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Batterie de Hop tests

Test clinique
Mis à jour le
25/5/2024
Knee
Rupture du LCA
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Objectif de ce test

Les Hop tests contrastent avec les tests dits "analytiques", telle que la dynamométrie isocinétique, qui examinent généralement la production de force pour une seule articulation (Undheim et al. 2015). Les avantages revendiqués de ces tests analytiques ou « isolés » sont leur capacité à décrire plus précisément la fonction des composants individuels de la chaîne cinétique ; cependant, leur faiblesse réside dans leur incapacité à se corréler pleinement avec les tâches de performance requises des athlètes au cours de leur sport (Barfod et al. 2019).

Les cliniciens peuvent préférer la simplicité relative des tests fonctionnels tels que le saut sur une jambe pour la distance ou la hauteur à la dynamométrie, qui nécessite une instrumentation coûteuse. De plus, la dynamométrie peut être considérée comme moins "fonctionnelle", d'autant plus que la corrélation entre, par exemple, la force du genou et la hauteur ou la distance du saut n'est pas claire. De plus, la dynamométrie isocinétique teste les paramètres de génération de force musculaire dans une position sans appui contrairement aux tests de sauts.

Exécution du test

Parmi les hop tests les plus courants, on retrouve le single hop for distance, le triple hop for distance, le cross-over hop for distance, et le 6-m timed hop.

Dans l'épreuve du saut chronométré de 6 mètres, l'objectif est de sauter le plus vite possible sur une seule jambe sur une distance de 6 mètres, sans perdre l'équilibre et atterrir fermement. Le chronomètre démarre lorsque le talon du patient se soulève de la position de départ et s'arrête au moment où le pied testé franchit la ligne d'arrivée.
La mesure est enregistrée au 10e de seconde près.

Dans l'épreuve du cross-over hop for distance, le patient se tient sur une jambe, l’orteil contre la ligne de départ. Lorsque la jambe droite est testée, le patient commence du côté droit des lignes. Lorsque le côté gauche est testé, il commence du côté gauche des lignes. Il est demandé au patient de sauter trois fois aussi loin que possible tout en exécutant un saut en diagonale sur une bande de 15 centimètres au sol. Il commence par un saut médian, suivi d'un saut latéral, et à nouveau un saut médian. Il est interdit de faire des sauts supplémentaires ou de toucher le sol avec l'autre pied ou la main. Le patient est autorisé à utiliser ses bras. Le test n'est pas accepté si le patient perd son équilibre, s’il touche le sol avec les mains ou l'autre jambe, ou s’il effectue un saut supplémentaire à l'atterrissage (Vereijken et al. 2021).

La distance est mesurée de la ligne de départ au talon de la jambe d'atterrissage.

Dans l'épreuve du triple saut, le patient est invité à se tenir sur une jambe avec la pointe de pied contre la ligne de départ. L'objectif est de sauter le plus loin possible sur une seule jambe trois fois de suite, sans perdre l'équilibre et en atterrissant fermement. Aucun saut supplémentaire ou contact avec le sol avec l'autre pied ou la main n'est autorisé. Le patient est autorisé à utiliser ses bras. Le test n'est pas accepté s’il perd l'équilibre, s’il touche le sol avec les mains ou l'autre jambe, ou s’il effectue un saut supplémentaire à l'atterrissage (Vereijken et al. 2021).

La distance est mesurée de la ligne de départ au talon de la jambe d'atterrissage.

Dans l’épreuve du Single hop test for distance, le patient est invité à se tenir sur une jambe avec la pointe de pied contre la ligne de départ. Il est demandé au patient de sauter le plus loin possible lors d’un seul saut en décollant et en atterrissant sur le même pied. Le patient doit maintenir un atterrissage équilibré pendant deux secondes. Aucun saut supplémentaire ou contact au le sol avec l'autre pied ou la main n'est autorisé. Le patient est autorisé à utiliser ses bras. Le test n'est pas accepté si le patient perd l'équilibre, touche le sol avec les mains ou l'autre jambe, ou s’il effectue un saut supplémentaire à l'atterrissage. 

