Dans cette capsule vidéo on s’intéresse au diagnostic de la capsulite rétractile et aux éléments pertinents qui peuvent amener les professionnels de la santé à suspecter ce diagnostic.
Poser un diagnostic de capsulite rétractile peut poser des problèmes aux professionnels de la santé, peut-être en raison de la complexité de la classification, du large éventail de présentations cliniques, de l'évolution variable de la maladie et de l'absence de confirmation possible par tests sanguins ou par imagerie. Un processus Delphi a permis d'obtenir un consensus d'experts sur les caractéristiques diagnostiques importantes de la capsulite rétractile, mais les facteurs identifiés n'ont pas été validés cliniquement dans une étude de suivi. (Walmsley et al. 2014 ; Walmsley et al. 2009).
Une enquête auprès de kinésithérapeutes au Royaume-Uni a tenté d'identifier les caractéristiques diagnostiques cliniques de la capsulite rétractile, et seule la restriction de la rotation latérale passive a obtenu un niveau d'accord élevé chez les participants (Hanchard et al. 2012 ; Hanchard et al. 2011).
Certains résultats de l'échographie et de l'IRM, tels que l'épaississement de la capsule antérieure, l'hyperintensité de la capsule à l'IRM, l'épaississement du ligament coracohuméral et la synovite de l'intervalle de la coiffe des rotateurs, ont été corrélés aux tests cliniques et peuvent faire partie du diagnostic (Choi et al. 2020 ; Fields et al. 2019 ; Suh et al. 2016 ; Zappia et al. 2016). L'imagerie est importante pour exclure d'autres conditions qui peuvent imiter la capsulite, comme l'arthrose glénohumérale, la nécrose avasculaire, l'ostéosarcome ou la luxation postérieure de l'épaule, et pour cette raison, elle est pertinente dans le processus d'évaluation.
Cependant, aucune modalité d'imagerie ne s'est actuellement imposée comme un gold standard pour exclure la capsulite (Lewis. 2015 ; Rangan et al. 2016). Même pendant l'arthroscopie, des variations dans la présentation de la capsulite se produisent et certains cas diagnostiqués cliniquement s'avèrent être faussement positifs une fois sous anesthésie (Hernigou et al. 2020 ; Hollmann et al. 2018).Ces résultats remettent en question la certitude d'obtenir un diagnostic définitif. En raison de ces défis, le diagnostic reste un diagnostic largement établi par le processus de raisonnement clinique et, surtout, lorsque d'autres diagnostics possibles sont exclus (Hanchard et al. 2012 ; Lewis. 2015 ; Rangan et al. 2016).
Cette diapositive présente des suggestions pour soutenir l'hypothèse clinique selon laquelle la raideur de l'épaule est due à une épaule gelée.
Un âge d’environ 50 ans au moment de l’apparition de la pathologie sera en faveur d’une capsulite rétractile.L'amplitude de la rotation externe glénohumérale mesurée en adduction avec le coude fléchi est limitée de manière égale, activement et passivement, d'au moins 50 % par rapport au côté controlatéral.En 2006, Valentine et Lewis ont évalué la rotation externe de l'épaule en demandant au sujet de garder le coude le long du corps et fléchi à 90° avec l'avant-bras et la paume de main tourné vers le haut. Le sujet devait ensuite effectuer une rotation externe de l'épaule jusqu'à la fin de l'amplitude ou jusqu'à la première augmentation de la douleur. L'amplitude de la rotation externe a été mesurée en centimètres à l'aide d'un mètre ruban, de l'apophyse styloïde ulnaire à l'ombilic.
D'autres mouvements gléno-huméraux sont également limités activement et passivement par rapport au côté controlatéral dans un ou plusieurs plans de mouvement supplémentaires (ex : main derrière le dos / flexion de l'épaule / abduction / scaption).Le thérapeute peut par exemple évaluer la mobilité de l’articulation gléno-humérale en flexion et en abduction. Pour se faire, il va fixer la clavicule et la scapula avec sa main médiale et va saisir la bras du patient avec son autre main pour effectuer une flexion. Enfin, sans relâcher la prise médiale, le thérapeute va effectuer une abduction du bras.
Alors d’autres éléments qui pourront nous faire suspecter une capsulite : si les symptômes sont présents depuis au moins un mois.Si les drapeaux rouges ont été pris en compte et que rien d’anormal n'est détecté sur les radiographies de routine.
Et enfin, on pourra placer le problème d’épaule de notre patient dans la nomenclature couramment utilisée pour sous-classer la capsulite rétractile.
