Les ligaments alaires sont d'importants stabilisateurs du rachis cervical et peuvent être endommagés à la suite d'un traumatisme, nécessitant donc un examen attentif, en particulier chez les patients présentant des problèmes liés au cou avec des antécédents de blessure (Osmotherly et al. 2012). Le gold standard pour déterminer les lésions du ligament alaire est l'IRM (Kaale et al. 2008 ; Aspinall. 1990) pour laquelle il existe un nombre croissant de preuves soutenant son utilisation (Bitterling et al. 2007 ; Li et al. 2013 ; Knackstedt et al. 2012).
En l'absence d'examen IRM, les kinésithérapeutes doivent réaliser des tests spécifiques pour évaluer l'intégrité des ligaments alaires (Osmotherly et al. 2012 ; Kaale et al. 2008 ; Cattrysse et al. 1997, Mathers et al. 2011 ; Aspinall et al. 1990) s'ils suspectent une lésion ligamentaire. Parmi ces tests, on retrouve le Alar ligament stress test en inclinaison et en rotation.
Pour réaliser le « Alar Ligament stress test », le patient est allongé en décubitus dorsal, le thérapeute attrape et stabilise le processus épineux de l’Axis avec une main, et l’autre main supporte la tête et l’Atlas. Il examine alors l’amplitude de mouvement en inclinaison ainsi que la sensation de fin de course, et ce, des deux côtés. Si le ligament alaire est intact, seule une légère ou aucune inclinaison peut apparaître, et la sensation de fin de course doit être capsulaire, c’est-à-dire ferme.
Le test est également réalisé en rotation, toujours en examinant l’amplitude de mouvement et la sensation de fin de course des deux côtés. Tout comme le test en inclinaison, le test en rotation est positif si un côté est significativement plus mobile que l’autre, et que la sensation de fin de course est souple voire molle.
D’après Hutting et son équipe (2013), ce test a une sensibilité de 69 à 72%, et une spécificité de 96 à 100%.
Une étude de 2019 a accordé au test de rotation une sensibilité de 69,2% et une spécificité de 80% (Harry Von et al. 2019). Le test en inclinaison latérale était plus sensible dans cette étude, mais il était réalisé en position assise et les critères de positivité du test n’était pas les mêmes que celui que nous présentons dans cette vidéo (Harry Von et al. 2019).
Aspinall, W. « Clinical Testing for the Craniovertebral Hypermobility Syndrome ». *The Journal of Orthopaedic and Sports Physical Therapy* 12, no 2 (1990): 47‑54.
Hutting, Nathan, Gwendolijne G.M. Scholten-Peeters, Veerle Vijverman, Martin D.M. Keesenberg, et Arianne P. Verhagen. « Diagnostic Accuracy of Upper Cervical Spine Instability Tests: A Systematic Review ». *Physical Therapy* 93, no 12 (1 décembre 2013): 1686‑95.
Osmotherly, Peter G., Darren A. Rivett, et Lindsay J. Rowe. « Construct Validity of Clinical Tests for Alar Ligament Integrity: An Evaluation Using Magnetic Resonance Imaging ». *Physical Therapy* 92, no 5 (mai 2012): 718‑25.
Kaale, Bertel Rune, Jostein Krakenes, Grethe Albrektsen, et Knut Wester. « Clinical Assessment Techniques for Detecting Ligament and Membrane Injuries in the Upper Cervical Spine Region--a Comparison with MRI Results ». *Manual Therapy* 13, no 5 (octobre 2008): 397‑403.
Bitterling, H., A. Stäbler, et H. Brückmann. « [Mystery of alar ligament rupture: value of MRI in whiplash injuries--biomechanical, anatomical and clinical studies] ». *RoFo: Fortschritte Auf Dem Gebiete Der Rontgenstrahlen Und Der Nuklearmedizin* 179, no 11 (novembre 2007): 1127‑36.
Li, Quan, Hongxing Shen, et Ming Li. « Magnetic Resonance Imaging Signal Changes of Alar and Transverse Ligaments Not Correlated with Whiplash-Associated Disorders: A Meta-Analysis of Case-Control Studies ». *European Spine Journal: Official Publication of the European Spine Society, the European Spinal Deformity Society, and the European Section of the Cervical Spine Research Society* 22, no 1 (janvier 2013): 14‑20.
Knackstedt, Heidi, Jostein Kråkenes, Dalius Bansevicius, et Michael Bjørn Russell. « Magnetic Resonance Imaging of Craniovertebral Structures: Clinical Significance in Cervicogenic Headaches ». *The Journal of Headache and Pain* 13, no 1 (janvier 2012): 39‑44.
Cattrysse, E., R. a. H. M. Swinkels, R. a. B. Oostendorp, et W. Duquet. « Upper Cervical Instability: Are Clinical Tests Reliable? » *Manual Therapy* 2, no 2 (mai 1997): 91‑97.
Mathers, K. Sean, Michael Schneider, et Michael Timko. « Occult Hypermobility of the Craniocervical Junction: A Case Report and Review ». *The Journal of Orthopaedic and Sports Physical Therapy* 41, no 6 (juin 2011): 444‑57.
Harry Von, Piekartz, Rakan Maloul, Marisa Hoffmann, Toby Hall, Med Martin Ruch, et Nicolaus Ballenberger. « Diagnostic accuracy and validity of three manual examination tests to identify alar ligament lesions: results of a blinded case-control study ». *The Journal of Manual & Manipulative Therapy* 27, no 2 (mai 2019): 83‑91.
