Les muscles du tronc jouent un rôle crucial dans l'exécution des activités quotidiennes. Il est donc essentiel de disposer de tests cliniquement fiables pour évaluer leur performance. Historiquement, les redressements assis ont été utilisés pour tester les muscles fléchisseurs du tronc (Hislop et al., 2014; Pescatello, 2014). Cependant, la position de la planche est une alternative intéressante avec des données prometteuses.
En 2018, l'étude de Bohannon et al. avait pour objectif de décrire la performance, la validité et la fiabilité du Prone Bridge Test chez les jeunes et les personnes âgées. Les participants ont appris à se positionner à plat ventre sur un tapis, en contact uniquement avec leurs avant-bras et leurs orteils. Au top départ, ils devaient adopter une position neutre avec la tête, le cou, le dos et les hanches alignés, et maintenir cette position le plus longtemps possible. En cas de déviation, ils recevaient jusqu'à trois avertissements. Le chronomètre s'arrêtait lorsque les participants s'arrêtaient volontairement ou ne pouvaient plus maintenir la position malgré les avertissements.
Après l'exercice, les participants devaient utiliser une échelle de perception de l'effort de 0 à 10 et donner une raison pour laquelle ils s'étaient arrêtés.
Les performances des 120 participants variaient considérablement, de 12,4 secondes pour une femme de 75 ans à 354 secondes pour un homme de 23 ans. La moyenne générale était de 145,3 secondes et de 126,1 secondes pour les plus de 60 ans, des résultats supérieurs aux études antérieures.
À titre de comparaison, l'étude de Cruz-Montecinos et al. (2019) a trouvé un temps moyen de 123,7 secondes pour des adultes entre 18 et 30 ans. Dans l'étude d'Ikezaki et al., le temps variait de 111,8 secondes pour les jeunes adultes sportifs à 81 secondes pour les jeunes adultes sédentaires.
Les résultats de Bohannon et al. (2018) montrent que plusieurs variables influencent la performance, notamment un niveau de forme physique plus élevé et une plus grande activité d'exercice, surtout les exercices abdominaux. La performance était négativement corrélée avec l'IMC et le tour de taille, indiquant qu'une masse corporelle moindre, particulièrement dans la région abdominale, favorise de meilleures performances.
Les participants plus âgés ont montré des performances inférieures, ce qui n'est pas surprenant compte tenu de la diminution de la force musculaire avec l'âge. Ces résultats soulignent la nécessité de normes ajustées en fonction de l'âge pour interpréter correctement les temps du Prone Bridge Test.
Les participants ont ressenti un effort croissant tout au long de l'exercice, et ceux qui trouvaient le test moins exigeant au début ont maintenu la position plus longtemps. Les raisons de l'arrêt du test étaient diverses, suggérant que la difficulté physique générale, plutôt que la faiblesse des muscles du tronc, était souvent la cause principale.
En 2020, l'étude d'Ikezaki et son équipe a confirmé une fiabilité de bonne à excellente du Prone Bridge Test avec des intervalles de 30 minutes et d'une semaine, corroborant les résultats de Bohannon (2018) et de Durall (2012).
Ce test peut donc servir d'alternative utile aux redressements assis pour quantifier la performance des muscles abdominaux chez les adultes plus âgés, en particulier ceux souffrant de douleurs aux hanches ou au dos. Fait intéressant, Ikezaki et al. (2020) ont montré que le Prone Bridge Test et le Supine Unilateral Bridge Test, lorsqu'ils sont effectués jusqu'à la limite de temps, provoquent des fatigues musculaires différentes : le pont ventral entraîne une plus grande fatigue du grand fessier, tandis que le pont unilatéral en décubitus dorsal fatigue davantage les muscles droit de l'abdomen et moyen fessier.
Bohannon, Richard W., Michal Steffl, Susan S. Glenney, Michelle Green, Leah Cashwell, Kveta Prajerova, et Jennifer Bunn. « The Prone Bridge Test: Performance, Validity, and Reliability among Older and Younger Adults ». Journal of Bodywork and Movement Therapies 22, no 2 (avril 2018): 385‑89.
Cruz-Montecinos, Carlos, Alejandro Bustamante, Macarena Candia-González, Carolina González-Bravo, Paula Gallardo-Molina, Lars L. Andersen, et Joaquín Calatayud. « Perceived Physical Exertion Is a Good Indicator of Neuromuscular Fatigue for the Core Muscles ». Journal of Electromyography and Kinesiology: Official Journal of the International Society of Electrophysiological Kinesiology 49 (décembre 2019): 102360.
Ikezaki, Fábio, Eddy Krueger, et Christiane de Souza Guerino Macedo. « Performance, Reliability and Fatigue in Prone Bridge Test and Supine Unilateral Bridge Test ». Journal of Bodywork and Movement Therapies 26 (avril 2021): 238‑45.