Dans cette classification on retrouve à gauche, les capsulite rétractile dites primaires ou idiopathique, c’est à dire qu’il n’y a pas de raison identifiable pour l'apparition de la maladie, ni d'association avec d'autres problèmes de santé.
À droite on retrouve les capsulites rétractiles secondaire qui englobent les causes intrinsèques comme par exemple des douleurs associées à coiffe des rotateurs ou une tendinopathie calcifiante.Les causes intrinsèques iatrogène suite par exemple à une chirurgie d’épaule.Les causes extrinsèques qui regroupent entre autre les fractures de l’épaule ipsilatérale, les chirurgies du seinEt enfin les causes systémique comme par exemple le diabète ou les affection thyroïdienne.
Choi, Yoon-Hee, et Dong Hyun Kim. « Correlations between clinical features and MRI findings in early adhesive capsulitis of the shoulder: a retrospective observational study ». BMC Musculoskeletal Disorders 21, no 1 (13 août 2020): 542.
Fields, Brandon K. K., Matthew R. Skalski, Dakshesh B. Patel, Eric A. White, Anderanik Tomasian, Jordan S. Gross, et George R. Matcuk. « Adhesive Capsulitis: Review of Imaging Findings, Pathophysiology, Clinical Presentation, and Treatment Options ». Skeletal Radiology 48, no 8 (août 2019): 1171‑84.
Hanchard, Nigel C. A., Lorna Goodchild, Jackie Thompson, Tracey O’Brien, Dot Davison, et Chris Richardson. « Evidence-Based Clinical Guidelines for the Diagnosis, Assessment and Physiotherapy Management of Contracted (Frozen) Shoulder: Quick Reference Summary ». Physiotherapy 98, no 2 (juin 2012): 117‑20.
Hanchard, Nigel C. A., Lorna Goodchild, Jackie Thompson, Tracey O’Brien, Dot Davison, et Chris Richardson. « A Questionnaire Survey of UK Physiotherapists on the Diagnosis and Management of Contracted (Frozen) Shoulder ». Physiotherapy 97, no 2 (juin 2011): 115‑25.
Hernigou, Philippe, Jacques Hernigou, et Marius Scarlat. « Shoulder Osteonecrosis: Pathogenesis, Causes, Clinical Evaluation, Imaging, and Classification ». Orthopaedic Surgery 12, no 5 (octobre 2020): 1340‑49.
Hollmann, L., M. Halaki, S. J. Kamper, M. Haber, et K. A. Ginn. « Does Muscle Guarding Play a Role in Range of Motion Loss in Patients with Frozen Shoulder? » Musculoskeletal Science & Practice 37 (octobre 2018): 64‑68.
Kelley, Martin J., Michael A. Shaffer, John E. Kuhn, Lori A. Michener, Amee L. Seitz, Timothy L. Uhl, Joseph J. Godges, and Philip W. McClure. “Shoulder Pain and Mobility Deficits: Adhesive Capsulitis.” The Journal of Orthopaedic and Sports Physical Therapy 43, no. 5 (May 2013): A1-31.
Lewis, Jeremy. « Frozen Shoulder Contracture Syndrome - Aetiology, Diagnosis and Management ». Manual Therapy 20, no 1 (février 2015): 2‑9.
Rangan, Amar, Nigel Hanchard, et Catriona McDaid. « What Is the Most Effective Treatment for Frozen Shoulder? » BMJ (Clinical Research Ed.) 354 (23 août 2016): i4162.
Suh, Chong Hyun, et Seong Ho Park. « Successful Publication of Systematic Review and Meta-Analysis of Studies Evaluating Diagnostic Test Accuracy ». Korean Journal of Radiology 17, no 1 (février 2016): 5‑6.
Walmsley, Sarah, Peter G. Osmotherly, et Darren A. Rivett. « Clinical Identifiers for Early-Stage Primary/Idiopathic Adhesive Capsulitis: Are We Seeing the Real Picture? » Physical Therapy 94, no 7 (juillet 2014): 968‑76.
Walmsley, Sarah, Darren A. Rivett, et Peter G. Osmotherly. « Adhesive Capsulitis: Establishing Consensus on Clinical Identifiers for Stage 1 Using the DELPHI Technique ». Physical Therapy 89, no 9 (septembre 2009): 906‑17.
Zappia, Marcello, Francesco Di Pietto, Alberto Aliprandi, Simona Pozza, Paola De Petro, Alessandro Muda, et Luca Maria Sconfienza. « Multi-Modal Imaging of Adhesive Capsulitis of the Shoulder ». Insights into Imaging 7, no 3 (juin 2016): 365‑71.