Comme pour les autres tests on mesure la distance de la ligne de départ au talon de la jambe d'atterrissage.

Valeur clinique

L'adoption de ces tests est probablement due en partie à leur utilité pratique et à leur facilité d'administration. Des décisions objectives peuvent être prises en comparant directement la jambe opérée à la jambe controlatérale, créant ainsi un indice de symétrie des membres ou LSI.
Vereijken et al ont indiqué dans leur étude de 2021 qu’il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre la jambe non blessée des athlètes reprenant le sport et la jambe correspondante des athlètes en bonne santé. Les auteurs concluent donc que les cliniciens peuvent utiliser la jambe non blessée comme référence pour la jambe blessée dans les tests de saut à une jambe pour décider du retour aux sports à fort impact (Vereijken et al. 2021).

Des scores LSI supérieurs à 90 % ont été suggérés comme critère clinique pour «réussir» et par la suite terminer la rééducation (Fitzgerald et al. 2000 ; Munro et al. 2011).

Une étude récente a montré qu'à 6 mois, chacun des 4 hop tests pouvait prédire le retour aux niveaux de sport antérieurs à 2 ans post-op (Nawasreh et al. 2018). De même, les patients avec un score LSI supérieur à 85 %  au moment du RTS lors du single hop test (SHD) et du triple hop test pour la distance (THD ) étaient plus susceptibles de revenir à leurs niveaux antérieur (Ardern et al. 2011).

Plus précisément, il a été démontré que le saut chronométré de 6 m (T6H) et le Single hop test sont les prédicteurs les plus puissants des patients qui sont les plus susceptibles de revenir au sport (Nawasreh et al. 2018 ; Ardern et al. 2011 ; Müller et al. 2015) et les scores au triple hop test (relatifs à la taille du corps et au LSI) affichent la capacité prédictive la plus forte pour une nouvelle blessure (Paterno et al. 2017).

À noter toutefois qu’en 2020, Read et son équipe ont indiqué que le test de saut chronométré de 6 m enregistré à l'aide d'un chronomètre n'est pas une mesure valide pour prendre des décisions cliniques après une reconstruction du LCA.

La même année, Davies et son équipe ont indiqué que les preuves actuelles indiquent un manque de cohérence dans la capacité des tests de sauts utilisés comme mesure pour évaluer la fonction après une reconstruction du LCA afin de prédire les résultats positifs après la rééducation, soit en termes de retour aux niveaux de performance antérieurs, soit en identifiant ceux qui courent un plus grand risque de récidive. De plus, la pratique actuelle consistant à utiliser les 4 tests pour éclairer la prise de décision semble inutile, les preuves suggérant que le single hop test et le triple hop test pour la distance semblent donner au clinicien suffisamment d'informations, ainsi qu'une évaluation de différentes constructions physiques. Et donc, l'élimination de la nécessité d'effectuer les 4 tests de saut permet l'inclusion d'autres « sauts » qui peuvent offrir des informations différentes sur l'état fonctionnel du genou et sur la volonté de l'athlète de reprendre le sport. On peut par exemple citer le saut vertical unilatéral, des sauts verticaux répétés unilatéraux, des sauts latéraux et des sauts de rotation…

Également, la distance/temps de saut ne doit pas être la seule mesure ou performance, et d'autres facteurs liés au contrôle des mouvements doivent être évalués et faire partie du processus de prise de décision du RTS.

Enfin, l'utilisation de la distance de saut pré-blessure sur la jambe controlatérale comme mesure d'index est recommandée, non seulement comme jauge pour réduire le risque de nouvelle blessure, mais aussi comme cible pour aider l'athlète à atteindre la capacité de performance précédente (Davies et al. 2020).

