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La tendinopathie de la coiffe des rotateurs - Diagnostic & Bilan

Module EBP
Mis Ă  jour le
19/1/2024
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2 - Diagnostic - Bilan clinique

Avant de dĂ©buter cette seconde partie, il est important de rappeler qu’il existe une multitude de mĂ©thodes d’évaluation de l'Ă©paule. Nous vous prĂ©sentons ici celles qui nous paraissent les plus pertinentes comme celle dĂ©crite par Cools (2021) puis par d’autres auteurs comme JĂ©rĂ©my Lewis (Lewis et al. 2015).

a - Classification des principales plaintes

Comme dans toutes les rĂ©gions du corps, l'Ă©valuation doit ĂȘtre bien structurĂ©e, basĂ©e sur des hypothĂšses de travail intermĂ©diaires, en suivant un raisonnement clinique et mĂ©thodologique, en utilisant des tests cliniquement pertinents et valides basĂ©s sur une anamnĂšse adĂ©quate.

En outre, la connaissance de l'anatomie fonctionnelle et de la biomécanique de la région est nécessaire pour comprendre les mécanismes de blessure et la pathomécanique.

Les plaintes courantes de l'épaule sont souvent classées en 4 grands groupes : (1) l'épaule raide, (2) l'épaule instable, (3) l'épaule douloureuse basée sur des conflits cinématiques (sous-acromial ou interne/gléno-huméral), et (4) autre ("ne concerne pas épaule"), comme une dysfonction acromioclaviculaire ou une pathologie nerveuse (McClure et al. 2013).

Certaines de ces pathologies ne nĂ©cessitent qu'une anamnĂšse approfondie et un examen clinique de base (par exemple pour une capsulite rĂ©tractile) pour ĂȘtre identifiĂ©es, d'autres, comme les conflits cinĂ©matiques, nĂ©cessitent un examen clinique plus approfondi, pour identifier le mĂ©canisme sous-jacent ou les dĂ©ficiences fonctionnelles. Cependant, les Ă©tiquettes diagnostiques sur la pathologie spĂ©cifique d'un tissu ne parviennent souvent pas Ă  classer prĂ©cisĂ©ment le patient en sous-groupes pour la prise de dĂ©cision clinique et beaucoup de ces systĂšmes de classification basĂ©s sur le modĂšle patho-anatomique de la douleur de l'Ă©paule se sont avĂ©rĂ©s peu fiables, entraĂźnant un manque de cohĂ©rence diagnostique par rapport Ă  la douleur de l'Ă©paule (McClure et al. 2013).

Des recherches récentes suggÚrent que le modÚle patho-anatomique peut ne pas fournir de systÚmes de classification ou de catégories diagnostiques qui guident efficacement la prise de décision thérapeutique dans la gestion de la réadaptation de la douleur de l'épaule (Innocent et al. 2019 ; Klintberg et al. 2015).

Comme nous l'avons mentionné dans la premiÚre partie, l'HAS en 2023 a également rédigé des recommandations diagnostiques devant une épaule douloureuse non traumatique. 
Tout d’abord, les auteurs des recommandations de l’HAS en 2023 indiquent que les lĂ©sions dĂ©gĂ©nĂ©ratives de la coiffe des rotateurs n’ont pas toujours d’expression clinique. Ils ajoutent que l’examen clinique et l’évaluation du contexte (professionnel ou autre) sont essentiels pour la conduite diagnostique et thĂ©rapeutique.
L’HAS stipulent que le syndrome douloureux sub-acromial est une douleur d’épaule non traumatique, habituellement unilatĂ©rale, localisĂ©e autour du moignon de l’épaule (et pouvant irradier vers le bras), souvent aggravĂ©e pendant ou aprĂšs une Ă©lĂ©vation du bras. Ce syndrome comprend les diagnostics : bursopathie, tendinopathie et rupture dĂ©gĂ©nĂ©ratives des tendons de la coiffe des rotateurs, tendinopathie du long biceps et tendinopathies calcifiantes.

À noter que les auteurs de l'HAS soulignent que l’articulation acromio-claviculaire est anatomiquement proche de la coiffe des rotateurs. Par consĂ©quent, l’arthropathie acromio-claviculaire est une pathologie frĂ©quente, Ă  ne pas mĂ©connaĂźtre. 

Si on s’intĂ©resse plus prĂ©cisĂ©ment aux diagnostiques recommandĂ©s par l’HAS, nous devrions classer les douleurs de l’épaule en fonction de la durĂ©e : les douleurs d’épaule Ă©voluant depuis moins de 6 semaines (aiguĂ«) et celles depuis plus de 6 semaines (chroniques).

Diagnostic d’une douleur d’épaule Ă©voluant depuis moins de 6 semaines (aiguĂ«)

Selon l’HAS, les 4 diagnostics Ă  Ă©voquer devant une douleur d’épaule aiguĂ« non traumatique sont (par ordre de frĂ©quence) :

- Poussée douloureuse aiguë sur tendinobursite dégénérative de la coiffe des rotateurs : contexte de gestes répétitifs

- Épaule aiguĂ« hyperalgique = calcification en crise de rĂ©sorption. Douleur intense et brutale sans facteur dĂ©clenchant, mobilisations actives et passives quasi impossibles du fait de la douleur. Patient en attitude du traumatisĂ© du membre supĂ©rieur

- Épaule douloureuse avec dĂ©rouillage matinal prolongĂ© : contexte de rhumatisme inflammatoire chronique ou pathologie microcristalline connu = arthrite/bursite secondaire Ă  une poussĂ©e aiguĂ« de rhumatisme inflammatoire chronique ou de rhumatisme microcristallin

- Syndrome de Parsonage Turner : douleur intense et brutale de l’épaule, suivie d’une amyotrophie d’un ou plusieurs groupes musculaires de la ceinture scapulaire et du membre supĂ©rieur

Il sera Ă©galement indispensable de rechercher par l’examen clinique (interrogatoire et examen physique) les diagnostics urgents. Nous parlerons plus loin de ces drapeaux rouges.

Pour les douleurs d’épaule Ă©voluant depuis plus de 6 semaines (persistante), l’HAS recommande aux kinĂ©sithĂ©rapeutes de rechercher les principaux diagnostics rĂ©sumĂ©s dans le tableau ci-dessous.

LĂ  encore, l'HAS recommande de rechercher de maniĂšre systĂ©matique pour une douleur d’épaule de plus de 6 semaines, les principaux diagnostics diffĂ©rentiels. Nous aborderons cette liste dans la partie drapeaux rouges et diagnostics diffĂ©rentiels. 

Place Ă  la pratique :

Passons maintenant Ă  la phase de l'examen clinique, en imaginant que le patient vient d'entrer dans la piĂšce. Cette Ă©tape de l'Ă©valuation implique une inspection globale de l'Ă©paule, au-delĂ  de la spĂ©cificitĂ© de la tendinopathie. Pourquoi cette approche ? La complexitĂ© de l'articulation de l'Ă©paule est bien connue, et il est essentiel de ne nĂ©gliger aucune Ă©ventuelle dĂ©ficience ou pathologie. MĂȘme si le temps est limitĂ© ou que le diagnostic est relativement Ă©vident, il est crucial d'avoir Ă  disposition les Ă©lĂ©ments Ă  explorer en cas de doute quant au diagnostic.

Bien entendu, étant donné que ce module se concentre sur la tendinopathie de la coiffe des rotateurs, nous mettrons en évidence, à certains moments, les signaux et réponses du patient qui nous orientent davantage vers une possible tendinopathie.

Une évaluation clinique complÚte implique : 

- 1. l'anamnĂšse

- 2. l'observation et la palpation pré-examen

- 3. l'examen clinique de base (ECB) et la palpation spécifique des tissus

- 4. des tests supplémentaires : tests de diagnostic, tests de provocation des symptÎmes, tests de réduction des symptÎmes, évaluation de la flexibilité des tissus et tests de défaillance des tissus.

- 5. Dépistage de la chaßne cinématique

- 6. DĂ©pistage de la pathologie neurovasculaire

b - AnamnĂšse

Vous pouvez télécharger notre fiche "anamnÚse globale" en cliquant ici

Pour commencer, il est important de rappeler que l’entretien clinique comprend :
- Des questions ouvertes : qu’est-ce qui vous amùne à consulter ? Quelles sont vos attentes concernant ces consultations ? Racontez-moi votre histoire ?
- Des questions fermĂ©es : ressentez-vous des douleurs la nuit ? Pratiquez-vous une activitĂ© physique ? Êtes-vous diabĂ©tique ? 

Cet entretien est principalement axé sur les symptÎmes du patient (douleur, handicap).
Enfin cette anamnÚse doit apporter des informations pertinentes pour la rééducation.

Dans un premier temps, le kinĂ©sithĂ©rapeute doit essayer de dĂ©terminer le site exact de la douleur du patient. Cette tĂąche peut ĂȘtre dĂ©jĂ  difficile. Bien que la douleur de l'articulation AC (dermatome C4) et la douleur bicipitale (le long de la rainure bicipitale et de la ligne du ventre du muscle) soient bien localisĂ©es, la douleur de la plupart des autres pathologies de l'Ă©paule est plus diffuse. Il sera important de faire dessiner le patient lui mĂȘme sur le body chart.

Il sera important également de savoir quand et depuis quand ces douleurs sont présentes ? Existe-t-il un évÚnement déclenchant ? L'évolution de la douleur nous donne des indications sur la phase d'évolution dans laquelle se trouve le patient.

L'apparition de la douleur de l'Ă©paule peut ĂȘtre soit aiguĂ«, par exemple une luxation, une subluxation ou une dĂ©chirure de la coiffe des rotateurs, soit insidieuse, comme une tendinopathie de la coiffe des rotateurs.

Bien que la plupart des patients souffrant de douleurs chroniques non traumatiques Ă  l'Ă©paule signalent une distribution de la douleur dans la zone du deltoĂŻde (et le dermatome C5), les athlĂštes de sports de lancer prĂ©sentant un conflit interne et une atteinte tissulaire de l'infra-Ă©pineux rapportent souvent une douleur postĂ©rieure de l'Ă©paule lors de l’anamnĂšse. Il conviendra Ă©galement de vĂ©rifier l’existence d’antĂ©cĂ©dents de douleurs au cou ou au coude.

Pour les blessures aiguĂ«s, il conviendra d’identifier la position de l'Ă©paule au moment de la blessure. Si le bras a Ă©tĂ© projetĂ© en arriĂšre alors qu'il Ă©tait dans une position vulnĂ©rable, cela suggĂšre une luxation ou une subluxation antĂ©rieure. Une chute sur la pointe de l'Ă©paule peut provoquer une lĂ©sion de l'articulation AC. En cas de douleur chronique de l'Ă©paule, il faut noter l'activitĂ© ou la position qui prĂ©cipite la douleur du patient, comme la phase d'armement du lancer ou la phase de traction de la natation.

Il sera bien sĂ»r important d'investiguer s'il s'agit du premier Ă©pisode ? "Est ce que c'est la premiĂšre fois que vous avez ce problĂšme au niveau de l'Ă©paule ? Est ce que c'est quelque chose qui est rĂ©current ? À quelles rĂ©currences ?" Typiquement, le patient pourrait expliquer qu'il a toujours mal au moment de mars avril parce qu'il commence justement Ă  faire son jardin, il ne fait ensuite plus rien de l'annĂ©e puis recommence toujours durant cette pĂ©riode. 
S'il y a déjà eu un épisode antérieur, y a t'il eu un traitement ? Si oui, s'agit-il d'une simple infiltration ou bien y 'a t'il eu de la kiné ? Si il y a eu de la kiné, qu'est ce qui a été fait ? Quels étaient les effets généraux ?

Vous le savez dĂ©jĂ , l'intensitĂ© de la douleur peut ĂȘtre quantifiĂ©e Ă  l'aide d'une Ă©chelle visuelle analogique (EVA) ou d'une Ă©chelle numĂ©rique d'Ă©valuation de la douleur (END). Alors bien entendu, il s'agit d'Ă©chelle subjective. Il n'est pas rare qu'un patient nous dise "je n'ai pas trop mal, je suis simplement Ă  7/10". 

Il faut noter les facteurs d'aggravation et d'atténuation : qu'est-ce qui soulage la douleur ? Qu'est-ce qui l'aggrave ? Quel est l'effet de la douleur sur les activités de la vie quotidienne et les sports ? Ces éléments nous permettrons de réévaluer le patient plus tard dans la rééducation. Par exemple le patient qui nous dit qu'il a l'impression de ne pas avancer, nous avons la possibilité de lui montrer qu'à la séance 1, le fait de se laver les cheveux était par exemple douloureux et qu'aujourd'hui il peut le faire sans problÚme. Cela permet de montrer au patient son évolution. Pour objectiver encore plus ces marqueurs, on pourra utiliser des scores fonctionnels que nous aborderons plus loin dans le module.

VĂ©rifiez les mouvements/positions spĂ©cifiques comme les mouvements au-dessus de la tĂȘte (SAPS), le fait de tendre la main vers l'arriĂšre dans une voiture (conflit interne postĂ©ro-supĂ©rieur) ou de croiser le corps en nettoyant la table (troubles de l'articulation AC).

Ces rĂ©sultats peuvent guider les choix de la thĂ©rapie par l'exercice, comme la progression vers des exercices fonctionnels spĂ©cifiques. Les douleurs nocturnes sont trĂšs frĂ©quentes dans les dĂ©chirures de la coiffe des rotateurs et les capsulites adhĂ©sives. Afin d'identifier l'irritabilitĂ© rĂ©elle du tissu lĂ©sĂ©, demandez au patient (a) s'il peut dormir sur son Ă©paule blessĂ©e, (b) si la douleur se situe uniquement au niveau de l'Ă©paule et ne se reporte pas sur le bras ou le coude, et (c) s'il n'y a pas de douleur au repos. Si la rĂ©ponse est oui Ă  ces trois questions, l'irritabilitĂ© est faible, et une mise en charge contrĂŽlĂ©e des structures sera autorisĂ©e. En revanche, si la rĂ©ponse Ă  une ou plusieurs des trois questions est nĂ©gative, l'irritabilitĂ© est Ă©levĂ©e, ce qui signifie que le traitement initial devra principalement porter sur le contrĂŽle de la douleur et la protection des tissus (Cools. 2021). Lorsque le patient signale des douleurs nocturnes, il sera important de lui poser d'autres questions pour distinguer les douleurs spontanĂ©es (inflammatoires) des douleurs de compression / mĂ©caniques dues au fait de dormir du cĂŽtĂ© douloureux, de se coucher dans des positions spĂ©cifiques (par exemple le bras au-dessus de la tĂȘte ou en bougeant).

Les symptĂŽmes sensoriels tels que l'engourdissement ou les picotements doivent ĂȘtre notĂ©s, ainsi que tout Ă©pisode de "bras mort". Chez l'athlĂšte des sports de lancer, cela peut suggĂ©rer une blessure labrale. Il ou elle peut signaler des accrochages, des cliquetis, des blocages ou une incapacitĂ© Ă  dĂ©velopper une vitesse normale dans l'action.

Le thĂ©rapeute doit Ă©galement enquĂȘter sur les problĂšmes passĂ©s ou prĂ©sents ailleurs dans la chaĂźne cinĂ©tique, tels que des entorses du genou ou de la cheville, des douleurs au cou ou au bas du dos (Cools 2021). En outre, la charge gĂ©nĂ©rale (pendant la profession ou le sport) doit ĂȘtre surveillĂ©e. Par exemple, un journal d'entraĂźnement peut rĂ©vĂ©ler une charge excessive sur la rĂ©gion.

On pourra également demander au patient s'il a fait des imageries et s'il a reçu des explications concernant cette imagerie. 

1 - Red flags & Yellow Flags

Il est important, lors du premier dépistage, d'identifier les potentiels drapeaux rouges (McClure et al. 2013). En outre, il convient de s'interroger sur d'autres facteurs associés à la douleur de l'épaule, tels que le diabÚte, des injections antérieures de corticostéroïdes, une prédisposition génétique, le tabagisme, un dysfonctionnement de la thyroïde, etc.

La diapositive suivante présente certains reds flags potentiels pour l'épaule (McClure et al. 2013).

Comme nous l'avons mentionnĂ© plus haut, l'HAS en 2023 recommande de rechercher devant toute douleur rĂ©cente d’épaule non traumatique, les diagnostics urgents suivants.

De plus, pour les douleurs d'épaule datant de plus de 6 semaines, l'HAS (2023) recommande de rechercher les principaux diagnostics différentiels suivants :

Le dĂ©pistage des drapeaux jaunes est effectuĂ© pour dĂ©terminer les problĂšmes psychosociaux tels que le style d'adaptation passif, le comportement d'Ă©vitement de la douleur, la peur du mouvement, la catastrophisation de la douleur et la dĂ©tresse psychologique gĂ©nĂ©rale qui peuvent affecter la stratĂ©gie de traitement et les rĂ©sultats. Comme nous l’avons mentionnĂ© dans la premiĂšre partie, il existe un lien Ă©vident entre les douleurs chroniques et certains facteurs psychosociaux. Bien qu’à l’heure actuelle, la question se pose toujours quant Ă  savoir s’il s’agit de causes ou de consĂ©quences, ces drapeaux jaunes semblent ĂȘtre des indicateurs pronostics de rĂ©cupĂ©ration des patients. Par ailleurs, l’évaluation de ces facteurs psychosociaux est prĂ©conisĂ©e dans les derniĂšres recommandations selon l’HAS.

Quelle est la meilleure maniùre d’identifier ces drapeaux jaunes ?

Tout d’abord, cela passe par un entretien bien menĂ© entre le thĂ©rapeute et le patient. Il conviendra de privilĂ©gier des questions ouvertes, d’adopter une Ă©coute active, d’utiliser si possible des questionnaires (il est toutefois dĂ©conseillĂ© d’utiliser ces questionnaires dĂšs la premiĂšre sĂ©ance), d’observer attentivement le comportement du patient (communication non verbale). Bien entendu, ce dĂ©pistage demande du temps. Tout ne se fait pas en l’espace d’une seule sĂ©ance. Plusieurs consultations sont nĂ©cessaires pour mettre en Ă©vidence ces facteurs psychosociaux et ainsi agir dessus (EnquĂȘte Delphi. 2021).‍

Qu'est-ce qui nous fera penser Ă  une tendinopathie Ă  l'anamnĂšse ?

La tendinopathie de l'Ă©paule se caractĂ©rise gĂ©nĂ©ralement par la prĂ©sence d'une douleur localisĂ©e Ă  la face antĂ©ro-latĂ©rale de l'Ă©paule. Parfois, cette douleur peut irradier au-delĂ  du coude. Les patients se plaignent souvent d'inconfort lorsqu'ils tentent de dormir sur l'Ă©paule affectĂ©e. Cette tendinopathie peut perturber leur sommeil, entraĂźnant des rĂ©veils frĂ©quents Ă  chaque fois qu'ils se couchent du cĂŽtĂ© douloureux ou encore des rĂ©veils tĂŽt le matin, vers quatre ou cinq heures. Cette douleur matinale est souvent due au pic inflammatoire qui se produit gĂ©nĂ©ralement en fin de nuit, ce qui peut donner une indication du niveau d'irritabilitĂ© du patient. Rappelons le, pour se renseigner sur l’irritabilitĂ© de la blessure du patient, Anne Cools conseille de poser la question sur la capacitĂ© du patient Ă  pouvoir dormir sur son Ă©paule. Comme l'indiquent Ulack et al. en 2022, certains patient rapportent que le manque de sommeil dĂ» Ă  la douleur Ă©tait probablement le problĂšme le plus important (Ulack et al. 2022). 


Les causes de la tendinopathie de l'Ă©paule sont variĂ©es. Elle peut affecter divers types de patients, que ce soit des sportifs ou des individus exposĂ©s Ă  des gestes rĂ©pĂ©titifs au travail, tels que le travail en hauteur (Pozzi et al. 2022). L’étude de Pozzi en 2022, soutient le modĂšle thĂ©orique de la charge rĂ©pĂ©titive comme mĂ©canisme de tendinopathie. Les auteurs ajoutent que le tendon du supra-Ă©pineux s’épaissit en prĂ©sence de tĂąches rĂ©pĂ©titives, et il s’épaissit davantage chez ceux qui dĂ©veloppent des douleurs Ă  l’épaule.

Le repos tend à atténuer la douleur tandis que l'exercice, surtout pendant les premiÚres phases d'activité, peut l'accentuer. Cette dualité peut rendre les patients incertains sur les meilleures approches pour gérer leur traitement.

