Les myotomes du membre supérieur

Test clinique
Mis à jour le
3/4/2023
Rachis cervical
Cervicalgie
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Objectif de ce test

La radiculopathie cervicale est un terme utilisé pour décrire une douleur irradiant dans le bras et pouvant être liée à la compression et/ou à l'irritation d'une ou plusieurs racines nerveuses cervicales (Thoomes et al. 2018).
Chaque racine reçoit des informations sensorielles des zones de la peau appelées dermatomes et innervent un groupe de muscles appelé myotome (Kirshblum et al. 2011).
Il est alors important de connaitre les valeurs des myotomes du membre supérieur pour l'évaluation des atteintes du plexus brachial et des racines nerveuses qui le composent (Bell et al. 2017).

Dans leur étude en 2003, Wainner et al. ont testé les myotomes du membre supérieur par des tests de forces musculaire au niveau du deltoïde pour la racine C5, du biceps et de l’extenseur radial du carpe pour la racine C6, du triceps et du fléchisseur radial du carpe pour la racine C7 et enfin du court abducteur du pouce pour la racine C8 (Wainner et al. 2003).
L’examen clinique des myotomes permettrait alors d’identifier les racines cervicales lésées en sollicitant des structures anatomiques isolées.

Exécution du test

Pour tester le myotome de la racine C5, le patient est assis et place ses épaules à 90° d’abduction. Le thérapeute demande ensuite au patient de résister tandis qu’il applique une poussée vers le bas des deux côtés. Le kiné pourra ainsi comparer avec le côté controlatéral et apprécier une éventuelle faiblesse du deltoïde.

Pour tester le myotome de la racine C6, le patient place ses bras le long du corps avec les coudes fléchis à 90° et les avant-bras en supination. Le thérapeute applique une poussée vers le bas et le patient est invité à résister au mouvement. Le kiné pourra comparer les deux côtés et apprécier une éventuelle faiblesse du biceps brachial.
De même pour cette racine, le thérapeute pourra évaluer la force de l’extenseur radial du carpe. Pour cela, le patient placera sa main en dehors de la table, avec l’avant-bras en pronation, le poignet en extension et les doigts fléchis. Le patient devra ensuite résister à la poussée vers le bas qu’applique le kiné. Une différence de force entre les deux côtés sera recherchée.

Pour le myotome de la racine C7, on part de la même position que pour le biceps mais cette fois le patient devra résister à la flexion du coude. Le thérapeute pourra évaluer les deux côtés et identifier une perte de force du triceps brachial.
La racine C7 est aussi testée en évaluant la force du fléchisseur radial du carpe. Le patient placera alors sa main en dehors de la table, avec l’avant-bras en supination, le poignet en flexion et les doigts fléchis. Le patient devra ensuite résister à la poussée vers le bas qu’applique le kiné. Une différence de force entre les deux côtés sera recherchée.

Enfin pour évaluer le myotome de la racine C8, la main du patient est placé en dehors de la table, l’avant bras bloqué par le kiné en position neutre. Le patient devra ensuite résister à l’adduction du pouce afin de tester la force du court abducteur du pouce. Le thérapeute testera également le côté controlatéral afin d’avoir une comparaison.

Valeur clinique

Lemeunier et al. ont associé ces test au sein d’une évaluation neurologique comportant également une évaluation des réflexes ostéo-tendineux et une évaluation des dermatomes. Les auteurs ont  indiqué que ce cluster de tests avait une sensibilité de 83% et une spécificité de 28% pour détecter une radiculopathie cervicale. (Lemeunier et al. 2017).
Cependant bien que de nombreuses cartes de myotomes ont été publiées au fil des années, on y retrouve des discordances considérables entre elles (Furukawa et al. 2018).
Plusieurs raisons peuvent expliquer cela :

Les cliniciens doivent alors être prudent dans l’utilisation de ces tests en pratique. Ils doivent être conscients que leur validité n'est pas fermement établie et qu’ils pourraient conduire à des erreurs de diagnostic (Lemeunier et al. 2017).

