Le Posterior Shoulder Endurance Test, ou PSET, permet de mesurer l'endurance des muscles postérieurs de l'épaule en chaîne cinétique ouverte (Declève, 2021).
L'endurance des muscles postérieurs de l'épaule chez les athlètes des sports overhead n'est pas systématiquement évaluée (Moore et al. 2013). On sait pourtant que l'endurance musculaire est cruciale pour maintenir la fonction musculaire au cours de nombreux lancers et durant de longues saisons.
La fatigue musculaire modifie les schémas d'activation musculaire, les couples de force et la cinématique, ce qui peut entraîner des blessures (Declève et al. 2021). L’ischémie locale créée par un muscle fatigué ou un tendon comprimé peut provoquer à la longue une faiblesse structurelle. Cette faiblesse peut conduire à un déficit du contrôle local et, dans le cas d’un tendon de la coiffe des rotateurs à une incapacité à contrôler la tête humérale pendant l'élévation de l'épaule (Evans et al. 2018). La fatigue des bras a en effet été identifiée comme un facteur de risque de douleur à l'épaule et au coude chez les jeunes lanceurs de baseball (Lyman et al. 2001).
Les muscles postérieurs de l'épaule jouent un rôle clé dans le maintien de la fonction de l'épaule lors du mouvement de lancer. En raison des forces de décélération élevées qu’il implique, une attention particulière s’est portée sur ces muscles (Moore et al. 2013).
Pour réaliser le PSET, le participant est en couché ventral, le bras à tester est en dehors de la table et tenant un poids égal à 2% de son poids corporel. Il réalise une abduction horizontale de 90°, bras tendu, en rotation latérale d’épaule, puis il maintient la position une seconde et revient à la position de départ. Les mouvements sont exécutés à une cadence de 30 battements par minute. Les répétitions sont effectuées jusqu'à ce que le participant soit fatigué. Le test s’arrête lorsque le participant est dans l’incapacité de maintenir le bras dans la position finale pendant la durée requise, qu’il effectue une compensation avec l’élévation de tout le haut du torse, ou qu’il annonce qu’il est incapable de continuer (Moore et al. 2013).
Ces critères ont été revus de manière plus détaillée par Powell et ses collaborateurs dans leur étude en 2021. Les auteurs ont proposés les critères d’arrêt suivants :
* incapacité à réaliser/maintenir son bras à 90° d’abduction horizontale,
* incapacité à maintenir le rythme du métronome,
* si présence de mouvements compensatoires de la scapula,
* si l’athlète est incapable de maintenir la rotation latérale de l'articulation gléno-humérale,
* si le participant utilise la rotation du tronc pour atteindre la position finale,
* si il utilise les membres inférieurs pour réaliser l’abduction horizontale
* si le bras non testé agrippe la table
* Et enfin si le participant signale son incapacité à continuer (Powell et al. 2021).
Chez le sportif, c’est un test qui peut être réalisé lors de la saison sportive ou en pré-saison. En cas de blessure le thérapeute pourra comparer les résultats avec ceux obtenus par l’athlète avant la blessure. Un des objectifs du retour au sport pourra être de retrouver plus ou moins les mêmes résultats. Dans le cas où le thérapeute ne dispose pas de résultats antérieurs à la blessure, des données normatives peuvent être utilisés bien qu’elles soient toujours en cours d’élaboration en fonction du sexe ou du sport pratiqué.
Le test s'est avéré fiable avec de bonnes valeurs en test-retest (ICC = 0,85), mais sa validité reste inconnue (Declève, 2021). Powell et al. ont considéré qu’un MDC de 6 répétitions en intra-examinateur était nécessaire pour parler d’un changement significatif. Toutefois les données sont à prendre avec précaution car des études supplémentaires sont nécessaires pour établir des recommandations (Powell et al. 2021).
Declève, Philippe. « Analytical and Functional Assessment of the Athlete’s Shoulder ». Dissertation, Ghent University, 2021.
Declève, Ph.; Van Cant, J.; Attar, T.; Urbain, E.; Marcel, M.; Borms, D.; Cools, Ann M. (2021). The shoulder endurance test (SET): A reliability and validity and comparison study on healthy overhead athletes and sedentary adults. Physical Therapy in Sport, 47(), 201–207.
Evans, Neil A.; Dressler, Emily; Uhl, Tim (2018). An electromyography study of muscular endurance during the posterior shoulder endurance test. Journal of Electromyography and Kinesiology, 41(), 132–138.
Lyman, S., G. S. Fleisig, J. W. Waterbor, E. M. Funkhouser, L. Pulley, J. R. Andrews, E. D. Osinski, et J. M. Roseman. « Longitudinal Study of Elbow and Shoulder Pain in Youth Baseball Pitchers ». Medicine and Science in Sports and Exercise 33, no 11 (novembre 2001): 1803‑10.
Moore, Stephanie D., Tim L. Uhl, et W. Ben Kibler. « Improvements in Shoulder Endurance Following a Baseball-Specific Strengthening Program in High School Baseball Players ». Sports Health 5, no 3 (mai 2013): 233‑38.
Powell, A., Levy, E., Heneghan, N. R., & Horsley, I. (2021). Intra-rater reliability, inter-rater reliability and minimal detectable change of the posterior shoulder endurance test in elite athletes. Physical Therapy in Sport, 49, 62–67.