Souvent, il n'y a pas de notion d’ñge type. Ce n'est pas parce qu'on a 20 ans qu'on aura une tendinopathie et qu’on ne l'aura pas Ă  60 ans. C'est juste le mĂ©canisme qui va ĂȘtre diffĂ©rent. On n'est plus sur un problĂšme de surcharge rĂ©pĂ©titive, des excĂšs de contrainte chez les plus jeunes. Chez les moins jeunes, c’est un peu plus sur des mĂ©canismes dĂ©gĂ©nĂ©ratifs de tendon. Á noter toutefois que la revue systĂ©matique et mĂ©ta-analyse de Leong et al. 2019 a indiquĂ© qu’un Ăąge supĂ©rieur Ă  50 ans Ă©tait associĂ© Ă  un risque accru de tendinopathie de la coiffe des rotateurs.
Certains patients continuent de forcer au travail jusqu'Ă  arriver Ă  un point oĂč ils sont forcĂ©s d’arrĂȘter de travailler (Ulack et al. 2022). 

Contrairement à une blessure aiguë, la tendinopathie de l'épaule se développe généralement progressivement, sans événements traumatiques évidents. Il est important de noter qu'une tendinopathie de l'épaule isolée n'entraßne généralement pas de symptÎmes neurologiques tels que des fourmillements, des brûlures, des picotements, ou une perte de force.

Il faudra Ă©galement faire la chasse aux facteurs favorisants sur lesquels nous allons pouvoir agir en tant que kinĂ© : comme par exemple, tout ce qui est dĂ©ficits de mobilitĂ©. La dyskinĂ©sie scapulaire, c'est un point d'interrogation parce que certains voient ça comme un facteur de risque alors qu'on a des patients sans douleur d’épaule, qui ont aussi des dyskinĂ©sies scapulaires. Alors il est vrai que lorsque nous avons mal, nous avons tendance Ă  croire que ce que l’on voit est Ă  l’origine de la douleur. On peut retenir qu’il n’y a aucun lien entre un dĂ©collement majeur et l’état clinique du patient, sauf si ce dernier dĂ©veloppe une paralysie du nerf thoracique long ou un syndrome de Parsonage Turner. En revanche, ne l’oublions pas, certaines manƓuvres de facilitation permettant d’observer ou non une amĂ©lioration de nos marqueurs symptomatiques peuvent constituer une orientation thĂ©rapeutique.
On peut aussi retrouver tout ce qui est GIRD (déficit de rotation interne) et puis on va avoir tous ces facteurs extrinsÚques sur lesquels on peut venir jouer.
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Dans les cas de technicopathies, l'analyse de la technique est primordiale. Les jeunes et les athlĂštes qui rĂ©pĂštent des mouvements spĂ©cifiques amĂ©liorent souvent leur douleur lorsqu'ils suspendent leur activitĂ© sportive, mais les symptĂŽmes reviennent gĂ©nĂ©ralement Ă  la reprise. Parfois, une simple correction de la technique suffit Ă  Ă©liminer le problĂšme, mĂȘme si la condition musculaire du patient est bonne. Il est donc crucial de bien comprendre le sport du patient et d'ĂȘtre vigilant face aux changements d'Ă©quipement ou d'entraĂźnement qui pourraient aggraver la condition.

c - Observation et palpation pré-examen

L'examen physique doit commencer par l'observation du patient de face, de dos et de profil.
Il sera intĂ©ressant de prĂȘter attention Ă  toute asymĂ©trie du volume musculaire, de la position de la scapula, de la hauteur de l'Ă©paule, des courbes de la colonne vertĂ©brale, de la position de la tĂȘte, de la posture gĂ©nĂ©rale, des protubĂ©rances des articulations acromioclaviculaire (AC) et sternoclaviculaire (SC).
Le kinĂ© pourra Ă©galement vĂ©rifier si le patient prĂ©sente une Ă©ventuelle protraction des Ă©paules (Ă©paules en avant). Le kinĂ© procĂ©dera ensuite Ă  une palpation prĂ©-examen, destinĂ©e Ă  vĂ©rifier l’atrophie musculaire, le gonflement, la tempĂ©rature et l’état trophique gĂ©nĂ©ral de la peau et c’est tout pour l’instant ! Il est en effet dĂ©conseillĂ© d’effectuer toute palpation spĂ©cifique Ă  un tissu avant l’examen pouvant influencer les rĂ©sultats de l’examen clinique.‍

1 - Postures et douleurs d’épaules

Le rĂŽle de la posture dans les pathologies de l’épaule est controversĂ©. Certains auteurs suggĂšrent qu’une posture en cyphose est associĂ©e Ă  une suractivitĂ© du petit pectoral (Borstad et al. 2006), Ă  une activitĂ© moindre du trapĂšze moyen, du trapĂšze infĂ©rieur et du dentelĂ© antĂ©rieur ( Yoo et al. 2013) et pourrait ĂȘtre en lien avec la douleur du patient (Lewis et al. 2009). Il semblerait toutefois que la cyphose thoracique ne soit pas un facteur qui contribue Ă  l’apparition des douleurs d’épaules (Barrett et al/ 2016). NĂ©anmoins, il existe des preuves pour dire que rĂ©duire la cyphose thoracique amĂ©liore les mobilitĂ©s d’épaules (Barrett et al. 2016).

d - Examen clinique de base (ECB) et palpation spécifique des tissus

Il faut ensuite procéder à un examen clinique de base (ECB), composé de mouvements actifs et passifs et de tests de résistance.

1 - Mouvements actifs

Les mouvements actifs consistent en une flexion avant dans le plan sagittal, une abduction dans le plan frontal, une élévation dans le plan scapulaire, une rotation externe fonctionnelle (main au cou) et une rotation interne fonctionnelle (main derriÚre le dos). Il est à noter que l'extension, bien qu'elle ne soit pas systématiquement évaluée, peut s'avérer pertinente dans certains cas.
Le thĂ©rapeute vĂ©rifiera l'amplitude du mouvement (ROM), la douleur, la qualitĂ© du mouvement et les compensations de la chaĂźne cinĂ©tique. Il est important de noter que tout mouvement douloureux peut constituer un marqueur dans l’évaluation de la rĂ©duction des symptĂŽmes. Le thĂ©rapeute peut, Ă  partir de ces mouvements douloureux, venir mettre en Ă©vidence l’implication de la tĂȘte humĂ©rale ou de la scapula dans la reproduction des symptĂŽmes. Également lorsque, dans le traitement, nous tenterons de faire de la « modulation de symptĂŽmes », ces mouvements douloureux pourront permettre d’évaluer l’efficacitĂ© de la techniques employĂ©es.
Il sera Ă©galement important de noter Ă  quel moment du mouvement le patient ressent les douleurs. Il est possible de trouver un modĂšle de douleur spĂ©cifique dans l'arc douloureux, dans lequel le patient ressent une douleur dans la zone mĂ©diane du mouvement et non dans les extrĂȘmes. Cela peut reflĂ©ter un syndrome de douleur subacromiale.
Le kinĂ©sithĂ©rapeute se placera Ă©galement Ă  l’arriĂšre du patient pour observer spĂ©cifiquement les mouvements de la scapula. A nouveau, il sera important de ne pas interprĂ©ter trop rapidement ce qu’on voit.

Pour affiner l'Ă©valuation des troubles de mouvement, il est crucial de dĂ©composer les actions complexes en leurs composantes articulaires. Cela permet d'identifier oĂč la douleur, la mobilitĂ© ou le contrĂŽle moteur posent problĂšme. Par exemple, la rotation interne fonctionnelle de l'Ă©paule combine plusieurs mouvements qui doivent ĂȘtre analysĂ©s individuellement pour cerner les limitations. De mĂȘme pour la rotation externe, oĂč chaque Ă©lĂ©ment du mouvement doit ĂȘtre Ă©valuĂ© sĂ©parĂ©ment pour dĂ©terminer les restrictions spĂ©cifiques et ajuster le traitement.

2 - Mouvements passifs

Notre bilan devra Ă©galement comporter une Ă©valuation passive de la flexion avant, de l'abduction, des rotations externe et interne en position neutre et de l'adduction horizontale. Le thĂ©rapeute sera attentif Ă  l’amplitude de mouvement (ROM), Ă  la douleur, Ă  la rĂ©sistance aux mouvements passifs et Ă  la sensation d’arrĂȘt (dur ? mou ?).
Certains praticiens suggĂšrent que pour rupture de coiffe ou une tendinopathie, le patient ne prĂ©sente pas ou peu de limitations d’amplitude passive. Si on lĂšve le bras de notre patient, il va peut-ĂȘtre prĂ©senter une lĂ©gĂšre douleur mais il ne va pas ĂȘtre limitĂ© ou bien trĂšs lĂ©gĂšrement.
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Dans le cas oĂč justement, le patient est bloquĂ© lors des mobilisations passives, il peut ĂȘtre judicieux d’envisager un autre diagnostic (ex : capsulite rĂ©tractile).
Dans le cas de la capsulite rĂ©tractile, les 2 rotations sont souvent limitĂ©es ainsi que l’abduction dans le plan frontal (cf : module sur la capsulite rĂ©tractile).
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La perte de ROM et/ou la douleur pendant l'examen passif indique une lĂ©sion articulaire, capsulaire ou ligamentaire ou une raideur des muscles environnants. La douleur lors d'une adduction horizontale forcĂ©e peut reflĂ©ter une pathologie de l'articulation AC, un conflit coracoĂŻde ou une irritation des bourses sĂ©reuses. L'hypermobilitĂ©, en particulier en rotation externe, peut ĂȘtre un indicateur d'hyperlaxitĂ© ou d'instabilitĂ© multidirectionnelle.

3 - Tests de résistance

Pendant l'examen de résistance, une résistance isométrique est donnée contre la flexion avant, l'extension, l'abduction et l'adduction, la rotation externe et interne, la flexion et l'extension du coude, le tout avec l'épaule en position neutre. 

La douleur ou/et la faiblesse constatĂ©es peuvent reflĂ©ter une lĂ©sion du systĂšme musculo-tendineux. Une douleur sans faiblesse est souvent le rĂ©sultat d'une tendinopathie, alors que la faiblesse est le rĂ©sultat d'une dĂ©chirure musculaire ou tendineuse. Cependant, il faut savoir que le patient peut prĂ©senter une inhibition musculaire protectrice en cas de blessure avec une forte irritabilitĂ©, ce qui peut conduire Ă  un faux diagnostic de dĂ©chirure musculaire. Dans ce cas, les tests de rĂ©sistance seront faibles et douloureux. Une faiblesse sans douleur peut ĂȘtre le rĂ©sultat d'une dĂ©chirure complĂšte mais asymptomatique (par exemple la rotation externe dans une dĂ©chirure totale de l'infraspinatus), d'une faiblesse spĂ©cifique au sport du patient (rotateurs externes dans les sports de lancer), ou d'un problĂšme neurologique (par exemple une abduction faible due Ă  une lĂ©sion du nerf axillaire).

Sans oublier la force de préhension ?  

Il pourra Ă©galement ĂȘtre intĂ©ressant d’évaluer la force de prĂ©hension de la main avec un dyamomĂštre manuel. En 2016, Horley et son Ă©quipe ont constatĂ© une forte corrĂ©lation entre la force de prĂ©hension et la force des rotateurs latĂ©raux. Les auteurs suggĂšrent que l'Ă©valuation de la force de prĂ©hension pourrait ĂȘtre utilisĂ©e comme moniteur de la fonction de recrutement de la coiffe des rotateurs (Horley et al. 2016).

En 2021, Manske et al. ont indiqué dans leur étude que la force de préhension ne s'est pas avérée corrélée avec les déchirures de la coiffe des rotateurs (Manske et al. 2021).

En 2022, Tourabi et al. ont indiquĂ© dans leur Ă©tude que la force de prĂ©hension est fortement associĂ©e Ă  la force de la coiffe des rotateurs chez les patients atteints d’instabilitĂ© atraumatique de l'Ă©paule (IAE). Les auteurs concluent que la force de la poignĂ©e isomĂ©trique est rapide et facile Ă  tester et pourrait donc fournir un moyen pratique de donner une mesure objective de la force de la coiffe des rotateurs ; cependant, une faible rĂ©sistance seule n'est pas un indicateur d’IAE (Tourabi et al. 2022).

L'Ă©valuation de la force chez les sportifs doit tenir compte de leur discipline spĂ©cifique, car des dĂ©sĂ©quilibres peuvent ĂȘtre normaux ou anormaux selon le contexte et le sport pratiquĂ©. Identifier ces dĂ©sĂ©quilibres aide Ă  personnaliser l'entraĂźnement et la rĂ©Ă©ducation. Pour le cĂŽtĂ© pratique, il est important d'utiliser un protocole constant pour la mesure de la force afin de standardiser les rĂ©sultats.

4 - Palpation spécifique

AprĂšs l'examen clinique basique, et en fonction de l'hypothĂšse d'une lĂ©sion tissulaire, une palpation spĂ©cifique au tissu peut ĂȘtre effectuĂ©e. L'examinateur doit vĂ©rifier systĂ©matiquement la sensibilitĂ© du supra-Ă©pineux, de l'infra-Ă©pineux, du tendon du sous-scapulaire, de la ligne de l'articulation AC et du tendon du long chef du biceps (LHB), ainsi que la douleur myofasciale dans le trapĂšze supĂ©rieur, le releveur de l'omoplate, le petit pectoral, l'infra-Ă©pineux et les rhomboĂŻdes.
La palpation s'est avérée avoir une sensibilité et une spécificité similaires à celles de certains tests cliniques typiques ; cependant, la précision dépend des compétences de l'examinateur en matiÚre de palpation (Toprak et al. 2013). Puisque les tests supplémentaires, décrits ci-dessous, ont souvent tendance à irriter ou à empiéter sur les tendons, il est conseillé d'effectuer la palpation aprÚs le BCE et avant les tests spéciaux.
Répétez la palpation spécifique des tissus à la toute fin de l'examen. Envisagez une irritation des tissus sur la base de l'examen clinique si le patient signale une douleur accrue à la palpation aprÚs l'examen.

e - Des signes pathognomoniques

Certains auteurs ont relevĂ© des Ă©lĂ©ments pertinents permettant aux cliniciens de suspecter une tendinopathie du supra-Ă©pineux. Il semble que lorsqu’on est face Ă  un patient de plus de 39 ans, avec un arc douloureux, se plaignant Ă©ventuellement de bruits ou de sensations de craquements dans l’articulation, il y aurait alors une forte probabilitĂ© de se trouver face Ă  une tendinopathie du supra-Ă©pineux (Hegedus et al. 2012). 

Normalement un patient souffrant d'une tendinopathie ne devrait pas présenter de fortes douleurs au repos étant donné que ses tendons ne sont pas activés dans ces cas-là. En cas de douleurs au repos, il pourrait s'agir d'une bursite, ou d'une autre condition inflammatoire qui pourrait créer ces douleurs. 

Il ne faut pas oublier que dans l’épaule, il y a la prĂ©sence de tendons mais Ă©galement de bourses et si ces derniĂšres sont enflammĂ©es, elles peuvent provoquer des douleurs au repos. Les bourses peuvent donc venir parasiter les tests. 

On pensera davantage à une tendinopathie si le patient présente des douleurs lors de la contraction isométrique : il va avoir mal lors du mouvement, mais ses amplitudes sont conservées.

Concernant la rupture de la coiffe, les Ă©tudes semblent montrer que si on est face Ă  un patient qui a prĂšs de 65 ans, qui se plaint d’une faiblesse des RE, que l’on objective avec un test contre-rĂ©sistance par exemple, et qui a mal la nuit, ces 3 Ă©lĂ©ments-lĂ  sont suffisants pour Ă©ventuellement mettre en Ă©vidence une rupture de la coiffe.

‍‍Dans le cadre des douleurs d’origine sous-acromiale, il existe un test d’exclusion qui peut ĂȘtre intĂ©ressant Ă  utiliser (Cook et Hegedus. 2007). On va comparer la force des RE Ă  celle des RI, en position R2. Si on trouve des RE plus forts que les RI, on peut exclure un conflit sous-acromial Ă©tant donnĂ© que les rotateurs internes sont gĂ©nĂ©ralement plus forts que les RE.

f - Tests supplémentaires

Tests de diagnostic, tests de provocation et de réduction des symptÎmes, tests de flexibilité et de défaillance des tissus.

‍Bien qu'un grand nombre de tests supplĂ©mentaires soient dĂ©crits pour l'examen de l'Ă©paule, il n'est pas possible de les rĂ©aliser tous Ă  chaque examen. Quand bien mĂȘme si l’on en Ă©tait capable, devons-nous encore les effectuer sur nos patients ?

En gĂ©nĂ©ral, l'objectif des tests supplĂ©mentaires est de dĂ©finir la pathomĂ©canique sous-jacente spĂ©cifique ou les troubles cinĂ©matiques, de dĂ©finir le niveau d'irritabilitĂ© des tissus, d'identifier les mouvements ou les manƓuvres susceptibles de provoquer ou de rĂ©duire les symptĂŽmes, et de prĂ©ciser les attentes du patient en matiĂšre de fonctionnalitĂ© et de performance (Cools et al. 2008 ; klintberg et al. 2015 ; Lewis et al. 2009 ; McClure et al. 2015).

Avant de dĂ©buter cette partie, il nous semble important de revenir sur la question de validitĂ© d’un test :

Qu’est-ce qu’un test valide ? Un test valide est un test qui Ă©value ce qu’il prĂ©tend tester. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la validitĂ© des tests orthopĂ©diques de l’épaule est Ă©tudiĂ©e en comparant les rĂ©sultats du test avec une mĂ©thode (souvent appelĂ©e norme de rĂ©fĂ©rence ou Gold standard) reconnue comme efficace pour identifier la pathologie associĂ©e et/ou responsable des symptĂŽmes. Globalement, dans le cadre de l’épaule, on retrouve les mĂ©thodes de normes de rĂ©fĂ©rences suivantes : les radiographies, l'imagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique (IRM), l'Ă©chographie diagnostique et l'observation directe lors d'une arthroscopie.
Par consĂ©quent, il est convenu que si un test est valide pour impliquer une structure spĂ©cifique de l’épaule, celui-ci doit ĂȘtre positif lorsque la mĂ©thode de rĂ©fĂ©rence met en Ă©vidence la pathologie et au contraire nĂ©gatif lorsque le test de rĂ©fĂ©rence est rapportĂ© comme “normal”.

Dans son papier de 2020, Salamh & Lewis. 2020 soulignent qu’il est difficile de valider les tests orthopĂ©diques de l'Ă©paule pour identifier les structures Ă  l'origine des symptĂŽmes, car l'imagerie dĂ©tecte rĂ©guliĂšrement des anomalies de la coiffe des rotateurs et de la bourse sĂ©reuse, de la forme de l'acromion, du labrum glĂ©noĂŻde et d'autres structures de l'Ă©paule chez des personnes asymptomatiques (Barreto et al. 2019). En effet, l’étude de Barreto dĂ©montre que chez 123 personnes souffrant d'une douleur unilatĂ©rale de l'Ă©paule et ayant subi une IRM bilatĂ©rale, il y avait autant d'anomalies dans l'Ă©paule symptomatique que dans l'Ă©paule indolore. Seules les dĂ©chirures du sus-Ă©pineux de pleine Ă©paisseur et l'arthrose glĂ©no-humĂ©rale avaient une incidence supĂ©rieure de 10% dans les Ă©paules symptomatiques. L'IRM et l'Ă©chographie sont probablement de mauvaises comparaisons de rĂ©fĂ©rence pour les tests de l'Ă©paule. Par consĂ©quent, il semble actuellement impossible de dĂ©terminer la validitĂ© des tests orthopĂ©diques de l’épaule pour les pathologies de la coiffe des rotateurs (Salamh & Lewis. 2020).

En effet, les tests “spĂ©ciaux” conçus pour identifier les pathologies de la coiffe des rotateurs (Lewis et al. 2016) reposent largement sur l'hypothĂšse qu'une structure spĂ©cifique peut ĂȘtre isolĂ©e et que la douleur reproduite par un rĂ©sultat positif provient de la structure testĂ©e.

