Chargement du Module EBP ! PrĂ©parez votre plus beau carnet pour prendre des notes 📘
Rechercher sur Fullphysio
X ressources
This is some text inside of a div block.
This is some text inside of a div block.
This is some text inside of a div block.
Mince, nous n’avons rien trouvĂ©...
Essayez de rechercher un autre mot clé ou bien envoyez-nous vos suggestions !
Envoyer une suggestion

La scoliose idiopathique - Traitement & Prise en charge

Module EBP
Mis Ă  jour le
9/10/2024
Philipe Mahaudens
Docteur en sciences de la motricité et kinésithérapeute
ATTENTION !

Nous mettons toutes nos forces et tout notre coeur dans la production des Ressources disponibles sur Fullphysio pour vous aider au mieux dans votre pratique clinique.

Il est donc important que les Ressources ne soient pas diffusées hors de la plateforme. Nous vous remercions pour votre compréhension et pour votre soutien au quotidien.

Veuillez noter que l'extraction, la copie ou l'utilisation de Ressources provenant de Fullphysio est strictement interdite. Toute violation de cette rĂšgle pourra entraĂźner des poursuites judiciaires.
Nous vous recommandons d'utiliser un ordinateur pour parcourir les Modules EBP

3 - Traitement - Prise en charge

À noter : Retrouvez des exemples de prises en charge en vidĂ©os en fonction de l'irritabilitĂ© du patient en bas de cette page

Vous pouvez télécharger ici une fiche pratique vous permettant de prescrire des exercices à votre patient.

a - Objectifs de la rééducation

De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, au terme de la premiĂšre consultation, le thĂ©rapeute peut soit possĂ©der suffisamment d’élĂ©ments permettant de prendre une dĂ©cision thĂ©rapeutique soit programmer une autre consultation pour Ă©valuer l’évolution de la dĂ©formation rachidienne. Si l’enfant ou l’adolescent se trouve dans une phase de croissance rapide, on conseillera aux parents une consultation de suivi tous les 4 mois. Si l’enfant ou l’adolescent se trouve dans une phase de croissance plus lente, on pourra alors conseiller 1 ou 2 consultations par an.

D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, nos objectifs en kinĂ©sithĂ©rapie seront les suivants :

- Essayer d’éviter que l’aggravation ne s’installe.

- Éducation à la position correcte.

- Augmenter le tonus postural.

- Si c’est nĂ©cessaire, augmenter la fonction respiratoire.

- Augmenter la force et l’endurance des muscles du tronc.

- Entretenir la souplesse et la mobilité.

- Augmenter la condition physique.

La rĂ©Ă©ducation en kinĂ©sithĂ©rapie fait partie intĂ©grante du traitement de la scoliose et ce quel que soit le stade. DĂšs lors que la dĂ©tection de la scoliose a Ă©tĂ© faite, il est permis de penser qu’on peut influencer son Ă©volution avec des exercices de rĂ©Ă©ducation adaptĂ©s, sans mĂȘme l’utilisation d’autres adjuvants mĂ©caniques comme le corset (Negrini et al., 2005).

Toutefois, pour Ă©viter toute dĂ©ception ultĂ©rieure, il sera important d’expliquer au patient que la kinĂ©sithĂ©rapie ne peut permettre Ă  elle seule d’arrĂȘter l’aggravation d’une scoliose fortement Ă©volutive (Biot et al. 2001).

En pratique, la rééducation en kinésithérapie du scoliotique reposera sur les éléments suivants :

- Des exercices d’assouplissement.

- Une Ă©ducation posturale.

- Une rééducation proprioceptive.

- Une tonification musculaire.

- Une réadaptation dans les AVJ (ergonomie).

- Une pratique sportive.

- Une surveillance.

b - Exercices d'assouplissement

Il est couramment reconnu que les dĂ©formations scoliotiques crĂ©ent des zones de raideur segmentaire que le kinĂ©sithĂ©rapeute devra assouplir (CharriĂšre et Roy, 1980 ; Negrini et al. 2005). En consĂ©quence, l’assouplissement permet la mise en place progressive d’une nouvelle posture (Becker, 1978 ; CharriĂšre et Roy, 1980 ; Souchard et Ollier, 2002 ; Weiss et al. 2006). Ces exercices d’assouplissement se rĂ©alisent hors corset et touchent les muscles du rachis et des ceintures (massage, Ă©tirements, postures, exercices gymniques) (Mahaudens, 2005) mais aussi les structures articulaires intervertĂ©brales.