Les ligaments alaires sont d'importants stabilisateurs du rachis cervical et peuvent être endommagés à la suite d'un traumatisme, nécessitant donc un examen attentif, en particulier chez les patients présentant des problèmes liés au cou avec des antécédents de blessure (Osmotherly et al. 2012). Le gold standard pour déterminer les lésions du ligament alaire est l'IRM (Kaale et al. 2008 ; Aspinall. 1990) pour laquelle il existe un nombre croissant de preuves soutenant son utilisation (Bitterling et al. 2007 ; Li et al. 2013 ; Knackstedt et al. 2012).
En l'absence d'examen IRM, les kinésithérapeutes doivent réaliser des tests spécifiques pour évaluer l'intégrité des ligaments alaires (Osmotherly et al. 2012 ; Kaale et al. 2008 ; Cattrysse et al. 1997, Mathers et al. 2011 ; Aspinall et al. 1990) s'ils suspectent une lésion ligamentaire. Parmi ces tests, on retrouve le Alar ligament stress test en inclinaison et en rotation.
Pour réaliser le « Alar Ligament stress test », le patient est allongé en décubitus dorsal, le thérapeute attrape et stabilise le processus épineux de l’Axis avec une main, et l’autre main supporte la tête et l’Atlas. Il examine alors l’amplitude de mouvement en inclinaison ainsi que la sensation de fin de course, et ce, des deux côtés. Si le ligament alaire est intact, seule une légère ou aucune inclinaison peut apparaître, et la sensation de fin de course doit être capsulaire, c’est-à-dire ferme.
Le test est également réalisé en rotation, toujours en examinant l’amplitude de mouvement et la sensation de fin de course des deux côtés. Tout comme le test en inclinaison, le test en rotation est positif si un côté est significativement plus mobile que l’autre, et que la sensation de fin de course est souple voire molle.
D’après Hutting et son équipe (2013), ce test a une sensibilité de 69 à 72%, et une spécificité de 96 à 100%.
Une étude de 2019 a accordé au test de rotation une sensibilité de 69,2% et une spécificité de 80% (Harry Von et al. 2019). Le test en inclinaison latérale était plus sensible dans cette étude, mais il était réalisé en position assise et les critères de positivité du test n’était pas les mêmes que celui que nous présentons dans cette vidéo (Harry Von et al. 2019).
Aspinall, W. « Clinical Testing for the Craniovertebral Hypermobility Syndrome ». *The Journal of Orthopaedic and Sports Physical Therapy* 12, no 2 (1990): 47‑54.
Hutting, Nathan, Gwendolijne G.M. Scholten-Peeters, Veerle Vijverman, Martin D.M. Keesenberg, et Arianne P. Verhagen. « Diagnostic Accuracy of Upper Cervical Spine Instability Tests: A Systematic Review ». *Physical Therapy* 93, no 12 (1 décembre 2013): 1686‑95.
Osmotherly, Peter G., Darren A. Rivett, et Lindsay J. Rowe. « Construct Validity of Clinical Tests for Alar Ligament Integrity: An Evaluation Using Magnetic Resonance Imaging ». *Physical Therapy* 92, no 5 (mai 2012): 718‑25.
Kaale, Bertel Rune, Jostein Krakenes, Grethe Albrektsen, et Knut Wester. « Clinical Assessment Techniques for Detecting Ligament and Membrane Injuries in the Upper Cervical Spine Region--a Comparison with MRI Results ». *Manual Therapy* 13, no 5 (octobre 2008): 397‑403.
Bitterling, H., A. Stäbler, et H. Brückmann. « [Mystery of alar ligament rupture: value of MRI in whiplash injuries--biomechanical, anatomical and clinical studies] ». *RoFo: Fortschritte Auf Dem Gebiete Der Rontgenstrahlen Und Der Nuklearmedizin* 179, no 11 (novembre 2007): 1127‑36.
Li, Quan, Hongxing Shen, et Ming Li. « Magnetic Resonance Imaging Signal Changes of Alar and Transverse Ligaments Not Correlated with Whiplash-Associated Disorders: A Meta-Analysis of Case-Control Studies ». *European Spine Journal: Official Publication of the European Spine Society, the European Spinal Deformity Society, and the European Section of the Cervical Spine Research Society* 22, no 1 (janvier 2013): 14‑20.
Knackstedt, Heidi, Jostein Kråkenes, Dalius Bansevicius, et Michael Bjørn Russell. « Magnetic Resonance Imaging of Craniovertebral Structures: Clinical Significance in Cervicogenic Headaches ». *The Journal of Headache and Pain* 13, no 1 (janvier 2012): 39‑44.
Cattrysse, E., R. a. H. M. Swinkels, R. a. B. Oostendorp, et W. Duquet. « Upper Cervical Instability: Are Clinical Tests Reliable? » *Manual Therapy* 2, no 2 (mai 1997): 91‑97.
Mathers, K. Sean, Michael Schneider, et Michael Timko. « Occult Hypermobility of the Craniocervical Junction: A Case Report and Review ». *The Journal of Orthopaedic and Sports Physical Therapy* 41, no 6 (juin 2011): 444‑57.
Harry Von, Piekartz, Rakan Maloul, Marisa Hoffmann, Toby Hall, Med Martin Ruch, et Nicolaus Ballenberger. « Diagnostic accuracy and validity of three manual examination tests to identify alar ligament lesions: results of a blinded case-control study ». *The Journal of Manual & Manipulative Therapy* 27, no 2 (mai 2019): 83‑91.