Si nous prenons un exemple concret, pendant longtemps on a supposĂ© que le test “empty can” permettait d’isoler le muscle sus-Ă©pineux et le tendon. Tout test positif nous faisait alors penser que le supra-Ă©pineux Ă©tait coupable des douleurs d’épaule du patient.
Cependant, les Ă©tudes de dissections anatomiques et les examens histologiques (Clark et al. 1992) mettent en Ă©vidence la relation intime complexe et la nature imbriquĂ©e des tendons de la coiffe des rotateurs avec les tissus mous tels que la capsule, les ligaments et la bourse sĂ©reuse. C’est pourquoi Salamh & Lewis remettent en question dans leur papier la capacitĂ© d’un thĂ©rapeute Ă  isoler un muscle et un tendon individuel de la coiffe des rotateurs d’un groupe de structures connexes et entrelacĂ©s en utilisant un test d’épaule (Salamh & Lewis. 2020).
Dans l’exemple que nous venons de sus-mentionnĂ©, il est dĂ©sormais clair que les tests empty can et full can ne peuvent pas isoler le supa-Ă©pineux. En effet, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que lors du test empty can, pas moins de 9 muscles de l’épaule Ă©taient actifs, tandis que 8 autres autres muscles Ă©taient actifs lors du test full can (Boettcher et al. 2008).
Par conséquent, ces tests ne sont pas trÚs spécifiques.

Donc, Ă©tant donnĂ© que la douleur est de nature multifactorielle (​​Dean et al. 2013) et que l’association de l’expĂ©rience de la douleur pendant l’examen de l’épaule Ă  une structure spĂ©cifique manque de crĂ©dibilitĂ© (Salamh & Lewis. 2020) il est important de se demander pourquoi continuons-nous Ă  utiliser ces tests dans un but de diagnostic ?

Compte tenu de la valeur diagnostique douteuse des tests spĂ©ciaux, Cools suggĂšrent qu’il peut ĂȘtre plus utile d'interprĂ©ter ces tests d'un point de vue biomĂ©canique, en examinant les mĂ©canismes possibles, les positions, les mouvements ou les variations de charge, qui augmentent (provocation des symptĂŽmes) ou diminuent (tests de rĂ©duction des symptĂŽmes) les symptĂŽmes, sans trop se concentrer sur une Ă©ventuelle pathologie structurelle (Cools. 2021).

Il convient donc de rester prudent avant de conclure trop rapidement Ă  une pathologie de la coiffe des rotateurs sur base d’un seul test. NĂ©anmoins, certains auteurs ont Ă©tabli des clusters de tests afin d’augmenter la prĂ©cision diagnostique concernant certaines lĂ©sions de la coiffe. 

Par exemple, en cas de suspicion de dĂ©chirure de la coiffe des rotateurs, l'examinateur peut effectuer un certain nombre de tests spĂ©cifiques pour l’infra-Ă©pineux.

D'autres tests encore peuvent aider à mettre en évidence une lésion du subscapulaire :

Certains tests ont été proposés pour détecter une lésion du supra-épineux.


Tests d'implication de la scapula

L'implication scapulaire dans les douleurs de l'Ă©paule peut ĂȘtre examinĂ©e par le test d'assistance scapulaire (SAT) et le test de repositionnement scapulaire (SRT).

Le SAT, dans lequel la qualité du mouvement scapulaire est examinée, consiste en une assistance manuelle du mouvement correct de la scapula pendant l'élévation du bras. La réduction de la douleur pendant ce mouvement par rapport à la non-assistance confirme l'implication de la scapula dans les plaintes de l'épaule.

Dans le SRT, oĂč la stabilitĂ© scapulaire est examinĂ©e, l’Empty-can est effectuĂ© pendant que le kinĂ©sithĂ©rapeute stabilise la scapula et l'Ă©paule du patient dans une position de rĂ©traction en plaçant l'avant-bras le long du bord mĂ©dial de la scapula. Le test est positif lorsque la douleur initiale, prĂ©sente dans la position de l’Empty-can, disparaĂźt pendant le SRT. Comme la valeur diagnostique de ces tests pour la pathologie de l'Ă©paule est faible, ils doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des tests de rĂ©duction des symptĂŽmes plutĂŽt que des tests diagnostiques (Cools. 2021).
À noter que le SAT et le SRT peuvent tous deux ĂȘtre utilisĂ©s comme test de rĂ©duction des symptĂŽmes pour tout mouvement, position ou test supplĂ©mentaire douloureux pendant l'examen, Ă  condition que pour le SAT, un mouvement dynamique soit requis (ex : main au cou
) et pour le SRT, une contraction isomĂ©trique soit effectuĂ©e (ex : RE isomĂ©trique, Full can
) (Cools. 2021).

g - Intégration du SSMP : Jeremy-Lewis

Au niveau des bilans, le modĂšle de Cools et al de 2008 est utilisĂ© depuis pas mal d’annĂ©es mais il existe d’autres procĂ©dures comme celle, par exemple, de Jeremy-Lewis  (Lewis et al. 2009 ; 2015).
C'est une procĂ©dure qui est trĂšs populaire mais il faut bien comprendre que toutes ces procĂ©dures cherchent globalement la mĂȘme chose et notamment Ă  mettre en Ă©vidence les problĂšmes de mobilitĂ© du patient.

Plus spĂ©cifiquement, Lewis appelle cette mĂ©thode le SSMP pour Shoulder Symptom Modification Procedure. Il cherche Ă  Ă©valuer systĂ©matiquement l'influence de la posture thoracique, des 3 plans de la posture scapulaire (et des combinaisons de positionnement scapulaire), et de la position de la tĂȘte humĂ©rale (Ă  l'aide d'une batterie de tests) sur les symptĂŽmes de l'Ă©paule (Lewis et al. 2009). Également, les rĂ©gions vertĂ©brales cervicales et thoraciques sont passĂ©es au crible pour dĂ©terminer leur influence sur les symptĂŽmes (Lewis et al. 2009).

Dans un premier temps, l’étape 1 consiste Ă  identifier les mouvements, activitĂ©s ou postures aggravants pertinents (gĂ©nĂ©ralement 1 Ă  3) qui reproduisent les symptĂŽmes.
Comme le souligne Lewis, il est difficile de déterminer avec certitude quelle altération des symptÎmes est cliniquement significative et le SSMP s'en remet au patient pour faire cette détermination (Lewis et al. 2015).

Il sera en effet important de bien communiquer avec le patient pour que ce dernier puisse signaler ce qui est important pour lui, comme l'amélioration des mouvements et des fonctions, la diminution de la douleur, la réduction des paresthésies et une plus grande sensation de stabilité.

Par consĂ©quent, si un patient signale une amĂ©lioration suite Ă  l’une des procĂ©dures du SSMP, cette procĂ©dure sera utilisĂ©e pour guider le traitement. Concernant la douleur, l’auteur indique que dans le cadre de cette procĂ©dure SSMP, les patients ressentent souvent une amĂ©lioration lorsqu’ils atteignent une diminution d’au moins 30 % de leur douleur. Bien entendu, Lewis fait remarquer que cela varie d’un individu Ă  l’autre (Lewis et al. 2015).

1 - En quoi consiste les procédures du SSMP ?

Les premiĂšres procĂ©dures du SSMP visent Ă  Ă©valuer l'influence de l'augmentation et de la diminution de la cyphose thoracique sur les symptĂŽmes prĂ©sentĂ©s. À titre d’exemple, si l’abduction d’épaule sur un arc douloureux est identifiĂ© comme un des principaux mouvements provocateurs, JĂ©rĂ©my Lewis va chercher Ă  savoir si l’extension thoracique active, et Ă©ventuellement la flexion influence directement les symptĂŽmes lors de l’abduction de l’épaule dans l’arc douloureux. (Lewis et al. 2015).

L’auteur s’adapte aux types de mouvements douloureux :
Dans le cas oĂč le patient se plaint d’une activitĂ© simple (simple abduction de bras par exemple), Lewis demande au patient de placer un doigt sur le sternum et de l'utiliser comme guide pour effectuer une extension active du thorax. Une fois rĂ©alisĂ©e, le patient est invitĂ© Ă  maintenir cette position et Ă  rĂ©pĂ©ter le mouvement d’abduction de l’épaule initialement douloureux.
Dans le cas oĂč le mouvement est plus exigeant (ex : pompes, services au tennis / volley-ball, natation), Lewis suggĂšre d’utiliser un ruban adhĂ©sif pour tenter de maintenir la colonne thoracique en extension (Lewis et al. 2015).

Si cette manoeuvre thoracique diminue les symptĂŽmes de 100%, Lewis suggĂšre que l’évaluation n’a pas besoin d’aller plus loin et que le traitement mettra l’accent sur une combinaison de sensibilisation posturale, d'exercices (y compris le contrĂŽle moteur pendant l'activitĂ© provocatrice) et de thĂ©rapie manuelle (pour assurer une conformitĂ© adĂ©quate des articulations et des tissus mous) (Lewis et al. 2015). Dans ce scĂ©nario, l'objectif du traitement est d'amĂ©liorer l'extension thoracique, en particulier pendant la ou les activitĂ©(s) provocatrice(s) identifiĂ©e(s).

Si les procĂ©dures thoraciques ne soulagent pas ou seulement partiellement les symptĂŽmes, Lewis propose d’évaluer alors les changements de symptĂŽmes secondaires aux procĂ©dures scapulaires. L’auteur suggĂšre que si le mouvement est relativement simple, ces procĂ©dures scapulaires peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es manuellement.
En revanche, si l'activitĂ© est plus exigeante et que la stabilisation manuelle n'est pas possible, il est proposĂ© de se servir d’une bande athlĂ©tique type kinĂ©siotape ou strappe dans le but de tenter de modifier la position de la scapula. À l'heure actuelle, il semble ne pas y avoir de consensus concernant l'approche la plus efficace pour dĂ©terminer l'influence de la scapula sur les symptĂŽmes prĂ©sentĂ©s, avec la facilitation (Kibler et al. 1998), le taping (Lewis et al. 2005) et les techniques de repositionnement (Lewis et al. 2009).

Comme le souligne Lewis, l’objectif de ces procĂ©dures scapulaires dans le SSMP n'est pas d'assister ou de faciliter le mouvement de la scapula, mais de la repositionner avant l'initiation du mouvement.
Pour ce faire, le thĂ©rapeute place doucement la scapula dans une nouvelle position de dĂ©part dans un des trois plans de mouvement et dans des combinaisons de ces plans, et permet Ă  la scapula de se dĂ©placer Ă  partir de cette nouvelle position de dĂ©part sans aide. De cette maniĂšre, le thĂ©rapeute peut dĂ©terminer si une position ou une combinaison de positions diminue les symptĂŽmes. Par exemple, positionner la scapula dans une position d'Ă©lĂ©vation et de bascule postĂ©rieure et permettre Ă  la scapula de se dĂ©placer activement Ă  partir de cette position peut ĂȘtre bĂ©nĂ©fique pour une personne. Pour une autre, il peut s'agir de commencer Ă  partir d'une position plus rĂ©tractĂ©e ou plus basculĂ©e postĂ©rieurement. Chez d'autres, le repositionnement de la scapula ne modifie pas les symptĂŽmes et ne serait alors pas inclus dans la prise en charge (Lewis et al. 2015).

Dans le cas oĂč ces manƓuvres diminuent les symptĂŽmes du patient, le thĂ©rapeute pourra mettre en place une prise en charge composĂ©e d’exercices et de thĂ©rapie manuelle destinĂ©s Ă  modifier le contrĂŽle moteur la scapula conformĂ©ment aux rĂ©sultats de l’évaluation.

Si les procĂ©dures scapulaires ne soulagent pas complĂštement les symptĂŽmes, le thĂ©rapeute Ă©value ensuite les effets des procĂ©dures de la tĂȘte humĂ©rale. L'objectif de ces procĂ©dures est d'influencer positivement les symptĂŽmes du patient en appliquant des techniques visant Ă  dĂ©coapter, Ă©lever ou faire glisser la tĂȘte humĂ©rale vers l'avant ou vers l'arriĂšre.
Comme pour les procĂ©dures thoraciques et scapulaires, les procĂ©dures de la tĂȘte humĂ©rale qui amĂ©liorent significativement les symptĂŽmes sont utilisĂ©es pour guider le traitement.

Bien entendu, il peut ĂȘtre judicieux de tenter une combinaison de procĂ©dures. Lewis souligne en effet que dans de nombreux cas, des combinaisons de procĂ©dures thoraciques, scapulaires et de la tĂȘte humĂ©rale peuvent aider Ă  rĂ©soudre les symptĂŽmes.

Si le thĂ©rapeute suggĂšre la prĂ©sence d’une tendinopathie de la CR sur base de l’examen clinique, comme des antĂ©cĂ©dents de charge accrue et la prĂ©sence de douleurs et de faiblesses principalement identifiĂ©es lors de la rotation externe et de l'Ă©lĂ©vation de l'Ă©paule (suggĂ©rant l'implication du sus-Ă©pineux, de l'infra-Ă©pineux et du petit rond), et que le PSSM ne soulage pas complĂštement les symptĂŽmes, un programme de mise en charge graduelle de la coiffe des rotateurs est ajoutĂ© aux composantes du PSSM s’est rĂ©vĂ©lĂ© bĂ©nĂ©fique (Lewis et al. 2009).

h - L'approche de Jo Gibson

Une autre maniĂšre d'apprĂ©hender le bilan est celle de Jo Gibson, qui a tendance Ă  rendre les bilans faciles et plus simplistes. Globalement, Jo Gibson propose d’utiliser des tests qui permettent d’amĂ©liorer les symptĂŽmes.  
En effet, dans un premier temps, si le patient se plaint de douleur lors de l’élĂ©vation du bras vers l'avant, elle va lui demander d'effectuer le mĂȘme mouvement en flĂ©chissant le coude. De cette maniĂšre, le bras de levier est moins important. Le thĂ©rapeute Ă©valuera toute modification des symptĂŽmes.

Dans le cas oĂč aucune amĂ©lioration des symptĂŽmes n’est objectivĂ©e, Jo Gibson propose au patient d’effectuer de nouveau le mouvement douloureux avec le bras flĂ©chis et en serrant le poing. De cette maniĂšre, le patient va davantage stimuler la coiffe des rotateurs et plus particuliĂšrement l’action de la coiffe postĂ©rieure. À nouveau, le patient est questionnĂ© sur la modification des symptĂŽmes.

Éventuellement, Jo Gibson propose d’ajouter une lĂ©gĂšre rĂ©sistance manuelle pour activer davantage la coiffe des rotateurs et observer si cela a un effet sur les symptĂŽmes.
Si ces derniers ne sont toujours pas amĂ©liorĂ©s, Jo Gibson propose d’aller voir du cĂŽtĂ© de la scapula avec notamment l’assistance test et le rĂ©traction test que nous avons dĂ©veloppĂ©s plus haut dans cette partie. De nouveau, cela amĂ©liore-t-il les symptĂŽmes ?

Si ce n’est pas le cas, l’étape suivante consiste Ă  stimuler les muscles de la chaĂźne cinĂ©tique Ă  l’aide d’exercices. Par exemple, le patient va effectuer le mouvement initialement douloureux en intĂ©grant une composante de rotation externe contre rĂ©sistance (avec Ă©lastique). De cette maniĂšre, les muscles de la coiffe et les muscles scapulaires s’activent davantage.
Ces modifications ont-elles une influence sur les symptĂŽmes du patient ?
Bien entendu, il est important de garder Ă  l’esprit qu’il s’agit lĂ  d’une bonne base sur laquelle le thĂ©rapeute peut appuyer son raisonnement clinique, nĂ©anmoins, d’autres Ă©valuations cliniques sont souvent nĂ©cessaires pour complĂ©ter notre bilan.

i - LE GIRD

1 - DĂ©finition du GIRD

Les athlĂštes pratiquant des sports avec les bras au dessus de la tĂȘte, comme les joueurs de volley-ball, peuvent prĂ©senter une altĂ©ration de la mobilitĂ© et de la souplesse de l’articulation glĂ©no-humĂ©rales (GH) au niveau de l’épaule dominante, ce qui entraĂźne une rotation mĂ©diale (RM) beaucoup moins importante et une rotation latĂ©rale (RL) plus importante, classĂ©e comme dĂ©ficit de rotation interne glĂ©no-humĂ©rale (GIRD ) (Rose et al. 2018 ; Keller et al. 2018 ; Baltaci et al. 2001 ; Almeida et al. 2013 ; Noonan et al. 2015).
Deux types différents de GIRD ont été décrits : anatomiques et pathologiques.

Le GIRD anatomique a Ă©tĂ© dĂ©crit comme une perte de moins de 18 Ă  20 ° de RM glĂ©no-humĂ©rale par rapport Ă  l’autre cĂŽtĂ© ou bien une diffĂ©rence de moins de 5° lorsqu’on compare l’arc de rotation glĂ©no-humĂ©rale totale (par exemple, somme de la RE + somme de la RM) de l’épaule impliquĂ©e avec l’autre Ă©paule.

Le GIRD pathologique a Ă©tĂ© identifiĂ© comme une perte de rotation mĂ©diale glĂ©no-humĂ©rale supĂ©rieure Ă  18–20 ° avec une perte correspondante de la rotation totale supĂ©rieure Ă  5 ° observĂ©e dans l'Ă©paule de lancement par rapport Ă  l’autre Ă©paule (Rose et al. 2018 ; Manske et al. 2013).‍

2 - Evaluation clinique du GIRD

Dans un premier temps, l'Ă©valuation du GIRD est effectuĂ©e en mesurant l'amplitude de la rotation mĂ©diale de l’articulation glĂ©nohumĂ©rale, de prĂ©fĂ©rence en position couchĂ©e sur le dos, avec l'Ă©paule en abduction Ă  90° et la scapula stabilisĂ©e contre la table.
L'Ă©valuation goniomĂ©trique / inclinomĂ©trique ainsi que l'interprĂ©tation de la sensation d’arrĂȘt (mou / dur) sont dĂ©crites comme des critĂšres d'Ă©valuation du GIRD. Comme nous l’avons mentionnĂ© ci-dessus, une diffĂ©rence de 18-20° entre les 2 cĂŽtĂ©s est considĂ©rĂ©e comme positive pour le GIRD (Cools et al. 2016). Cependant, compte tenu d'un possible dĂ©placement de l'amplitude de rotation dĂ» aux adaptations osseuses, le GIRD peut ĂȘtre associĂ© Ă  un gain de l'amplitude de rotation latĂ©rale.  
‍
Par conséquent, il est impératif de mesurer la rotation médiale ainsi que la rotation latérale, en interprétant l'amplitude totale du mouvement (TRM).
Notez que pour la mesure de la RM, le thĂ©rapeute fixe la scapula en palpant la coracoĂŻde avec le pouce et l'Ă©pine de la scapula avec les doigts, en contrĂŽlant le mouvement scapulaire en bascule antĂ©rieure. L'application de la main sur la tĂȘte humĂ©rale pour fixer l'Ă©paule contre la table n'est pas conseillĂ©e, car elle pourrait Ă©ventuellement influencer la cinĂ©matique glĂ©no-humĂ©rale (glissements dorsaux), modifiant ainsi la ROM.
‍
Pour la RL, aucune fixation externe n'est nĂ©cessaire, puisque la scapula repose sur la table. En plus de la mesure en position d'abduction, une Ă©valuation supplĂ©mentaire du GIRD avec l'Ă©paule en flexion avant de 90° peut mĂȘme donner au clinicien une meilleure impression de la raideur postĂ©rieure, car il y a davantage d'Ă©tirement sur la face postĂ©rieure de l'Ă©paule. Sur la diapositive suivante, la main de fixation Ă©vite une Ă©lĂ©vation excessive du sommet de l'Ă©paule pendant la RM de l'Ă©paule.‍

3 - Comment survient ce GIRD ?

