La rééducation conservatrice ainsi que postopératoire pour l'instabilité antérieure de l'épaule commence par des efforts pour retrouver l'amplitude des mouvements (ROM). On poursuit généralement avec un renforcement et des exercices pour rétablir le contrôle neuromusculaire (Defroda et al. 2018 ; Eshoj et al. 2020 ; Gaunt et al. 2010 ; Jaggi et al. 2017).
Au cours de la rééducation, on utilise souvent différentes mesures de déficience physique et autodéclarée pour évaluer les progrès du patient. Les mesures des amplitudes servent de bons indicateurs de progrès au début du processus de rééducation. Le contrôle scapulaire, la force musculaire et l'endurance conviennent aux stades plus avancés ansi que pour déterminer la volonté de reprendre une activité sans restriction (Gaunt et al. 2010 ; Ciccotti et al. 2018 ; Fanning et al. 2020).
Même si elles sont importantes, les mesures de l'amplitude de mouvement et de la force peuvent ne pas fournir d'informations adéquates sur la stabilité de l'épaule, le contrôle neuromusculaire ou l'incapacité résiduelle après la stabilisation chirurgicale de l'instabilité antérieure de l'épaule (Edouard et al. 2010 ; Tahta et al. 2013).
Le test d'appréhension antérieure est une autre mesure souvent utilisée pour vérifier la stabilisation et aide à prendre la décision de reprise d’une activité sans restriction après la stabilisation chirurgicale de l'épaule (Fanning et al. 2020).
Cependant, le test d'appréhension est conçu pour susciter la sensation d'instabilité et peut donc ne pas fournir suffisamment d'informations concernant la capacité de contrôler et de protéger l'épaule contre des charges potentiellement blessantes.
La luxation de l'épaule survient souvent lors d'activités sportives de haute intensité (Amako et al. 2016 ; Owens et al. 2007).
La majorité des luxations sont antérieures et se produisent généralement lorsque des forces soudaines aux extrémités de l'abduction glénohumérale-rotation externe sont suffisantes pour déplacer la tête humérale vers l'avant (Sheehan et al. 2013).
La musculature antérieure de l'épaule, le grand pectoral, le deltoïde antérieur, le biceps brachial, le coracobrachial et le sous-scapulaire sont considérés comme des stabilisateurs antérieurs dynamiques de l'épaule et donc les plus aptes à la protéger de la luxation antérieure (Basset et al. 1990).
En conséquence, plusieurs études ont démontré une activation diminuée et/ou retardée du grand pectoral, (Myers et al. 2004) du biceps brachial, (Myers et al. 2004) et du subscapularis (Brostrom et al. 1989) chez les patients présentant une instabilité antérieure de l'épaule, et les programmes de rééducation préconisent souvent le renforcement des rotateurs internes et des adducteurs de l'épaule, ainsi qu'un entraînement pour ralentir le déplacement excessif de l'épaule vers une abduction horizontale et/ou une rotation externe (Eshoj et al. 2020 ; Aronen et al. 1984 ; Bateman et al. 2015).
Sur la base de ces résultats, le SMAT a été conçu pour évaluer spécifiquement la capacité à contrôler les charges d'instabilité antérieure de l'épaule (Rabin et al. 2023).
Pour réaliser ce test, le patient prends une position allongée sur le dos et est d'abord invité à maintenir activement son épaule à 135° puis à 180° d'abduction de l'épaule dans le plan frontal avec le coude complètement étendu, c'est-à-dire, membre supérieur parallèle à la surface de la table. Si le patient ne peut pas maintenir activement ces positions, aucun autre test n’est effectué et le SMAT est noté "0".
Si le patient est capable d'assumer les deux positions, la procédure est répétée en utilisant un haltère ajusté à la masse corporelle afin qu’un patient pesant entre 50 et 83 kg tiennent un haltère de 2 kg, tandis que ceux pesant 84 kg ou plus tiennent un haltère de 3 kg. Si le patient ne peut pas tenir les 2 positions tout en maintenant le poids, aucun autre test n’est effectué et le SMAT est également noté "0".
