Il est couramment admis que l’entorse de la cheville constitue la blessure la plus courante chez les athlètes (Chaiwanichsiri et al. 2005) notamment dans la pratique de sports nécessitant des sauts et des changements de direction (Dubin et al. 2011 ; Schiftan et al. 2015).
Dans les sports comme le football, le basket-ball ou le volley-ball, le taux de récidives peut atteindre 70 à 85% (Hertel et al. 2002 ; Riva et al. 2016) entraînant parfois une instabilité chronique de la cheville (Riva et al. 2016). Cette instabilité mécanique et/ou fonctionnelle de la cheville est responsable de nombreuses complications après une entorse (Chaiwanichsiri et al. 2005 ; McKeon et al. 2008).
L’évaluation de l’équilibre statique et du contrôle postural est donc nécessaire chez les patients souffrant d’une entorse de cheville. Cette évaluation peut être effectuée avec le BESS qui est une méthode fiable et valide (Riemann et al. 1999).
Pour réaliser le BESS, le patient va devoir se tenir debout, pieds nus, les yeux fermés et les mains sur les hanches (Erkmen et al. 2010) dans 6 conditions, en utilisant 3 postures : sur 2 jambes, sur une seule jambe et en tandem. Ces postures doivent être tenues sur une surface dure et une surface en mousse (Docherty et al.2006 ; Erkmen et al. 2010).
1ère posture : le patient se tient sur les 2 jambes, les pieds joints.
2ème posture : le patient se tient sur la jambe non dominante tandis que la hanche de la jambe dominante est fléchie à environ 30° et le genou fléchi à 90°. Dans la plupart des études, la jambe non-dominante est décrite comme celle qui ne serait pas utilisée préférentiellement pour shooter dans un ballon (Ross et al. 2009).
3ème posture : le patient se place en position de tandem. Le pied non dominant est placé derrière le pied dominant, l’hallux du pied arrière touchant le talon du pied avant.
Avant le véritable test, le thérapeute peut permettre au patient 2 essais de familiarisation pour chaque condition.
A chaque étape du test, le thérapeute demandera au patient de rester le plus immobile possible pendant 20 secondes. Dans le cas où le patient perd l’équilibre, il doit revenir dans la position initiale le plus rapidement possible.
Au cours de chaque essai le thérapeute notera chaque erreur, à savoir :
- si le patient lève une main des crêtes iliaques
- si le patient ouvre les yeux
- si le patient, marche, trébuche ou tombe
- si le patient effectue un mouvement de la hanche de plus de 30° de flexion ou d’abduction
- si le patient lève l’avant pied ou le talon
- si le patient reste en dehors de la position pendant plus de 5 secondes
Si plusieurs erreurs se produisent en même temps, une seule erreur sera comptabilisée. Pour chaque condition, un maximum de 10 erreurs peut être compté.
Le nombre total d’erreurs est ensuite additionné pour obtenir un score total du BESS compris entre 0 et 60 (Docherty et al. 2010)
De manière générale, une moyenne de 10,97 erreurs a été retrouvé chez 104 adultes sains dans une étude publiée en 2008 par Iverson et al.
Chaiwanichsiri D, Lorprayoon E, Noomanoch L. Star Excursion Balance Training: effects on ankle functional stability after ankle sprain. J Med Assoc Thai. 2005;88(suppl 4):S90-S94
Docherty CL, McLeod TCV, Shultz SJ. Postural control deficits in participants with functional ankle instability as measured by the Balance Error Scoring System. Clin J Sport Med. 2006;16:203-208
Dubin JC, Comeau D, McClelland RI, Dubin RA, Ferrel E. Lateral and syndesmotic ankle sprain injuries: a narrative literature review. J Chiropr Med. 2011;10:204-219.
Erkmen N, Taşkin H, Sanioğlu A, Kaplan T, Basturk D. Relationships between balance and functional performance in football players. J Hum Kinet. 2010;26:21-29
Hertel J. Functional anatomy, pathomechanics, and pathophysiology of lateral ankle instability. J Athl Train. 2002;37:364-375
Iverson GL, Kaarto ML, Koehle MS. Normative data for the Balance Error Scoring System: implications for brain injury evaluations. Brain Inj. 2008;22(2):147-152
McKeon PO, Hertel J. Systematic review of postural control and lateral ankle instability, part I: can deficits be detected with instrumented testing? J Athl Train. 2008;43:293-304.