Il est couramment admis que le GIRD est dĂ» Ă  une adaptation, on ne naĂźt pas avec un GIRD. Il semblerait que la rĂ©pĂ©tition de mouvements de lancer frĂ©quents (sur des annĂ©es) puisse engendrer certaines adaptations de l’épaule. Par exemple, des adaptations osseuses ont pu ĂȘtre observĂ©es et associĂ©es Ă  l’apparition d’un GIRD (Wilk et al. 2010 ; 2012).
En effet, la rĂ©pĂ©tition de mouvement de lancer et plus particuliĂšrement chez des jeunes sportifs en pleine maturation, peut engendrer une rĂ©action de l’os et crĂ©er une adaptation structurelle. Les rĂ©sultats ont montrĂ© que ces athlĂštes peuvent prĂ©senter une rĂ©troversion de la tĂȘte humĂ©rale avoisinant les 12° en moyenne (Whiteley et al. 2009).
Certaines Ă©tudes parlent mĂȘme d’une rĂ©troversion de 17°, d’autres 10°
(Crockett et al. 2002). Quoiqu’il en soit, cette rĂ©troversion de 12° n’est pas un Ă©lĂ©ment sur lequel nous autres kinĂ©sithĂ©rapeutes devons et pouvons agir. De plus, si notre patient prĂ©sente simplement une rĂ©troversion de la tĂȘte humĂ©rale de 12°, il prĂ©sentera probablement un dĂ©ficit de RM de 12°, ce qui ne constitue pas un GIRD pathologique en soit selon les dĂ©finitions sus-mentionnĂ©es.
GĂ©nĂ©ralement, dans la pratique clinique, on retrouve ces GIRD chez des jeunes athlĂštes qui pratiquent trĂšs frĂ©quemment des sports de lancer depuis leur plus jeune Ăąge. À noter Ă©galement qu’il sera inutile de vouloir Ă  tout prix savoir si notre patient prĂ©sente ou non une rĂ©troversion de la tĂȘte humĂ©rale dans la mesure oĂč les imageries sont Ă  Ă©viter le plus possible chez cette population.
En fin de compte, cette rétroversion de 12° en moyenne, ne semble pas expliquer à elle seule le GIRD pathologique (GIRD pathologique = une différence de 18-20° entre les 2 cÎtés).
Le dĂ©ficit de RM restant pourrait ĂȘtre expliquĂ© par la musculature postĂ©rieure, qui peut devenir tendue en raison des contractions et des forces musculaires excentriques Ă©levĂ©es (microtraumatismes rĂ©pĂ©titifs) au cours de la phase de dĂ©cĂ©lĂ©ration du mouvement de lancer (Wilk et al. 2010 ; 2012).

j - Dépistage de la chaßne cinématique

L’évaluation de la chaĂźne cinĂ©matique comprend 2 composantes distinctes : (1) Ă©valuer les troubles et dĂ©ficits de la chaĂźne cinĂ©matique, quels que soient les symptĂŽmes du patient au niveau de l'Ă©paule et (2) Ă©valuer l'implication de la rupture de la chaĂźne cinĂ©matique dans les symptĂŽmes de dĂ©ficience du patient.

Quelle que soit la pathologie de l'Ă©paule, le dĂ©pistage de la chaĂźne cinĂ©tique est primordial, en particulier chez les sportifs “overhead”.  

Le dépistage rapide des variables de chaßne cinétique consiste en :
l'observation des courbes vertĂ©brales et de la posture gĂ©nĂ©rale (posture de la tĂȘte vers l'avant, hyperlordose du rachis cervical, hypercyphose et Ă©paules en protraction, hyper- ou hypolordose du rachis lombaire, position flĂ©chie des hanches, position du genou en valgus ou varus, position du pied, etc.)
Test de descente latérale (lateral step down) : observez la stabilité des hanches et du tronc
Squat profond bilatéral : observez la qualité du mouvement, les mouvements répétitifs pour évaluer la force et l'endurance des membres inférieurs
Amplitude du tronc en rotation, flexion et extension
Amplitude des hanches, en particulier dans l'extension et la rotation

Le clinicien peut utiliser certains protocoles de test spĂ©cifiques, tels que le “Functional Movement Screen", “la Performance Matrix", ou un programme de dĂ©pistage standardisĂ© similaire, en examinant aussi bien la ROM que la force et la stabilitĂ© et aussi bien le tronc que les extrĂ©mitĂ©s. Cependant, il convient de prĂ©ciser que l'utilitĂ© et l'efficacitĂ© de bon nombre de ces protocoles sont trĂšs discutables et non Ă©tayĂ©es par des preuves scientifiques.  
Un dĂ©pistage structurĂ© approfondi de l'association entre les troubles de la chaĂźne cinĂ©tique et les symptĂŽmes du patient peut ĂȘtre effectuĂ© Ă  l'aide de la procĂ©dure de modification des symptĂŽmes de l'Ă©paule (SSMP) (Lewis et al. 2016). Nous dĂ©velopperons ce concept plus loin dans ce module.

k - DĂ©pistage de la pathologie neurovasculaire

En fonction des antĂ©cĂ©dents et des rĂ©sultats de l'examen clinique de base, le clinicien peut ĂȘtre amenĂ© Ă  rĂ©aliser des tests spĂ©cifiques supplĂ©mentaires Ă  ceux dĂ©crits dans la section prĂ©cĂ©dente. En particulier, un examen neurologique, neurodynamique et/ou vasculaire peut ĂȘtre nĂ©cessaire en cas de suspicion, par exemple, de syndrome du dĂ©filĂ© thoracique (STO) ou de pathologie neurodynamique du membre supĂ©rieur.  
L'épreuve de Roos est un test raisonnablement sensible et spécifique pour les STO et facile à réaliser.

Test de Roos

‍Pour l'examen neurodynamique, des tests neurodynamiques de base du membre supĂ©rieur (ULNT) peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©s, Ă©valuant la mĂ©canosensibilitĂ© du systĂšme nerveux dans le quart supĂ©rieur.
L'atteinte cervicogĂ©nique de l'Ă©paule doit ĂȘtre Ă©valuĂ©e par un dĂ©pistage du rachis cervical et des tests diagnostiques diffĂ©rentiels. Cependant, l'examen des conditions pathologiques et des dĂ©ficiences plus proximales dĂ©passe le cadre de ce module (cf : module cervicalgie).

ULNT :

‍‍l - ComplĂ©ments dans le bilan de la tendinopathie de l’épaule du sportif (BERN 2022)

1 - DĂ©pistage musculosquelettique

Dans le cadre du sportif et étant donné que la littérature restés divisée, les experts de la réunion de la déclaration de consensus de 2022 ont suggéré qu'un dépistage musculo-squelettique générique de l'épaule (c'est-à-dire non spécifique à une blessure et incorporant un mélange de ROM, de force, de puissance et d'autres mesures standardisées telles que les ratios de rotation interne [RI]/rotation externe [RE] spécifiques au sport) pourrait avoir sa place (Schwank et al. 2022).

De plus, nous ajouterons qu’aucun test ou batterie de tests ne peut ĂȘtre recommandĂ© de maniĂšre fiable pour soutenir un processus de dĂ©pistage primaire (avant la blessure) ou secondaire (aprĂšs la blessure) chez l’athlĂšte (Schwank et al. 2022).

2 - Bilan régulier du sportif

Les experts recommandent un suivi rĂ©gulier de l’athlĂšte tout au long de la rĂ©Ă©ducation en utilisant des mesures standard fiables et facilement reproductibles.
Ce cluster de tests peut inclure des Ă©lĂ©ments facilement transportables et prenant peu de temps pour ĂȘtre rĂ©alisĂ©s :
DynamomĂštre portatif pour mesurer la force
InclinomĂštre ou goniomĂštre pour mesurer la ROM
Questionnaires ou mesures des résultats rapportés par le patient (PROM)

Les diapositives suivantes montrent quelques uns des outils recommandés par la réunion de consensus  :

Bien entendu, les tests seront dictés par les déficiences spécifiques de l'athlÚte.

Par exemple, le test de la force isomĂ©trique au dĂ©but de chaque sĂ©ance aidera le clinicien Ă  Ă©valuer la rĂ©ponse et la rĂ©cupĂ©ration de l'athlĂšte aprĂšs une sĂ©ance de rĂ©Ă©ducation ou d'entraĂźnement prĂ©cĂ©dente. Les experts insistent sur le fait que les rĂ©sultats orientent la planification du traitement. Concernant les tests isocinĂ©tiques, la rĂ©union de consensus souligne qu’il n'y a pas eu de consensus sur leurs nĂ©cessitĂ©s. La dynamomĂ©trie isocinĂ©tique est utile, mais pas essentielle, pour mesurer les progrĂšs de la rĂ©Ă©ducation.
Les informations obtenues en testant des muscles individuels de maniÚre isolée ont une utilité globale limitée, car le mouvement, la force et la fonction de l'épaule sont le résultat cumulatif de la chaßne cinétique.
Les experts prĂ©conisent Ă©galement d’inclure dans la rĂ©Ă©ducation les mĂȘmes mesures subjectives et objectives pertinentes que celles que l'athlĂšte effectue avec l'Ă©quipe (par exemple, questionnaires sur le bien-ĂȘtre et la douleur, mesures de la force, comptage des lancers et attaques spĂ©cifiques au sport). Ces donnĂ©es peuvent ĂȘtre comparĂ©es aux niveaux antĂ©rieurs Ă  la blessure pour mesurer les progrĂšs et faciliter la transition le long du continuum “retour au sport” (RTS) (Ardern et al. 2016).

j - Les Ă©chelles et scores

Cliniquement, les Ă©chelles et scores sont utilisĂ©s Ă  diverses fins. PremiĂšrement, avant l'intervention Ă  des fins de pronostic, pour Ă©valuer l’état gĂ©nĂ©ral et fonctionnel du patient,  éventuellement pour permettre la classification des patients en sous-groupes significatifs et pour dĂ©finir les objectifs de traitement (Davies et al. 1994 ; Kramer et al. 2006).
DeuxiÚmement, pendant l'intervention pour surveiller la progression de l'état, détecter les changements et faciliter la communication avec les patients et les autres professionnels de la santé (Greenslade et al. 2004 ; Bot et al. 2005).
Enfin, aprÚs intervention pour déterminer l'efficacité, l'efficience et la rentabilité de l'intervention donnée (CSP, 2012 ).

De nombreuses Ă©chelles pour les douleurs d’épaules sont dĂ©crites dans la littĂ©rature.

Parmi elles nous pouvons retrouver :
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‱ Le Subjective Shoulder Value (SSV) (Balmelli et al. 2014) : Échelle trĂšs simple, elle consiste Ă  demander au patient le pourcentage de fonctionnement de son Ă©paule lĂ©sĂ©e en rĂ©fĂ©rence Ă  une Ă©paule saine (sur 100%).
‍
‱ Le DASH et quick DASH (Cordesse. 2014): Le DASH (ou Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand) est un auto-questionnaire conseillĂ© par la HAS comme outil de suivi de l’épaule opĂ©rĂ©e ou non. Plus qu’une Ă©valuation fonctionnelle, c’est une Ă©valuation de la qualitĂ© de vie liĂ©e Ă  l’épaule et permettant donc le suivi de la rĂ©Ă©ducation. En effet, il permet de mettre en valeur les progrĂšs fonctionnels (et ce en dĂ©pit des critĂšres classiques comme l’amplitude qui est parfois difficile Ă  regagner). Il existe en deux versions : le DASH, la version classique et le quick DASH, rĂ©alisable en 5 minutes. Les deux scores semblent avoir une valeur significative.

‍
‱ Le WORC (ou Western Ontario Rotatory Cuff) (Ekeberg et al. 2008) : ce test a pour objectif d’évaluer et d’aider Ă  comprendre les signes, symptĂŽmes et limitations associĂ©s aux tendinopathies de la coiffe des rotateurs. Ainsi, il Ă©value 21 points dans 5 domaines diffĂ©rents : les Ă©motions, le travail, les activitĂ©s de loisirs, les symptĂŽmes et les fonctions sociales. Le score est mesurĂ© Ă  l’aide de rĂ©glettes de 100 millimĂštres desquelles on ajoute la distance. Plus le score est Ă©levĂ©, plus les symptĂŽmes sont Ă©levĂ©s.
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‱ Le Score de Constant : il est considĂ©rĂ© comme une rĂ©fĂ©rence dans l’abord des pathologies de l’épaule, il permet d’obtenir une Ă©valuation fonctionnelle de l’épaule du patient. Les principales parties de ce test sont la douleur, la mobilitĂ©, la force musculaire et le niveau des activitĂ©s quotidiennes. L’ensemble de l’évaluation donne un score sur 100 qui sera comparable Ă  une table des normes classiques en fonction de l’ñge et du sexe. Cependant, de rĂ©centes Ă©tudes (Vrotsou et al. 2018) ont pu montrer que si sa valeur est significative dans les conflits sous acromial, il n’en est pas de mĂȘme pour les autres pathologies de l’épaule.

‱ FUNSS (ou Follow Up Nice Shoulder Score) (Duplan. 2015 ; Duplan et al. 2017): Score français non publiĂ© Ă  l’heure actuelle, il mĂ©ritait d’ĂȘtre mentionnĂ©. En effet, Ă©valuant les amplitudes, la douleur, le sommeil et la perception subjective, il permettra de mettre en place une rĂ©Ă©ducation adaptĂ©e au patient.
‍
‱ SPADI (Shoulder Pain and Disability Index) (Breckenridge et al. 2011) : Non disponible en français, il s’agit d’un questionnaire auto-administrĂ© englobant deux dimensions : la douleur et les activitĂ©s fonctionnelles. Prenant 5-10 minutes pour la rĂ©alisation, il a Ă©tĂ© approuvĂ© dans l’évaluation de l’épaule. Le patient doit rĂ©pondre Ă  des questions sur l'impact fonctionnel et sa douleur sur les 7 derniers jours.

 ‱ Le Penn Shoulder Score (Leggin et al. 2006) accorde plus d'attention Ă  la sous-Ă©chelle de la douleur que les outils de rĂ©sultats comparables et comprend une sous-Ă©chelle de satisfaction qui manque dans beaucoup d'autres. Ces deux attributs donnent au clinicien un meilleur aperçu de la douleur et de l'attitude du patient vis-Ă -vis de son Ă©paule. Le questionnaire lui-mĂȘme est rapide Ă  remplir, ne prenant pas plus de 10 minutes et les scores peuvent ĂȘtre rapidement calculĂ©s. Le PSS a une excellente fiabilitĂ© test-retest et peut ĂȘtre utilisĂ© pour une variĂ©tĂ© de troubles de l'Ă©paule.

‍
‱ Test DN4 : Ce test, disponible en français est un questionnaire connu et reconnu permettant de diagnostiquer une douleur d’origine neuropathique. ComposĂ© de 10 questions, il permet d’affirmer la prĂ©sence d’une douleur neuropathique lorsqu’un patient atteste d’un score supĂ©rieur Ă  4/10.
‍
‱ Score de Morgan : Connu sous le nom de score de Morgan ou SICK scapula score, il permet de juger de la sĂ©vĂ©ritĂ© de l’atteinte d’une dyskinĂ©sie. Son avantage principal est de permettre le suivi de la dyskinĂ©sie au fil de la rĂ©Ă©ducation.

‱ L'Ă©chelle de kinĂ©siophobie de Tampa (TSK) est un questionnaire auto-administrĂ© qui mesure les croyances et les comportements liĂ©s Ă  la douleur, en se concentrant particuliĂšrement sur les croyances selon lesquelles la douleur est dommageable et les mouvements douloureux doivent ĂȘtre Ă©vitĂ©s (Kori. 1990). Les propriĂ©tĂ©s psychomĂ©triques de la TSK ont Ă©tĂ© confirmĂ©es pour diffĂ©rents troubles de la douleur (Woby et al. 2005).

‱ The Pain Catastrophizing Scale est un questionnaire auto-administrĂ© mesurant l’étendue de pensĂ©es et de sentiments catastrophiques (menace amplifiĂ©e, pensĂ©es ruminantes et sentiment d'impuissance) associĂ©s Ă  la douleur que les individus peuvent ressentir. Une fiabilitĂ© interne Ă©levĂ©e a Ă©tĂ© rapportĂ©e chez les patients souffrant de douleur chronique avec une validitĂ© et une fiabilitĂ© test-retest adĂ©quates (Sullivan et al. 1996).

Enfin pour terminer, l'Ă©chelle "Patient-Specific Functional Scale" est particuliĂšrement intĂ©ressante Ă  utiliser chez les patients. On demande simplement au patient d’identifier les mouvements qui lui posent problĂšmes et d'Ă©valuer sa douleur sur une Ă©chelle de 0 Ă  10 lors de ces mouvements. Au fur et Ă  mesure de la prise en charge, on va pouvoir rĂ©Ă©valuer ces mouvements et constater l’évolution.

k - L’imagerie : un Ă©lĂ©ment pertinent Ă  prendre en compte dans notre rĂ©Ă©ducation ?‍

A l’heure actuelle, on sait que l’imagerie n’est pas en mesure de nous dire d’oĂč provient la douleur.
En effet, aucune relation de cause Ă  effet n’a Ă©tĂ© retrouvĂ©e entre ces changements structuraux et les douleurs d’épaules (Snow et al. 2009).
De mĂȘme, il n’existe pas de corrĂ©lation entre la taille des ruptures et les pertes fonctionnelles (J. Bone Joint Surg Am. 2014 May).
Il existe donc une mauvaise corrĂ©lation entre les modifications Ă  l’imagerie et les symptĂŽmes d’épaule.
Par exemple : une échographie a été réalisée chez 51 hommes asymptomatiques (entre 40 et 70 ans, sur leurs épaules droites et gauches. Il a été constaté des anomalies chez 96 % des participants (Girish et al. 2011).

Par consĂ©quent, nous sommes en droit de nous demander pourquoi les mĂ©decins prescrivent des examens complĂ©mentaires pour l’épaule ?  Globalement, nous avons retenu 4 raisons gĂ©nĂ©rales (pas forcĂ©ment des bonnes raisons) :

  • Par habitude de travail (“si vous avez mal, c’est qu’il se passe quelque chose dans votre Ă©paule, l’imagerie nous dira pourquoi vous avez mal”). 
  • Pour rassurer le patient et ses attentes
  • Pour exclure une fracture ou une rupture massive de la coiffe ou d’autres complications. 
  • Pour connaĂźtre la structure impliquĂ©e dans les douleurs du patient (pas de corrĂ©lation). 

On peut alors identifier plusieurs effets néfastes associés à ces imageries : 

  • Elles peuvent entraĂźner de l’angoisse, de la peur, de l’anxiĂ©tĂ© chez le patient. 
  • En fonction du rĂ©sultat, le patient peut se sentir fragile et arrĂȘter de bouger. 
  • Elles peuvent fausser le raisonnement du praticien qui risque d’associer trop rapidement les symptĂŽmes du patient avec les rĂ©sultats des examens et mettre en place une mauvaise stratĂ©gie de traitement. 

Par conséquent, il est important que le kinésithérapeute puisse expliquer au patient les limites des examens complémentaires.
De plus, si le patient arrive au cabinet avec des imageries, il semble nĂ©cessaire de prendre du temps pour expliquer au patient le compte-rendu de l’imagerie pour le rassurer si besoin.
En effet, dans certains cas, un compte-rendu d’imagerie peut avoir un impact considĂ©rable sur la vie du patient et induire des effets nĂ©fastes sur la suite de la rĂ©Ă©ducation.
Cela rentre donc dans le rĂŽle du kinĂ©sithĂ©rapeute de faire de l’éducation.

En rĂ©sumĂ©, l’imagerie n’est pas inutile mais il est important de l’utiliser Ă  bon escient et ceci passe nĂ©cessairement par un bilan solide.

1 - Dans quels cas l’imagerie sera intĂ©ressante ?

‍Si par exemple il y a une histoire de traumatisme. Si un patient consulte un thĂ©rapeute suite Ă  une chute, il est tout de mĂȘme intĂ©ressant de vĂ©rifier s’il n’y a pas de fracture.
Il peut ĂȘtre intĂ©ressant Ă©galement de savoir s’il a des antĂ©cĂ©dents de luxation.
On peut envisager de demander une imagerie si par exemple aucune évolution n'est constatée au bout de 6 à 12 semaines de prise en charge par exemple, ou bien s'il s'avÚre que le patient a des antécédents de cancer.
Mais globalement Ă  part ces 4 Ă©lĂ©ments-lĂ  : le traumatisme, l’antĂ©cĂ©dent de luxation, la non-Ă©volution et l’antĂ©cĂ©dent de cancer, il n’est pas forcĂ©ment nĂ©cessaire de demander une imagerie.
Certains patients peuvent se plaindre de douleurs trĂšs intenses et demander s'il y a un intĂ©rĂȘt Ă  effectuer une imagerie. Si les symptĂŽmes ne datent que d’une semaine, il est normal que le patient ressente des douleurs. Par ailleurs, s’il n’y a pas de facteurs de risques, il vaut peut-ĂȘtre mieux attendre 6 Ă  12 semaines pour observer l'Ă©volution des douleurs et aviser par la suite.
En 2023, l'HAS suggĂšre que la radiographie standard permet d’éliminer un certain nombre de diagnostics diffĂ©rentiels. Elle est indispensable en premiĂšre intention (aprĂšs 4 Ă  6 semaines d’évolution). Les auteurs de l'HAS ajoute que la prescription de l’échographie ou de l’IRM sera dĂ©cidĂ©e selon la rĂ©Ă©valuation clinique.