Bibliographie

Bell, S. W., Brown, M. J. C., & Hems, T. J. (2017). Refinement of myotome values in the upper limb: Evidence from brachial plexus injuries. The Surgeon, 15(1), 1–6.

Furukawa, Y., Miyaji, Y., Kadoya, A., Chiba, T., & Sonoo, M. (2018). P3-4-3. C5/C6/C7 myotome of upper limb muscles documented by MRI-confirmed cervical spondylotic radiculopathy. Clinical Neurophysiology, 129(5), e42.

Gu, Y.-D. (1997). Functional Motor Innervation of Brachial Plexus Roots. Journal of Hand Surgery, 22(2), 258–260.

Kirshblum, Steven C., Stephen P. Burns, Fin Biering-Sorensen, William Donovan, Daniel E. Graves, Amitabh Jha, Mark Johansen, et al. « International standards for neurological classification of spinal cord injury (Revised 2011) ». The Journal of Spinal Cord Medicine 34, no 6 (novembre 2011): 535‑46.

Lemeunier, N., da Silva-Oolup, S., Chow, N., Southerst, D., Carroll, L., Wong, J. J., … Côté, P. (2017). Reliability and validity of clinical tests to assess the anatomical integrity of the cervical spine in adults with neck pain and its associated disorders: Part 1—A systematic review from the Cervical Assessment and Diagnosis Research Evaluation (CADRE) Collaboration. European Spine Journal, 26(9), 2225–2241.

Riew, K. D. (2019). Variations in cervical myotomes and dermatomes. The Spine Journal, 19(7), 1143–1145.

Thoomes, E. J., van Geest, S., van der Windt, D. A., Falla, D., Verhagen, A. P., Koes, B. W., … Vleggeert-Lankamp, C. L. (2018). Value of physical tests in diagnosing cervical radiculopathy: a systematic review. The Spine Journal, 18(1), 179–189.

Wainner, R. S., Fritz, J. M., Irrgang, J. J., Boninger, M. L., Delitto, A., & Allison, S. (2003). Reliability and Diagnostic Accuracy of the Clinical Examination and Patient Self-Report Measures for Cervical Radiculopathy. Spine, 28(1), 52–62.

Objectif de ce test

La radiculopathie cervicale est un terme utilisé pour décrire une douleur irradiant dans le bras et pouvant être liée à la compression et/ou à l'irritation d'une ou plusieurs racines nerveuses cervicales (Thoomes et al. 2018).
Chaque racine reçoit des informations sensorielles des zones de la peau appelées dermatomes et innervent un groupe de muscles appelé myotome (Kirshblum et al. 2011).
Il est alors important de connaitre les valeurs des myotomes du membre supérieur pour l'évaluation des atteintes du plexus brachial et des racines nerveuses qui le composent (Bell et al. 2017).

Dans leur étude en 2003, Wainner et al. ont testé les myotomes du membre supérieur par des tests de forces musculaire au niveau du deltoïde pour la racine C5, du biceps et de l’extenseur radial du carpe pour la racine C6, du triceps et du fléchisseur radial du carpe pour la racine C7 et enfin du court abducteur du pouce pour la racine C8 (Wainner et al. 2003).
L’examen clinique des myotomes permettrait alors d’identifier les racines cervicales lésées en sollicitant des structures anatomiques isolées.

Exécution du test

Pour tester le myotome de la racine C5, le patient est assis et place ses épaules à 90° d’abduction. Le thérapeute demande ensuite au patient de résister tandis qu’il applique une poussée vers le bas des deux côtés. Le kiné pourra ainsi comparer avec le côté controlatéral et apprécier une éventuelle faiblesse du deltoïde.

Pour tester le myotome de la racine C6, le patient place ses bras le long du corps avec les coudes fléchis à 90° et les avant-bras en supination. Le thérapeute applique une poussée vers le bas et le patient est invité à résister au mouvement. Le kiné pourra comparer les deux côtés et apprécier une éventuelle faiblesse du biceps brachial.
De même pour cette racine, le thérapeute pourra évaluer la force de l’extenseur radial du carpe. Pour cela, le patient placera sa main en dehors de la table, avec l’avant-bras en pronation, le poignet en extension et les doigts fléchis. Le patient devra ensuite résister à la poussée vers le bas qu’applique le kiné. Une différence de force entre les deux côtés sera recherchée.