En termes d’assouplissement, le thĂ©rapeute cherchera Ă  assouplir la colonne dans les 3 plans de l’espace : en flexion et extension du tronc, en rotations gauche et droite, en inclinaison latĂ©rale gauche et droite. Ces assouplissements peuvent ĂȘtre effectuĂ©s au moyen de postures de dĂ©rotation qui sont spĂ©cifiques de la dĂ©formation tridimensionnelle du rachis. Ces postures effectuĂ©es en position couchĂ©e doivent ĂȘtre douces et durer environ 30 secondes, elles sont rĂ©alisĂ©es de maniĂšre progressive de maniĂšre Ă  ne pas provoquer de contraction de dĂ©fense chez le patient. La simple pesanteur peut parfois ĂȘtre suffisante mais gĂ©nĂ©ralement le recours au thĂ©rapeute sera nĂ©cessaire accentuer la posture et associer cette derniĂšre Ă  des massages et Ă  un travail respiratoire.

En fonction des raideurs musculaires mises en Ă©vidence lors du bilan, on pourra effectuer des Ă©tirements plus analytiques, comme par exemple des Ă©tirements du psoas iliaque, des ischio-jambiers, des triceps suraux, du carrĂ© des lombes, du piriforme
 Ces Ă©tirements peuvent ĂȘtre tenu trois fois pendant 20 secondes (Portero et al. 2010) ou bien par contractĂ©-relachĂ© pour faire prendre conscience au patient l’importance de la relaxation.  

Pour cela, le membre Ă  Ă©tirer est placĂ© en position maximale d’étirement : on demande ensuite au patient une contraction isomĂ©trique de 6 secondes de ces muscles Ă  laquelle le thĂ©rapeute rĂ©siste.  Le patient relĂąche ensuite la contraction pendant que le thĂ©rapeute augmente l’étirement. Cette manƓuvre est rĂ©alisĂ©e autant de fois que nĂ©cessaire.

c - Éducation posturale

Une fois qu’on a effectuĂ© ces exercices d’assouplissement, il est important de faire prendre conscience au patient de sa posture aussi bien dans le plan sagittal que plan frontal, et dans le plan transversal.

Pour ce faire le thĂ©rapeute va donc s’appuyer sur les principes suivants :

- Travail de verrouillage dorso-lombaire avec respect des courbures sagittales.

- Contraction des muscles adducteurs des scapulas et épaules relùchées.

- Repositionnement correct de la tĂȘte sur l’axe sagittal.

- Auto-allongement axial actif.

- Translation latérale vers la concavité.

- Prise de conscience de la respiration.

Lors des exercices, il peut donc ĂȘtre intĂ©ressant d’offrir un feedback visuel avec par exemple un miroir ou l’utilisation de photographies pour aider le patient Ă  prendre conscience de ses asymĂ©tries de face (du pli de taille, du tronc, du bassin, des Ă©paules), de profil (dĂ©sĂ©quilibre gravitaire antĂ©rieur ou postĂ©rieur) ou encore lors de la marche (asymĂ©trie du ballant des bras, dĂ©faut rotatoire des membres infĂ©rieurs). On commencera toujours par corriger le plan sagittal, puis le plan frontal et dans un 3e temps le plan transversal.

Une fois que le patient a pris conscience des dĂ©fauts, le thĂ©rapeute pourra lui enseigner les corrections actives sensorielles d’abord dans une idĂ©e de progression segmentaire : du bassin Ă  la tĂȘte puis dans une progression spatiale en partant du dĂ©cubitus dorsal puis de la position quadrupĂ©dique, puis assis, puis debout et lors de la marche.  

Pour mettre en place cette correction, le thérapeute pourra proposer au patient des repÚres tactiles (main du thérapeute, bùton...), des repÚres auditifs (voix du thérapeute, métronome
), des repÚres visuels (photographie, vidéos, miroir
).

