De multiples causes de sciatique peuvent coexister, chacune contribuant de manière significative aux symptômes du patient. Si l’on se penche sur les causes potentielles de compression du nerf sciatique, on se rend compte que de nombreuses structures peuvent être impliquées et pas seulement le piriforme. Des publications récentes suggèrent que le terme "syndrome glutéal profond" pourrait mieux décrire cette constellation de douleurs à médiation musculaire et nerveuse (Martin et al. 2015). Le syndrome du piriforme serait alors un sous-groupe du syndrome glutéal profond (Hernando et al. 2015).
Ce syndrome glutéal profond est caractérisé par des douleurs et/ou des dysesthésies au niveau des fesses, de la hanche ou de la cuisse postérieure et/ou des douleurs radiculaires dues à une compression du nerf sciatique non discogène dans l'espace sous-gluteal (Hernando et al. 2015). Cette symptomatologie est fluctuante au cours de la journée et varie selon les changements de position (Michel et al. 2013a).
Dans leur étude en 2013, Michel et al, ont développé l’idée que le muscle piriforme, initialement rotateur latéral de hanche, deviendrait rotateur médial au-delà de 90° de flexion de hanche et serait donc étiré par la position de rotation latérale. Par cette observation, ils ont créé la manœuvre talon genou controlatéral afin de tenter de comprimer le nerf sciatique contre le muscle piriforme (Michel et al. 2013b).
Avant d’effectuer ce test, il est conseillé d’examiner et d’exclure les pathologies les plus répandues dans la colonne lombaire et l’articulation sacro-iliaque qui pourraient expliquer les symptômes du patient.
Pour réaliser le test, le patient est en coucher dorsal avec les genoux fléchis. Il effectue une rotation externe de hanche avec le membre atteint, et place son talon sur le genou controlatéral. Le thérapeute fléchit ensuite la hanche controlatérale afin d’atteindre des amplitudes maximales.
La position doit être maintenue pendant plusieurs dizaines de secondes pour déclencher la douleur fessière et l’irradiation sciatique caractéristique (Michel et al. 2013a, Michel et al. 2013b).
Le test est positif lorsqu’il reproduit les symptômes du patient (Michel et al. 2013b).
Michel et son équipe, dans leur étude en 2013, ont associé ce test à une sensibilité de 100% et une spécificité de 60% pour diagnostiquer un syndrome du piriforme parmi une population symptomatique. (Michel et al. 2013a).
Cependant, ce test ne permet pas d’isoler le muscle piriforme par rapport aux autres pelvi-trochantériens. Le nerf pourrait alors être comprimé dans une « chicane » musculaire étroite située entre le bord inférieur du muscle piriforme et les muscles obturateur interne, jumeaux et carré fémoral, sur lesquels il s’enroule.
Suite à cette observation, Michel et al. préconisent d’utiliser ce test en combinaison avec d’autres tests comme le Fair test ou le feisberg qui étirent le piriforme en rotation médiale de hanche (Michel et al. 2013a).
Hernando, Moisés Fernández, Luis Cerezal, Luis Pérez-Carro, Faustino Abascal, et Ana Canga. « Deep Gluteal Syndrome: Anatomy, Imaging, and Management of Sciatic Nerve Entrapments in the Subgluteal Space ». Skeletal Radiology 44, no 7 (juillet 2015): 919‑34.
Martin, Hal David, Manoj Reddy, et Juan Gómez-Hoyos. « Deep Gluteal Syndrome ». Journal of Hip Preservation Surgery 2, no 2 (juillet 2015): 99‑107.
(a)Michel, F., Decavel, P., Toussirot, E., Tatu, L., Aleton, E., Monnier, G., … Parratte, B. (2013). Piriformis muscle syndrome: Diagnostic criteria and treatment of a monocentric series of 250 patients. Annals of Physical and Rehabilitation Medicine, 56(5), 371–383.
(b)Michel, F., Decavel, P., Toussirot, E., Tatu, L., Aleton, E., Monnier, G., … Parratte, B. (2013). The piriformis muscle syndrome: An exploration of anatomical context, pathophysiological hypotheses and diagnostic criteria. Annals of Physical and Rehabilitation Medicine, 56(4), 300–311.