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2 - Diagnostic - Bilan clinique

Avant de dĂ©buter cette seconde partie, il est important de rappeler qu’il existe une multitude de mĂ©thodes d’évaluation de l'Ă©paule. Nous vous prĂ©sentons ici celles qui nous paraissent les plus pertinentes comme celle dĂ©crite par Cools (2021) puis par d’autres auteurs comme JĂ©rĂ©my Lewis (Lewis et al. 2015).

a - Classification des principales plaintes

Comme dans toutes les rĂ©gions du corps, l'Ă©valuation doit ĂȘtre bien structurĂ©e, basĂ©e sur des hypothĂšses de travail intermĂ©diaires, en suivant un raisonnement clinique et mĂ©thodologique, en utilisant des tests cliniquement pertinents et valides basĂ©s sur une anamnĂšse adĂ©quate.

En outre, la connaissance de l'anatomie fonctionnelle et de la biomécanique de la région est nécessaire pour comprendre les mécanismes de blessure et la pathomécanique.

Les plaintes courantes de l'épaule sont souvent classées en 4 grands groupes : (1) l'épaule raide, (2) l'épaule instable, (3) l'épaule douloureuse basée sur des conflits cinématiques (sous-acromial ou interne/gléno-huméral), et (4) autre ("ne concerne pas épaule"), comme une dysfonction acromioclaviculaire ou une pathologie nerveuse (McClure et al. 2013).

Certaines de ces pathologies ne nĂ©cessitent qu'une anamnĂšse approfondie et un examen clinique de base (par exemple pour une capsulite rĂ©tractile) pour ĂȘtre identifiĂ©es, d'autres, comme les conflits cinĂ©matiques, nĂ©cessitent un examen clinique plus approfondi, pour identifier le mĂ©canisme sous-jacent ou les dĂ©ficiences fonctionnelles. Cependant, les Ă©tiquettes diagnostiques sur la pathologie spĂ©cifique d'un tissu ne parviennent souvent pas Ă  classer prĂ©cisĂ©ment le patient en sous-groupes pour la prise de dĂ©cision clinique et beaucoup de ces systĂšmes de classification basĂ©s sur le modĂšle patho-anatomique de la douleur de l'Ă©paule se sont avĂ©rĂ©s peu fiables, entraĂźnant un manque de cohĂ©rence diagnostique par rapport Ă  la douleur de l'Ă©paule (McClure et al. 2013).

Des recherches récentes suggÚrent que le modÚle patho-anatomique peut ne pas fournir de systÚmes de classification ou de catégories diagnostiques qui guident efficacement la prise de décision thérapeutique dans la gestion de la réadaptation de la douleur de l'épaule (Innocent et al. 2019 ; Klintberg et al. 2015).

Comme nous l'avons mentionné dans la premiÚre partie, l'HAS en 2023 a également rédigé des recommandations diagnostiques devant une épaule douloureuse non traumatique. 
Tout d’abord, les auteurs des recommandations de l’HAS en 2023 indiquent que les lĂ©sions dĂ©gĂ©nĂ©ratives de la coiffe des rotateurs n’ont pas toujours d’expression clinique. Ils ajoutent que l’examen clinique et l’évaluation du contexte (professionnel ou autre) sont essentiels pour la conduite diagnostique et thĂ©rapeutique.
L’HAS stipulent que le syndrome douloureux sub-acromial est une douleur d’épaule non traumatique, habituellement unilatĂ©rale, localisĂ©e autour du moignon de l’épaule (et pouvant irradier vers le bras), souvent aggravĂ©e pendant ou aprĂšs une Ă©lĂ©vation du bras. Ce syndrome comprend les diagnostics : bursopathie, tendinopathie et rupture dĂ©gĂ©nĂ©ratives des tendons de la coiffe des rotateurs, tendinopathie du long biceps et tendinopathies calcifiantes.

À noter que les auteurs de l'HAS soulignent que l’articulation acromio-claviculaire est anatomiquement proche de la coiffe des rotateurs. Par consĂ©quent, l’arthropathie acromio-claviculaire est une pathologie frĂ©quente, Ă  ne pas mĂ©connaĂźtre. 

Si on s’intĂ©resse plus prĂ©cisĂ©ment aux diagnostiques recommandĂ©s par l’HAS, nous devrions classer les douleurs de l’épaule en fonction de la durĂ©e : les douleurs d’épaule Ă©voluant depuis moins de 6 semaines (aiguĂ«) et celles depuis plus de 6 semaines (chroniques).

Diagnostic d’une douleur d’épaule Ă©voluant depuis moins de 6 semaines (aiguĂ«)

Selon l’HAS, les 4 diagnostics Ă  Ă©voquer devant une douleur d’épaule aiguĂ« non traumatique sont (par ordre de frĂ©quence) :

- Poussée douloureuse aiguë sur tendinobursite dégénérative de la coiffe des rotateurs : contexte de gestes répétitifs

- Épaule aiguĂ« hyperalgique = calcification en crise de rĂ©sorption. Douleur intense et brutale sans facteur dĂ©clenchant, mobilisations actives et passives quasi impossibles du fait de la douleur. Patient en attitude du traumatisĂ© du membre supĂ©rieur

- Épaule douloureuse avec dĂ©rouillage matinal prolongĂ© : contexte de rhumatisme inflammatoire chronique ou pathologie microcristalline connu = arthrite/bursite secondaire Ă  une poussĂ©e aiguĂ« de rhumatisme inflammatoire chronique ou de rhumatisme microcristallin

- Syndrome de Parsonage Turner : douleur intense et brutale de l’épaule, suivie d’une amyotrophie d’un ou plusieurs groupes musculaires de la ceinture scapulaire et du membre supĂ©rieur

Il sera Ă©galement indispensable de rechercher par l’examen clinique (interrogatoire et examen physique) les diagnostics urgents. Nous parlerons plus loin de ces drapeaux rouges.

Pour les douleurs d’épaule Ă©voluant depuis plus de 6 semaines (persistante), l’HAS recommande aux kinĂ©sithĂ©rapeutes de rechercher les principaux diagnostics rĂ©sumĂ©s dans le tableau ci-dessous.

LĂ  encore, l'HAS recommande de rechercher de maniĂšre systĂ©matique pour une douleur d’épaule de plus de 6 semaines, les principaux diagnostics diffĂ©rentiels. Nous aborderons cette liste dans la partie drapeaux rouges et diagnostics diffĂ©rentiels. 

Place Ă  la pratique :

Passons maintenant Ă  la phase de l'examen clinique, en imaginant que le patient vient d'entrer dans la piĂšce. Cette Ă©tape de l'Ă©valuation implique une inspection globale de l'Ă©paule, au-delĂ  de la spĂ©cificitĂ© de la tendinopathie. Pourquoi cette approche ? La complexitĂ© de l'articulation de l'Ă©paule est bien connue, et il est essentiel de ne nĂ©gliger aucune Ă©ventuelle dĂ©ficience ou pathologie. MĂȘme si le temps est limitĂ© ou que le diagnostic est relativement Ă©vident, il est crucial d'avoir Ă  disposition les Ă©lĂ©ments Ă  explorer en cas de doute quant au diagnostic.

Bien entendu, étant donné que ce module se concentre sur la tendinopathie de la coiffe des rotateurs, nous mettrons en évidence, à certains moments, les signaux et réponses du patient qui nous orientent davantage vers une possible tendinopathie.

Une évaluation clinique complÚte implique : 

- 1. l'anamnĂšse

- 2. l'observation et la palpation pré-examen

- 3. l'examen clinique de base (ECB) et la palpation spécifique des tissus

- 4. des tests supplémentaires : tests de diagnostic, tests de provocation des symptÎmes, tests de réduction des symptÎmes, évaluation de la flexibilité des tissus et tests de défaillance des tissus.

- 5. Dépistage de la chaßne cinématique

- 6. DĂ©pistage de la pathologie neurovasculaire

b - AnamnĂšse

Vous pouvez télécharger notre fiche "anamnÚse globale" en cliquant ici

Pour commencer, il est important de rappeler que l’entretien clinique comprend :
- Des questions ouvertes : qu’est-ce qui vous amùne à consulter ? Quelles sont vos attentes concernant ces consultations ? Racontez-moi votre histoire ?
- Des questions fermĂ©es : ressentez-vous des douleurs la nuit ? Pratiquez-vous une activitĂ© physique ? Êtes-vous diabĂ©tique ? 

Cet entretien est principalement axé sur les symptÎmes du patient (douleur, handicap).
Enfin cette anamnÚse doit apporter des informations pertinentes pour la rééducation.

Dans un premier temps, le kinĂ©sithĂ©rapeute doit essayer de dĂ©terminer le site exact de la douleur du patient. Cette tĂąche peut ĂȘtre dĂ©jĂ  difficile. Bien que la douleur de l'articulation AC (dermatome C4) et la douleur bicipitale (le long de la rainure bicipitale et de la ligne du ventre du muscle) soient bien localisĂ©es, la douleur de la plupart des autres pathologies de l'Ă©paule est plus diffuse. Il sera important de faire dessiner le patient lui mĂȘme sur le body chart.

Il sera important également de savoir quand et depuis quand ces douleurs sont présentes ? Existe-t-il un évÚnement déclenchant ? L'évolution de la douleur nous donne des indications sur la phase d'évolution dans laquelle se trouve le patient.

L'apparition de la douleur de l'Ă©paule peut ĂȘtre soit aiguĂ«, par exemple une luxation, une subluxation ou une dĂ©chirure de la coiffe des rotateurs, soit insidieuse, comme une tendinopathie de la coiffe des rotateurs.

Bien que la plupart des patients souffrant de douleurs chroniques non traumatiques Ă  l'Ă©paule signalent une distribution de la douleur dans la zone du deltoĂŻde (et le dermatome C5), les athlĂštes de sports de lancer prĂ©sentant un conflit interne et une atteinte tissulaire de l'infra-Ă©pineux rapportent souvent une douleur postĂ©rieure de l'Ă©paule lors de l’anamnĂšse. Il conviendra Ă©galement de vĂ©rifier l’existence d’antĂ©cĂ©dents de douleurs au cou ou au coude.

Pour les blessures aiguĂ«s, il conviendra d’identifier la position de l'Ă©paule au moment de la blessure. Si le bras a Ă©tĂ© projetĂ© en arriĂšre alors qu'il Ă©tait dans une position vulnĂ©rable, cela suggĂšre une luxation ou une subluxation antĂ©rieure. Une chute sur la pointe de l'Ă©paule peut provoquer une lĂ©sion de l'articulation AC. En cas de douleur chronique de l'Ă©paule, il faut noter l'activitĂ© ou la position qui prĂ©cipite la douleur du patient, comme la phase d'armement du lancer ou la phase de traction de la natation.

Il sera bien sĂ»r important d'investiguer s'il s'agit du premier Ă©pisode ? "Est ce que c'est la premiĂšre fois que vous avez ce problĂšme au niveau de l'Ă©paule ? Est ce que c'est quelque chose qui est rĂ©current ? À quelles rĂ©currences ?" Typiquement, le patient pourrait expliquer qu'il a toujours mal au moment de mars avril parce qu'il commence justement Ă  faire son jardin, il ne fait ensuite plus rien de l'annĂ©e puis recommence toujours durant cette pĂ©riode. 
S'il y a déjà eu un épisode antérieur, y a t'il eu un traitement ? Si oui, s'agit-il d'une simple infiltration ou bien y 'a t'il eu de la kiné ? Si il y a eu de la kiné, qu'est ce qui a été fait ? Quels étaient les effets généraux ?

Vous le savez dĂ©jĂ , l'intensitĂ© de la douleur peut ĂȘtre quantifiĂ©e Ă  l'aide d'une Ă©chelle visuelle analogique (EVA) ou d'une Ă©chelle numĂ©rique d'Ă©valuation de la douleur (END). Alors bien entendu, il s'agit d'Ă©chelle subjective. Il n'est pas rare qu'un patient nous dise "je n'ai pas trop mal, je suis simplement Ă  7/10". 

Il faut noter les facteurs d'aggravation et d'atténuation : qu'est-ce qui soulage la douleur ? Qu'est-ce qui l'aggrave ? Quel est l'effet de la douleur sur les activités de la vie quotidienne et les sports ? Ces éléments nous permettrons de réévaluer le patient plus tard dans la rééducation. Par exemple le patient qui nous dit qu'il a l'impression de ne pas avancer, nous avons la possibilité de lui montrer qu'à la séance 1, le fait de se laver les cheveux était par exemple douloureux et qu'aujourd'hui il peut le faire sans problÚme. Cela permet de montrer au patient son évolution. Pour objectiver encore plus ces marqueurs, on pourra utiliser des scores fonctionnels que nous aborderons plus loin dans le module.

VĂ©rifiez les mouvements/positions spĂ©cifiques comme les mouvements au-dessus de la tĂȘte (SAPS), le fait de tendre la main vers l'arriĂšre dans une voiture (conflit interne postĂ©ro-supĂ©rieur) ou de croiser le corps en nettoyant la table (troubles de l'articulation AC).

Ces rĂ©sultats peuvent guider les choix de la thĂ©rapie par l'exercice, comme la progression vers des exercices fonctionnels spĂ©cifiques. Les douleurs nocturnes sont trĂšs frĂ©quentes dans les dĂ©chirures de la coiffe des rotateurs et les capsulites adhĂ©sives. Afin d'identifier l'irritabilitĂ© rĂ©elle du tissu lĂ©sĂ©, demandez au patient (a) s'il peut dormir sur son Ă©paule blessĂ©e, (b) si la douleur se situe uniquement au niveau de l'Ă©paule et ne se reporte pas sur le bras ou le coude, et (c) s'il n'y a pas de douleur au repos. Si la rĂ©ponse est oui Ă  ces trois questions, l'irritabilitĂ© est faible, et une mise en charge contrĂŽlĂ©e des structures sera autorisĂ©e. En revanche, si la rĂ©ponse Ă  une ou plusieurs des trois questions est nĂ©gative, l'irritabilitĂ© est Ă©levĂ©e, ce qui signifie que le traitement initial devra principalement porter sur le contrĂŽle de la douleur et la protection des tissus (Cools. 2021). Lorsque le patient signale des douleurs nocturnes, il sera important de lui poser d'autres questions pour distinguer les douleurs spontanĂ©es (inflammatoires) des douleurs de compression / mĂ©caniques dues au fait de dormir du cĂŽtĂ© douloureux, de se coucher dans des positions spĂ©cifiques (par exemple le bras au-dessus de la tĂȘte ou en bougeant).

Les symptĂŽmes sensoriels tels que l'engourdissement ou les picotements doivent ĂȘtre notĂ©s, ainsi que tout Ă©pisode de "bras mort". Chez l'athlĂšte des sports de lancer, cela peut suggĂ©rer une blessure labrale. Il ou elle peut signaler des accrochages, des cliquetis, des blocages ou une incapacitĂ© Ă  dĂ©velopper une vitesse normale dans l'action.

Le thĂ©rapeute doit Ă©galement enquĂȘter sur les problĂšmes passĂ©s ou prĂ©sents ailleurs dans la chaĂźne cinĂ©tique, tels que des entorses du genou ou de la cheville, des douleurs au cou ou au bas du dos (Cools 2021). En outre, la charge gĂ©nĂ©rale (pendant la profession ou le sport) doit ĂȘtre surveillĂ©e. Par exemple, un journal d'entraĂźnement peut rĂ©vĂ©ler une charge excessive sur la rĂ©gion.

On pourra également demander au patient s'il a fait des imageries et s'il a reçu des explications concernant cette imagerie. 

1 - Red flags & Yellow Flags

Il est important, lors du premier dépistage, d'identifier les potentiels drapeaux rouges (McClure et al. 2013). En outre, il convient de s'interroger sur d'autres facteurs associés à la douleur de l'épaule, tels que le diabÚte, des injections antérieures de corticostéroïdes, une prédisposition génétique, le tabagisme, un dysfonctionnement de la thyroïde, etc.

La diapositive suivante présente certains reds flags potentiels pour l'épaule (McClure et al. 2013).

Comme nous l'avons mentionnĂ© plus haut, l'HAS en 2023 recommande de rechercher devant toute douleur rĂ©cente d’épaule non traumatique, les diagnostics urgents suivants.

De plus, pour les douleurs d'épaule datant de plus de 6 semaines, l'HAS (2023) recommande de rechercher les principaux diagnostics différentiels suivants :

Le dĂ©pistage des drapeaux jaunes est effectuĂ© pour dĂ©terminer les problĂšmes psychosociaux tels que le style d'adaptation passif, le comportement d'Ă©vitement de la douleur, la peur du mouvement, la catastrophisation de la douleur et la dĂ©tresse psychologique gĂ©nĂ©rale qui peuvent affecter la stratĂ©gie de traitement et les rĂ©sultats. Comme nous l’avons mentionnĂ© dans la premiĂšre partie, il existe un lien Ă©vident entre les douleurs chroniques et certains facteurs psychosociaux. Bien qu’à l’heure actuelle, la question se pose toujours quant Ă  savoir s’il s’agit de causes ou de consĂ©quences, ces drapeaux jaunes semblent ĂȘtre des indicateurs pronostics de rĂ©cupĂ©ration des patients. Par ailleurs, l’évaluation de ces facteurs psychosociaux est prĂ©conisĂ©e dans les derniĂšres recommandations selon l’HAS.

Quelle est la meilleure maniùre d’identifier ces drapeaux jaunes ?

Tout d’abord, cela passe par un entretien bien menĂ© entre le thĂ©rapeute et le patient. Il conviendra de privilĂ©gier des questions ouvertes, d’adopter une Ă©coute active, d’utiliser si possible des questionnaires (il est toutefois dĂ©conseillĂ© d’utiliser ces questionnaires dĂšs la premiĂšre sĂ©ance), d’observer attentivement le comportement du patient (communication non verbale). Bien entendu, ce dĂ©pistage demande du temps. Tout ne se fait pas en l’espace d’une seule sĂ©ance. Plusieurs consultations sont nĂ©cessaires pour mettre en Ă©vidence ces facteurs psychosociaux et ainsi agir dessus (EnquĂȘte Delphi. 2021).‍

Qu'est-ce qui nous fera penser Ă  une tendinopathie Ă  l'anamnĂšse ?

La tendinopathie de l'Ă©paule se caractĂ©rise gĂ©nĂ©ralement par la prĂ©sence d'une douleur localisĂ©e Ă  la face antĂ©ro-latĂ©rale de l'Ă©paule. Parfois, cette douleur peut irradier au-delĂ  du coude. Les patients se plaignent souvent d'inconfort lorsqu'ils tentent de dormir sur l'Ă©paule affectĂ©e. Cette tendinopathie peut perturber leur sommeil, entraĂźnant des rĂ©veils frĂ©quents Ă  chaque fois qu'ils se couchent du cĂŽtĂ© douloureux ou encore des rĂ©veils tĂŽt le matin, vers quatre ou cinq heures. Cette douleur matinale est souvent due au pic inflammatoire qui se produit gĂ©nĂ©ralement en fin de nuit, ce qui peut donner une indication du niveau d'irritabilitĂ© du patient. Rappelons le, pour se renseigner sur l’irritabilitĂ© de la blessure du patient, Anne Cools conseille de poser la question sur la capacitĂ© du patient Ă  pouvoir dormir sur son Ă©paule. Comme l'indiquent Ulack et al. en 2022, certains patient rapportent que le manque de sommeil dĂ» Ă  la douleur Ă©tait probablement le problĂšme le plus important (Ulack et al. 2022). 


Les causes de la tendinopathie de l'Ă©paule sont variĂ©es. Elle peut affecter divers types de patients, que ce soit des sportifs ou des individus exposĂ©s Ă  des gestes rĂ©pĂ©titifs au travail, tels que le travail en hauteur (Pozzi et al. 2022). L’étude de Pozzi en 2022, soutient le modĂšle thĂ©orique de la charge rĂ©pĂ©titive comme mĂ©canisme de tendinopathie. Les auteurs ajoutent que le tendon du supra-Ă©pineux s’épaissit en prĂ©sence de tĂąches rĂ©pĂ©titives, et il s’épaissit davantage chez ceux qui dĂ©veloppent des douleurs Ă  l’épaule.

Le repos tend à atténuer la douleur tandis que l'exercice, surtout pendant les premiÚres phases d'activité, peut l'accentuer. Cette dualité peut rendre les patients incertains sur les meilleures approches pour gérer leur traitement.