Des exercices de mobilitĂ© du bassin sur un Swiss ball peuvent Ă©galement ĂȘtre proposĂ©s, notamment en antĂ©version et rĂ©troversion, dans un premier temps induit par la thĂ©rapeute puis le patient lui-mĂȘme.

Progressivement, ces corrections sensitivomotrices pourront ĂȘtre intĂ©grĂ©es dans un programme de proprioception dans un premier temps avec le corset (fuites des points d’appui) et puis sans corset.

d - RĂ©Ă©ducation proprioceptive

De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le travail de proprioception reposera sur des exercices d’équilibre sur plan stable puis sur plan instable en suivant Ă  chaque fois la mĂȘme progression :

- Exercices statiques

- Exercices de redressement

- Exercices d’équilibration

Il est couramment admis depuis plusieurs annĂ©es que les patients scoliotiques prĂ©sentent des troubles de l’équilibre postural. Le dĂ©sĂ©quilibre postural chez les scoliotiques se traduit par une plus grande variation du centre de pression du corps dans les dĂ©placements (Chen et al. 1998 ; Nault et al. 2002).

Certains auteurs ont soulignĂ© l’importance du contrĂŽle visuel lors de la rĂ©Ă©ducation des scoliotiques. Ils prĂ©conisent donc d’utiliser une perturbation visuelle (yeux ouverts, yeux fermĂ©s) lors de l’exĂ©cution d’exercices (CharriĂšre et Roy, 1980 ; Rainault, 1984 ; Souchard et Ollier, 2002).

‍

e - Tonification musculaire

On va Ă©galement effectuer un programme de tonification musculaire qui peut ĂȘtre global ou analytique. On limitera le renforcement musculaire analytique pour les courbures de faible angulation (<30°). Le travail de renforcement plus global du tronc sera principalement rĂ©alisĂ© pour tout type de courbure, quelle que soit sa sĂ©vĂ©ritĂ©.

Ce renforcement musculaire a pour principaux objectifs (Mahaudens et al. 2005) :

- Le maintien de la position corrigĂ©e tridimensionnelle et la tonification des muscles du tronc Ă  visĂ©e d’endurance.

- La lutte contre le dos creux grĂące Ă  des exercices en cyphose.

- La prévention des inconvénients induits par le corset.

Un des grands principes du renforcement musculaire est qu’il s’effectue toujours dans la position corrigĂ©e. Ce renforcement se basera principalement sur des exercices statiques, isomĂ©triques et symĂ©triques des :

- Érecteurs du rachis

- Muscles inter-scapulaires

- Muscles stabilisateurs du bassin : abdominaux et grands fessiers.

Ces muscles seront principalement renforcés en endurance dans des situations avec corset dans un premier temps puis hors corset.

Selon les travaux de Chavanel et al. en 2002, il semble intĂ©ressant de travailler en endurance isomĂ©trique et dynamique. Afin d’obtenir une progression et sachant que les sujets scoliotiques tiennent moins longtemps que les sujets non scoliotiques, il va ĂȘtre nĂ©cessaire de travailler l’endurance statique le plus longtemps possible et l’endurance dynamique avec le plus grand nombre de rĂ©pĂ©titions possible. Le temps de repos doit ĂȘtre Ă©quivalent ou supĂ©rieur au temps de travail. On peut par exemple travailler l’endurance des abdominaux et des muscles du rachis avec les « tests » de Shirado Ito et de Sorensen respectivement.

Concernant les muscles postĂ©rieurs, le thĂ©rapeute peut proposer par exemple un renforcement isomĂ©trique des muscles paravertĂ©braux : le patient se place en bout de table, debout. On lui demande dans un premier temps de placer son bassin contre le bord de la table et d’incliner le tronc vers l’avant. De cette maniĂšre ses muscles paravertĂ©braux sont activĂ©s. Selon le profil du patient, on modifiera la position de ses membres supĂ©rieurs : si celui-ci prĂ©sente une perte de cyphose, on lui conseillera de placer ses mains croisĂ©es aux Ă©paules. Si au contraire, le patiente prĂ©sente une cyphose associĂ©e, on lui conseillera de placer ses bras en chandelier. Des haltĂšres pourront ĂȘtre utilisĂ©es pour complexifier l’exercice.

