La ténosynovite de de Quervain est une pathologie courante qui affecte le premier compartiment extenseur du poignet, avec une incidence de 0,94 pour 1 000 individus/années (Wolf et al, 2009, Wu et al, 2018). Cette pathologie a été associée aux personnes qui effectuent un travail manuel en raison de la mobilité unique du pouce humain, avec notamment des mouvements répétitifs qui exercent un stress sur le poignet (Wu et al, 2018, Som et al, 2022). Les femmes sont plus susceptibles d'être touchées que les hommes, et l'incidence est plus élevée chez les personnes âgées de plus de 40 ans (Wolf et al, 2009, Petit Le Manac’h et al. 2011, Wu et al, 2018).
La ténosynovite de De Quervain affecte les gaines synoviales des tendons du long abducteur du pouce (APL) et du court extenseur du pouce (EPB) à l'endroit où ils passent dans un tunnel fibro-osseux au niveau du premier compartiment dorsal du poignet. Même si l’étiologie exacte n’est pas bien comprise aujourd’hui, cette pathologie pourrait être due à une tension répétitive et continue de ces tendons lorsqu'ils passent sous un rétinaculum des extenseurs épaissi et gonflé (Goel et Abdzug, 2015, Som et al, 2022).
Les patients atteints se plaignent de douleur et d'inflammation dans la région de la styloïde radiale. Cette douleur est exacerbée par les mouvements et les activités nécessitant une déviation ulnaire avec un poing serré et une flexion de l'articulation métacarpo-phalangienne du pouce (Jaworski et al. 2010, Goel et Abdzug, 2015) .
Harry Finkelstein, un chirurgien américain, a décrit le test de Finkelstein ou le signe de Finkelstein en 1930. Il s'agit d'un test de provocation pour le diagnostic de la maladie de De Quervain qui peut être facilement réalisé en amenant le pouce du patient vers la base du cinquième doigt et entrainant rapidement le poignet en inclinaison ulnaire (Elliott, 1992, Som et al, 2022).
Pour exécuter ce test, Dawson et Mudgal dans leur étude en 2010, recommandent un processus en trois étapes qui est bien toléré et permet de diagnostiquer avec précision la ténosynovite de de Quervain.
Dans un premier temps, le patient se tient assis, le bord ulnaire de l’avant-bras en appui sur la table et la main en dehors de la table. Sans que l'examinateur n'applique de force externe, la douleur du patient est évaluée par une légère déviation ulnaire active du poignet assistée par la pesanteur. Les patients qui se présentent en phase aiguë peuvent avoir une douleur localisée à l'extrémité de la styloïde radiale avec cette simple manœuvre.
Si la douleur est minime ou inexistante lors de la première étape, une légère force de déviation ulnaire peut être appliquée à la main, ce qui permet d'obtenir un étirement passif accru dans le premier compartiment dorsal. À ce stade, les patients peuvent ressentir une douleur focale accrue dans le poignet du côté radial, au niveau du processus styloïde, ce qui est conforme au diagnostic.
La plupart des patients présentant une douleur chronique peuvent ne pas ressentir une gêne importante lors des deux premières étapes du test. Ces patients ressentent généralement une douleur lors de la flexion passive du pouce qui suit, correspondant à la description originale de Finkelstein (Dawson et Mudgal, 2010).
Si cette troisième étape, qui correspond à la description originale, semble plus précise que le test d’Eichhof et produirait moins de faux positifs (Wu et al, 2018), elle a été décrite comme provoquant une douleur atroce au niveau de la styloïde radiale. La réalisation du test en 3 étapes permettrait alors de poser un diagnostique clinique précis de manière plus supportable pour le patient (Dawson et Mudgal, 2010, Som et al, 2022).
Il y a peu de preuve sur la valeur clinique du test de Finkelstein et par conséquent d’autres études sont nécessaires pour déterminer la réelle valeur de ce test (Som et al, 2022).
Courtney Dawson; Chaitanya S. Mudgal (2010). *Staged Description of the Finkelstein Test. , 35(9), 0–1515.*
Elliott, B (1992). *Finkelstein's test: A descriptive error that can produce a false positive. The Journal of Hand Surgery: Journal of the British Society for Surgery of the Hand, 17(4), 481–482.*
Goel, Ritu, et Joshua M. Abzug. « de Quervain’s tenosynovitis: a review of the rehabilitative options ». *Hand (New York, N.Y.)* 10, no 1 (mars 2015): 1‑5.
Jaworski, Carrie A.; Krause, Michelle; Brown, Jennifer (2010). *Rehabilitation of the Wrist and Hand Following Sports Injury. Clinics in Sports Medicine, 29(1), 61–80.*
Jennifer Moriatis Wolf; Rodney X. Sturdivant; Brett D. Owens (2009). *Incidence of de Quervain's Tenosynovitis in a Young, Active Population. , 34(1), 0–115.*
Petit Le Manac’h, Audrey, Yves Roquelaure, Catherine Ha, Julie Bodin, Geraldine Meyer, Frederic Bigot, Martin Veaudor, Alexis Descatha, Marcel Goldberg, et Ellen Imbernon. « Risk Factors for de Quervain’s Disease in a French Working Population ». *Scandinavian Journal of Work, Environment & Health* 37, no 5 (septembre 2011): 394‑401.
Som, Aniruddh, Harrison R. Wermuth, et Paramvir Singh. « Finkelstein Sign ». In *StatPearls*. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing, 2022.
Wu, Feiran, Asim Rajpura, et Dilraj Sandher. « Finkelstein’s Test Is Superior to Eichhoff’s Test in the Investigation of de Quervain’s Disease ». *Journal of Hand and Microsurgery* 10, no 2 (août 2018): 116‑18.