Souvent, il n'y a pas de notion d’ñge type. Ce n'est pas parce qu'on a 20 ans qu'on aura une tendinopathie et qu’on ne l'aura pas Ă  60 ans. C'est juste le mĂ©canisme qui va ĂȘtre diffĂ©rent. On n'est plus sur un problĂšme de surcharge rĂ©pĂ©titive, des excĂšs de contrainte chez les plus jeunes. Chez les moins jeunes, c’est un peu plus sur des mĂ©canismes dĂ©gĂ©nĂ©ratifs de tendon. Á noter toutefois que la revue systĂ©matique et mĂ©ta-analyse de Leong et al. 2019 a indiquĂ© qu’un Ăąge supĂ©rieur Ă  50 ans Ă©tait associĂ© Ă  un risque accru de tendinopathie de la coiffe des rotateurs.
Certains patients continuent de forcer au travail jusqu'Ă  arriver Ă  un point oĂč ils sont forcĂ©s d’arrĂȘter de travailler (Ulack et al. 2022). 

Contrairement à une blessure aiguë, la tendinopathie de l'épaule se développe généralement progressivement, sans événements traumatiques évidents. Il est important de noter qu'une tendinopathie de l'épaule isolée n'entraßne généralement pas de symptÎmes neurologiques tels que des fourmillements, des brûlures, des picotements, ou une perte de force.

Il faudra Ă©galement faire la chasse aux facteurs favorisants sur lesquels nous allons pouvoir agir en tant que kinĂ© : comme par exemple, tout ce qui est dĂ©ficits de mobilitĂ©. La dyskinĂ©sie scapulaire, c'est un point d'interrogation parce que certains voient ça comme un facteur de risque alors qu'on a des patients sans douleur d’épaule, qui ont aussi des dyskinĂ©sies scapulaires. Alors il est vrai que lorsque nous avons mal, nous avons tendance Ă  croire que ce que l’on voit est Ă  l’origine de la douleur. On peut retenir qu’il n’y a aucun lien entre un dĂ©collement majeur et l’état clinique du patient, sauf si ce dernier dĂ©veloppe une paralysie du nerf thoracique long ou un syndrome de Parsonage Turner. En revanche, ne l’oublions pas, certaines manƓuvres de facilitation permettant d’observer ou non une amĂ©lioration de nos marqueurs symptomatiques peuvent constituer une orientation thĂ©rapeutique.
On peut aussi retrouver tout ce qui est GIRD (déficit de rotation interne) et puis on va avoir tous ces facteurs extrinsÚques sur lesquels on peut venir jouer.
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Dans les cas de technicopathies, l'analyse de la technique est primordiale. Les jeunes et les athlĂštes qui rĂ©pĂštent des mouvements spĂ©cifiques amĂ©liorent souvent leur douleur lorsqu'ils suspendent leur activitĂ© sportive, mais les symptĂŽmes reviennent gĂ©nĂ©ralement Ă  la reprise. Parfois, une simple correction de la technique suffit Ă  Ă©liminer le problĂšme, mĂȘme si la condition musculaire du patient est bonne. Il est donc crucial de bien comprendre le sport du patient et d'ĂȘtre vigilant face aux changements d'Ă©quipement ou d'entraĂźnement qui pourraient aggraver la condition.

c - Observation et palpation pré-examen

L'examen physique doit commencer par l'observation du patient de face, de dos et de profil.
Il sera intĂ©ressant de prĂȘter attention Ă  toute asymĂ©trie du volume musculaire, de la position de la scapula, de la hauteur de l'Ă©paule, des courbes de la colonne vertĂ©brale, de la position de la tĂȘte, de la posture gĂ©nĂ©rale, des protubĂ©rances des articulations acromioclaviculaire (AC) et sternoclaviculaire (SC).
Le kinĂ© pourra Ă©galement vĂ©rifier si le patient prĂ©sente une Ă©ventuelle protraction des Ă©paules (Ă©paules en avant). Le kinĂ© procĂ©dera ensuite Ă  une palpation prĂ©-examen, destinĂ©e Ă  vĂ©rifier l’atrophie musculaire, le gonflement, la tempĂ©rature et l’état trophique gĂ©nĂ©ral de la peau et c’est tout pour l’instant ! Il est en effet dĂ©conseillĂ© d’effectuer toute palpation spĂ©cifique Ă  un tissu avant l’examen pouvant influencer les rĂ©sultats de l’examen clinique.‍

1 - Postures et douleurs d’épaules

Le rĂŽle de la posture dans les pathologies de l’épaule est controversĂ©. Certains auteurs suggĂšrent qu’une posture en cyphose est associĂ©e Ă  une suractivitĂ© du petit pectoral (Borstad et al. 2006), Ă  une activitĂ© moindre du trapĂšze moyen, du trapĂšze infĂ©rieur et du dentelĂ© antĂ©rieur ( Yoo et al. 2013) et pourrait ĂȘtre en lien avec la douleur du patient (Lewis et al. 2009). Il semblerait toutefois que la cyphose thoracique ne soit pas un facteur qui contribue Ă  l’apparition des douleurs d’épaules (Barrett et al/ 2016). NĂ©anmoins, il existe des preuves pour dire que rĂ©duire la cyphose thoracique amĂ©liore les mobilitĂ©s d’épaules (Barrett et al. 2016).

d - Examen clinique de base (ECB) et palpation spécifique des tissus

Il faut ensuite procéder à un examen clinique de base (ECB), composé de mouvements actifs et passifs et de tests de résistance.

1 - Mouvements actifs

Les mouvements actifs consistent en une flexion avant dans le plan sagittal, une abduction dans le plan frontal, une élévation dans le plan scapulaire, une rotation externe fonctionnelle (main au cou) et une rotation interne fonctionnelle (main derriÚre le dos). Il est à noter que l'extension, bien qu'elle ne soit pas systématiquement évaluée, peut s'avérer pertinente dans certains cas.
Le thĂ©rapeute vĂ©rifiera l'amplitude du mouvement (ROM), la douleur, la qualitĂ© du mouvement et les compensations de la chaĂźne cinĂ©tique. Il est important de noter que tout mouvement douloureux peut constituer un marqueur dans l’évaluation de la rĂ©duction des symptĂŽmes. Le thĂ©rapeute peut, Ă  partir de ces mouvements douloureux, venir mettre en Ă©vidence l’implication de la tĂȘte humĂ©rale ou de la scapula dans la reproduction des symptĂŽmes. Également lorsque, dans le traitement, nous tenterons de faire de la « modulation de symptĂŽmes », ces mouvements douloureux pourront permettre d’évaluer l’efficacitĂ© de la techniques employĂ©es.
Il sera Ă©galement important de noter Ă  quel moment du mouvement le patient ressent les douleurs. Il est possible de trouver un modĂšle de douleur spĂ©cifique dans l'arc douloureux, dans lequel le patient ressent une douleur dans la zone mĂ©diane du mouvement et non dans les extrĂȘmes. Cela peut reflĂ©ter un syndrome de douleur subacromiale.
Le kinĂ©sithĂ©rapeute se placera Ă©galement Ă  l’arriĂšre du patient pour observer spĂ©cifiquement les mouvements de la scapula. A nouveau, il sera important de ne pas interprĂ©ter trop rapidement ce qu’on voit.

Pour affiner l'Ă©valuation des troubles de mouvement, il est crucial de dĂ©composer les actions complexes en leurs composantes articulaires. Cela permet d'identifier oĂč la douleur, la mobilitĂ© ou le contrĂŽle moteur posent problĂšme. Par exemple, la rotation interne fonctionnelle de l'Ă©paule combine plusieurs mouvements qui doivent ĂȘtre analysĂ©s individuellement pour cerner les limitations. De mĂȘme pour la rotation externe, oĂč chaque Ă©lĂ©ment du mouvement doit ĂȘtre Ă©valuĂ© sĂ©parĂ©ment pour dĂ©terminer les restrictions spĂ©cifiques et ajuster le traitement.

2 - Mouvements passifs

Notre bilan devra Ă©galement comporter une Ă©valuation passive de la flexion avant, de l'abduction, des rotations externe et interne en position neutre et de l'adduction horizontale. Le thĂ©rapeute sera attentif Ă  l’amplitude de mouvement (ROM), Ă  la douleur, Ă  la rĂ©sistance aux mouvements passifs et Ă  la sensation d’arrĂȘt (dur ? mou ?).
Certains praticiens suggĂšrent que pour rupture de coiffe ou une tendinopathie, le patient ne prĂ©sente pas ou peu de limitations d’amplitude passive. Si on lĂšve le bras de notre patient, il va peut-ĂȘtre prĂ©senter une lĂ©gĂšre douleur mais il ne va pas ĂȘtre limitĂ© ou bien trĂšs lĂ©gĂšrement.
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Dans le cas oĂč justement, le patient est bloquĂ© lors des mobilisations passives, il peut ĂȘtre judicieux d’envisager un autre diagnostic (ex : capsulite rĂ©tractile).
Dans le cas de la capsulite rĂ©tractile, les 2 rotations sont souvent limitĂ©es ainsi que l’abduction dans le plan frontal (cf : module sur la capsulite rĂ©tractile).
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La perte de ROM et/ou la douleur pendant l'examen passif indique une lĂ©sion articulaire, capsulaire ou ligamentaire ou une raideur des muscles environnants. La douleur lors d'une adduction horizontale forcĂ©e peut reflĂ©ter une pathologie de l'articulation AC, un conflit coracoĂŻde ou une irritation des bourses sĂ©reuses. L'hypermobilitĂ©, en particulier en rotation externe, peut ĂȘtre un indicateur d'hyperlaxitĂ© ou d'instabilitĂ© multidirectionnelle.

3 - Tests de résistance

Pendant l'examen de résistance, une résistance isométrique est donnée contre la flexion avant, l'extension, l'abduction et l'adduction, la rotation externe et interne, la flexion et l'extension du coude, le tout avec l'épaule en position neutre. 

La douleur ou/et la faiblesse constatĂ©es peuvent reflĂ©ter une lĂ©sion du systĂšme musculo-tendineux. Une douleur sans faiblesse est souvent le rĂ©sultat d'une tendinopathie, alors que la faiblesse est le rĂ©sultat d'une dĂ©chirure musculaire ou tendineuse. Cependant, il faut savoir que le patient peut prĂ©senter une inhibition musculaire protectrice en cas de blessure avec une forte irritabilitĂ©, ce qui peut conduire Ă  un faux diagnostic de dĂ©chirure musculaire. Dans ce cas, les tests de rĂ©sistance seront faibles et douloureux. Une faiblesse sans douleur peut ĂȘtre le rĂ©sultat d'une dĂ©chirure complĂšte mais asymptomatique (par exemple la rotation externe dans une dĂ©chirure totale de l'infraspinatus), d'une faiblesse spĂ©cifique au sport du patient (rotateurs externes dans les sports de lancer), ou d'un problĂšme neurologique (par exemple une abduction faible due Ă  une lĂ©sion du nerf axillaire).

Sans oublier la force de préhension ?  

Il pourra Ă©galement ĂȘtre intĂ©ressant d’évaluer la force de prĂ©hension de la main avec un dyamomĂštre manuel. En 2016, Horley et son Ă©quipe ont constatĂ© une forte corrĂ©lation entre la force de prĂ©hension et la force des rotateurs latĂ©raux. Les auteurs suggĂšrent que l'Ă©valuation de la force de prĂ©hension pourrait ĂȘtre utilisĂ©e comme moniteur de la fonction de recrutement de la coiffe des rotateurs (Horley et al. 2016).

En 2021, Manske et al. ont indiqué dans leur étude que la force de préhension ne s'est pas avérée corrélée avec les déchirures de la coiffe des rotateurs (Manske et al. 2021).

En 2022, Tourabi et al. ont indiquĂ© dans leur Ă©tude que la force de prĂ©hension est fortement associĂ©e Ă  la force de la coiffe des rotateurs chez les patients atteints d’instabilitĂ© atraumatique de l'Ă©paule (IAE). Les auteurs concluent que la force de la poignĂ©e isomĂ©trique est rapide et facile Ă  tester et pourrait donc fournir un moyen pratique de donner une mesure objective de la force de la coiffe des rotateurs ; cependant, une faible rĂ©sistance seule n'est pas un indicateur d’IAE (Tourabi et al. 2022).

L'Ă©valuation de la force chez les sportifs doit tenir compte de leur discipline spĂ©cifique, car des dĂ©sĂ©quilibres peuvent ĂȘtre normaux ou anormaux selon le contexte et le sport pratiquĂ©. Identifier ces dĂ©sĂ©quilibres aide Ă  personnaliser l'entraĂźnement et la rĂ©Ă©ducation. Pour le cĂŽtĂ© pratique, il est important d'utiliser un protocole constant pour la mesure de la force afin de standardiser les rĂ©sultats.

4 - Palpation spécifique

AprĂšs l'examen clinique basique, et en fonction de l'hypothĂšse d'une lĂ©sion tissulaire, une palpation spĂ©cifique au tissu peut ĂȘtre effectuĂ©e. L'examinateur doit vĂ©rifier systĂ©matiquement la sensibilitĂ© du supra-Ă©pineux, de l'infra-Ă©pineux, du tendon du sous-scapulaire, de la ligne de l'articulation AC et du tendon du long chef du biceps (LHB), ainsi que la douleur myofasciale dans le trapĂšze supĂ©rieur, le releveur de l'omoplate, le petit pectoral, l'infra-Ă©pineux et les rhomboĂŻdes.
La palpation s'est avérée avoir une sensibilité et une spécificité similaires à celles de certains tests cliniques typiques ; cependant, la précision dépend des compétences de l'examinateur en matiÚre de palpation (Toprak et al. 2013). Puisque les tests supplémentaires, décrits ci-dessous, ont souvent tendance à irriter ou à empiéter sur les tendons, il est conseillé d'effectuer la palpation aprÚs le BCE et avant les tests spéciaux.
Répétez la palpation spécifique des tissus à la toute fin de l'examen. Envisagez une irritation des tissus sur la base de l'examen clinique si le patient signale une douleur accrue à la palpation aprÚs l'examen.

e - Des signes pathognomoniques

Certains auteurs ont relevĂ© des Ă©lĂ©ments pertinents permettant aux cliniciens de suspecter une tendinopathie du supra-Ă©pineux. Il semble que lorsqu’on est face Ă  un patient de plus de 39 ans, avec un arc douloureux, se plaignant Ă©ventuellement de bruits ou de sensations de craquements dans l’articulation, il y aurait alors une forte probabilitĂ© de se trouver face Ă  une tendinopathie du supra-Ă©pineux (Hegedus et al. 2012). 

Normalement un patient souffrant d'une tendinopathie ne devrait pas présenter de fortes douleurs au repos étant donné que ses tendons ne sont pas activés dans ces cas-là. En cas de douleurs au repos, il pourrait s'agir d'une bursite, ou d'une autre condition inflammatoire qui pourrait créer ces douleurs. 

Il ne faut pas oublier que dans l’épaule, il y a la prĂ©sence de tendons mais Ă©galement de bourses et si ces derniĂšres sont enflammĂ©es, elles peuvent provoquer des douleurs au repos. Les bourses peuvent donc venir parasiter les tests. 

On pensera davantage à une tendinopathie si le patient présente des douleurs lors de la contraction isométrique : il va avoir mal lors du mouvement, mais ses amplitudes sont conservées.

Concernant la rupture de la coiffe, les Ă©tudes semblent montrer que si on est face Ă  un patient qui a prĂšs de 65 ans, qui se plaint d’une faiblesse des RE, que l’on objective avec un test contre-rĂ©sistance par exemple, et qui a mal la nuit, ces 3 Ă©lĂ©ments-lĂ  sont suffisants pour Ă©ventuellement mettre en Ă©vidence une rupture de la coiffe.

‍‍Dans le cadre des douleurs d’origine sous-acromiale, il existe un test d’exclusion qui peut ĂȘtre intĂ©ressant Ă  utiliser (Cook et Hegedus. 2007). On va comparer la force des RE Ă  celle des RI, en position R2. Si on trouve des RE plus forts que les RI, on peut exclure un conflit sous-acromial Ă©tant donnĂ© que les rotateurs internes sont gĂ©nĂ©ralement plus forts que les RE.

f - Tests supplémentaires

Tests de diagnostic, tests de provocation et de réduction des symptÎmes, tests de flexibilité et de défaillance des tissus.

‍Bien qu'un grand nombre de tests supplĂ©mentaires soient dĂ©crits pour l'examen de l'Ă©paule, il n'est pas possible de les rĂ©aliser tous Ă  chaque examen. Quand bien mĂȘme si l’on en Ă©tait capable, devons-nous encore les effectuer sur nos patients ?

En gĂ©nĂ©ral, l'objectif des tests supplĂ©mentaires est de dĂ©finir la pathomĂ©canique sous-jacente spĂ©cifique ou les troubles cinĂ©matiques, de dĂ©finir le niveau d'irritabilitĂ© des tissus, d'identifier les mouvements ou les manƓuvres susceptibles de provoquer ou de rĂ©duire les symptĂŽmes, et de prĂ©ciser les attentes du patient en matiĂšre de fonctionnalitĂ© et de performance (Cools et al. 2008 ; klintberg et al. 2015 ; Lewis et al. 2009 ; McClure et al. 2015).

Avant de dĂ©buter cette partie, il nous semble important de revenir sur la question de validitĂ© d’un test :

Qu’est-ce qu’un test valide ? Un test valide est un test qui Ă©value ce qu’il prĂ©tend tester. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la validitĂ© des tests orthopĂ©diques de l’épaule est Ă©tudiĂ©e en comparant les rĂ©sultats du test avec une mĂ©thode (souvent appelĂ©e norme de rĂ©fĂ©rence ou Gold standard) reconnue comme efficace pour identifier la pathologie associĂ©e et/ou responsable des symptĂŽmes. Globalement, dans le cadre de l’épaule, on retrouve les mĂ©thodes de normes de rĂ©fĂ©rences suivantes : les radiographies, l'imagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique (IRM), l'Ă©chographie diagnostique et l'observation directe lors d'une arthroscopie.
Par consĂ©quent, il est convenu que si un test est valide pour impliquer une structure spĂ©cifique de l’épaule, celui-ci doit ĂȘtre positif lorsque la mĂ©thode de rĂ©fĂ©rence met en Ă©vidence la pathologie et au contraire nĂ©gatif lorsque le test de rĂ©fĂ©rence est rapportĂ© comme “normal”.

Dans son papier de 2020, Salamh & Lewis. 2020 soulignent qu’il est difficile de valider les tests orthopĂ©diques de l'Ă©paule pour identifier les structures Ă  l'origine des symptĂŽmes, car l'imagerie dĂ©tecte rĂ©guliĂšrement des anomalies de la coiffe des rotateurs et de la bourse sĂ©reuse, de la forme de l'acromion, du labrum glĂ©noĂŻde et d'autres structures de l'Ă©paule chez des personnes asymptomatiques (Barreto et al. 2019). En effet, l’étude de Barreto dĂ©montre que chez 123 personnes souffrant d'une douleur unilatĂ©rale de l'Ă©paule et ayant subi une IRM bilatĂ©rale, il y avait autant d'anomalies dans l'Ă©paule symptomatique que dans l'Ă©paule indolore. Seules les dĂ©chirures du sus-Ă©pineux de pleine Ă©paisseur et l'arthrose glĂ©no-humĂ©rale avaient une incidence supĂ©rieure de 10% dans les Ă©paules symptomatiques. L'IRM et l'Ă©chographie sont probablement de mauvaises comparaisons de rĂ©fĂ©rence pour les tests de l'Ă©paule. Par consĂ©quent, il semble actuellement impossible de dĂ©terminer la validitĂ© des tests orthopĂ©diques de l’épaule pour les pathologies de la coiffe des rotateurs (Salamh & Lewis. 2020).

En effet, les tests “spĂ©ciaux” conçus pour identifier les pathologies de la coiffe des rotateurs (Lewis et al. 2016) reposent largement sur l'hypothĂšse qu'une structure spĂ©cifique peut ĂȘtre isolĂ©e et que la douleur reproduite par un rĂ©sultat positif provient de la structure testĂ©e.