Les muscles du tronc jouent un rôle crucial dans l'exécution des activités quotidiennes. Il est donc essentiel de disposer de tests cliniquement fiables pour évaluer leur performance. Historiquement, les redressements assis ont été utilisés pour tester les muscles fléchisseurs du tronc (Hislop et al., 2014; Pescatello, 2014). Cependant, la position de la planche est une alternative intéressante avec des données prometteuses.
En 2018, l'étude de Bohannon et al. avait pour objectif de décrire la performance, la validité et la fiabilité du Prone Bridge Test chez les jeunes et les personnes âgées. Les participants ont appris à se positionner à plat ventre sur un tapis, en contact uniquement avec leurs avant-bras et leurs orteils. Au top départ, ils devaient adopter une position neutre avec la tête, le cou, le dos et les hanches alignés, et maintenir cette position le plus longtemps possible. En cas de déviation, ils recevaient jusqu'à trois avertissements. Le chronomètre s'arrêtait lorsque les participants s'arrêtaient volontairement ou ne pouvaient plus maintenir la position malgré les avertissements.
Après l'exercice, les participants devaient utiliser une échelle de perception de l'effort de 0 à 10 et donner une raison pour laquelle ils s'étaient arrêtés.
Les performances des 120 participants variaient considérablement, de 12,4 secondes pour une femme de 75 ans à 354 secondes pour un homme de 23 ans. La moyenne générale était de 145,3 secondes et de 126,1 secondes pour les plus de 60 ans, des résultats supérieurs aux études antérieures.
À titre de comparaison, l'étude de Cruz-Montecinos et al. (2019) a trouvé un temps moyen de 123,7 secondes pour des adultes entre 18 et 30 ans. Dans l'étude d'Ikezaki et al., le temps variait de 111,8 secondes pour les jeunes adultes sportifs à 81 secondes pour les jeunes adultes sédentaires.
Les résultats de Bohannon et al. (2018) montrent que plusieurs variables influencent la performance, notamment un niveau de forme physique plus élevé et une plus grande activité d'exercice, surtout les exercices abdominaux. La performance était négativement corrélée avec l'IMC et le tour de taille, indiquant qu'une masse corporelle moindre, particulièrement dans la région abdominale, favorise de meilleures performances.
Les participants plus âgés ont montré des performances inférieures, ce qui n'est pas surprenant compte tenu de la diminution de la force musculaire avec l'âge. Ces résultats soulignent la nécessité de normes ajustées en fonction de l'âge pour interpréter correctement les temps du Prone Bridge Test.
Les participants ont ressenti un effort croissant tout au long de l'exercice, et ceux qui trouvaient le test moins exigeant au début ont maintenu la position plus longtemps. Les raisons de l'arrêt du test étaient diverses, suggérant que la difficulté physique générale, plutôt que la faiblesse des muscles du tronc, était souvent la cause principale.
En 2020, l'étude d'Ikezaki et son équipe a confirmé une fiabilité de bonne à excellente du Prone Bridge Test avec des intervalles de 30 minutes et d'une semaine, corroborant les résultats de Bohannon (2018) et de Durall (2012).
Ce test peut donc servir d'alternative utile aux redressements assis pour quantifier la performance des muscles abdominaux chez les adultes plus âgés, en particulier ceux souffrant de douleurs aux hanches ou au dos. Fait intéressant, Ikezaki et al. (2020) ont montré que le Prone Bridge Test et le Supine Unilateral Bridge Test, lorsqu'ils sont effectués jusqu'à la limite de temps, provoquent des fatigues musculaires différentes : le pont ventral entraîne une plus grande fatigue du grand fessier, tandis que le pont unilatéral en décubitus dorsal fatigue davantage les muscles droit de l'abdomen et moyen fessier.
Bohannon, Richard W., Michal Steffl, Susan S. Glenney, Michelle Green, Leah Cashwell, Kveta Prajerova, et Jennifer Bunn. « The Prone Bridge Test: Performance, Validity, and Reliability among Older and Younger Adults ». Journal of Bodywork and Movement Therapies 22, no 2 (avril 2018): 385‑89.
Cruz-Montecinos, Carlos, Alejandro Bustamante, Macarena Candia-González, Carolina González-Bravo, Paula Gallardo-Molina, Lars L. Andersen, et Joaquín Calatayud. « Perceived Physical Exertion Is a Good Indicator of Neuromuscular Fatigue for the Core Muscles ». Journal of Electromyography and Kinesiology: Official Journal of the International Society of Electrophysiological Kinesiology 49 (décembre 2019): 102360.
Ikezaki, Fábio, Eddy Krueger, et Christiane de Souza Guerino Macedo. « Performance, Reliability and Fatigue in Prone Bridge Test and Supine Unilateral Bridge Test ». Journal of Bodywork and Movement Therapies 26 (avril 2021): 238‑45.