Kotsifaki et son équipe ont réalisé une étude en 2021 afin de chercher à mesurer les contributions individuelles des articulations de la cheville, du genou et de la hanche lors d'un single hop test pour la distance et d’un saut vertical dans un groupe d'hommes adultes sportifs en bonne santé. Plus précisément, le but de leur étude était d'identifier, de comparer et d'interpréter les différences biomécaniques spécifiques des membres inférieurs ou les similitudes entre un saut vertical et horizontal pendant la phase de propulsion et d'atterrissage. L’objectif était d'informer les cliniciens sur la tâche la plus appropriée pour évaluer ou entraîner des caractéristiques fonctionnelles spécifiques.

Les auteurs de cette étude ont indiqué qu’il y avait peu de similitude dans les exigences physiques entre le saut vertical et horizontal. Leur étude montre que les performances sur un saut vertical sont réparties de manière relativement égale entre les articulations de la hanche, du genou et de la cheville. A l'inverse, la performance du saut horizontal est principalement fonction de la hanche et de la cheville avec une contribution du genou limitée à 13%. Les auteurs suggèrent que la distance horizontale du test de saut devrait être considérée comme un mauvais discriminateur de la fonction et de la performance du genou pour ces raisons. Étant donné les différentes exigences biomécaniques de chaque tâche fonctionnelle, les deux peuvent être utilisés dans l'évaluation des membres inférieurs, mais leurs différences doivent être comprises.

Bibliographie

Ardern, Clare L., Kate E. Webster, Nicholas F. Taylor, et Julian A. Feller. « Return to the Preinjury Level of Competitive Sport after Anterior Cruciate Ligament Reconstruction Surgery: Two-Thirds of Patients Have Not Returned by 12 Months after Surgery ». The American Journal of Sports Medicine 39, nᵒ 3 (mars 2011): 538‑43.

Barber, S. D., F. R. Noyes, R. E. Mangine, J. W. McCloskey, et W. Hartman. « Quantitative Assessment of Functional Limitations in Normal and Anterior Cruciate Ligament-Deficient Knees ». Clinical Orthopaedics and Related Research, nᵒ 255 (juin 1990): 204‑14.

Barfod, Kristoffer W., Julian A. Feller, Taylor Hartwig, Brian M. Devitt, et Kate E. Webster. « Knee Extensor Strength and Hop Test Performance Following Anterior Cruciate Ligament Reconstruction ». The Knee 26, nᵒ 1 (janvier 2019): 149‑54.

Kotsifaki, Argyro, Vasileios Korakakis, Philip Graham-Smith, Vasileios Sideris, et Rod Whiteley. « Vertical and Horizontal Hop Performance: Contributions of the Hip, Knee, and Ankle ». Sports Health 13, nᵒ 2 (9 février 2021): 128‑35.

Munro, Allan G., et Lee C. Herrington. « Between-Session Reliability of Four Hop Tests and the Agility T-Test ». Journal of Strength and Conditioning Research 25, nᵒ 5 (mai 2011): 1470‑77.

Noyes, F. R., S. D. Barber, et R. E. Mangine. « Abnormal Lower Limb Symmetry Determined by Function Hop Tests after Anterior Cruciate Ligament Rupture ». The American Journal of Sports Medicine 19, nᵒ 5 (octobre 1991): 513‑18.

Paterno, Mark V., Bin Huang, Staci Thomas, Timothy E. Hewett, et Laura C. Schmitt. « Clinical Factors That Predict a Second ACL Injury After ACL Reconstruction and Return to Sport: Preliminary Development of a Clinical Decision Algorithm ». Orthopaedic Journal of Sports Medicine 5, nᵒ 12 (décembre 2017): 2325967117745279.

Vereijken, Astrid, Emiel van Trijffel, Inne Aerts, Bruno Tassignon, Jo Verschueren, et Romain Meeusen. « The Non-Injured Leg Can Be Used as a Reference for the Injured Leg in Single-Legged Hop Tests ». International Journal of Sports Physical Therapy 16, nᵒ 4 (2021): 1052‑66.

