Le test d’élévation sur une jambe qui peut être utilisé en post reconstruction du LCA pour évaluer la force du quadriceps.
Une faiblesse musculaire persistante du quadriceps est fréquente après une reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) et est associée à de moins bons résultats rapportés par les patients (Zwolski et al., 2015), à des risques plus élevés de récidive de blessure au genou (Paterno, Huang, Thomas, Hewett et Schmitt, 2017) et d'arthrose (Culvenor, Cook, Collins et Crossley, 2013 ; Patterson et al., 2022). On le sait bien, la restauration de la force des quadriceps est une pierre angulaire de la rééducation (Culvenor et al., 2022 ; Whittaker et al., 2022), avec des tests réguliers de force des quadriceps recommandés (Meredith et al., 2020). Ces tests nécessitent généralement un équipement coûteux, la référence absolue étant un dynamomètre isocinétique (Urhausen et al., 2022). La presse à jambes ou leg extension à répétition maximale et la dynamométrie portative sont des alternatives possibles pour tester la force maximale des quadriceps, mais nécessitent également un équipement qui n'est pas toujours disponible pour les cliniciens (Sinacore et al., 2017 ; Urhausen et al., 2022). Les tests cliniques courants, tels que les tests de saut, sont modérément associés à la force des quadriceps (Hamilton, Shultz, Schmitz et Perrin, 2008 ; Palmieri-Smith et Lepley, 2015) mais sont inappropriés dans les phases postopératoires initiales (Buckthorpe & Della Villa, 2021) et sont fortement influencés par des facteurs non liés à la force (par exemple, la peur du mouvement) (Markström, Grinberg et Häger, 2022 ; Paterno, Flynn, Thomas et Schmitt, 2018).
En 2023, West et son équipe ont cherché à étudier si la performance au test d'élévation sur une jambe était associée à la force des quadriceps après une reconstruction du ligament croisé antérieur (RLCA).
Le test d'élévation sur une jambe est considéré comme une mesure globale de la fonction des membres inférieurs (Strong, Tengman, Srinivasan et Häger, 2019) et peut être une alternative appropriée pour estimer la force des quadriceps sans équipement coûteux.
Pour réaliser le test, le participant est assis sur le bord de la table dont la hauteur est réglée de telle sorte que, le talon étant placé sur une ligne à 10 cm devant le bord de la table, l'angle du genou porteur soit de 90°.Les bras croisés sur la poitrine et la jambe non testée soulevée du sol, le participant est invité à se lever et à descendre jusqu'à toucher le socle « légèrement » autant de fois que possible. Un métronome réglé à 45 bpm permet au participant de terminer la montée d'une jambe à un rythme constant. Le test est interrompu lorsque le participant s'arrête ou après trois avertissements si manquement aux règles du test par exemple, toucher le sol avec le pied opposé, perte de rythme avec le métronome ou contact incontrôlé avec la table.
Le nombre de répétitions est enregistré et le participant est invité à décrire ce qui l’empêchait d'effectuer davantage de répétitions (par exemple, fatigue musculaire, douleur, équilibre). Les deux membres sont évalués, avec un repos adéquat (au moins 3 min) entre chaque côté. Dans l’étude de West et ses collègues, pour comparer les deux côtés un indice de symétrie des membres (LSI) a été calculé en divisant le nombre de répétition avec le genou RLCA par celui avec le genou controlatéral et en multipliant par 100. (genou RLCA ÷ genou controlatéral x 100).
Les auteurs concluent que chez les personnes ayant bénéficié d’une RLCA la performance de l'élévation sur une jambe peut être un indicateur de la force du quadriceps. Les cliniciens doivent utiliser le test pour surveiller la récupération de la force du quadriceps lorsque l'équipement spécialisé n'est pas disponible.
La relation entre la performance de l'élévation sur une jambe et la force du quadriceps s'atténuant avec un plus grand nombre d'élévations sur une jambe réalisées, d'autres facteurs (par exemple, la motivation, l'endurance, l’équilibre) contribuent probablement à la performance de l'élévation sur une jambe à des valeurs plus élevées.
Nous vous invitons à consulter l’article pour prendre connaissance des caractéristiques des patients présents dans cette étude et des résultats obtenus. Ainsi, si votre patient se rapproche de ces caractéristiques, vous pourrez estimer les valeurs attendues.
West, Thomas J., Andrea M. Bruder, Kay M. Crossley, Michael A. Girdwood, Mark J. Scholes, Laura K. To, Jamon L. Couch, et al. « Does the one-leg rise test reflect quadriceps strength in individuals following anterior cruciate ligament reconstruction? » Physical Therapy in Sport 63 (1 septembre 2023): 104‑11.