Si nous prenons un exemple concret, pendant longtemps on a supposĂ© que le test “empty can” permettait d’isoler le muscle sus-Ă©pineux et le tendon. Tout test positif nous faisait alors penser que le supra-Ă©pineux Ă©tait coupable des douleurs d’épaule du patient.
Cependant, les Ă©tudes de dissections anatomiques et les examens histologiques (Clark et al. 1992) mettent en Ă©vidence la relation intime complexe et la nature imbriquĂ©e des tendons de la coiffe des rotateurs avec les tissus mous tels que la capsule, les ligaments et la bourse sĂ©reuse. C’est pourquoi Salamh & Lewis remettent en question dans leur papier la capacitĂ© d’un thĂ©rapeute Ă  isoler un muscle et un tendon individuel de la coiffe des rotateurs d’un groupe de structures connexes et entrelacĂ©s en utilisant un test d’épaule (Salamh & Lewis. 2020).
Dans l’exemple que nous venons de sus-mentionnĂ©, il est dĂ©sormais clair que les tests empty can et full can ne peuvent pas isoler le supa-Ă©pineux. En effet, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que lors du test empty can, pas moins de 9 muscles de l’épaule Ă©taient actifs, tandis que 8 autres autres muscles Ă©taient actifs lors du test full can (Boettcher et al. 2008).
Par conséquent, ces tests ne sont pas trÚs spécifiques.

Donc, Ă©tant donnĂ© que la douleur est de nature multifactorielle (​​Dean et al. 2013) et que l’association de l’expĂ©rience de la douleur pendant l’examen de l’épaule Ă  une structure spĂ©cifique manque de crĂ©dibilitĂ© (Salamh & Lewis. 2020) il est important de se demander pourquoi continuons-nous Ă  utiliser ces tests dans un but de diagnostic ?

Compte tenu de la valeur diagnostique douteuse des tests spĂ©ciaux, Cools suggĂšrent qu’il peut ĂȘtre plus utile d'interprĂ©ter ces tests d'un point de vue biomĂ©canique, en examinant les mĂ©canismes possibles, les positions, les mouvements ou les variations de charge, qui augmentent (provocation des symptĂŽmes) ou diminuent (tests de rĂ©duction des symptĂŽmes) les symptĂŽmes, sans trop se concentrer sur une Ă©ventuelle pathologie structurelle (Cools. 2021).

Il convient donc de rester prudent avant de conclure trop rapidement Ă  une pathologie de la coiffe des rotateurs sur base d’un seul test. NĂ©anmoins, certains auteurs ont Ă©tabli des clusters de tests afin d’augmenter la prĂ©cision diagnostique concernant certaines lĂ©sions de la coiffe. 

Par exemple, en cas de suspicion de dĂ©chirure de la coiffe des rotateurs, l'examinateur peut effectuer un certain nombre de tests spĂ©cifiques pour l’infra-Ă©pineux.

D'autres tests encore peuvent aider à mettre en évidence une lésion du subscapulaire :


Certains tests ont été proposés pour détecter une lésion du supra-épineux.


Tests d'implication de la scapula

L'implication scapulaire dans les douleurs de l'Ă©paule peut ĂȘtre examinĂ©e par le test d'assistance scapulaire (SAT) et le test de repositionnement scapulaire (SRT).

Le SAT, dans lequel la qualité du mouvement scapulaire est examinée, consiste en une assistance manuelle du mouvement correct de la scapula pendant l'élévation du bras. La réduction de la douleur pendant ce mouvement par rapport à la non-assistance confirme l'implication de la scapula dans les plaintes de l'épaule.

Dans le SRT, oĂč la stabilitĂ© scapulaire est examinĂ©e, l’Empty-can est effectuĂ© pendant que le kinĂ©sithĂ©rapeute stabilise la scapula et l'Ă©paule du patient dans une position de rĂ©traction en plaçant l'avant-bras le long du bord mĂ©dial de la scapula. Le test est positif lorsque la douleur initiale, prĂ©sente dans la position de l’Empty-can, disparaĂźt pendant le SRT. Comme la valeur diagnostique de ces tests pour la pathologie de l'Ă©paule est faible, ils doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des tests de rĂ©duction des symptĂŽmes plutĂŽt que des tests diagnostiques (Cools. 2021).
À noter que le SAT et le SRT peuvent tous deux ĂȘtre utilisĂ©s comme test de rĂ©duction des symptĂŽmes pour tout mouvement, position ou test supplĂ©mentaire douloureux pendant l'examen, Ă  condition que pour le SAT, un mouvement dynamique soit requis (ex : main au cou
) et pour le SRT, une contraction isomĂ©trique soit effectuĂ©e (ex : RE isomĂ©trique, Full can
) (Cools. 2021).

g - Intégration du SSMP : Jeremy-Lewis

Au niveau des bilans, le modĂšle de Cools et al de 2008 est utilisĂ© depuis pas mal d’annĂ©es mais il existe d’autres procĂ©dures comme celle, par exemple, de Jeremy-Lewis  (Lewis et al. 2009 ; 2015).
C'est une procĂ©dure qui est trĂšs populaire mais il faut bien comprendre que toutes ces procĂ©dures cherchent globalement la mĂȘme chose et notamment Ă  mettre en Ă©vidence les problĂšmes de mobilitĂ© du patient.

Plus spĂ©cifiquement, Lewis appelle cette mĂ©thode le SSMP pour Shoulder Symptom Modification Procedure. Il cherche Ă  Ă©valuer systĂ©matiquement l'influence de la posture thoracique, des 3 plans de la posture scapulaire (et des combinaisons de positionnement scapulaire), et de la position de la tĂȘte humĂ©rale (Ă  l'aide d'une batterie de tests) sur les symptĂŽmes de l'Ă©paule (Lewis et al. 2009). Également, les rĂ©gions vertĂ©brales cervicales et thoraciques sont passĂ©es au crible pour dĂ©terminer leur influence sur les symptĂŽmes (Lewis et al. 2009).

Dans un premier temps, l’étape 1 consiste Ă  identifier les mouvements, activitĂ©s ou postures aggravants pertinents (gĂ©nĂ©ralement 1 Ă  3) qui reproduisent les symptĂŽmes.
Comme le souligne Lewis, il est difficile de déterminer avec certitude quelle altération des symptÎmes est cliniquement significative et le SSMP s'en remet au patient pour faire cette détermination (Lewis et al. 2015).

Il sera en effet important de bien communiquer avec le patient pour que ce dernier puisse signaler ce qui est important pour lui, comme l'amélioration des mouvements et des fonctions, la diminution de la douleur, la réduction des paresthésies et une plus grande sensation de stabilité.

Par consĂ©quent, si un patient signale une amĂ©lioration suite Ă  l’une des procĂ©dures du SSMP, cette procĂ©dure sera utilisĂ©e pour guider le traitement. Concernant la douleur, l’auteur indique que dans le cadre de cette procĂ©dure SSMP, les patients ressentent souvent une amĂ©lioration lorsqu’ils atteignent une diminution d’au moins 30 % de leur douleur. Bien entendu, Lewis fait remarquer que cela varie d’un individu Ă  l’autre (Lewis et al. 2015).

1 - En quoi consiste les procédures du SSMP ?

Les premiĂšres procĂ©dures du SSMP visent Ă  Ă©valuer l'influence de l'augmentation et de la diminution de la cyphose thoracique sur les symptĂŽmes prĂ©sentĂ©s. À titre d’exemple, si l’abduction d’épaule sur un arc douloureux est identifiĂ© comme un des principaux mouvements provocateurs, JĂ©rĂ©my Lewis va chercher Ă  savoir si l’extension thoracique active, et Ă©ventuellement la flexion influence directement les symptĂŽmes lors de l’abduction de l’épaule dans l’arc douloureux. (Lewis et al. 2015).

L’auteur s’adapte aux types de mouvements douloureux :
Dans le cas oĂč le patient se plaint d’une activitĂ© simple (simple abduction de bras par exemple), Lewis demande au patient de placer un doigt sur le sternum et de l'utiliser comme guide pour effectuer une extension active du thorax. Une fois rĂ©alisĂ©e, le patient est invitĂ© Ă  maintenir cette position et Ă  rĂ©pĂ©ter le mouvement d’abduction de l’épaule initialement douloureux.
Dans le cas oĂč le mouvement est plus exigeant (ex : pompes, services au tennis / volley-ball, natation), Lewis suggĂšre d’utiliser un ruban adhĂ©sif pour tenter de maintenir la colonne thoracique en extension (Lewis et al. 2015).

Si cette manoeuvre thoracique diminue les symptĂŽmes de 100%, Lewis suggĂšre que l’évaluation n’a pas besoin d’aller plus loin et que le traitement mettra l’accent sur une combinaison de sensibilisation posturale, d'exercices (y compris le contrĂŽle moteur pendant l'activitĂ© provocatrice) et de thĂ©rapie manuelle (pour assurer une conformitĂ© adĂ©quate des articulations et des tissus mous) (Lewis et al. 2015). Dans ce scĂ©nario, l'objectif du traitement est d'amĂ©liorer l'extension thoracique, en particulier pendant la ou les activitĂ©(s) provocatrice(s) identifiĂ©e(s).

Si les procĂ©dures thoraciques ne soulagent pas ou seulement partiellement les symptĂŽmes, Lewis propose d’évaluer alors les changements de symptĂŽmes secondaires aux procĂ©dures scapulaires. L’auteur suggĂšre que si le mouvement est relativement simple, ces procĂ©dures scapulaires peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es manuellement.
En revanche, si l'activitĂ© est plus exigeante et que la stabilisation manuelle n'est pas possible, il est proposĂ© de se servir d’une bande athlĂ©tique type kinĂ©siotape ou strappe dans le but de tenter de modifier la position de la scapula. À l'heure actuelle, il semble ne pas y avoir de consensus concernant l'approche la plus efficace pour dĂ©terminer l'influence de la scapula sur les symptĂŽmes prĂ©sentĂ©s, avec la facilitation (Kibler et al. 1998), le taping (Lewis et al. 2005) et les techniques de repositionnement (Lewis et al. 2009).

Comme le souligne Lewis, l’objectif de ces procĂ©dures scapulaires dans le SSMP n'est pas d'assister ou de faciliter le mouvement de la scapula, mais de la repositionner avant l'initiation du mouvement.
Pour ce faire, le thĂ©rapeute place doucement la scapula dans une nouvelle position de dĂ©part dans un des trois plans de mouvement et dans des combinaisons de ces plans, et permet Ă  la scapula de se dĂ©placer Ă  partir de cette nouvelle position de dĂ©part sans aide. De cette maniĂšre, le thĂ©rapeute peut dĂ©terminer si une position ou une combinaison de positions diminue les symptĂŽmes. Par exemple, positionner la scapula dans une position d'Ă©lĂ©vation et de bascule postĂ©rieure et permettre Ă  la scapula de se dĂ©placer activement Ă  partir de cette position peut ĂȘtre bĂ©nĂ©fique pour une personne. Pour une autre, il peut s'agir de commencer Ă  partir d'une position plus rĂ©tractĂ©e ou plus basculĂ©e postĂ©rieurement. Chez d'autres, le repositionnement de la scapula ne modifie pas les symptĂŽmes et ne serait alors pas inclus dans la prise en charge (Lewis et al. 2015).

Dans le cas oĂč ces manƓuvres diminuent les symptĂŽmes du patient, le thĂ©rapeute pourra mettre en place une prise en charge composĂ©e d’exercices et de thĂ©rapie manuelle destinĂ©s Ă  modifier le contrĂŽle moteur la scapula conformĂ©ment aux rĂ©sultats de l’évaluation.

Si les procĂ©dures scapulaires ne soulagent pas complĂštement les symptĂŽmes, le thĂ©rapeute Ă©value ensuite les effets des procĂ©dures de la tĂȘte humĂ©rale. L'objectif de ces procĂ©dures est d'influencer positivement les symptĂŽmes du patient en appliquant des techniques visant Ă  dĂ©coapter, Ă©lever ou faire glisser la tĂȘte humĂ©rale vers l'avant ou vers l'arriĂšre.
Comme pour les procĂ©dures thoraciques et scapulaires, les procĂ©dures de la tĂȘte humĂ©rale qui amĂ©liorent significativement les symptĂŽmes sont utilisĂ©es pour guider le traitement.

Bien entendu, il peut ĂȘtre judicieux de tenter une combinaison de procĂ©dures. Lewis souligne en effet que dans de nombreux cas, des combinaisons de procĂ©dures thoraciques, scapulaires et de la tĂȘte humĂ©rale peuvent aider Ă  rĂ©soudre les symptĂŽmes.

Si le thĂ©rapeute suggĂšre la prĂ©sence d’une tendinopathie de la CR sur base de l’examen clinique, comme des antĂ©cĂ©dents de charge accrue et la prĂ©sence de douleurs et de faiblesses principalement identifiĂ©es lors de la rotation externe et de l'Ă©lĂ©vation de l'Ă©paule (suggĂ©rant l'implication du sus-Ă©pineux, de l'infra-Ă©pineux et du petit rond), et que le PSSM ne soulage pas complĂštement les symptĂŽmes, un programme de mise en charge graduelle de la coiffe des rotateurs est ajoutĂ© aux composantes du PSSM s’est rĂ©vĂ©lĂ© bĂ©nĂ©fique (Lewis et al. 2009).

h - L'approche de Jo Gibson

Une autre maniĂšre d'apprĂ©hender le bilan est celle de Jo Gibson, qui a tendance Ă  rendre les bilans faciles et plus simplistes. Globalement, Jo Gibson propose d’utiliser des tests qui permettent d’amĂ©liorer les symptĂŽmes.  
En effet, dans un premier temps, si le patient se plaint de douleur lors de l’élĂ©vation du bras vers l'avant, elle va lui demander d'effectuer le mĂȘme mouvement en flĂ©chissant le coude. De cette maniĂšre, le bras de levier est moins important. Le thĂ©rapeute Ă©valuera toute modification des symptĂŽmes.

Dans le cas oĂč aucune amĂ©lioration des symptĂŽmes n’est objectivĂ©e, Jo Gibson propose au patient d’effectuer de nouveau le mouvement douloureux avec le bras flĂ©chis et en serrant le poing. De cette maniĂšre, le patient va davantage stimuler la coiffe des rotateurs et plus particuliĂšrement l’action de la coiffe postĂ©rieure. À nouveau, le patient est questionnĂ© sur la modification des symptĂŽmes.

Éventuellement, Jo Gibson propose d’ajouter une lĂ©gĂšre rĂ©sistance manuelle pour activer davantage la coiffe des rotateurs et observer si cela a un effet sur les symptĂŽmes.
Si ces derniers ne sont toujours pas amĂ©liorĂ©s, Jo Gibson propose d’aller voir du cĂŽtĂ© de la scapula avec notamment l’assistance test et le rĂ©traction test que nous avons dĂ©veloppĂ©s plus haut dans cette partie. De nouveau, cela amĂ©liore-t-il les symptĂŽmes ?

Si ce n’est pas le cas, l’étape suivante consiste Ă  stimuler les muscles de la chaĂźne cinĂ©tique Ă  l’aide d’exercices. Par exemple, le patient va effectuer le mouvement initialement douloureux en intĂ©grant une composante de rotation externe contre rĂ©sistance (avec Ă©lastique). De cette maniĂšre, les muscles de la coiffe et les muscles scapulaires s’activent davantage.
Ces modifications ont-elles une influence sur les symptĂŽmes du patient ?
Bien entendu, il est important de garder Ă  l’esprit qu’il s’agit lĂ  d’une bonne base sur laquelle le thĂ©rapeute peut appuyer son raisonnement clinique, nĂ©anmoins, d’autres Ă©valuations cliniques sont souvent nĂ©cessaires pour complĂ©ter notre bilan.

i - LE GIRD

1 - DĂ©finition du GIRD

Les athlĂštes pratiquant des sports avec les bras au dessus de la tĂȘte, comme les joueurs de volley-ball, peuvent prĂ©senter une altĂ©ration de la mobilitĂ© et de la souplesse de l’articulation glĂ©no-humĂ©rales (GH) au niveau de l’épaule dominante, ce qui entraĂźne une rotation mĂ©diale (RM) beaucoup moins importante et une rotation latĂ©rale (RL) plus importante, classĂ©e comme dĂ©ficit de rotation interne glĂ©no-humĂ©rale (GIRD ) (Rose et al. 2018 ; Keller et al. 2018 ; Baltaci et al. 2001 ; Almeida et al. 2013 ; Noonan et al. 2015).
Deux types différents de GIRD ont été décrits : anatomiques et pathologiques.

Le GIRD anatomique a Ă©tĂ© dĂ©crit comme une perte de moins de 18 Ă  20 ° de RM glĂ©no-humĂ©rale par rapport Ă  l’autre cĂŽtĂ© ou bien une diffĂ©rence de moins de 5° lorsqu’on compare l’arc de rotation glĂ©no-humĂ©rale totale (par exemple, somme de la RE + somme de la RM) de l’épaule impliquĂ©e avec l’autre Ă©paule.

Le GIRD pathologique a Ă©tĂ© identifiĂ© comme une perte de rotation mĂ©diale glĂ©no-humĂ©rale supĂ©rieure Ă  18–20 ° avec une perte correspondante de la rotation totale supĂ©rieure Ă  5 ° observĂ©e dans l'Ă©paule de lancement par rapport Ă  l’autre Ă©paule (Rose et al. 2018 ; Manske et al. 2013).‍

2 - Evaluation clinique du GIRD

Dans un premier temps, l'Ă©valuation du GIRD est effectuĂ©e en mesurant l'amplitude de la rotation mĂ©diale de l’articulation glĂ©nohumĂ©rale, de prĂ©fĂ©rence en position couchĂ©e sur le dos, avec l'Ă©paule en abduction Ă  90° et la scapula stabilisĂ©e contre la table.
L'Ă©valuation goniomĂ©trique / inclinomĂ©trique ainsi que l'interprĂ©tation de la sensation d’arrĂȘt (mou / dur) sont dĂ©crites comme des critĂšres d'Ă©valuation du GIRD. Comme nous l’avons mentionnĂ© ci-dessus, une diffĂ©rence de 18-20° entre les 2 cĂŽtĂ©s est considĂ©rĂ©e comme positive pour le GIRD (Cools et al. 2016). Cependant, compte tenu d'un possible dĂ©placement de l'amplitude de rotation dĂ» aux adaptations osseuses, le GIRD peut ĂȘtre associĂ© Ă  un gain de l'amplitude de rotation latĂ©rale.  
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Par conséquent, il est impératif de mesurer la rotation médiale ainsi que la rotation latérale, en interprétant l'amplitude totale du mouvement (TRM).
Notez que pour la mesure de la RM, le thĂ©rapeute fixe la scapula en palpant la coracoĂŻde avec le pouce et l'Ă©pine de la scapula avec les doigts, en contrĂŽlant le mouvement scapulaire en bascule antĂ©rieure. L'application de la main sur la tĂȘte humĂ©rale pour fixer l'Ă©paule contre la table n'est pas conseillĂ©e, car elle pourrait Ă©ventuellement influencer la cinĂ©matique glĂ©no-humĂ©rale (glissements dorsaux), modifiant ainsi la ROM.
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Pour la RL, aucune fixation externe n'est nĂ©cessaire, puisque la scapula repose sur la table. En plus de la mesure en position d'abduction, une Ă©valuation supplĂ©mentaire du GIRD avec l'Ă©paule en flexion avant de 90° peut mĂȘme donner au clinicien une meilleure impression de la raideur postĂ©rieure, car il y a davantage d'Ă©tirement sur la face postĂ©rieure de l'Ă©paule. Sur la diapositive suivante, la main de fixation Ă©vite une Ă©lĂ©vation excessive du sommet de l'Ă©paule pendant la RM de l'Ă©paule.‍

3 - Comment survient ce GIRD ?