Objectif de ce test

Les Hop tests contrastent avec les tests dits "analytiques", telle que la dynamométrie isocinétique, qui examinent généralement la production de force pour une seule articulation (Undheim et al. 2015). Les avantages revendiqués de ces tests analytiques ou « isolés » sont leur capacité à décrire plus précisément la fonction des composants individuels de la chaîne cinétique ; cependant, leur faiblesse réside dans leur incapacité à se corréler pleinement avec les tâches de performance requises des athlètes au cours de leur sport (Barfod et al. 2019).

Les cliniciens peuvent préférer la simplicité relative des tests fonctionnels tels que le saut sur une jambe pour la distance ou la hauteur à la dynamométrie, qui nécessite une instrumentation coûteuse. De plus, la dynamométrie peut être considérée comme moins "fonctionnelle", d'autant plus que la corrélation entre, par exemple, la force du genou et la hauteur ou la distance du saut n'est pas claire. De plus, la dynamométrie isocinétique teste les paramètres de génération de force musculaire dans une position sans appui contrairement aux tests de sauts.

Exécution du test

Parmi les hop tests les plus courants, on retrouve le single hop for distance, le triple hop for distance, le cross-over hop for distance, et le 6-m timed hop.

Dans l'épreuve du saut chronométré de 6 mètres, l'objectif est de sauter le plus vite possible sur une seule jambe sur une distance de 6 mètres, sans perdre l'équilibre et atterrir fermement. Le chronomètre démarre lorsque le talon du patient se soulève de la position de départ et s'arrête au moment où le pied testé franchit la ligne d'arrivée.
La mesure est enregistrée au 10e de seconde près.

Dans l'épreuve du cross-over hop for distance, le patient se tient sur une jambe, l’orteil contre la ligne de départ. Lorsque la jambe droite est testée, le patient commence du côté droit des lignes. Lorsque le côté gauche est testé, il commence du côté gauche des lignes. Il est demandé au patient de sauter trois fois aussi loin que possible tout en exécutant un saut en diagonale sur une bande de 15 centimètres au sol. Il commence par un saut médian, suivi d'un saut latéral, et à nouveau un saut médian. Il est interdit de faire des sauts supplémentaires ou de toucher le sol avec l'autre pied ou la main. Le patient est autorisé à utiliser ses bras. Le test n'est pas accepté si le patient perd son équilibre, s’il touche le sol avec les mains ou l'autre jambe, ou s’il effectue un saut supplémentaire à l'atterrissage (Vereijken et al. 2021).

La distance est mesurée de la ligne de départ au talon de la jambe d'atterrissage.

Dans l'épreuve du triple saut, le patient est invité à se tenir sur une jambe avec la pointe de pied contre la ligne de départ. L'objectif est de sauter le plus loin possible sur une seule jambe trois fois de suite, sans perdre l'équilibre et en atterrissant fermement. Aucun saut supplémentaire ou contact avec le sol avec l'autre pied ou la main n'est autorisé. Le patient est autorisé à utiliser ses bras. Le test n'est pas accepté s’il perd l'équilibre, s’il touche le sol avec les mains ou l'autre jambe, ou s’il effectue un saut supplémentaire à l'atterrissage (Vereijken et al. 2021).

La distance est mesurée de la ligne de départ au talon de la jambe d'atterrissage.

Dans l’épreuve du Single hop test for distance, le patient est invité à se tenir sur une jambe avec la pointe de pied contre la ligne de départ. Il est demandé au patient de sauter le plus loin possible lors d’un seul saut en décollant et en atterrissant sur le même pied. Le patient doit maintenir un atterrissage équilibré pendant deux secondes. Aucun saut supplémentaire ou contact au le sol avec l'autre pied ou la main n'est autorisé. Le patient est autorisé à utiliser ses bras. Le test n'est pas accepté si le patient perd l'équilibre, touche le sol avec les mains ou l'autre jambe, ou s’il effectue un saut supplémentaire à l'atterrissage. 