La ténosynovite de de Quervain est une pathologie courante qui affecte le premier compartiment extenseur du poignet, avec une incidence de 0,94 pour 1 000 individus/années (Wolf et al, 2009, Wu et al, 2018). Cette pathologie a été associée aux personnes qui effectuent un travail manuel en raison de la mobilité unique du pouce humain, avec notamment des mouvements répétitifs qui exercent un stress sur le poignet (Wu et al, 2018, Som et al, 2022). Les femmes sont plus susceptibles d'être touchées que les hommes, et l'incidence est plus élevée chez les personnes âgées de plus de 40 ans (Wolf et al, 2009, Petit Le Manac’h et al. 2011, Wu et al, 2018).
La ténosynovite de De Quervain affecte les gaines synoviales des tendons du long abducteur du pouce (APL) et du court extenseur du pouce (EPB) à l'endroit où ils passent dans un tunnel fibro-osseux au niveau du premier compartiment dorsal du poignet. Même si l’étiologie exacte n’est pas bien comprise aujourd’hui, cette pathologie pourrait être due à une tension répétitive et continue de ces tendons lorsqu'ils passent sous un rétinaculum des extenseurs épaissi et gonflé (Goel et Abdzug, 2015, Som et al, 2022).
Les patients atteints se plaignent de douleur et d'inflammation dans la région de la styloïde radiale. Cette douleur est exacerbée par les mouvements et les activités nécessitant une déviation ulnaire avec un poing serré et une flexion de l'articulation métacarpo-phalangienne du pouce (Jaworski et al. 2010, Goel et Abdzug, 2015) .
Harry Finkelstein, un chirurgien américain, a décrit le test de Finkelstein ou le signe de Finkelstein en 1930. Il s'agit d'un test de provocation pour le diagnostic de la maladie de De Quervain qui peut être facilement réalisé en amenant le pouce du patient vers la base du cinquième doigt et entrainant rapidement le poignet en inclinaison ulnaire (Elliott, 1992, Som et al, 2022).
Pour exécuter ce test, Dawson et Mudgal dans leur étude en 2010, recommandent un processus en trois étapes qui est bien toléré et permet de diagnostiquer avec précision la ténosynovite de de Quervain.
Dans un premier temps, le patient se tient assis, le bord ulnaire de l’avant-bras en appui sur la table et la main en dehors de la table. Sans que l'examinateur n'applique de force externe, la douleur du patient est évaluée par une légère déviation ulnaire active du poignet assistée par la pesanteur. Les patients qui se présentent en phase aiguë peuvent avoir une douleur localisée à l'extrémité de la styloïde radiale avec cette simple manœuvre.
Si la douleur est minime ou inexistante lors de la première étape, une légère force de déviation ulnaire peut être appliquée à la main, ce qui permet d'obtenir un étirement passif accru dans le premier compartiment dorsal. À ce stade, les patients peuvent ressentir une douleur focale accrue dans le poignet du côté radial, au niveau du processus styloïde, ce qui est conforme au diagnostic.
La plupart des patients présentant une douleur chronique peuvent ne pas ressentir une gêne importante lors des deux premières étapes du test. Ces patients ressentent généralement une douleur lors de la flexion passive du pouce qui suit, correspondant à la description originale de Finkelstein (Dawson et Mudgal, 2010).
Si cette troisième étape, qui correspond à la description originale, semble plus précise que le test d’Eichhof et produirait moins de faux positifs (Wu et al, 2018), elle a été décrite comme provoquant une douleur atroce au niveau de la styloïde radiale. La réalisation du test en 3 étapes permettrait alors de poser un diagnostique clinique précis de manière plus supportable pour le patient (Dawson et Mudgal, 2010, Som et al, 2022).
Il y a peu de preuve sur la valeur clinique du test de Finkelstein et par conséquent d’autres études sont nécessaires pour déterminer la réelle valeur de ce test (Som et al, 2022).
Courtney Dawson; Chaitanya S. Mudgal (2010). *Staged Description of the Finkelstein Test. , 35(9), 0–1515.*
Elliott, B (1992). *Finkelstein's test: A descriptive error that can produce a false positive. The Journal of Hand Surgery: Journal of the British Society for Surgery of the Hand, 17(4), 481–482.*
Goel, Ritu, et Joshua M. Abzug. « de Quervain’s tenosynovitis: a review of the rehabilitative options ». *Hand (New York, N.Y.)* 10, no 1 (mars 2015): 1‑5.
Jaworski, Carrie A.; Krause, Michelle; Brown, Jennifer (2010). *Rehabilitation of the Wrist and Hand Following Sports Injury. Clinics in Sports Medicine, 29(1), 61–80.*
Jennifer Moriatis Wolf; Rodney X. Sturdivant; Brett D. Owens (2009). *Incidence of de Quervain's Tenosynovitis in a Young, Active Population. , 34(1), 0–115.*
Petit Le Manac’h, Audrey, Yves Roquelaure, Catherine Ha, Julie Bodin, Geraldine Meyer, Frederic Bigot, Martin Veaudor, Alexis Descatha, Marcel Goldberg, et Ellen Imbernon. « Risk Factors for de Quervain’s Disease in a French Working Population ». *Scandinavian Journal of Work, Environment & Health* 37, no 5 (septembre 2011): 394‑401.
Som, Aniruddh, Harrison R. Wermuth, et Paramvir Singh. « Finkelstein Sign ». In *StatPearls*. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing, 2022.
Wu, Feiran, Asim Rajpura, et Dilraj Sandher. « Finkelstein’s Test Is Superior to Eichhoff’s Test in the Investigation of de Quervain’s Disease ». *Journal of Hand and Microsurgery* 10, no 2 (août 2018): 116‑18.