S’il est capable de maintenir les deux positions tout en tenant le poids, le test dynamique est effectué. Pour la position de départ, le patient est allongé en décubitus dorsal tout en maintenant le poids juste au-dessus de sa poitrine. Il déplace ensuite son épaule à 135° d'abduction avec le coude tendu puis revient à la position de départ et déplace immédiatement son épaule à 180° d'abduction avec le coude complètement tendu avant de reprendre la position de départ. Ce cycle constitue 1 répétition du test dynamique. Pendant le mouvement dans l'une ou l'autre position (135° ou 180°), le patient est autorisé à sortir du plan frontal (généralement vers l'avant) tant que la position finale (135° et 180°) est établie dans le plan frontal avec le coude complètement étendu. Le patient est invité à effectuer trois répétitions d'essai à une vitesse auto-sélectionnée, suivies de trois répétitions d'essai supplémentaires au cours desquelles il est encouragé à effectuer le test aussi vite qu'il le peut. Après toutes ces répétitions d'essai, le test est effectué en comptant le nombre de répétitions qu’il peut effectuer en une période d'une minute. Pendant le test, l'examinateur se tient sur le côté de la table en ligne avec la tête du participant et marque l'angle de 135° avec sa main.
Qu’ont trouvé les auteurs de cette étude ?
Premièrement, ils ont trouvé une excellente fiabilité inter évaluateurs et une bonne fiabilité en test-retest.
Aussi, il existe un effet d’apprentissage donc il sera important de prendre en compte le MDC, lors de l'évaluation des changements au fil du temps. Cependant ce MDC n’était pas donné dans l’étude.
Ils ont également observé une nette différence entre les scores SMAT des individus sains et ceux des patients présentant une instabilité antérieure de l'épaule.
Autre point à noter, les performances du SMAT ont été significativement améliorées chez les participants blessés après une chirurgie de stabilisation.
Aussi, après la chirurgie, les patients avec une appréhension résiduelle, qui peuvent être moins confiants quant à la stabilité de leur épaule, ont obtenu des résultats significativement moins bons au SMAT que ceux sans appréhension.
Enfin, une forte corrélation a été trouvée entre le score SMAT post-opératoire et la qualité de vie liée à l'instabilité de l'épaule. L'absence d'une telle corrélation avant l'opération était probablement due à l'incapacité de la plupart des participants blessés à effectuer le SMAT avant la chirurgie.
Fait intéressant, les patients présentant une instabilité de l'épaule ont démontré des scores SMAT inférieurs sur leur côté blessé ainsi que sur leur côté non blessé par rapport aux témoins sains.
Une explication possible à cela est la présence d'un comportement de protection appris affectant les performances du côté non impliqué. Les participants blessés peuvent avoir exécuté le SMAT avec plus de prudence (plus lentement) en fonction de leur perception de son potentiel à induire une instabilité de l'épaule.
Alternativement, il se peut que certaines qualités intrinsèques inhérentes aux personnes souffrant de luxation de l'épaule puissent également entraver la performance du SMAT de chaque côté. Des qualités telles qu'une laxité ligamentaire généralisée et une augmentation de l'amplitude de rotation externe de l'épaule qui ont été précédemment associées à une luxation de l'épaule, (Chahal et al. 2010) peuvent également se manifester par une mauvaise performance du SMAT. Et donc le SMAT peut avoir un potentiel dans le dépistage du risque de luxation de l'épaule chez les personnes jeunes et actives.
En résumé, le SMAT est fiable et valide chez les patients présentant une luxation antérieure de l'épaule. Étant donné le manque de mesures basées sur la performance spécifiquement conçues pour défier la stabilité antérieure de l'épaule, le SMAT peut constituer un complément précieux à l'évaluation des patients après une luxation de l'épaule. Une étude plus approfondie est nécessaire pour établir l'utilité du SMAT dans la détermination de la volonté de reprendre le sport après une luxation de l'épaule.
Amako, Masatoshi, Hiroshi Sasao, Yusuke Matsuhashi, Yoshiyuki Yato, Yasuo Yoshihara, Hiroshi Arino, Yutaka Sakurai, et Koichi Nemoto. « Incidence and Characteristics of Traumatic Shoulder Instability in Japanese Military Cadets ». *Military Medicine* 181, no 6 (juin 2016): 577‑81.
Aronen, J. G., et K. Regan. « Decreasing the Incidence of Recurrence of First Time Anterior Shoulder Dislocations with Rehabilitation ». *The American Journal of Sports Medicine* 12, no 4 (1984): 283‑91.
