Arm Squeeze test

Test clinique
Mis à jour le
2/11/2023
Musculo-squelettique
Radiculopathie cervicale
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Objectif de ce test

Ce test est couramment utilisé pour différencier une douleur musculo-squelettique de l’épaule d’une douleur neuropathique.

La radiculopathie cervicale est un terme utilisé pour décrire la douleur irradiant dans le bras correspondant au dermatome de la racine nerveuse cervicale impliquée (Kuijper, 2009;Thoomes, 2012). Les niveaux les plus fréquemment touchés sont C6 et C7 (Kim, 2016).

Une revue systématique a conclu que les critères utilisés pour sélectionner les patients atteints de radiculopathie cervicale variaient considérablement. Il n'y avait de consensus que sur la présence de la douleur, mais pas sur sa localisation exacte (Thoomes, 2012). Il existe de nombreux tests physiques qui ont été proposés pour aider au diagnostic de radiculopathie cervicale comme par exemple le spurling test, les ULNT, le test de traction axiale, le test de compression du bras et d’autres encore.

Le "test de compression du bras" est un test qui a été proposé en 2013 et qui part du principe qu'en présence d'une compression pathologique d'une racine nerveuse cervicale, un ou plusieurs nerfs du bras sont douloureux et qu'une compression modérée de la région brachiale du biceps et du triceps devrait être plus douloureuse que d'autres régions de l'épaule et de la partie supérieure du bras (Gumina, 2013).

Exécution du test

Par conséquent, pour réaliser ce test, le patient est en position assise.

Le kinésithérapeute se positionne derrière l'épaule affectée du patient. Il saisit le tiers médian du bras du patient, plaçant le pouce sur le triceps et les quatre autres doigts sur le biceps, puis exerce une pression modérée identique sur le bras à trois reprises (7,2 ± 1,6 kg)(Gumina, 2013). À des fins de comparaison, il applique une pression digitale sur la zone acromioclaviculaire et la zone subacromiale antéro-latérale.

Le patient est invité à évaluer la douleur ressentie pour chacune des trois zones en utilisant une échelle EVA.

Valeur clinique

Gumina et ses collègues ont défini un test positif lorsque le score de douleur sur l’EVA était de 3 points ou plus lors d'une pression sur le tiers moyen du bras, comparé aux deux autres zones. En essayant de différencier les patients souffrant de douleurs dues à une pathologie de l'épaule ou à une compression des racines nerveuses cervicales avec un groupe témoin asymptomatique, une sensibilité et une spécificité de 0,97 ont été rapportées (Gumina, 2013).

Les auteurs ont émis l'hypothèse que le fait de serrer le bras du côté affecté avec une pression suffisante pour comprimer la peau, le sous-cutané et le muscle, peut provoquer une réponse douloureuse du nerf radial, ulnaire ou médian en cas de compression d'une racine cervicale entre C5 et T1, mais n'entraînera aucune douleur dans les pathologies de l'épaule. A noter que le diagnostic de compression des racines nerveuses cervicales ou de maladie de l'épaule a été formulé cliniquement et confirmé par imagerie avant d'effectuer le test.

Comme le confirme la revue systématique de Thoomes et al. en 2018, il est préférable d’associer plusieurs tests pour augmenter la précision du diagnostic. D'après leurs résultats, il est proposé que lorsque les antécédents et les autres résultats physiques sont cohérents, une combinaison positive du test de Spurling, du test de traction axiale et du test de compression du bras peut être utilisée pour augmenter la probabilité d'une radiculopathie cervicale. Á l’inverse, un résultat négatif de la combinaison des ULNT et du test de compression du bras peut être utilisé pour diminuer la probabilité. Là aussi, d’autres études seront nécessaires pour confirmer et préciser ces clusters de tests.

Bibliographie

Gumina, S., Stefano Carbone, P. Albino, M. Gurzi, et F. Postacchini. « Arm Squeeze Test: A New Clinical Test to Distinguish Neck from Shoulder Pain ». European Spine Journal: Official Publication of the European Spine Society, the European Spinal Deformity Society, and the European Section of the Cervical Spine Research Society 22, no 7 (juillet 2013): 1558‑63.

Kim, Han Jo, Venu M. Nemani, Chaiwat Piyaskulkaew, Samuel Romero Vargas, et K. Daniel Riew. « Cervical Radiculopathy: Incidence and Treatment of 1,420 Consecutive Cases ». Asian Spine Journal 10, no 2 (avril 2016): 231‑37.

Kuijper, Barbara, Jos Th J. Tans, Anita Beelen, Frans Nollet, et Marianne de Visser. « Cervical Collar or Physiotherapy versus Wait and See Policy for Recent Onset Cervical Radiculopathy: Randomised Trial ». BMJ 339 (7 octobre 2009): b3883.

Thoomes, Erik J., Gwendolijne G. M. Scholten-Peeters, Alice J. de Boer, Remy A. Olsthoorn, Karin Verkerk, Christine Lin, et Arianne P. Verhagen. « Lack of Uniform Diagnostic Criteria for Cervical Radiculopathy in Conservative Intervention Studies: A Systematic Review ». European Spine Journal: Official Publication of the European Spine Society, the European Spinal Deformity Society, and the European Section of the Cervical Spine Research Society 21, no 8 (août 2012): 1459‑70.

Thoomes, Erik J., Sarita van Geest, Danielle A. van der Windt, Deborah Falla, Arianne P. Verhagen, Bart W. Koes, Marloes Thoomes-de Graaf, Barbara Kuijper, Wendy G. M. Scholten-Peeters, et Carmen L. Vleggeert-Lankamp. « Value of Physical Tests in Diagnosing Cervical Radiculopathy: A Systematic Review ». The Spine Journal: Official Journal of the North American Spine Society 18, no 1 (janvier 2018): 179‑89.