Riemann BL, Guskiewicz KM, Shields EW. Relationship between clinical and forceplate measures of postural stability. J Sport Rehabil. 1999;8:71-82.
Riva D, Bianchi R, Rocca F, Mamo C. Proprioceptive training and injury prevention in a professional men’s basketball team: a six-year prospective study. J Strength Cond Res. 2016;30:461-475
Ross S, Guskiewicz K, Gross M, Yu B. Balance measures for discriminating between functionally unstable and stable ankles. Med Sci Sports Exerc. 2009;41:399-407
Schiftan GS, Ross LA, Hahne AJ. The effectiveness of proprioceptive training in preventing ankle sprains in sporting populations: a systematic review and metaanalysis. J Sci Med Sport. 2015;18:238-244.
Il est couramment admis que l’entorse de la cheville constitue la blessure la plus courante chez les athlètes (Chaiwanichsiri et al. 2005) notamment dans la pratique de sports nécessitant des sauts et des changements de direction (Dubin et al. 2011 ; Schiftan et al. 2015).
Dans les sports comme le football, le basket-ball ou le volley-ball, le taux de récidives peut atteindre 70 à 85% (Hertel et al. 2002 ; Riva et al. 2016) entraînant parfois une instabilité chronique de la cheville (Riva et al. 2016). Cette instabilité mécanique et/ou fonctionnelle de la cheville est responsable de nombreuses complications après une entorse (Chaiwanichsiri et al. 2005 ; McKeon et al. 2008).
L’évaluation de l’équilibre statique et du contrôle postural est donc nécessaire chez les patients souffrant d’une entorse de cheville. Cette évaluation peut être effectuée avec le BESS qui est une méthode fiable et valide (Riemann et al. 1999).
Pour réaliser le BESS, le patient va devoir se tenir debout, pieds nus, les yeux fermés et les mains sur les hanches (Erkmen et al. 2010) dans 6 conditions, en utilisant 3 postures : sur 2 jambes, sur une seule jambe et en tandem. Ces postures doivent être tenues sur une surface dure et une surface en mousse (Docherty et al.2006 ; Erkmen et al. 2010).
1ère posture : le patient se tient sur les 2 jambes, les pieds joints.
2ème posture : le patient se tient sur la jambe non dominante tandis que la hanche de la jambe dominante est fléchie à environ 30° et le genou fléchi à 90°. Dans la plupart des études, la jambe non-dominante est décrite comme celle qui ne serait pas utilisée préférentiellement pour shooter dans un ballon (Ross et al. 2009).
3ème posture : le patient se place en position de tandem. Le pied non dominant est placé derrière le pied dominant, l’hallux du pied arrière touchant le talon du pied avant.
Avant le véritable test, le thérapeute peut permettre au patient 2 essais de familiarisation pour chaque condition.
A chaque étape du test, le thérapeute demandera au patient de rester le plus immobile possible pendant 20 secondes. Dans le cas où le patient perd l’équilibre, il doit revenir dans la position initiale le plus rapidement possible.
Au cours de chaque essai le thérapeute notera chaque erreur, à savoir :
- si le patient lève une main des crêtes iliaques
- si le patient ouvre les yeux
- si le patient, marche, trébuche ou tombe
- si le patient effectue un mouvement de la hanche de plus de 30° de flexion ou d’abduction
- si le patient lève l’avant pied ou le talon
- si le patient reste en dehors de la position pendant plus de 5 secondes
Si plusieurs erreurs se produisent en même temps, une seule erreur sera comptabilisée. Pour chaque condition, un maximum de 10 erreurs peut être compté.
Le nombre total d’erreurs est ensuite additionné pour obtenir un score total du BESS compris entre 0 et 60 (Docherty et al. 2010)
De manière générale, une moyenne de 10,97 erreurs a été retrouvé chez 104 adultes sains dans une étude publiée en 2008 par Iverson et al.
Chaiwanichsiri D, Lorprayoon E, Noomanoch L. Star Excursion Balance Training: effects on ankle functional stability after ankle sprain. J Med Assoc Thai. 2005;88(suppl 4):S90-S94
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Ross S, Guskiewicz K, Gross M, Yu B. Balance measures for discriminating between functionally unstable and stable ankles. Med Sci Sports Exerc. 2009;41:399-407
Schiftan GS, Ross LA, Hahne AJ. The effectiveness of proprioceptive training in preventing ankle sprains in sporting populations: a systematic review and metaanalysis. J Sci Med Sport. 2015;18:238-244.