Bateman, Marcus, Benjamin E. Smith, Sally E. Osborne, et Sally R. Wilkes. « Physiotherapy Treatment for Atraumatic Recurrent Shoulder Instability: Early Results of a Specific Exercise Protocol Using Pathology-Specific Outcome Measures ». *Shoulder & Elbow* 7, no 4 (octobre 2015): 282‑88.
Broström, L. A., M. Kronberg, et G. Nemeth. « Muscle Activity during Shoulder Dislocation ». *Acta Orthopaedica Scandinavica* 60, no 6 (décembre 1989): 639‑41.
Chahal, Jaskarndip, Jeff Leiter, Michael D. McKee, et Daniel B. Whelan. « Generalized Ligamentous Laxity as a Predisposing Factor for Primary Traumatic Anterior Shoulder Dislocation ». *Journal of Shoulder and Elbow Surgery* 19, no 8 (décembre 2010): 1238‑42.
Ciccotti, Michael C., Usman Syed, Ryan Hoffman, Joseph A. Abboud, Michael G. Ciccotti, et Kevin B. Freedman. « Return to Play Criteria Following Surgical Stabilization for Traumatic Anterior Shoulder Instability: A Systematic Review ». *Arthroscopy: The Journal of Arthroscopic & Related Surgery: Official Publication of the Arthroscopy Association of North America and the International Arthroscopy Association* 34, no 3 (mars 2018): 903‑13.
DeFroda, Steven F., Nabil Mehta, et Brett D. Owens. « Physical Therapy Protocols for Arthroscopic Bankart Repair ». *Sports Health* 10, no 3 (2018): 250‑58.
Edouard, P., L. Beguin, I. Fayolle-Minon, F. Degache, F. Farizon, et P. Calmels. « Relationship between Strength and Functional Indexes (Rowe and Walch-Duplay Scores) after Shoulder Surgical Stabilization by the Latarjet Technique ». *Annals of Physical and Rehabilitation Medicine* 53, no 8 (octobre 2010): 499‑510.
Eshoj, Henrik Rode, Sten Rasmussen, Lars Henrik Frich, Inge Hvass, Robin Christensen, Eleanor Boyle, Steen Lund Jensen, Jens Søndergaard, Karen Søgaard, et Birgit Juul-Kristensen. « Neuromuscular Exercises Improve Shoulder Function More Than Standard Care Exercises in Patients With a Traumatic Anterior Shoulder Dislocation: A Randomized Controlled Trial ». *Orthopaedic Journal of Sports Medicine* 8, no 1 (janvier 2020): 2325967119896102.
Fanning, Edel, Natasha Maher, Ann Cools, et Eanna C. Falvey. « Outcome Measures After Shoulder Stabilization in the Athletic Population: A Systematic Review of Clinical and Patient-Reported Metrics ». *Orthopaedic Journal of Sports Medicine* 8, no 9 (septembre 2020): 2325967120950040.
Gaunt, Bryce W., Michael A. Shaffer, Eric L. Sauers, Lori A. Michener, George M. McCluskey, Chuck Thigpen, et American Society of Shoulder and Elbow Therapists. « The American Society of Shoulder and Elbow Therapists’ Consensus Rehabilitation Guideline for Arthroscopic Anterior Capsulolabral Repair of the Shoulder ». *The Journal of Orthopaedic and Sports Physical Therapy* 40, no 3 (mars 2010): 155‑68.
Jaggi, Anju, et Susan Alexander. « Rehabilitation for Shoulder Instability - Current Approaches ». *The Open Orthopaedics Journal* 11 (2017): 957‑71.
Myers, Joseph B., Yan-Ying Ju, Ji-Hye Hwang, Patrick J. McMahon, Mark W. Rodosky, et Scott M. Lephart. « Reflexive Muscle Activation Alterations in Shoulders with Anterior Glenohumeral Instability ». *The American Journal of Sports Medicine* 32, no 4 (juin 2004): 1013‑21.
Rabin, Alon, Ofir Chechik, Margie K Olds, Timothy L Uhl, Efi Kazum, Adin Deutsch, Eran Citron, et al. « The Supine Moving Apprehension Test—Reliability and Validity among Healthy Individuals and Patients with Anterior Shoulder Instability ». *Shoulder & Elbow*, 18 avril 2023, 17585732231170196.
