Le Heel Rise test est souvent utilisé dans la pratique clinique et la recherche pour évaluer la force et l'endurance des fléchisseurs plantaires.
Parmi ses nombreuses applications, les résultats de ce test ont été utilisés pour déterminer l'efficacité du traitement après une rupture du tendon d'Achille (Horstmann et al. 2012) et les effets des programmes d'exercices sur la fonction chez les personnes âgées (Farinatti et al. 2013).
Les résultats de ce test ont également été associés au taux de survie des patients sous traitement de substitution rénal (Hellberg et al. 2014), à la gravité de la maladie cardiovasculaire (Kröönström et al. 2014) et à la présence de blessures musculo-squelettiques des membres inférieurs (Silbernagel et al. 2006).
Avant de démarrer le test, le patient sera invité à effectuer une session d’échauffement de 10 minutes de marche rapide ou de jogging léger suivi d’une série de 10 répétitions sous-maximales de montées de talons debout. Une session de familiarisation sera ensuite effectuée au cours de laquelle le thérapeute pourra donner les feedback nécessaires à la bonne exécution du test. Le test commencera après une période de repos de 2 minutes.
Pour réaliser le test, le patient est autorisé à porter ses chaussures de sport ou de marche habituelles. Pour améliorer son équilibre, il se place face au mur, les bras tendus à hauteur d’épaules, et vient le toucher avec le bout des doigts sans prendre appui dessus. Le genou de la jambe testée est tendu et la hanche controlatérale est à angle droit devant lui.
Le patient doit monter sur la pointe des pieds le plus haut possible puis descendre sur un rythme constant pendant un maximum de répétitions, tout en gardant le genou tendu et le dos droit. Dans la littérature, les auteurs utilisent souvent un métronome avec un rythme de 60 battements/min. Au premier battement, le patient lève le talon le plus haut possible, puis au second battement le patient abaisse le talon jusqu’au sol. Le test se termine si le patient arrête le test, s’il ne remonte plus à la moitié de la hauteur attendue, s’il ne respecte plus le rythme du métronome, s’il ne garde plus la position de son genou ou du tronc ou s’il place un appui trop important sur le mur.
Le patient aura le droit à une consigne verbale afin de corriger sa position avant de voir le test se terminer. Le nombre de répétitions correctement effectuées sera compté pour chaque jambe et servira de résultat final pour ce test.
Bien que le membre controlatéral soit souvent utilisé comme référence pour la comparaison des scores cliniques, ça ne reflète pas toujours une fonction optimale s’il existe des déficits bilatéraux, des blessures antérieures ou en fonction de certains groupes de population (par exemple, les athlètes et les personnes âgées).
Pour ces raisons, il est important de disposer de valeurs normatives auxquelles les résultats cliniques peuvent être comparés. En 2017, Hébert-Losier et al ont cherché à connaitre les normes du Heel Rise Test en fonction de l’âge, du sexe, du niveau d’activité physique et de l’IMC (Hébert-Losier et al. 2017).
Globalement, les auteurs ont rapporté que l'âge avancé, le sexe féminin et le faible niveau d'activité physique ont un effet négatif sur le résultat du Heel Rise test.
Par exemple ce tableau donne un aperçu des différentes estimations des valeurs normatives de répétitions lors du Heel Rise Test en fonction du sexe et pour chaque décennie de la vie de 20 à 80 ans.
Il est intéressant de constater que bien que les hommes aient généralement effectué un plus grand nombre de répétitions du lever de talon que les femmes, les femmes plus âgées ont obtenu de meilleurs résultats que les hommes après 60 ans.
Compte tenu de la grande fiabilité de ce test, il peut être utilisé pour suivre les performances dans le temps puisque des changements dans les résultats du Heel Rise test sont susceptibles d'indiquer des changements dans la capacité fonctionnelle du patient. A noter que l'erreur de mesure typique pour ce test est d'environ deux répétitions (Möller et al. 2005). Autrement dit, si d’une semaine à l’autre le patient diminue ou augmente d’une seule ou de 2 répétitions, il y a fort à parier que ce changement soit lié à une erreur de mesure plutôt qu’à un changement significatif.
Farinatti, Paulo T. V., Amandio A. R. Geraldes, Martim F. Bottaro, Maria Verônica I. C. Lima, Rodrigo B. Albuquerque, et Steve J. Fleck. « Effects of Different Resistance Training Frequencies on the Muscle Strength and Functional Performance of Active Women Older than 60 Years ». Journal of Strength and Conditioning Research 27, no 8 (août 2013): 2225‑34.
Hébert-Losier, K., C. Wessman, M. Alricsson, et U. Svantesson. « Updated Reliability and Normative Values for the Standing Heel-Rise Test in Healthy Adults ». Physiotherapy 103, no 4 (1 décembre 2017): 446‑52.