Pour le myotome de la racine C7, on part de la même position que pour le biceps mais cette fois le patient devra résister à la flexion du coude. Le thérapeute pourra évaluer les deux côtés et identifier une perte de force du triceps brachial.
La racine C7 est aussi testée en évaluant la force du fléchisseur radial du carpe. Le patient placera alors sa main en dehors de la table, avec l’avant-bras en supination, le poignet en flexion et les doigts fléchis. Le patient devra ensuite résister à la poussée vers le bas qu’applique le kiné. Une différence de force entre les deux côtés sera recherchée.

Enfin pour évaluer le myotome de la racine C8, la main du patient est placé en dehors de la table, l’avant bras bloqué par le kiné en position neutre. Le patient devra ensuite résister à l’adduction du pouce afin de tester la force du court abducteur du pouce. Le thérapeute testera également le côté controlatéral afin d’avoir une comparaison.

Valeur clinique

Lemeunier et al. ont associé ces test au sein d’une évaluation neurologique comportant également une évaluation des réflexes ostéo-tendineux et une évaluation des dermatomes. Les auteurs ont  indiqué que ce cluster de tests avait une sensibilité de 83% et une spécificité de 28% pour détecter une radiculopathie cervicale. (Lemeunier et al. 2017).
Cependant bien que de nombreuses cartes de myotomes ont été publiées au fil des années, on y retrouve des discordances considérables entre elles (Furukawa et al. 2018).
Plusieurs raisons peuvent expliquer cela :

Les cliniciens doivent alors être prudent dans l’utilisation de ces tests en pratique. Ils doivent être conscients que leur validité n'est pas fermement établie et qu’ils pourraient conduire à des erreurs de diagnostic (Lemeunier et al. 2017).

Bibliographie

Bell, S. W., Brown, M. J. C., & Hems, T. J. (2017). Refinement of myotome values in the upper limb: Evidence from brachial plexus injuries. The Surgeon, 15(1), 1–6.

Furukawa, Y., Miyaji, Y., Kadoya, A., Chiba, T., & Sonoo, M. (2018). P3-4-3. C5/C6/C7 myotome of upper limb muscles documented by MRI-confirmed cervical spondylotic radiculopathy. Clinical Neurophysiology, 129(5), e42.

Gu, Y.-D. (1997). Functional Motor Innervation of Brachial Plexus Roots. Journal of Hand Surgery, 22(2), 258–260.

Kirshblum, Steven C., Stephen P. Burns, Fin Biering-Sorensen, William Donovan, Daniel E. Graves, Amitabh Jha, Mark Johansen, et al. « International standards for neurological classification of spinal cord injury (Revised 2011) ». The Journal of Spinal Cord Medicine 34, no 6 (novembre 2011): 535‑46.

Lemeunier, N., da Silva-Oolup, S., Chow, N., Southerst, D., Carroll, L., Wong, J. J., … Côté, P. (2017). Reliability and validity of clinical tests to assess the anatomical integrity of the cervical spine in adults with neck pain and its associated disorders: Part 1—A systematic review from the Cervical Assessment and Diagnosis Research Evaluation (CADRE) Collaboration. European Spine Journal, 26(9), 2225–2241.

Riew, K. D. (2019). Variations in cervical myotomes and dermatomes. The Spine Journal, 19(7), 1143–1145.

Thoomes, E. J., van Geest, S., van der Windt, D. A., Falla, D., Verhagen, A. P., Koes, B. W., … Vleggeert-Lankamp, C. L. (2018). Value of physical tests in diagnosing cervical radiculopathy: a systematic review. The Spine Journal, 18(1), 179–189.

Wainner, R. S., Fritz, J. M., Irrgang, J. J., Boninger, M. L., Delitto, A., & Allison, S. (2003). Reliability and Diagnostic Accuracy of the Clinical Examination and Patient Self-Report Measures for Cervical Radiculopathy. Spine, 28(1), 52–62.

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