De multiples causes de sciatique peuvent coexister, chacune contribuant de manière significative aux symptômes du patient. Si l’on se penche sur les causes potentielles de compression du nerf sciatique, on se rend compte que de nombreuses structures peuvent être impliquées et pas seulement le piriforme. Des publications récentes suggèrent que le terme "syndrome glutéal profond" pourrait mieux décrire cette constellation de douleurs à médiation musculaire et nerveuse (Martin et al. 2015). Le syndrome du piriforme serait alors un sous-groupe du syndrome glutéal profond (Hernando et al. 2015).
Ce syndrome glutéal profond est caractérisé par des douleurs et/ou des dysesthésies au niveau des fesses, de la hanche ou de la cuisse postérieure et/ou des douleurs radiculaires dues à une compression du nerf sciatique non discogène dans l'espace sous-gluteal (Hernando et al. 2015). Cette symptomatologie est fluctuante au cours de la journée et varie selon les changements de position (Michel et al. 2013a).
Dans leur étude en 2013, Michel et al, ont développé l’idée que le muscle piriforme, initialement rotateur latéral de hanche, deviendrait rotateur médial au-delà de 90° de flexion de hanche et serait donc étiré par la position de rotation latérale. Par cette observation, ils ont créé la manœuvre talon genou controlatéral afin de tenter de comprimer le nerf sciatique contre le muscle piriforme (Michel et al. 2013b).
Avant d’effectuer ce test, il est conseillé d’examiner et d’exclure les pathologies les plus répandues dans la colonne lombaire et l’articulation sacro-iliaque qui pourraient expliquer les symptômes du patient.
Pour réaliser le test, le patient est en coucher dorsal avec les genoux fléchis. Il effectue une rotation externe de hanche avec le membre atteint, et place son talon sur le genou controlatéral. Le thérapeute fléchit ensuite la hanche controlatérale afin d’atteindre des amplitudes maximales.
La position doit être maintenue pendant plusieurs dizaines de secondes pour déclencher la douleur fessière et l’irradiation sciatique caractéristique (Michel et al. 2013a, Michel et al. 2013b).
Le test est positif lorsqu’il reproduit les symptômes du patient (Michel et al. 2013b).
Michel et son équipe, dans leur étude en 2013, ont associé ce test à une sensibilité de 100% et une spécificité de 60% pour diagnostiquer un syndrome du piriforme parmi une population symptomatique. (Michel et al. 2013a).
Cependant, ce test ne permet pas d’isoler le muscle piriforme par rapport aux autres pelvi-trochantériens. Le nerf pourrait alors être comprimé dans une « chicane » musculaire étroite située entre le bord inférieur du muscle piriforme et les muscles obturateur interne, jumeaux et carré fémoral, sur lesquels il s’enroule.
Suite à cette observation, Michel et al. préconisent d’utiliser ce test en combinaison avec d’autres tests comme le Fair test ou le feisberg qui étirent le piriforme en rotation médiale de hanche (Michel et al. 2013a).
Hernando, Moisés Fernández, Luis Cerezal, Luis Pérez-Carro, Faustino Abascal, et Ana Canga. « Deep Gluteal Syndrome: Anatomy, Imaging, and Management of Sciatic Nerve Entrapments in the Subgluteal Space ». Skeletal Radiology 44, no 7 (juillet 2015): 919‑34.
Martin, Hal David, Manoj Reddy, et Juan Gómez-Hoyos. « Deep Gluteal Syndrome ». Journal of Hip Preservation Surgery 2, no 2 (juillet 2015): 99‑107.
(a)Michel, F., Decavel, P., Toussirot, E., Tatu, L., Aleton, E., Monnier, G., … Parratte, B. (2013). Piriformis muscle syndrome: Diagnostic criteria and treatment of a monocentric series of 250 patients. Annals of Physical and Rehabilitation Medicine, 56(5), 371–383.
(b)Michel, F., Decavel, P., Toussirot, E., Tatu, L., Aleton, E., Monnier, G., … Parratte, B. (2013). The piriformis muscle syndrome: An exploration of anatomical context, pathophysiological hypotheses and diagnostic criteria. Annals of Physical and Rehabilitation Medicine, 56(4), 300–311.