Hébert-Losier, Kim, Richard J. Newsham-West, Anthony G. Schneiders, and S. John Sullivan. “Raising the Standards of the Calf-Raise Test: A Systematic Review.” Journal of Science and Medicine in Sport 12, no. 6 (November 2009): 594–602.
Hellberg, Matthias, Eva Maria Wiberg, Ole Simonsen, Peter Höglund, et Naomi Clyne. « Small Distal Muscles and Balance Predict Survival in End-Stage Renal Disease ». Nephron. Clinical Practice 126, no 3 (2014): 116‑23.
Horstmann, T., C. Lukas, J. Merk, T. Brauner, et A. Mündermann. « Deficits 10-Years after Achilles Tendon Repair ». International Journal of Sports Medicine 33, no 6 (juin 2012): 474‑79.
Kröönström, Linda Ashman, Linda Johansson, Anna-Klara Zetterström, Mikael Dellborg, Peter Eriksson, et Åsa Cider. « Muscle Function in Adults with Congenital Heart Disease ». International Journal of Cardiology 170, no 3 (1 janvier 2014): 358‑63.
Lunsford, Brenda Rae, and Jacquelin Perry. “The Standing Heel-Rise Test for Ankle Plantar Flexion: Criterion for Normal.” Physical Therapy 75, no. 8 (August 1, 1995): 694–98.
M, Möller, Lind K, Styf J, et Karlsson J. « The Reliability of Isokinetic Testing of the Ankle Joint and a Heel-Raise Test for Endurance ». Knee Surgery, Sports Traumatology, Arthroscopy : Official Journal of the ESSKA 13, n 1 (janvier 2005).
Silbernagel, Karin Grävare, Alexander Gustavsson, Roland Thomeé, et Jon Karlsson. « Evaluation of Lower Leg Function in Patients with Achilles Tendinopathy ». Knee Surgery, Sports Traumatology, Arthroscopy: Official Journal of the ESSKA 14, no 11 (novembre 2006): 1207‑17.
Sman, Amy, Claire Hiller, Adam Imer, Aldrin Ocsing, Joshua Burns, and Kathryn Refshauge. “Design and Reliability of a Novel Heel Rise Test Measuring Device for Plantarflexion Endurance.” BioMed Research International 2014 (April 30, 2014): 391646.
Le Heel Rise test est souvent utilisé dans la pratique clinique et la recherche pour évaluer la force et l'endurance des fléchisseurs plantaires.
Parmi ses nombreuses applications, les résultats de ce test ont été utilisés pour déterminer l'efficacité du traitement après une rupture du tendon d'Achille (Horstmann et al. 2012) et les effets des programmes d'exercices sur la fonction chez les personnes âgées (Farinatti et al. 2013).
Les résultats de ce test ont également été associés au taux de survie des patients sous traitement de substitution rénal (Hellberg et al. 2014), à la gravité de la maladie cardiovasculaire (Kröönström et al. 2014) et à la présence de blessures musculo-squelettiques des membres inférieurs (Silbernagel et al. 2006).
Avant de démarrer le test, le patient sera invité à effectuer une session d’échauffement de 10 minutes de marche rapide ou de jogging léger suivi d’une série de 10 répétitions sous-maximales de montées de talons debout. Une session de familiarisation sera ensuite effectuée au cours de laquelle le thérapeute pourra donner les feedback nécessaires à la bonne exécution du test. Le test commencera après une période de repos de 2 minutes.
Pour réaliser le test, le patient est autorisé à porter ses chaussures de sport ou de marche habituelles. Pour améliorer son équilibre, il se place face au mur, les bras tendus à hauteur d’épaules, et vient le toucher avec le bout des doigts sans prendre appui dessus. Le genou de la jambe testée est tendu et la hanche controlatérale est à angle droit devant lui.
Le patient doit monter sur la pointe des pieds le plus haut possible puis descendre sur un rythme constant pendant un maximum de répétitions, tout en gardant le genou tendu et le dos droit. Dans la littérature, les auteurs utilisent souvent un métronome avec un rythme de 60 battements/min. Au premier battement, le patient lève le talon le plus haut possible, puis au second battement le patient abaisse le talon jusqu’au sol. Le test se termine si le patient arrête le test, s’il ne remonte plus à la moitié de la hauteur attendue, s’il ne respecte plus le rythme du métronome, s’il ne garde plus la position de son genou ou du tronc ou s’il place un appui trop important sur le mur.
Le patient aura le droit à une consigne verbale afin de corriger sa position avant de voir le test se terminer. Le nombre de répétitions correctement effectuées sera compté pour chaque jambe et servira de résultat final pour ce test.