‍

Concernant les muscles antĂ©rieurs, le profil rachidien du patient va Ă©galement dĂ©terminer la position de dĂ©part du travail des abdominaux. Par exemple, si le patient prĂ©sente une lordose lombaire importante, on va conseiller au patient de travailler avec un faible bras de levier fĂ©moral. On demande par exemple au patient de placer sa hanche Ă  90° et d’effectuer des mouvements de types pĂ©dalage ou ciseaux. En revanche, si le patient prĂ©sente un effacement de la lordose physiologique, on conseillera au patient d’effectuer les exercices avec un plus grand bras de levier fĂ©moral.

Si le patient prĂ©sente une hypocyphose, le patient sera autorisĂ© Ă  effectuer un renforcement des abdominaux par le levier supĂ©rieur (soulĂšvement des Ă©paules et enroulement antĂ©rieur). En revanche, si la cyphose est trĂšs prononcĂ©e, le renforcement se fera davantage par le levier infĂ©rieur dans une position longue d’ouverture thoracique.

Mis Ă  part le renforcement du grand droit, un travail du transverse lors de l’expiration et le travail des obliques sera Ă©galement intĂ©ressant.

‍

f- RĂ©adaptation

Le travail de rĂ©adaptation en kinĂ©sithĂ©rapie doit permettre au patient de maintenir une posture correcte tout au long de la journĂ©e. Il sera donc intĂ©ressant de prolonger l’action rĂ©Ă©ducative par une adaptation du patient et de son environnement personnel et professionnel : par exemple adaptation du plan de travail, des activitĂ©s sportives, des loisirs etc
 (Mahaudens, 2005)

Le kinĂ©sithĂ©rapeute doit enseigner au patient les rĂšgles d’ergonomie rachidienne Ă  propos :

- Du port de charges lourdes (maniĂšre de porter le cartable)

- Des positions ergonomiques : triple flexion, fentes, chevalier servant, mouvement de balancier


‍

Il existe diffĂ©rentes mĂ©thodes et exercices spĂ©cifiques Ă  la scoliose (ESS) ayant montrĂ© des preuves d’efficacitĂ© dans la littĂ©rature (niveau B) pour leur capacitĂ© Ă  empĂȘcher l’aggravation de la scoliose. On retrouve par exemple la mĂ©thode de Schroth, la mĂ©thode de l’école de Lyon, la mĂ©thode de Dobosiewicz (Dobomed), la mĂ©thode side-shift, etc
 (Negrini et al. 2012 ; Bringtown J. 2017). Nous n’allons aborder dans ce module que la mĂ©thode de Schroth.

1 - MĂ©thode de Schroth

La mĂ©thode Schroth est utilisĂ©e pour le traitement en kinĂ©sithĂ©rapie de la scoliose idiopathique dans le but d’amĂ©liorer la courbure thoracique, la rotation vertĂ©brale et la capacitĂ© vitale (Weiss et al. 1991 ; Weiss et al. 1992). D’aprĂšs la revue systĂ©matique rĂ©alisĂ©e par Ceballos Laita et son Ă©quipe en 2018, il semblerait qu’une prise en charge basĂ©e sur des exercices de stabilisation et sur la mĂ©thode de Schroth soit bĂ©nĂ©fique pour rĂ©duire les symptĂŽmes et amĂ©liorer la fonction, les angles vertĂ©braux et les asymĂ©tries du tronc chez les sujets scoliotiques. En revanche, des Ă©tudes supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires pour dĂ©terminer le moment idĂ©al de l’intervention, ainsi que le nombre de sĂ©ances hebdomadaires Ă  rĂ©aliser et leur durĂ©e. La mĂ©ta-analyse rĂ©alisĂ©e en 2018 par Park et al. prĂ©sente des conclusions similaires et recommande l’utilisation de la mĂ©thode Schroth dans la prise en charge des patients atteints de scoliose. Toutefois, elle indique que ces exercices seraient probablement plus bĂ©nĂ©fiques pour les patients atteints d’une scoliose avec un angle de Cobb compris entre 10° et 30° que pour ceux avec un angle de Cobb > 30°. L’étude indique Ă©galement que les patients doivent pratiquer les exercices pendant au moins un mois afin d’obtenir de meilleurs rĂ©sultats. Les amĂ©liorations observĂ©es les plus significatives ont concernĂ© la force musculaire du tronc et la dĂ©formation structurelle. Par ailleurs, d’aprĂšs une Ă©tude contrĂŽlĂ©e randomisĂ©e datant de 2016 (Kuru et al. 2016), le programme d’exercices de Schroth rĂ©alisĂ© en clinique sous la supervision d’un thĂ©rapeute serait plus efficace que la rĂ©alisation de ces exercices Ă  domicile par le patient, sans supervision.