La rééducation conservatrice ainsi que postopératoire pour l'instabilité antérieure de l'épaule commence par des efforts pour retrouver l'amplitude des mouvements (ROM). On poursuit généralement avec un renforcement et des exercices pour rétablir le contrôle neuromusculaire (Defroda et al. 2018 ; Eshoj et al. 2020 ; Gaunt et al. 2010 ; Jaggi et al. 2017).
Au cours de la rééducation, on utilise souvent différentes mesures de déficience physique et autodéclarée pour évaluer les progrès du patient. Les mesures des amplitudes servent de bons indicateurs de progrès au début du processus de rééducation. Le contrôle scapulaire, la force musculaire et l'endurance conviennent aux stades plus avancés ansi que pour déterminer la volonté de reprendre une activité sans restriction (Gaunt et al. 2010 ; Ciccotti et al. 2018 ; Fanning et al. 2020).
Même si elles sont importantes, les mesures de l'amplitude de mouvement et de la force peuvent ne pas fournir d'informations adéquates sur la stabilité de l'épaule, le contrôle neuromusculaire ou l'incapacité résiduelle après la stabilisation chirurgicale de l'instabilité antérieure de l'épaule (Edouard et al. 2010 ; Tahta et al. 2013).
Le test d'appréhension antérieure est une autre mesure souvent utilisée pour vérifier la stabilisation et aide à prendre la décision de reprise d’une activité sans restriction après la stabilisation chirurgicale de l'épaule (Fanning et al. 2020).
Cependant, le test d'appréhension est conçu pour susciter la sensation d'instabilité et peut donc ne pas fournir suffisamment d'informations concernant la capacité de contrôler et de protéger l'épaule contre des charges potentiellement blessantes.
La luxation de l'épaule survient souvent lors d'activités sportives de haute intensité (Amako et al. 2016 ; Owens et al. 2007).
La majorité des luxations sont antérieures et se produisent généralement lorsque des forces soudaines aux extrémités de l'abduction glénohumérale-rotation externe sont suffisantes pour déplacer la tête humérale vers l'avant (Sheehan et al. 2013).
La musculature antérieure de l'épaule, le grand pectoral, le deltoïde antérieur, le biceps brachial, le coracobrachial et le sous-scapulaire sont considérés comme des stabilisateurs antérieurs dynamiques de l'épaule et donc les plus aptes à la protéger de la luxation antérieure (Basset et al. 1990).
En conséquence, plusieurs études ont démontré une activation diminuée et/ou retardée du grand pectoral, (Myers et al. 2004) du biceps brachial, (Myers et al. 2004) et du subscapularis (Brostrom et al. 1989) chez les patients présentant une instabilité antérieure de l'épaule, et les programmes de rééducation préconisent souvent le renforcement des rotateurs internes et des adducteurs de l'épaule, ainsi qu'un entraînement pour ralentir le déplacement excessif de l'épaule vers une abduction horizontale et/ou une rotation externe (Eshoj et al. 2020 ; Aronen et al. 1984 ; Bateman et al. 2015).
Sur la base de ces résultats, le SMAT a été conçu pour évaluer spécifiquement la capacité à contrôler les charges d'instabilité antérieure de l'épaule (Rabin et al. 2023).
Pour réaliser ce test, le patient prends une position allongée sur le dos et est d'abord invité à maintenir activement son épaule à 135° puis à 180° d'abduction de l'épaule dans le plan frontal avec le coude complètement étendu, c'est-à-dire, membre supérieur parallèle à la surface de la table. Si le patient ne peut pas maintenir activement ces positions, aucun autre test n’est effectué et le SMAT est noté "0".
Si le patient est capable d'assumer les deux positions, la procédure est répétée en utilisant un haltère ajusté à la masse corporelle afin qu’un patient pesant entre 50 et 83 kg tiennent un haltère de 2 kg, tandis que ceux pesant 84 kg ou plus tiennent un haltère de 3 kg. Si le patient ne peut pas tenir les 2 positions tout en maintenant le poids, aucun autre test n’est effectué et le SMAT est également noté "0".
