plus incertaine allant de 6 à 85%. On peut donc en conclure que ces règles sont surtout très instructives pour exclure une fracture de la cheville et du médio-pied et qu’il faut donc obtenir un résultat positif pour poursuivre l’examen avec une radiographie.
Enfin, il a également été démontré que ces règles sont plus fiables si le test est pratiqué dans les 48 premières heures après le traumatisme (Backmann et al. 2003)
Backmann LM, et al. Accuracy of Ottawa ankle rules to exclude fractures of the ankle and mid foot : systematic review. BMJ 2003 ; 326 : 417–9.
Beckenkamp, Paula R., Chung-Wei Christine Lin, Petra Macaskill, Zoe A. Michaleff, Chris G. Maher, et Anne M. Moseley. « Diagnostic Accuracy of the Ottawa Ankle and Midfoot Rules: A Systematic Review with Meta-Analysis ». British Journal of Sports Medicine 51, no 6 (mars 2017): 504‑10.
Berrington de Gonzalez A, Darby S. Risk of cancer from diagnostic x-rays: estimates for the UK and 14 other countries. Lancet 2004;363:345–51.
Fong DTP, Hong YL, Chan LK, et al. A systematic review on ankle injury and ankle sprain in sports. Sports Med 2007;37:73–94
Hulsker CCC, Kleinveld S, Zonnenberg CBL, et al. Evidence-based treatment of open ankle fractures. Arch Orthop Trauma Surg 2011;131:1545–53
Kerkhoffs GM, van den Bekerom M, Elders LAM, et al. Diagnosis, treatment and prevention of ankle sprains: an evidence-based clinical guideline. Br J Sports Med 2012;46:854–60
Matharu G, Najran P, Porter K. Soft-tissue ankle injuries. Trauma 2010;12:105–15.
Tiemstra JD. Update on acute ankle sprains. Am Fam Physician 2012;85:1170–6.
Les entorses et les fractures de cheville sont fréquentes (Fong et al. 2007) et ont souvent une présentation clinique similaire en aigu. Néanmoins, il est important de distinguer les 2, car leur prise en charge sera différente (Hulsker et al. 2011 ; Kerkhoffs et al. 2012 ; Matharu et al. 2010). L’utilisation d’une imagerie et plus particulièrement de la radiographie constitue l’examen de référence pour faire la différence entre une entorse de cheville et une fracture (Matharu et al. 2010). Toutefois, l’utilisation systématique de la radiographie est une erreur dans le sens où elle est couteuse, elle augmente le temps d’attente dans les services d’urgences et expose le patient à des radiations bien souvent inutiles (Berrington et al. 2004).
Les critères d’Ottawa pour la cheville et le médio-pied sont les règles de prédiction clinique les plus fréquemment utilisées pour évaluer l’état de la cheville juste après la blessure ou lors de l’admission aux urgences. Elles permettent d’identifier les patients ayant une faible probabilité d’avoir une fracture de la cheville ou du médio-pied et qui ne nécessitent aucun examen radiologique (Tiemstra et al. 2012).
Les critères d’Ottawa comprennent :
- Une recherche de sensibilité sur les bords postérieurs des malléoles médiales et latérales. Le thérapeute commence en distal et se déplace de 6 cm vers le haut.
- Ils comprennent également la recherche d’une douleur ou d’une sensibilité lors de la palpation de l’os naviculaire et de la base du 5ème métatarsien.
- Enfin, le dernier critère se fait en charge. On demande au patient d’effectuer 4 pas consécutifs, peu importe sa démarche. Ce critère est considéré comme positif si le patient est incapable de faire 4 pas d’affilée.
Dans leur revue systématique réalisée en 2017, Beckenkamp et al soulignent que la plupart des études rapportent une sensibilité généralement homogène allant de 70 à 100% mais une spécificité plus incertaine allant de 6 à 85%. On peut donc en conclure que ces règles sont surtout très instructives pour exclure une fracture de la cheville et du médio-pied et qu’il faut donc obtenir un résultat positif pour poursuivre l’examen avec une radiographie.
Enfin, il a également été démontré que ces règles sont plus fiables si le test est pratiqué dans les 48 premières heures après le traumatisme (Backmann et al. 2003)
Backmann LM, et al. Accuracy of Ottawa ankle rules to exclude fractures of the ankle and mid foot : systematic review. BMJ 2003 ; 326 : 417–9.
Beckenkamp, Paula R., Chung-Wei Christine Lin, Petra Macaskill, Zoe A. Michaleff, Chris G. Maher, et Anne M. Moseley. « Diagnostic Accuracy of the Ottawa Ankle and Midfoot Rules: A Systematic Review with Meta-Analysis ». British Journal of Sports Medicine 51, no 6 (mars 2017): 504‑10.
Berrington de Gonzalez A, Darby S. Risk of cancer from diagnostic x-rays: estimates for the UK and 14 other countries. Lancet 2004;363:345–51.
Fong DTP, Hong YL, Chan LK, et al. A systematic review on ankle injury and ankle sprain in sports. Sports Med 2007;37:73–94
Hulsker CCC, Kleinveld S, Zonnenberg CBL, et al. Evidence-based treatment of open ankle fractures. Arch Orthop Trauma Surg 2011;131:1545–53
Kerkhoffs GM, van den Bekerom M, Elders LAM, et al. Diagnosis, treatment and prevention of ankle sprains: an evidence-based clinical guideline. Br J Sports Med 2012;46:854–60
Matharu G, Najran P, Porter K. Soft-tissue ankle injuries. Trauma 2010;12:105–15.
Tiemstra JD. Update on acute ankle sprains. Am Fam Physician 2012;85:1170–6.