Enfin, dans cette mĂȘme Ă©tude, leurs rĂ©sultats ont montrĂ© une progression de la scoliose dans leur groupe qui n’avait reçu aucun traitement, contrairement Ă  leurs deux autres groupes (« groupe exercices de Schroth supervisĂ©s » et « groupe exercices de Schroth Ă  domicile »). En conclusion, la mĂ©thode Schroth semble efficace dans la prise en charge des patients scoliotiques.

En quoi consiste la méthode Schroth ?

Cette méthode a été inventée par Katharina Schroth en 1921 en Allemagne et est largement étudiée dans la littérature et utilisée depuis (Monticone et al. 2014 ; Schreiber et al. 2015 ; Weiss et al. 2011).

Le principe de cette mĂ©thode est de rĂ©aliser une correction tridimensionnelle Ă  l’aide de la respiration et de la perception de sa propre posture (principes sensorimoteurs et kinesthĂ©siques). Le programme de traitement comporte une correction de la posture au moyen de stimulations proprioceptives et extĂ©roceptives, et un travail de contrĂŽle du plan sagittal Ă  l’aide d’un miroir par exemple, le tout accompagnĂ© de schĂ©mas respiratoires bien spĂ©cifiques (Kalichman et al. 2016). C’est une technique asymĂ©trique et spĂ©cifique Ă  la scoliose permettant d’apprendre au patient comment obtenir une posture en alignement. La rĂ©pĂ©tition des exercices permet un renforcement qui rĂ©Ă©quilibre la posture scoliotique vers une posture verticale plus correcte (Monticone et al. 2014). Par ailleurs, la respiration est au cƓur de cette mĂ©thode car elle permet un remodelage interne. En effet, avant de rĂ©aliser les exercices posturaux, des exercices d’auto-Ă©longation sont pratiquĂ©s et tout au long de la rĂ©Ă©ducation, une technique respiratoire est intĂ©grĂ©e : on appelle cette mĂ©thode « RAB » pour Rotational Angular Breathing. C’est une technique qui consiste Ă  cibler la respiration du cĂŽtĂ© de la concavitĂ© thoracique (rapprochement des cĂŽtes) afin de crĂ©er une expansion costale sĂ©lective qui tend vers une dĂ©rotation des corps vertĂ©braux (Hennes, T. 2011). En plus des exercices, les patients sont suivis psychologiquement et pratiquent des activitĂ©s physiques pour favoriser l’intĂ©gration sociale, qui peut ĂȘtre un rĂ©el problĂšme chez les adolescents (Hennes, T. 2011).

PratiquĂ©e en centre, cette mĂ©thode de Schroth est plutĂŽt intensive et dure plusieurs semaines (4 en gĂ©nĂ©ral). Les patients ont des sessions d’exercices en groupe et en individuel plusieurs fois par jour et 5 jours par semaine. Des sĂ©ances de relaxation et de mobilisations (relĂąchement myofaciaux, massages, etc..) sont Ă©galement dispensĂ©es, ainsi que des cours d’anatomie humaine abordant Ă©galement la dĂ©formation rachidienne et les principes posturaux de la thĂ©rapie afin qu’ils comprennent les bienfaits de la rĂ©alisation des exercices (Hennes, T. 2011). L’objectif final est qu’ils puissent intĂ©grer la posture corrigĂ©e dans leurs AVJ et qu’ils amĂ©liorent leur confiance en soi (Hennes, T. 2011).

g - Pratique sportive

Il est important de garder Ă  l’esprit qu’il n’existe aucune contre-indication sportive chez un patient prĂ©sentant une scoliose idiopathique. Au contraire, la pratique sportive de l’adolescent scoliotique est indispensable Ă  la rĂ©Ă©ducation pour soutenir la musculation et la dynamisation de l’adolescent.