S’il est capable de maintenir les deux positions tout en tenant le poids, le test dynamique est effectué. Pour la position de départ, le patient est allongé en décubitus dorsal tout en maintenant le poids juste au-dessus de sa poitrine. Il déplace ensuite son épaule à 135° d'abduction avec le coude tendu puis revient à la position de départ et déplace immédiatement son épaule à 180° d'abduction avec le coude complètement tendu avant de reprendre la position de départ. Ce cycle constitue 1 répétition du test dynamique. Pendant le mouvement dans l'une ou l'autre position (135° ou 180°), le patient est autorisé à sortir du plan frontal (généralement vers l'avant) tant que la position finale (135° et 180°) est établie dans le plan frontal avec le coude complètement étendu. Le patient est invité à effectuer trois répétitions d'essai à une vitesse auto-sélectionnée, suivies de trois répétitions d'essai supplémentaires au cours desquelles il est encouragé à effectuer le test aussi vite qu'il le peut. Après toutes ces répétitions d'essai, le test est effectué en comptant le nombre de répétitions qu’il peut effectuer en une période d'une minute. Pendant le test, l'examinateur se tient sur le côté de la table en ligne avec la tête du participant et marque l'angle de 135° avec sa main.
Qu’ont trouvé les auteurs de cette étude ?
Premièrement, ils ont trouvé une excellente fiabilité inter évaluateurs et une bonne fiabilité en test-retest.
Aussi, il existe un effet d’apprentissage donc il sera important de prendre en compte le MDC, lors de l'évaluation des changements au fil du temps. Cependant ce MDC n’était pas donné dans l’étude.
Ils ont également observé une nette différence entre les scores SMAT des individus sains et ceux des patients présentant une instabilité antérieure de l'épaule.
Autre point à noter, les performances du SMAT ont été significativement améliorées chez les participants blessés après une chirurgie de stabilisation.
Aussi, après la chirurgie, les patients avec une appréhension résiduelle, qui peuvent être moins confiants quant à la stabilité de leur épaule, ont obtenu des résultats significativement moins bons au SMAT que ceux sans appréhension.
Enfin, une forte corrélation a été trouvée entre le score SMAT post-opératoire et la qualité de vie liée à l'instabilité de l'épaule. L'absence d'une telle corrélation avant l'opération était probablement due à l'incapacité de la plupart des participants blessés à effectuer le SMAT avant la chirurgie.
Fait intéressant, les patients présentant une instabilité de l'épaule ont démontré des scores SMAT inférieurs sur leur côté blessé ainsi que sur leur côté non blessé par rapport aux témoins sains.
Une explication possible à cela est la présence d'un comportement de protection appris affectant les performances du côté non impliqué. Les participants blessés peuvent avoir exécuté le SMAT avec plus de prudence (plus lentement) en fonction de leur perception de son potentiel à induire une instabilité de l'épaule.
Alternativement, il se peut que certaines qualités intrinsèques inhérentes aux personnes souffrant de luxation de l'épaule puissent également entraver la performance du SMAT de chaque côté. Des qualités telles qu'une laxité ligamentaire généralisée et une augmentation de l'amplitude de rotation externe de l'épaule qui ont été précédemment associées à une luxation de l'épaule, (Chahal et al. 2010) peuvent également se manifester par une mauvaise performance du SMAT. Et donc le SMAT peut avoir un potentiel dans le dépistage du risque de luxation de l'épaule chez les personnes jeunes et actives.
En résumé, le SMAT est fiable et valide chez les patients présentant une luxation antérieure de l'épaule. Étant donné le manque de mesures basées sur la performance spécifiquement conçues pour défier la stabilité antérieure de l'épaule, le SMAT peut constituer un complément précieux à l'évaluation des patients après une luxation de l'épaule. Une étude plus approfondie est nécessaire pour établir l'utilité du SMAT dans la détermination de la volonté de reprendre le sport après une luxation de l'épaule.
Amako, Masatoshi, Hiroshi Sasao, Yusuke Matsuhashi, Yoshiyuki Yato, Yasuo Yoshihara, Hiroshi Arino, Yutaka Sakurai, et Koichi Nemoto. « Incidence and Characteristics of Traumatic Shoulder Instability in Japanese Military Cadets ». *Military Medicine* 181, no 6 (juin 2016): 577‑81.
Aronen, J. G., et K. Regan. « Decreasing the Incidence of Recurrence of First Time Anterior Shoulder Dislocations with Rehabilitation ». *The American Journal of Sports Medicine* 12, no 4 (1984): 283‑91.