Le Posterior Shoulder Endurance Test, ou PSET, permet de mesurer l'endurance des muscles postérieurs de l'épaule en chaîne cinétique ouverte (Declève, 2021).
L'endurance des muscles postérieurs de l'épaule chez les athlètes des sports overhead n'est pas systématiquement évaluée (Moore et al. 2013). On sait pourtant que l'endurance musculaire est cruciale pour maintenir la fonction musculaire au cours de nombreux lancers et durant de longues saisons.
La fatigue musculaire modifie les schémas d'activation musculaire, les couples de force et la cinématique, ce qui peut entraîner des blessures (Declève et al. 2021). L’ischémie locale créée par un muscle fatigué ou un tendon comprimé peut provoquer à la longue une faiblesse structurelle. Cette faiblesse peut conduire à un déficit du contrôle local et, dans le cas d’un tendon de la coiffe des rotateurs à une incapacité à contrôler la tête humérale pendant l'élévation de l'épaule (Evans et al. 2018). La fatigue des bras a en effet été identifiée comme un facteur de risque de douleur à l'épaule et au coude chez les jeunes lanceurs de baseball (Lyman et al. 2001).
Les muscles postérieurs de l'épaule jouent un rôle clé dans le maintien de la fonction de l'épaule lors du mouvement de lancer. En raison des forces de décélération élevées qu’il implique, une attention particulière s’est portée sur ces muscles (Moore et al. 2013).
Pour réaliser le PSET, le participant est en couché ventral, le bras à tester est en dehors de la table et tenant un poids égal à 2% de son poids corporel. Il réalise une abduction horizontale de 90°, bras tendu, en rotation latérale d’épaule, puis il maintient la position une seconde et revient à la position de départ. Les mouvements sont exécutés à une cadence de 30 battements par minute. Les répétitions sont effectuées jusqu'à ce que le participant soit fatigué. Le test s’arrête lorsque le participant est dans l’incapacité de maintenir le bras dans la position finale pendant la durée requise, qu’il effectue une compensation avec l’élévation de tout le haut du torse, ou qu’il annonce qu’il est incapable de continuer (Moore et al. 2013).
Ces critères ont été revus de manière plus détaillée par Powell et ses collaborateurs dans leur étude en 2021. Les auteurs ont proposés les critères d’arrêt suivants :
* incapacité à réaliser/maintenir son bras à 90° d’abduction horizontale,
* incapacité à maintenir le rythme du métronome,
* si présence de mouvements compensatoires de la scapula,
* si l’athlète est incapable de maintenir la rotation latérale de l'articulation gléno-humérale,
* si le participant utilise la rotation du tronc pour atteindre la position finale,
* si il utilise les membres inférieurs pour réaliser l’abduction horizontale
* si le bras non testé agrippe la table
* Et enfin si le participant signale son incapacité à continuer (Powell et al. 2021).
Chez le sportif, c’est un test qui peut être réalisé lors de la saison sportive ou en pré-saison. En cas de blessure le thérapeute pourra comparer les résultats avec ceux obtenus par l’athlète avant la blessure. Un des objectifs du retour au sport pourra être de retrouver plus ou moins les mêmes résultats. Dans le cas où le thérapeute ne dispose pas de résultats antérieurs à la blessure, des données normatives peuvent être utilisés bien qu’elles soient toujours en cours d’élaboration en fonction du sexe ou du sport pratiqué.
Le test s'est avéré fiable avec de bonnes valeurs en test-retest (ICC = 0,85), mais sa validité reste inconnue (Declève, 2021). Powell et al. ont considéré qu’un MDC de 6 répétitions en intra-examinateur était nécessaire pour parler d’un changement significatif. Toutefois les données sont à prendre avec précaution car des études supplémentaires sont nécessaires pour établir des recommandations (Powell et al. 2021).
Declève, Philippe. « Analytical and Functional Assessment of the Athlete’s Shoulder ». Dissertation, Ghent University, 2021.
Declève, Ph.; Van Cant, J.; Attar, T.; Urbain, E.; Marcel, M.; Borms, D.; Cools, Ann M. (2021). The shoulder endurance test (SET): A reliability and validity and comparison study on healthy overhead athletes and sedentary adults. Physical Therapy in Sport, 47(), 201–207.
Evans, Neil A.; Dressler, Emily; Uhl, Tim (2018). An electromyography study of muscular endurance during the posterior shoulder endurance test. Journal of Electromyography and Kinesiology, 41(), 132–138.
Lyman, S., G. S. Fleisig, J. W. Waterbor, E. M. Funkhouser, L. Pulley, J. R. Andrews, E. D. Osinski, et J. M. Roseman. « Longitudinal Study of Elbow and Shoulder Pain in Youth Baseball Pitchers ». Medicine and Science in Sports and Exercise 33, no 11 (novembre 2001): 1803‑10.
Moore, Stephanie D., Tim L. Uhl, et W. Ben Kibler. « Improvements in Shoulder Endurance Following a Baseball-Specific Strengthening Program in High School Baseball Players ». Sports Health 5, no 3 (mai 2013): 233‑38.
Powell, A., Levy, E., Heneghan, N. R., & Horsley, I. (2021). Intra-rater reliability, inter-rater reliability and minimal detectable change of the posterior shoulder endurance test in elite athletes. Physical Therapy in Sport, 49, 62–67.