Objectif de ce test

Ce test est couramment utilisé pour différencier une douleur musculo-squelettique de l’épaule d’une douleur neuropathique.

La radiculopathie cervicale est un terme utilisé pour décrire la douleur irradiant dans le bras correspondant au dermatome de la racine nerveuse cervicale impliquée (Kuijper, 2009;Thoomes, 2012). Les niveaux les plus fréquemment touchés sont C6 et C7 (Kim, 2016).

Une revue systématique a conclu que les critères utilisés pour sélectionner les patients atteints de radiculopathie cervicale variaient considérablement. Il n'y avait de consensus que sur la présence de la douleur, mais pas sur sa localisation exacte (Thoomes, 2012). Il existe de nombreux tests physiques qui ont été proposés pour aider au diagnostic de radiculopathie cervicale comme par exemple le spurling test, les ULNT, le test de traction axiale, le test de compression du bras et d’autres encore.

Le "test de compression du bras" est un test qui a été proposé en 2013 et qui part du principe qu'en présence d'une compression pathologique d'une racine nerveuse cervicale, un ou plusieurs nerfs du bras sont douloureux et qu'une compression modérée de la région brachiale du biceps et du triceps devrait être plus douloureuse que d'autres régions de l'épaule et de la partie supérieure du bras (Gumina, 2013).

Exécution du test

Par conséquent, pour réaliser ce test, le patient est en position assise.

Le kinésithérapeute se positionne derrière l'épaule affectée du patient. Il saisit le tiers médian du bras du patient, plaçant le pouce sur le triceps et les quatre autres doigts sur le biceps, puis exerce une pression modérée identique sur le bras à trois reprises (7,2 ± 1,6 kg)(Gumina, 2013). À des fins de comparaison, il applique une pression digitale sur la zone acromioclaviculaire et la zone subacromiale antéro-latérale.

Le patient est invité à évaluer la douleur ressentie pour chacune des trois zones en utilisant une échelle EVA.

Valeur clinique

Gumina et ses collègues ont défini un test positif lorsque le score de douleur sur l’EVA était de 3 points ou plus lors d'une pression sur le tiers moyen du bras, comparé aux deux autres zones. En essayant de différencier les patients souffrant de douleurs dues à une pathologie de l'épaule ou à une compression des racines nerveuses cervicales avec un groupe témoin asymptomatique, une sensibilité et une spécificité de 0,97 ont été rapportées (Gumina, 2013).

Les auteurs ont émis l'hypothèse que le fait de serrer le bras du côté affecté avec une pression suffisante pour comprimer la peau, le sous-cutané et le muscle, peut provoquer une réponse douloureuse du nerf radial, ulnaire ou médian en cas de compression d'une racine cervicale entre C5 et T1, mais n'entraînera aucune douleur dans les pathologies de l'épaule. A noter que le diagnostic de compression des racines nerveuses cervicales ou de maladie de l'épaule a été formulé cliniquement et confirmé par imagerie avant d'effectuer le test.

Comme le confirme la revue systématique de Thoomes et al. en 2018, il est préférable d’associer plusieurs tests pour augmenter la précision du diagnostic. D'après leurs résultats, il est proposé que lorsque les antécédents et les autres résultats physiques sont cohérents, une combinaison positive du test de Spurling, du test de traction axiale et du test de compression du bras peut être utilisée pour augmenter la probabilité d'une radiculopathie cervicale. Á l’inverse, un résultat négatif de la combinaison des ULNT et du test de compression du bras peut être utilisé pour diminuer la probabilité. Là aussi, d’autres études seront nécessaires pour confirmer et préciser ces clusters de tests.

Bibliographie

Gumina, S., Stefano Carbone, P. Albino, M. Gurzi, et F. Postacchini. « Arm Squeeze Test: A New Clinical Test to Distinguish Neck from Shoulder Pain ». European Spine Journal: Official Publication of the European Spine Society, the European Spinal Deformity Society, and the European Section of the Cervical Spine Research Society 22, no 7 (juillet 2013): 1558‑63.

Kim, Han Jo, Venu M. Nemani, Chaiwat Piyaskulkaew, Samuel Romero Vargas, et K. Daniel Riew. « Cervical Radiculopathy: Incidence and Treatment of 1,420 Consecutive Cases ». Asian Spine Journal 10, no 2 (avril 2016): 231‑37.

Kuijper, Barbara, Jos Th J. Tans, Anita Beelen, Frans Nollet, et Marianne de Visser. « Cervical Collar or Physiotherapy versus Wait and See Policy for Recent Onset Cervical Radiculopathy: Randomised Trial ». BMJ 339 (7 octobre 2009): b3883.

Thoomes, Erik J., Gwendolijne G. M. Scholten-Peeters, Alice J. de Boer, Remy A. Olsthoorn, Karin Verkerk, Christine Lin, et Arianne P. Verhagen. « Lack of Uniform Diagnostic Criteria for Cervical Radiculopathy in Conservative Intervention Studies: A Systematic Review ». European Spine Journal: Official Publication of the European Spine Society, the European Spinal Deformity Society, and the European Section of the Cervical Spine Research Society 21, no 8 (août 2012): 1459‑70.

Thoomes, Erik J., Sarita van Geest, Danielle A. van der Windt, Deborah Falla, Arianne P. Verhagen, Bart W. Koes, Marloes Thoomes-de Graaf, Barbara Kuijper, Wendy G. M. Scholten-Peeters, et Carmen L. Vleggeert-Lankamp. « Value of Physical Tests in Diagnosing Cervical Radiculopathy: A Systematic Review ». The Spine Journal: Official Journal of the North American Spine Society 18, no 1 (janvier 2018): 179‑89.

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