Bien que le membre controlatéral soit souvent utilisé comme référence pour la comparaison des scores cliniques, ça ne reflète pas toujours une fonction optimale s’il existe des déficits bilatéraux, des blessures antérieures ou en fonction de certains groupes de population (par exemple, les athlètes et les personnes âgées).
Pour ces raisons, il est important de disposer de valeurs normatives auxquelles les résultats cliniques peuvent être comparés. En 2017, Hébert-Losier et al ont cherché à connaitre les normes du Heel Rise Test en fonction de l’âge, du sexe, du niveau d’activité physique et de l’IMC (Hébert-Losier et al. 2017).
Globalement, les auteurs ont rapporté que l'âge avancé, le sexe féminin et le faible niveau d'activité physique ont un effet négatif sur le résultat du Heel Rise test.
Par exemple ce tableau donne un aperçu des différentes estimations des valeurs normatives de répétitions lors du Heel Rise Test en fonction du sexe et pour chaque décennie de la vie de 20 à 80 ans.
Il est intéressant de constater que bien que les hommes aient généralement effectué un plus grand nombre de répétitions du lever de talon que les femmes, les femmes plus âgées ont obtenu de meilleurs résultats que les hommes après 60 ans.
Compte tenu de la grande fiabilité de ce test, il peut être utilisé pour suivre les performances dans le temps puisque des changements dans les résultats du Heel Rise test sont susceptibles d'indiquer des changements dans la capacité fonctionnelle du patient. A noter que l'erreur de mesure typique pour ce test est d'environ deux répétitions (Möller et al. 2005). Autrement dit, si d’une semaine à l’autre le patient diminue ou augmente d’une seule ou de 2 répétitions, il y a fort à parier que ce changement soit lié à une erreur de mesure plutôt qu’à un changement significatif.
Farinatti, Paulo T. V., Amandio A. R. Geraldes, Martim F. Bottaro, Maria Verônica I. C. Lima, Rodrigo B. Albuquerque, et Steve J. Fleck. « Effects of Different Resistance Training Frequencies on the Muscle Strength and Functional Performance of Active Women Older than 60 Years ». Journal of Strength and Conditioning Research 27, no 8 (août 2013): 2225‑34.
Hébert-Losier, K., C. Wessman, M. Alricsson, et U. Svantesson. « Updated Reliability and Normative Values for the Standing Heel-Rise Test in Healthy Adults ». Physiotherapy 103, no 4 (1 décembre 2017): 446‑52.
Hébert-Losier, Kim, Richard J. Newsham-West, Anthony G. Schneiders, and S. John Sullivan. “Raising the Standards of the Calf-Raise Test: A Systematic Review.” Journal of Science and Medicine in Sport 12, no. 6 (November 2009): 594–602.
Hellberg, Matthias, Eva Maria Wiberg, Ole Simonsen, Peter Höglund, et Naomi Clyne. « Small Distal Muscles and Balance Predict Survival in End-Stage Renal Disease ». Nephron. Clinical Practice 126, no 3 (2014): 116‑23.
Horstmann, T., C. Lukas, J. Merk, T. Brauner, et A. Mündermann. « Deficits 10-Years after Achilles Tendon Repair ». International Journal of Sports Medicine 33, no 6 (juin 2012): 474‑79.
Kröönström, Linda Ashman, Linda Johansson, Anna-Klara Zetterström, Mikael Dellborg, Peter Eriksson, et Åsa Cider. « Muscle Function in Adults with Congenital Heart Disease ». International Journal of Cardiology 170, no 3 (1 janvier 2014): 358‑63.
Lunsford, Brenda Rae, and Jacquelin Perry. “The Standing Heel-Rise Test for Ankle Plantar Flexion: Criterion for Normal.” Physical Therapy 75, no. 8 (August 1, 1995): 694–98.
M, Möller, Lind K, Styf J, et Karlsson J. « The Reliability of Isokinetic Testing of the Ankle Joint and a Heel-Raise Test for Endurance ». Knee Surgery, Sports Traumatology, Arthroscopy : Official Journal of the ESSKA 13, n 1 (janvier 2005).
Silbernagel, Karin Grävare, Alexander Gustavsson, Roland Thomeé, et Jon Karlsson. « Evaluation of Lower Leg Function in Patients with Achilles Tendinopathy ». Knee Surgery, Sports Traumatology, Arthroscopy: Official Journal of the ESSKA 14, no 11 (novembre 2006): 1207‑17.
Sman, Amy, Claire Hiller, Adam Imer, Aldrin Ocsing, Joshua Burns, and Kathryn Refshauge. “Design and Reliability of a Novel Heel Rise Test Measuring Device for Plantarflexion Endurance.” BioMed Research International 2014 (April 30, 2014): 391646.