Le test d’élévation sur une jambe qui peut être utilisé en post reconstruction du LCA pour évaluer la force du quadriceps.
Une faiblesse musculaire persistante du quadriceps est fréquente après une reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) et est associée à de moins bons résultats rapportés par les patients (Zwolski et al., 2015), à des risques plus élevés de récidive de blessure au genou (Paterno, Huang, Thomas, Hewett et Schmitt, 2017) et d'arthrose (Culvenor, Cook, Collins et Crossley, 2013 ; Patterson et al., 2022). On le sait bien, la restauration de la force des quadriceps est une pierre angulaire de la rééducation (Culvenor et al., 2022 ; Whittaker et al., 2022), avec des tests réguliers de force des quadriceps recommandés (Meredith et al., 2020). Ces tests nécessitent généralement un équipement coûteux, la référence absolue étant un dynamomètre isocinétique (Urhausen et al., 2022). La presse à jambes ou leg extension à répétition maximale et la dynamométrie portative sont des alternatives possibles pour tester la force maximale des quadriceps, mais nécessitent également un équipement qui n'est pas toujours disponible pour les cliniciens (Sinacore et al., 2017 ; Urhausen et al., 2022). Les tests cliniques courants, tels que les tests de saut, sont modérément associés à la force des quadriceps (Hamilton, Shultz, Schmitz et Perrin, 2008 ; Palmieri-Smith et Lepley, 2015) mais sont inappropriés dans les phases postopératoires initiales (Buckthorpe & Della Villa, 2021) et sont fortement influencés par des facteurs non liés à la force (par exemple, la peur du mouvement) (Markström, Grinberg et Häger, 2022 ; Paterno, Flynn, Thomas et Schmitt, 2018).
En 2023, West et son équipe ont cherché à étudier si la performance au test d'élévation sur une jambe était associée à la force des quadriceps après une reconstruction du ligament croisé antérieur (RLCA).
Le test d'élévation sur une jambe est considéré comme une mesure globale de la fonction des membres inférieurs (Strong, Tengman, Srinivasan et Häger, 2019) et peut être une alternative appropriée pour estimer la force des quadriceps sans équipement coûteux.
Pour réaliser le test, le participant est assis sur le bord de la table dont la hauteur est réglée de telle sorte que, le talon étant placé sur une ligne à 10 cm devant le bord de la table, l'angle du genou porteur soit de 90°.Les bras croisés sur la poitrine et la jambe non testée soulevée du sol, le participant est invité à se lever et à descendre jusqu'à toucher le socle « légèrement » autant de fois que possible. Un métronome réglé à 45 bpm permet au participant de terminer la montée d'une jambe à un rythme constant. Le test est interrompu lorsque le participant s'arrête ou après trois avertissements si manquement aux règles du test par exemple, toucher le sol avec le pied opposé, perte de rythme avec le métronome ou contact incontrôlé avec la table.
Le nombre de répétitions est enregistré et le participant est invité à décrire ce qui l’empêchait d'effectuer davantage de répétitions (par exemple, fatigue musculaire, douleur, équilibre). Les deux membres sont évalués, avec un repos adéquat (au moins 3 min) entre chaque côté. Dans l’étude de West et ses collègues, pour comparer les deux côtés un indice de symétrie des membres (LSI) a été calculé en divisant le nombre de répétition avec le genou RLCA par celui avec le genou controlatéral et en multipliant par 100. (genou RLCA ÷ genou controlatéral x 100).
Les auteurs concluent que chez les personnes ayant bénéficié d’une RLCA la performance de l'élévation sur une jambe peut être un indicateur de la force du quadriceps. Les cliniciens doivent utiliser le test pour surveiller la récupération de la force du quadriceps lorsque l'équipement spécialisé n'est pas disponible.
La relation entre la performance de l'élévation sur une jambe et la force du quadriceps s'atténuant avec un plus grand nombre d'élévations sur une jambe réalisées, d'autres facteurs (par exemple, la motivation, l'endurance, l’équilibre) contribuent probablement à la performance de l'élévation sur une jambe à des valeurs plus élevées.
Nous vous invitons à consulter l’article pour prendre connaissance des caractéristiques des patients présents dans cette étude et des résultats obtenus. Ainsi, si votre patient se rapproche de ces caractéristiques, vous pourrez estimer les valeurs attendues.
West, Thomas J., Andrea M. Bruder, Kay M. Crossley, Michael A. Girdwood, Mark J. Scholes, Laura K. To, Jamon L. Couch, et al. « Does the one-leg rise test reflect quadriceps strength in individuals following anterior cruciate ligament reconstruction? » Physical Therapy in Sport 63 (1 septembre 2023): 104‑11.