Dans cette capsule vidéo on s’intéresse au diagnostic de la capsulite rétractile et aux éléments pertinents qui peuvent amener les professionnels de la santé à suspecter ce diagnostic.
Poser un diagnostic de capsulite rétractile peut poser des problèmes aux professionnels de la santé, peut-être en raison de la complexité de la classification, du large éventail de présentations cliniques, de l'évolution variable de la maladie et de l'absence de confirmation possible par tests sanguins ou par imagerie. Un processus Delphi a permis d'obtenir un consensus d'experts sur les caractéristiques diagnostiques importantes de la capsulite rétractile, mais les facteurs identifiés n'ont pas été validés cliniquement dans une étude de suivi. (Walmsley et al. 2014 ; Walmsley et al. 2009).
Une enquête auprès de kinésithérapeutes au Royaume-Uni a tenté d'identifier les caractéristiques diagnostiques cliniques de la capsulite rétractile, et seule la restriction de la rotation latérale passive a obtenu un niveau d'accord élevé chez les participants (Hanchard et al. 2012 ; Hanchard et al. 2011).
Certains résultats de l'échographie et de l'IRM, tels que l'épaississement de la capsule antérieure, l'hyperintensité de la capsule à l'IRM, l'épaississement du ligament coracohuméral et la synovite de l'intervalle de la coiffe des rotateurs, ont été corrélés aux tests cliniques et peuvent faire partie du diagnostic (Choi et al. 2020 ; Fields et al. 2019 ; Suh et al. 2016 ; Zappia et al. 2016). L'imagerie est importante pour exclure d'autres conditions qui peuvent imiter la capsulite, comme l'arthrose glénohumérale, la nécrose avasculaire, l'ostéosarcome ou la luxation postérieure de l'épaule, et pour cette raison, elle est pertinente dans le processus d'évaluation.
Cependant, aucune modalité d'imagerie ne s'est actuellement imposée comme un gold standard pour exclure la capsulite (Lewis. 2015 ; Rangan et al. 2016). Même pendant l'arthroscopie, des variations dans la présentation de la capsulite se produisent et certains cas diagnostiqués cliniquement s'avèrent être faussement positifs une fois sous anesthésie (Hernigou et al. 2020 ; Hollmann et al. 2018).Ces résultats remettent en question la certitude d'obtenir un diagnostic définitif. En raison de ces défis, le diagnostic reste un diagnostic largement établi par le processus de raisonnement clinique et, surtout, lorsque d'autres diagnostics possibles sont exclus (Hanchard et al. 2012 ; Lewis. 2015 ; Rangan et al. 2016).
Cette diapositive présente des suggestions pour soutenir l'hypothèse clinique selon laquelle la raideur de l'épaule est due à une épaule gelée.
Un âge d’environ 50 ans au moment de l’apparition de la pathologie sera en faveur d’une capsulite rétractile.L'amplitude de la rotation externe glénohumérale mesurée en adduction avec le coude fléchi est limitée de manière égale, activement et passivement, d'au moins 50 % par rapport au côté controlatéral.En 2006, Valentine et Lewis ont évalué la rotation externe de l'épaule en demandant au sujet de garder le coude le long du corps et fléchi à 90° avec l'avant-bras et la paume de main tourné vers le haut. Le sujet devait ensuite effectuer une rotation externe de l'épaule jusqu'à la fin de l'amplitude ou jusqu'à la première augmentation de la douleur. L'amplitude de la rotation externe a été mesurée en centimètres à l'aide d'un mètre ruban, de l'apophyse styloïde ulnaire à l'ombilic.
D'autres mouvements gléno-huméraux sont également limités activement et passivement par rapport au côté controlatéral dans un ou plusieurs plans de mouvement supplémentaires (ex : main derrière le dos / flexion de l'épaule / abduction / scaption).Le thérapeute peut par exemple évaluer la mobilité de l’articulation gléno-humérale en flexion et en abduction. Pour se faire, il va fixer la clavicule et la scapula avec sa main médiale et va saisir la bras du patient avec son autre main pour effectuer une flexion. Enfin, sans relâcher la prise médiale, le thérapeute va effectuer une abduction du bras.
Alors d’autres éléments qui pourront nous faire suspecter une capsulite : si les symptômes sont présents depuis au moins un mois.Si les drapeaux rouges ont été pris en compte et que rien d’anormal n'est détecté sur les radiographies de routine.
Et enfin, on pourra placer le problème d’épaule de notre patient dans la nomenclature couramment utilisée pour sous-classer la capsulite rétractile.