Comme pour les autres tests on mesure la distance de la ligne de départ au talon de la jambe d'atterrissage.

Valeur clinique

L'adoption de ces tests est probablement due en partie à leur utilité pratique et à leur facilité d'administration. Des décisions objectives peuvent être prises en comparant directement la jambe opérée à la jambe controlatérale, créant ainsi un indice de symétrie des membres ou LSI.
Vereijken et al ont indiqué dans leur étude de 2021 qu’il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre la jambe non blessée des athlètes reprenant le sport et la jambe correspondante des athlètes en bonne santé. Les auteurs concluent donc que les cliniciens peuvent utiliser la jambe non blessée comme référence pour la jambe blessée dans les tests de saut à une jambe pour décider du retour aux sports à fort impact (Vereijken et al. 2021).

Des scores LSI supérieurs à 90 % ont été suggérés comme critère clinique pour «réussir» et par la suite terminer la rééducation (Fitzgerald et al. 2000 ; Munro et al. 2011).

Une étude récente a montré qu'à 6 mois, chacun des 4 hop tests pouvait prédire le retour aux niveaux de sport antérieurs à 2 ans post-op (Nawasreh et al. 2018). De même, les patients avec un score LSI supérieur à 85 %  au moment du RTS lors du single hop test (SHD) et du triple hop test pour la distance (THD ) étaient plus susceptibles de revenir à leurs niveaux antérieur (Ardern et al. 2011).

Plus précisément, il a été démontré que le saut chronométré de 6 m (T6H) et le Single hop test sont les prédicteurs les plus puissants des patients qui sont les plus susceptibles de revenir au sport (Nawasreh et al. 2018 ; Ardern et al. 2011 ; Müller et al. 2015) et les scores au triple hop test (relatifs à la taille du corps et au LSI) affichent la capacité prédictive la plus forte pour une nouvelle blessure (Paterno et al. 2017).

À noter toutefois qu’en 2020, Read et son équipe ont indiqué que le test de saut chronométré de 6 m enregistré à l'aide d'un chronomètre n'est pas une mesure valide pour prendre des décisions cliniques après une reconstruction du LCA.

La même année, Davies et son équipe ont indiqué que les preuves actuelles indiquent un manque de cohérence dans la capacité des tests de sauts utilisés comme mesure pour évaluer la fonction après une reconstruction du LCA afin de prédire les résultats positifs après la rééducation, soit en termes de retour aux niveaux de performance antérieurs, soit en identifiant ceux qui courent un plus grand risque de récidive. De plus, la pratique actuelle consistant à utiliser les 4 tests pour éclairer la prise de décision semble inutile, les preuves suggérant que le single hop test et le triple hop test pour la distance semblent donner au clinicien suffisamment d'informations, ainsi qu'une évaluation de différentes constructions physiques. Et donc, l'élimination de la nécessité d'effectuer les 4 tests de saut permet l'inclusion d'autres « sauts » qui peuvent offrir des informations différentes sur l'état fonctionnel du genou et sur la volonté de l'athlète de reprendre le sport. On peut par exemple citer le saut vertical unilatéral, des sauts verticaux répétés unilatéraux, des sauts latéraux et des sauts de rotation…

Également, la distance/temps de saut ne doit pas être la seule mesure ou performance, et d'autres facteurs liés au contrôle des mouvements doivent être évalués et faire partie du processus de prise de décision du RTS.

Enfin, l'utilisation de la distance de saut pré-blessure sur la jambe controlatérale comme mesure d'index est recommandée, non seulement comme jauge pour réduire le risque de nouvelle blessure, mais aussi comme cible pour aider l'athlète à atteindre la capacité de performance précédente (Davies et al. 2020).