Bateman, Marcus, Benjamin E. Smith, Sally E. Osborne, et Sally R. Wilkes. « Physiotherapy Treatment for Atraumatic Recurrent Shoulder Instability: Early Results of a Specific Exercise Protocol Using Pathology-Specific Outcome Measures ». *Shoulder & Elbow* 7, no 4 (octobre 2015): 282‑88.
Broström, L. A., M. Kronberg, et G. Nemeth. « Muscle Activity during Shoulder Dislocation ». *Acta Orthopaedica Scandinavica* 60, no 6 (décembre 1989): 639‑41.
Chahal, Jaskarndip, Jeff Leiter, Michael D. McKee, et Daniel B. Whelan. « Generalized Ligamentous Laxity as a Predisposing Factor for Primary Traumatic Anterior Shoulder Dislocation ». *Journal of Shoulder and Elbow Surgery* 19, no 8 (décembre 2010): 1238‑42.
Ciccotti, Michael C., Usman Syed, Ryan Hoffman, Joseph A. Abboud, Michael G. Ciccotti, et Kevin B. Freedman. « Return to Play Criteria Following Surgical Stabilization for Traumatic Anterior Shoulder Instability: A Systematic Review ». *Arthroscopy: The Journal of Arthroscopic & Related Surgery: Official Publication of the Arthroscopy Association of North America and the International Arthroscopy Association* 34, no 3 (mars 2018): 903‑13.
DeFroda, Steven F., Nabil Mehta, et Brett D. Owens. « Physical Therapy Protocols for Arthroscopic Bankart Repair ». *Sports Health* 10, no 3 (2018): 250‑58.
Edouard, P., L. Beguin, I. Fayolle-Minon, F. Degache, F. Farizon, et P. Calmels. « Relationship between Strength and Functional Indexes (Rowe and Walch-Duplay Scores) after Shoulder Surgical Stabilization by the Latarjet Technique ». *Annals of Physical and Rehabilitation Medicine* 53, no 8 (octobre 2010): 499‑510.
Eshoj, Henrik Rode, Sten Rasmussen, Lars Henrik Frich, Inge Hvass, Robin Christensen, Eleanor Boyle, Steen Lund Jensen, Jens Søndergaard, Karen Søgaard, et Birgit Juul-Kristensen. « Neuromuscular Exercises Improve Shoulder Function More Than Standard Care Exercises in Patients With a Traumatic Anterior Shoulder Dislocation: A Randomized Controlled Trial ». *Orthopaedic Journal of Sports Medicine* 8, no 1 (janvier 2020): 2325967119896102.
Fanning, Edel, Natasha Maher, Ann Cools, et Eanna C. Falvey. « Outcome Measures After Shoulder Stabilization in the Athletic Population: A Systematic Review of Clinical and Patient-Reported Metrics ». *Orthopaedic Journal of Sports Medicine* 8, no 9 (septembre 2020): 2325967120950040.
Gaunt, Bryce W., Michael A. Shaffer, Eric L. Sauers, Lori A. Michener, George M. McCluskey, Chuck Thigpen, et American Society of Shoulder and Elbow Therapists. « The American Society of Shoulder and Elbow Therapists’ Consensus Rehabilitation Guideline for Arthroscopic Anterior Capsulolabral Repair of the Shoulder ». *The Journal of Orthopaedic and Sports Physical Therapy* 40, no 3 (mars 2010): 155‑68.
Jaggi, Anju, et Susan Alexander. « Rehabilitation for Shoulder Instability - Current Approaches ». *The Open Orthopaedics Journal* 11 (2017): 957‑71.
Myers, Joseph B., Yan-Ying Ju, Ji-Hye Hwang, Patrick J. McMahon, Mark W. Rodosky, et Scott M. Lephart. « Reflexive Muscle Activation Alterations in Shoulders with Anterior Glenohumeral Instability ». *The American Journal of Sports Medicine* 32, no 4 (juin 2004): 1013‑21.
Rabin, Alon, Ofir Chechik, Margie K Olds, Timothy L Uhl, Efi Kazum, Adin Deutsch, Eran Citron, et al. « The Supine Moving Apprehension Test—Reliability and Validity among Healthy Individuals and Patients with Anterior Shoulder Instability ». *Shoulder & Elbow*, 18 avril 2023, 17585732231170196.