On se retrouve dans cette nouvelle vidéo pour parler du test de Kim, qui peut être utilisé dans le diagnostic d’une lésion postéro-inférieure du labrum et d’une possible instabilité postérieure.
Ce test a été décrit en 2005 par Kim et ses collaborateurs, afin d’aider à diagnostiquer une lésion postéro-inférieure du labrum (Kim et al. 2005). Cette lésion peut notamment être associé à une instabilité postérieure de l’épaule (Maffet et al. 1995, Morey et al. 2016). Un diagnostic précis sera alors peut être la clé d'une prise en charge réussie du patient car en raison de l'étiologie multifactorielle et du mécanisme pathologique, les décisions de diagnostic et de traitement de l'instabilité postérieure de l'épaule sont un défi dans la pratique clinique (Paksoy et al. 2024).
Pour réaliser le test, le patient est assis, le thérapeute se tient du côté du bras à tester et le place à 90° d’abduction en tenant le coude et la face latérale du bras proximal. Il applique alors une forte force de compression axiale. Le kiné élève ensuite le bras du patient à 45° en diagonale vers le haut, et applique une force vers le bas et vers l'arrière au bras proximal. Il est intéressant de faire asseoir le patient contre le dossier d'une chaise plutôt que sur un tabouret afin d’avoir un bon contre-appui de la compression axiale dans le bras examiné. Le test est positif si le patient ressent l’apparition soudaine d’une douleur postérieure à l’épaule et un clic avec ou sans claquement (Kim et al. 2005).
Dans leur étude, Kim et al. ont indiqué que le test de Kim avait une sensibilité de 80% et une spécificité de 94%. La valeur prédictive positive et négative étaient respectivement de 0,73 et 0,96 et la fiabilité inter-examinateurs était de 0,91 (Kim et al. 2005). En 2016, Morey et ses collaborateurs ont associé le Kim test à des résultats relativement similaires, avec une sensibilité un peu inférieure de 75% et une spécificité de 96,4% (Morey et al. 2016, Chekkat, 2023).
Ils partagent donc la même conclusion que le Kim test est très spécifique mais moins sensible. Ainsi un cluster avec le Jerk test pourrait être plus intéressant dans la détection d'une lésion postéro-inférieure du labrum, avec une augmentation de la sensibilité jusqu’à 97% (Kim et al. 2005).
Plus d’études sur les valeurs clinimétriques de ce test sont néanmoins nécessaires, et notamment sur la combinaison avec le Jerk test où seule la sensibilité a été renseignée (Chekkat, 2023).
Chekkat, S. A. (2023). Validité du Kim test, Jerk test et O’Brien test dans le diagnostic des lésions du labrum postérieur de la gléno-humérale. 50.
Kim, S.-H., Park, J.-S., Jeong, W.-K., & Shin, S.-K. (2005). The Kim test : A novel test for posteroinferior labral lesion of the shoulder--a comparison to the jerk test. The American Journal of Sports Medicine, 33(8), 1188‑1192.
Maffet, M. W., Gartsman, G. M., & Moseley, B. (1995). Superior labrum-biceps tendon complex lesions of the shoulder. The American Journal of Sports Medicine, 23(1), 93‑98.
Morey, V. M., Singh, H., Paladini, P., Merolla, G., Phadke, V., & Porcellini, G. (2016). The Porcellini test : A novel test for accurate diagnosis of posterior labral tears of the shoulder: comparative analysis with the established tests. Musculoskeletal Surgery, 100(3), 199‑205.
Paksoy, A., Akgün, D., Lappen, S., & Moroder, P. (2024). Diagnosis and treatment of posterior shoulder instability based on the ABC classification. EFORT Open Reviews, 9(5), 403‑412.
On se retrouve dans cette nouvelle vidéo pour parler du test de Kim, qui peut être utilisé dans le diagnostic d’une lésion postéro-inférieure du labrum et d’une possible instabilité postérieure.
Ce test a été décrit en 2005 par Kim et ses collaborateurs, afin d’aider à diagnostiquer une lésion postéro-inférieure du labrum (Kim et al. 2005). Cette lésion peut notamment être associé à une instabilité postérieure de l’épaule (Maffet et al. 1995, Morey et al. 2016). Un diagnostic précis sera alors peut être la clé d'une prise en charge réussie du patient car en raison de l'étiologie multifactorielle et du mécanisme pathologique, les décisions de diagnostic et de traitement de l'instabilité postérieure de l'épaule sont un défi dans la pratique clinique (Paksoy et al. 2024).
Pour réaliser le test, le patient est assis, le thérapeute se tient du côté du bras à tester et le place à 90° d’abduction en tenant le coude et la face latérale du bras proximal. Il applique alors une forte force de compression axiale. Le kiné élève ensuite le bras du patient à 45° en diagonale vers le haut, et applique une force vers le bas et vers l'arrière au bras proximal. Il est intéressant de faire asseoir le patient contre le dossier d'une chaise plutôt que sur un tabouret afin d’avoir un bon contre-appui de la compression axiale dans le bras examiné. Le test est positif si le patient ressent l’apparition soudaine d’une douleur postérieure à l’épaule et un clic avec ou sans claquement (Kim et al. 2005).
Dans leur étude, Kim et al. ont indiqué que le test de Kim avait une sensibilité de 80% et une spécificité de 94%. La valeur prédictive positive et négative étaient respectivement de 0,73 et 0,96 et la fiabilité inter-examinateurs était de 0,91 (Kim et al. 2005). En 2016, Morey et ses collaborateurs ont associé le Kim test à des résultats relativement similaires, avec une sensibilité un peu inférieure de 75% et une spécificité de 96,4% (Morey et al. 2016, Chekkat, 2023).
Ils partagent donc la même conclusion que le Kim test est très spécifique mais moins sensible. Ainsi un cluster avec le Jerk test pourrait être plus intéressant dans la détection d'une lésion postéro-inférieure du labrum, avec une augmentation de la sensibilité jusqu’à 97% (Kim et al. 2005).
Plus d’études sur les valeurs clinimétriques de ce test sont néanmoins nécessaires, et notamment sur la combinaison avec le Jerk test où seule la sensibilité a été renseignée (Chekkat, 2023).
Chekkat, S. A. (2023). Validité du Kim test, Jerk test et O’Brien test dans le diagnostic des lésions du labrum postérieur de la gléno-humérale. 50.
Kim, S.-H., Park, J.-S., Jeong, W.-K., & Shin, S.-K. (2005). The Kim test : A novel test for posteroinferior labral lesion of the shoulder--a comparison to the jerk test. The American Journal of Sports Medicine, 33(8), 1188‑1192.
Maffet, M. W., Gartsman, G. M., & Moseley, B. (1995). Superior labrum-biceps tendon complex lesions of the shoulder. The American Journal of Sports Medicine, 23(1), 93‑98.
Morey, V. M., Singh, H., Paladini, P., Merolla, G., Phadke, V., & Porcellini, G. (2016). The Porcellini test : A novel test for accurate diagnosis of posterior labral tears of the shoulder: comparative analysis with the established tests. Musculoskeletal Surgery, 100(3), 199‑205.
Paksoy, A., Akgün, D., Lappen, S., & Moroder, P. (2024). Diagnosis and treatment of posterior shoulder instability based on the ABC classification. EFORT Open Reviews, 9(5), 403‑412.