Dans cette classification on retrouve à gauche, les capsulite rétractile dites primaires ou idiopathique, c’est à dire qu’il n’y a pas de raison identifiable pour l'apparition de la maladie, ni d'association avec d'autres problèmes de santé.
À droite on retrouve les capsulites rétractiles secondaire qui englobent les causes intrinsèques comme par exemple des douleurs associées à coiffe des rotateurs ou une tendinopathie calcifiante.Les causes intrinsèques iatrogène suite par exemple à une chirurgie d’épaule.Les causes extrinsèques qui regroupent entre autre les fractures de l’épaule ipsilatérale, les chirurgies du seinEt enfin les causes systémique comme par exemple le diabète ou les affection thyroïdienne.
Choi, Yoon-Hee, et Dong Hyun Kim. « Correlations between clinical features and MRI findings in early adhesive capsulitis of the shoulder: a retrospective observational study ». BMC Musculoskeletal Disorders 21, no 1 (13 août 2020): 542.
Fields, Brandon K. K., Matthew R. Skalski, Dakshesh B. Patel, Eric A. White, Anderanik Tomasian, Jordan S. Gross, et George R. Matcuk. « Adhesive Capsulitis: Review of Imaging Findings, Pathophysiology, Clinical Presentation, and Treatment Options ». Skeletal Radiology 48, no 8 (août 2019): 1171‑84.
Hanchard, Nigel C. A., Lorna Goodchild, Jackie Thompson, Tracey O’Brien, Dot Davison, et Chris Richardson. « Evidence-Based Clinical Guidelines for the Diagnosis, Assessment and Physiotherapy Management of Contracted (Frozen) Shoulder: Quick Reference Summary ». Physiotherapy 98, no 2 (juin 2012): 117‑20.
Hanchard, Nigel C. A., Lorna Goodchild, Jackie Thompson, Tracey O’Brien, Dot Davison, et Chris Richardson. « A Questionnaire Survey of UK Physiotherapists on the Diagnosis and Management of Contracted (Frozen) Shoulder ». Physiotherapy 97, no 2 (juin 2011): 115‑25.
Hernigou, Philippe, Jacques Hernigou, et Marius Scarlat. « Shoulder Osteonecrosis: Pathogenesis, Causes, Clinical Evaluation, Imaging, and Classification ». Orthopaedic Surgery 12, no 5 (octobre 2020): 1340‑49.
Hollmann, L., M. Halaki, S. J. Kamper, M. Haber, et K. A. Ginn. « Does Muscle Guarding Play a Role in Range of Motion Loss in Patients with Frozen Shoulder? » Musculoskeletal Science & Practice 37 (octobre 2018): 64‑68.
Kelley, Martin J., Michael A. Shaffer, John E. Kuhn, Lori A. Michener, Amee L. Seitz, Timothy L. Uhl, Joseph J. Godges, and Philip W. McClure. “Shoulder Pain and Mobility Deficits: Adhesive Capsulitis.” The Journal of Orthopaedic and Sports Physical Therapy 43, no. 5 (May 2013): A1-31.
Lewis, Jeremy. « Frozen Shoulder Contracture Syndrome - Aetiology, Diagnosis and Management ». Manual Therapy 20, no 1 (février 2015): 2‑9.
Rangan, Amar, Nigel Hanchard, et Catriona McDaid. « What Is the Most Effective Treatment for Frozen Shoulder? » BMJ (Clinical Research Ed.) 354 (23 août 2016): i4162.
Suh, Chong Hyun, et Seong Ho Park. « Successful Publication of Systematic Review and Meta-Analysis of Studies Evaluating Diagnostic Test Accuracy ». Korean Journal of Radiology 17, no 1 (février 2016): 5‑6.
Walmsley, Sarah, Peter G. Osmotherly, et Darren A. Rivett. « Clinical Identifiers for Early-Stage Primary/Idiopathic Adhesive Capsulitis: Are We Seeing the Real Picture? » Physical Therapy 94, no 7 (juillet 2014): 968‑76.
Walmsley, Sarah, Darren A. Rivett, et Peter G. Osmotherly. « Adhesive Capsulitis: Establishing Consensus on Clinical Identifiers for Stage 1 Using the DELPHI Technique ». Physical Therapy 89, no 9 (septembre 2009): 906‑17.
Zappia, Marcello, Francesco Di Pietto, Alberto Aliprandi, Simona Pozza, Paola De Petro, Alessandro Muda, et Luca Maria Sconfienza. « Multi-Modal Imaging of Adhesive Capsulitis of the Shoulder ». Insights into Imaging 7, no 3 (juin 2016): 365‑71.