Il est couramment admis que le GIRD est dĂ» Ă  une adaptation, on ne naĂźt pas avec un GIRD. Il semblerait que la rĂ©pĂ©tition de mouvements de lancer frĂ©quents (sur des annĂ©es) puisse engendrer certaines adaptations de l’épaule. Par exemple, des adaptations osseuses ont pu ĂȘtre observĂ©es et associĂ©es Ă  l’apparition d’un GIRD (Wilk et al. 2010 ; 2012).
En effet, la rĂ©pĂ©tition de mouvement de lancer et plus particuliĂšrement chez des jeunes sportifs en pleine maturation, peut engendrer une rĂ©action de l’os et crĂ©er une adaptation structurelle. Les rĂ©sultats ont montrĂ© que ces athlĂštes peuvent prĂ©senter une rĂ©troversion de la tĂȘte humĂ©rale avoisinant les 12° en moyenne (Whiteley et al. 2009).
Certaines Ă©tudes parlent mĂȘme d’une rĂ©troversion de 17°, d’autres 10°
(Crockett et al. 2002). Quoiqu’il en soit, cette rĂ©troversion de 12° n’est pas un Ă©lĂ©ment sur lequel nous autres kinĂ©sithĂ©rapeutes devons et pouvons agir. De plus, si notre patient prĂ©sente simplement une rĂ©troversion de la tĂȘte humĂ©rale de 12°, il prĂ©sentera probablement un dĂ©ficit de RM de 12°, ce qui ne constitue pas un GIRD pathologique en soit selon les dĂ©finitions sus-mentionnĂ©es.
GĂ©nĂ©ralement, dans la pratique clinique, on retrouve ces GIRD chez des jeunes athlĂštes qui pratiquent trĂšs frĂ©quemment des sports de lancer depuis leur plus jeune Ăąge. À noter Ă©galement qu’il sera inutile de vouloir Ă  tout prix savoir si notre patient prĂ©sente ou non une rĂ©troversion de la tĂȘte humĂ©rale dans la mesure oĂč les imageries sont Ă  Ă©viter le plus possible chez cette population.
En fin de compte, cette rétroversion de 12° en moyenne, ne semble pas expliquer à elle seule le GIRD pathologique (GIRD pathologique = une différence de 18-20° entre les 2 cÎtés).
Le dĂ©ficit de RM restant pourrait ĂȘtre expliquĂ© par la musculature postĂ©rieure, qui peut devenir tendue en raison des contractions et des forces musculaires excentriques Ă©levĂ©es (microtraumatismes rĂ©pĂ©titifs) au cours de la phase de dĂ©cĂ©lĂ©ration du mouvement de lancer (Wilk et al. 2010 ; 2012).

j - Dépistage de la chaßne cinématique

L’évaluation de la chaĂźne cinĂ©matique comprend 2 composantes distinctes : (1) Ă©valuer les troubles et dĂ©ficits de la chaĂźne cinĂ©matique, quels que soient les symptĂŽmes du patient au niveau de l'Ă©paule et (2) Ă©valuer l'implication de la rupture de la chaĂźne cinĂ©matique dans les symptĂŽmes de dĂ©ficience du patient.

Quelle que soit la pathologie de l'Ă©paule, le dĂ©pistage de la chaĂźne cinĂ©tique est primordial, en particulier chez les sportifs “overhead”.  

Le dépistage rapide des variables de chaßne cinétique consiste en :
l'observation des courbes vertĂ©brales et de la posture gĂ©nĂ©rale (posture de la tĂȘte vers l'avant, hyperlordose du rachis cervical, hypercyphose et Ă©paules en protraction, hyper- ou hypolordose du rachis lombaire, position flĂ©chie des hanches, position du genou en valgus ou varus, position du pied, etc.)
Test de descente latérale (lateral step down) : observez la stabilité des hanches et du tronc
Squat profond bilatéral : observez la qualité du mouvement, les mouvements répétitifs pour évaluer la force et l'endurance des membres inférieurs
Amplitude du tronc en rotation, flexion et extension
Amplitude des hanches, en particulier dans l'extension et la rotation

Le clinicien peut utiliser certains protocoles de test spĂ©cifiques, tels que le “Functional Movement Screen", “la Performance Matrix", ou un programme de dĂ©pistage standardisĂ© similaire, en examinant aussi bien la ROM que la force et la stabilitĂ© et aussi bien le tronc que les extrĂ©mitĂ©s. Cependant, il convient de prĂ©ciser que l'utilitĂ© et l'efficacitĂ© de bon nombre de ces protocoles sont trĂšs discutables et non Ă©tayĂ©es par des preuves scientifiques.  
Un dĂ©pistage structurĂ© approfondi de l'association entre les troubles de la chaĂźne cinĂ©tique et les symptĂŽmes du patient peut ĂȘtre effectuĂ© Ă  l'aide de la procĂ©dure de modification des symptĂŽmes de l'Ă©paule (SSMP) (Lewis et al. 2016). Nous dĂ©velopperons ce concept plus loin dans ce module.

k - DĂ©pistage de la pathologie neurovasculaire

En fonction des antĂ©cĂ©dents et des rĂ©sultats de l'examen clinique de base, le clinicien peut ĂȘtre amenĂ© Ă  rĂ©aliser des tests spĂ©cifiques supplĂ©mentaires Ă  ceux dĂ©crits dans la section prĂ©cĂ©dente. En particulier, un examen neurologique, neurodynamique et/ou vasculaire peut ĂȘtre nĂ©cessaire en cas de suspicion, par exemple, de syndrome du dĂ©filĂ© thoracique (STO) ou de pathologie neurodynamique du membre supĂ©rieur.  
L'épreuve de Roos est un test raisonnablement sensible et spécifique pour les STO et facile à réaliser.

Test de Roos

‍Pour l'examen neurodynamique, des tests neurodynamiques de base du membre supĂ©rieur (ULNT) peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©s, Ă©valuant la mĂ©canosensibilitĂ© du systĂšme nerveux dans le quart supĂ©rieur.
L'atteinte cervicogĂ©nique de l'Ă©paule doit ĂȘtre Ă©valuĂ©e par un dĂ©pistage du rachis cervical et des tests diagnostiques diffĂ©rentiels. Cependant, l'examen des conditions pathologiques et des dĂ©ficiences plus proximales dĂ©passe le cadre de ce module (cf : module cervicalgie).

ULNT :

‍‍l - ComplĂ©ments dans le bilan de la tendinopathie de l’épaule du sportif (BERN 2022)

1 - DĂ©pistage musculosquelettique

Dans le cadre du sportif et étant donné que la littérature restés divisée, les experts de la réunion de la déclaration de consensus de 2022 ont suggéré qu'un dépistage musculo-squelettique générique de l'épaule (c'est-à-dire non spécifique à une blessure et incorporant un mélange de ROM, de force, de puissance et d'autres mesures standardisées telles que les ratios de rotation interne [RI]/rotation externe [RE] spécifiques au sport) pourrait avoir sa place (Schwank et al. 2022).

De plus, nous ajouterons qu’aucun test ou batterie de tests ne peut ĂȘtre recommandĂ© de maniĂšre fiable pour soutenir un processus de dĂ©pistage primaire (avant la blessure) ou secondaire (aprĂšs la blessure) chez l’athlĂšte (Schwank et al. 2022).

2 - Bilan régulier du sportif

Les experts recommandent un suivi rĂ©gulier de l’athlĂšte tout au long de la rĂ©Ă©ducation en utilisant des mesures standard fiables et facilement reproductibles.
Ce cluster de tests peut inclure des Ă©lĂ©ments facilement transportables et prenant peu de temps pour ĂȘtre rĂ©alisĂ©s :
DynamomĂštre portatif pour mesurer la force
InclinomĂštre ou goniomĂštre pour mesurer la ROM
Questionnaires ou mesures des résultats rapportés par le patient (PROM)

Les diapositives suivantes montrent quelques uns des outils recommandés par la réunion de consensus  :

Bien entendu, les tests seront dictés par les déficiences spécifiques de l'athlÚte.

Par exemple, le test de la force isomĂ©trique au dĂ©but de chaque sĂ©ance aidera le clinicien Ă  Ă©valuer la rĂ©ponse et la rĂ©cupĂ©ration de l'athlĂšte aprĂšs une sĂ©ance de rĂ©Ă©ducation ou d'entraĂźnement prĂ©cĂ©dente. Les experts insistent sur le fait que les rĂ©sultats orientent la planification du traitement. Concernant les tests isocinĂ©tiques, la rĂ©union de consensus souligne qu’il n'y a pas eu de consensus sur leurs nĂ©cessitĂ©s. La dynamomĂ©trie isocinĂ©tique est utile, mais pas essentielle, pour mesurer les progrĂšs de la rĂ©Ă©ducation.
Les informations obtenues en testant des muscles individuels de maniÚre isolée ont une utilité globale limitée, car le mouvement, la force et la fonction de l'épaule sont le résultat cumulatif de la chaßne cinétique.
Les experts prĂ©conisent Ă©galement d’inclure dans la rĂ©Ă©ducation les mĂȘmes mesures subjectives et objectives pertinentes que celles que l'athlĂšte effectue avec l'Ă©quipe (par exemple, questionnaires sur le bien-ĂȘtre et la douleur, mesures de la force, comptage des lancers et attaques spĂ©cifiques au sport). Ces donnĂ©es peuvent ĂȘtre comparĂ©es aux niveaux antĂ©rieurs Ă  la blessure pour mesurer les progrĂšs et faciliter la transition le long du continuum “retour au sport” (RTS) (Ardern et al. 2016).

j - Les Ă©chelles et scores

Cliniquement, les Ă©chelles et scores sont utilisĂ©s Ă  diverses fins. PremiĂšrement, avant l'intervention Ă  des fins de pronostic, pour Ă©valuer l’état gĂ©nĂ©ral et fonctionnel du patient,  éventuellement pour permettre la classification des patients en sous-groupes significatifs et pour dĂ©finir les objectifs de traitement (Davies et al. 1994 ; Kramer et al. 2006).
DeuxiÚmement, pendant l'intervention pour surveiller la progression de l'état, détecter les changements et faciliter la communication avec les patients et les autres professionnels de la santé (Greenslade et al. 2004 ; Bot et al. 2005).
Enfin, aprÚs intervention pour déterminer l'efficacité, l'efficience et la rentabilité de l'intervention donnée (CSP, 2012 ).

De nombreuses Ă©chelles pour les douleurs d’épaules sont dĂ©crites dans la littĂ©rature.

Parmi elles nous pouvons retrouver :
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‱ Le Subjective Shoulder Value (SSV) (Balmelli et al. 2014) : Échelle trĂšs simple, elle consiste Ă  demander au patient le pourcentage de fonctionnement de son Ă©paule lĂ©sĂ©e en rĂ©fĂ©rence Ă  une Ă©paule saine (sur 100%).
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‱ Le DASH et quick DASH (Cordesse. 2014): Le DASH (ou Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand) est un auto-questionnaire conseillĂ© par la HAS comme outil de suivi de l’épaule opĂ©rĂ©e ou non. Plus qu’une Ă©valuation fonctionnelle, c’est une Ă©valuation de la qualitĂ© de vie liĂ©e Ă  l’épaule et permettant donc le suivi de la rĂ©Ă©ducation. En effet, il permet de mettre en valeur les progrĂšs fonctionnels (et ce en dĂ©pit des critĂšres classiques comme l’amplitude qui est parfois difficile Ă  regagner). Il existe en deux versions : le DASH, la version classique et le quick DASH, rĂ©alisable en 5 minutes. Les deux scores semblent avoir une valeur significative.

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‱ Le WORC (ou Western Ontario Rotatory Cuff) (Ekeberg et al. 2008) : ce test a pour objectif d’évaluer et d’aider Ă  comprendre les signes, symptĂŽmes et limitations associĂ©s aux tendinopathies de la coiffe des rotateurs. Ainsi, il Ă©value 21 points dans 5 domaines diffĂ©rents : les Ă©motions, le travail, les activitĂ©s de loisirs, les symptĂŽmes et les fonctions sociales. Le score est mesurĂ© Ă  l’aide de rĂ©glettes de 100 millimĂštres desquelles on ajoute la distance. Plus le score est Ă©levĂ©, plus les symptĂŽmes sont Ă©levĂ©s.
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‱ Le Score de Constant : il est considĂ©rĂ© comme une rĂ©fĂ©rence dans l’abord des pathologies de l’épaule, il permet d’obtenir une Ă©valuation fonctionnelle de l’épaule du patient. Les principales parties de ce test sont la douleur, la mobilitĂ©, la force musculaire et le niveau des activitĂ©s quotidiennes. L’ensemble de l’évaluation donne un score sur 100 qui sera comparable Ă  une table des normes classiques en fonction de l’ñge et du sexe. Cependant, de rĂ©centes Ă©tudes (Vrotsou et al. 2018) ont pu montrer que si sa valeur est significative dans les conflits sous acromial, il n’en est pas de mĂȘme pour les autres pathologies de l’épaule.

‱ FUNSS (ou Follow Up Nice Shoulder Score) (Duplan. 2015 ; Duplan et al. 2017): Score français non publiĂ© Ă  l’heure actuelle, il mĂ©ritait d’ĂȘtre mentionnĂ©. En effet, Ă©valuant les amplitudes, la douleur, le sommeil et la perception subjective, il permettra de mettre en place une rĂ©Ă©ducation adaptĂ©e au patient.
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‱ SPADI (Shoulder Pain and Disability Index) (Breckenridge et al. 2011) : Non disponible en français, il s’agit d’un questionnaire auto-administrĂ© englobant deux dimensions : la douleur et les activitĂ©s fonctionnelles. Prenant 5-10 minutes pour la rĂ©alisation, il a Ă©tĂ© approuvĂ© dans l’évaluation de l’épaule. Le patient doit rĂ©pondre Ă  des questions sur l'impact fonctionnel et sa douleur sur les 7 derniers jours.

 ‱ Le Penn Shoulder Score (Leggin et al. 2006) accorde plus d'attention Ă  la sous-Ă©chelle de la douleur que les outils de rĂ©sultats comparables et comprend une sous-Ă©chelle de satisfaction qui manque dans beaucoup d'autres. Ces deux attributs donnent au clinicien un meilleur aperçu de la douleur et de l'attitude du patient vis-Ă -vis de son Ă©paule. Le questionnaire lui-mĂȘme est rapide Ă  remplir, ne prenant pas plus de 10 minutes et les scores peuvent ĂȘtre rapidement calculĂ©s. Le PSS a une excellente fiabilitĂ© test-retest et peut ĂȘtre utilisĂ© pour une variĂ©tĂ© de troubles de l'Ă©paule.

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‱ Test DN4 : Ce test, disponible en français est un questionnaire connu et reconnu permettant de diagnostiquer une douleur d’origine neuropathique. ComposĂ© de 10 questions, il permet d’affirmer la prĂ©sence d’une douleur neuropathique lorsqu’un patient atteste d’un score supĂ©rieur Ă  4/10.
‍
‱ Score de Morgan : Connu sous le nom de score de Morgan ou SICK scapula score, il permet de juger de la sĂ©vĂ©ritĂ© de l’atteinte d’une dyskinĂ©sie. Son avantage principal est de permettre le suivi de la dyskinĂ©sie au fil de la rĂ©Ă©ducation.

‱ L'Ă©chelle de kinĂ©siophobie de Tampa (TSK) est un questionnaire auto-administrĂ© qui mesure les croyances et les comportements liĂ©s Ă  la douleur, en se concentrant particuliĂšrement sur les croyances selon lesquelles la douleur est dommageable et les mouvements douloureux doivent ĂȘtre Ă©vitĂ©s (Kori. 1990). Les propriĂ©tĂ©s psychomĂ©triques de la TSK ont Ă©tĂ© confirmĂ©es pour diffĂ©rents troubles de la douleur (Woby et al. 2005).

‱ The Pain Catastrophizing Scale est un questionnaire auto-administrĂ© mesurant l’étendue de pensĂ©es et de sentiments catastrophiques (menace amplifiĂ©e, pensĂ©es ruminantes et sentiment d'impuissance) associĂ©s Ă  la douleur que les individus peuvent ressentir. Une fiabilitĂ© interne Ă©levĂ©e a Ă©tĂ© rapportĂ©e chez les patients souffrant de douleur chronique avec une validitĂ© et une fiabilitĂ© test-retest adĂ©quates (Sullivan et al. 1996).

Enfin pour terminer, l'Ă©chelle "Patient-Specific Functional Scale" est particuliĂšrement intĂ©ressante Ă  utiliser chez les patients. On demande simplement au patient d’identifier les mouvements qui lui posent problĂšmes et d'Ă©valuer sa douleur sur une Ă©chelle de 0 Ă  10 lors de ces mouvements. Au fur et Ă  mesure de la prise en charge, on va pouvoir rĂ©Ă©valuer ces mouvements et constater l’évolution.

k - L’imagerie : un Ă©lĂ©ment pertinent Ă  prendre en compte dans notre rĂ©Ă©ducation ?‍

A l’heure actuelle, on sait que l’imagerie n’est pas en mesure de nous dire d’oĂč provient la douleur.
En effet, aucune relation de cause Ă  effet n’a Ă©tĂ© retrouvĂ©e entre ces changements structuraux et les douleurs d’épaules (Snow et al. 2009).
De mĂȘme, il n’existe pas de corrĂ©lation entre la taille des ruptures et les pertes fonctionnelles (J. Bone Joint Surg Am. 2014 May).
Il existe donc une mauvaise corrĂ©lation entre les modifications Ă  l’imagerie et les symptĂŽmes d’épaule.
Par exemple : une échographie a été réalisée chez 51 hommes asymptomatiques (entre 40 et 70 ans, sur leurs épaules droites et gauches. Il a été constaté des anomalies chez 96 % des participants (Girish et al. 2011).

Par consĂ©quent, nous sommes en droit de nous demander pourquoi les mĂ©decins prescrivent des examens complĂ©mentaires pour l’épaule ?  Globalement, nous avons retenu 4 raisons gĂ©nĂ©rales (pas forcĂ©ment des bonnes raisons) :

  • Par habitude de travail (“si vous avez mal, c’est qu’il se passe quelque chose dans votre Ă©paule, l’imagerie nous dira pourquoi vous avez mal”). 
  • Pour rassurer le patient et ses attentes
  • Pour exclure une fracture ou une rupture massive de la coiffe ou d’autres complications. 
  • Pour connaĂźtre la structure impliquĂ©e dans les douleurs du patient (pas de corrĂ©lation). 

On peut alors identifier plusieurs effets néfastes associés à ces imageries : 

  • Elles peuvent entraĂźner de l’angoisse, de la peur, de l’anxiĂ©tĂ© chez le patient. 
  • En fonction du rĂ©sultat, le patient peut se sentir fragile et arrĂȘter de bouger. 
  • Elles peuvent fausser le raisonnement du praticien qui risque d’associer trop rapidement les symptĂŽmes du patient avec les rĂ©sultats des examens et mettre en place une mauvaise stratĂ©gie de traitement. 

Par conséquent, il est important que le kinésithérapeute puisse expliquer au patient les limites des examens complémentaires.
De plus, si le patient arrive au cabinet avec des imageries, il semble nĂ©cessaire de prendre du temps pour expliquer au patient le compte-rendu de l’imagerie pour le rassurer si besoin.
En effet, dans certains cas, un compte-rendu d’imagerie peut avoir un impact considĂ©rable sur la vie du patient et induire des effets nĂ©fastes sur la suite de la rĂ©Ă©ducation.
Cela rentre donc dans le rĂŽle du kinĂ©sithĂ©rapeute de faire de l’éducation.

En rĂ©sumĂ©, l’imagerie n’est pas inutile mais il est important de l’utiliser Ă  bon escient et ceci passe nĂ©cessairement par un bilan solide.

1 - Dans quels cas l’imagerie sera intĂ©ressante ?

‍Si par exemple il y a une histoire de traumatisme. Si un patient consulte un thĂ©rapeute suite Ă  une chute, il est tout de mĂȘme intĂ©ressant de vĂ©rifier s’il n’y a pas de fracture.
Il peut ĂȘtre intĂ©ressant Ă©galement de savoir s’il a des antĂ©cĂ©dents de luxation.
On peut envisager de demander une imagerie si par exemple aucune évolution n'est constatée au bout de 6 à 12 semaines de prise en charge par exemple, ou bien s'il s'avÚre que le patient a des antécédents de cancer.
Mais globalement Ă  part ces 4 Ă©lĂ©ments-lĂ  : le traumatisme, l’antĂ©cĂ©dent de luxation, la non-Ă©volution et l’antĂ©cĂ©dent de cancer, il n’est pas forcĂ©ment nĂ©cessaire de demander une imagerie.
Certains patients peuvent se plaindre de douleurs trĂšs intenses et demander s'il y a un intĂ©rĂȘt Ă  effectuer une imagerie. Si les symptĂŽmes ne datent que d’une semaine, il est normal que le patient ressente des douleurs. Par ailleurs, s’il n’y a pas de facteurs de risques, il vaut peut-ĂȘtre mieux attendre 6 Ă  12 semaines pour observer l'Ă©volution des douleurs et aviser par la suite.
En 2023, l'HAS suggĂšre que la radiographie standard permet d’éliminer un certain nombre de diagnostics diffĂ©rentiels. Elle est indispensable en premiĂšre intention (aprĂšs 4 Ă  6 semaines d’évolution). Les auteurs de l'HAS ajoute que la prescription de l’échographie ou de l’IRM sera dĂ©cidĂ©e selon la rĂ©Ă©valuation clinique.

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