Kotsifaki et son équipe ont réalisé une étude en 2021 afin de chercher à mesurer les contributions individuelles des articulations de la cheville, du genou et de la hanche lors d'un single hop test pour la distance et d’un saut vertical dans un groupe d'hommes adultes sportifs en bonne santé. Plus précisément, le but de leur étude était d'identifier, de comparer et d'interpréter les différences biomécaniques spécifiques des membres inférieurs ou les similitudes entre un saut vertical et horizontal pendant la phase de propulsion et d'atterrissage. L’objectif était d'informer les cliniciens sur la tâche la plus appropriée pour évaluer ou entraîner des caractéristiques fonctionnelles spécifiques.

Les auteurs de cette étude ont indiqué qu’il y avait peu de similitude dans les exigences physiques entre le saut vertical et horizontal. Leur étude montre que les performances sur un saut vertical sont réparties de manière relativement égale entre les articulations de la hanche, du genou et de la cheville. A l'inverse, la performance du saut horizontal est principalement fonction de la hanche et de la cheville avec une contribution du genou limitée à 13%. Les auteurs suggèrent que la distance horizontale du test de saut devrait être considérée comme un mauvais discriminateur de la fonction et de la performance du genou pour ces raisons. Étant donné les différentes exigences biomécaniques de chaque tâche fonctionnelle, les deux peuvent être utilisés dans l'évaluation des membres inférieurs, mais leurs différences doivent être comprises.

Bibliographie

Ardern, Clare L., Kate E. Webster, Nicholas F. Taylor, et Julian A. Feller. « Return to the Preinjury Level of Competitive Sport after Anterior Cruciate Ligament Reconstruction Surgery: Two-Thirds of Patients Have Not Returned by 12 Months after Surgery ». The American Journal of Sports Medicine 39, nᵒ 3 (mars 2011): 538‑43.

Barber, S. D., F. R. Noyes, R. E. Mangine, J. W. McCloskey, et W. Hartman. « Quantitative Assessment of Functional Limitations in Normal and Anterior Cruciate Ligament-Deficient Knees ». Clinical Orthopaedics and Related Research, nᵒ 255 (juin 1990): 204‑14.

Barfod, Kristoffer W., Julian A. Feller, Taylor Hartwig, Brian M. Devitt, et Kate E. Webster. « Knee Extensor Strength and Hop Test Performance Following Anterior Cruciate Ligament Reconstruction ». The Knee 26, nᵒ 1 (janvier 2019): 149‑54.

Kotsifaki, Argyro, Vasileios Korakakis, Philip Graham-Smith, Vasileios Sideris, et Rod Whiteley. « Vertical and Horizontal Hop Performance: Contributions of the Hip, Knee, and Ankle ». Sports Health 13, nᵒ 2 (9 février 2021): 128‑35.

Munro, Allan G., et Lee C. Herrington. « Between-Session Reliability of Four Hop Tests and the Agility T-Test ». Journal of Strength and Conditioning Research 25, nᵒ 5 (mai 2011): 1470‑77.

Noyes, F. R., S. D. Barber, et R. E. Mangine. « Abnormal Lower Limb Symmetry Determined by Function Hop Tests after Anterior Cruciate Ligament Rupture ». The American Journal of Sports Medicine 19, nᵒ 5 (octobre 1991): 513‑18.

Paterno, Mark V., Bin Huang, Staci Thomas, Timothy E. Hewett, et Laura C. Schmitt. « Clinical Factors That Predict a Second ACL Injury After ACL Reconstruction and Return to Sport: Preliminary Development of a Clinical Decision Algorithm ». Orthopaedic Journal of Sports Medicine 5, nᵒ 12 (décembre 2017): 2325967117745279.

Vereijken, Astrid, Emiel van Trijffel, Inne Aerts, Bruno Tassignon, Jo Verschueren, et Romain Meeusen. « The Non-Injured Leg Can Be Used as a Reference for the Injured Leg in Single-Legged Hop Tests ». International Journal of Sports Physical Therapy 16, nᵒ 4 (2021): 1052‑66.

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