Toutefois, il existe 3 rùgles d’or (Mahaudens et al. 2005) :

- Éviter le surdosage sportif.

- Inciter les jeunes à pratiquer plusieurs sports, différents et complémentaires optimisant ainsi le développement de toutes les caractéristiques physiologiques et morphologiques.

- Le geste sportif doit ĂȘtre effectuĂ© aprĂšs un apprentissage sĂ©rieux et avec le respect des positions corrigĂ©es.

Ces activitĂ©s sportives doivent au dĂ©part ĂȘtre effectuĂ©es avec corset puis sans corset en fonction des indications du mĂ©decin.

h - Surveillance

Il est important de rappeler que le thĂ©rapeute doit contrĂŽler tout au long de la rĂ©Ă©ducation la tolĂ©rance physique et psychologique, ainsi que l’observance du patient vis-Ă -vis du traitement. Par ailleurs, faire une sĂ©ance de kinĂ© par semaine n’est pas utile si le patient ne prolonge pas son traitement :

- Par une activitĂ© sportive oĂč il intĂšgre les corrections apprises en kinĂ©

- Et par la rĂ©alisation quotidienne d’exercices de mobilisations du rachis et d’exercices de renforcement en endurance des muscles du tronc (soit minimum 20 minutes par jour).

i - Corset

Le port d’un corset permet de maintenir le rachis en position partiellement corrigĂ©e tout au long de la croissance afin que la scoliose ne s’aggrave plus aprĂšs celle-ci. Il est surtout efficace lorsqu’il est combinĂ© Ă  de la kinĂ©sithĂ©rapie. Cependant, chez certaines personnes ayant une scoliose raide et/ou sĂ©vĂšre, le corset ne permet pas d’obtenir une rĂ©duction de la courbure. Il reste tout de mĂȘme trĂšs important car il empĂȘche la dĂ©gradation de la scoliose. Il existe diffĂ©rents types de corset en fonction de la forme de la scoliose, de l’ñge du sujet, de la raideur du dos. Pour dĂ©couvrir les diffĂ©rents types de corset et obtenir davantage d’informations Ă  leur sujet, nous vous invitons Ă  consulter la page internet suivante : www.orthopedie-pediatrique.be

Il est intĂ©ressant de noter qu’une Ă©tude prospective contrĂŽlĂ©e randomisĂ©e (Gao et al. 2019) a montrĂ© que l’association d’une intervention orthopĂ©dique et d’exercices spĂ©cifiques Ă  la scoliose a apportĂ© une meilleure correction de l’angle de Cobb et une amĂ©lioration significative des paramĂštres respiratoires et de l’endurance de la musculature du dos chez des adolescents atteints de scoliose idiopathique par rapport Ă  une intervention orthopĂ©dique seule. La combinaison du port d’un corset et de la pratique d’exercices semble donc primordiale dans la prise en charge des patients scoliotiques.

j - Chirurgie

Parfois, malgrĂ© une prise en charge en kinĂ© bien suivie et le port d’un corset, une scoliose sĂ©vĂšre peut continuer de s’aggraver et nĂ©cessiter une intervention chirurgicale, gĂ©nĂ©ralement prĂ©vue en fin de croissance. Au-delĂ  de l’esthĂ©tisme, le but principal de l’opĂ©ration est la rĂ©duction de la douleur chez les sujets scoliotiques. Par ailleurs, comme nous l’avons vu plus haut, le corset reste tout de mĂȘme utile car il permet de limiter l’aggravation de la courbure en attendant l’intervention.

L’opĂ©ration consiste Ă  rĂ©duire la dĂ©viation le plus possible Ă  l’aide d’arthrodĂšses (tiges et crochets mĂ©talliques) et d’une greffe osseuse pour fixer les vertĂšbres entre elles dans la zone bloquĂ©e par les tiges et faire en sorte que la dĂ©formation ne s’aggrave plus. Cette fusion est solide gĂ©nĂ©ralement 1 an aprĂšs l’opĂ©ration. Habituellement, l’opĂ©ration permet de corriger environ 60% de la courbure. Il est donc nĂ©cessaire de retenir que plus elle est importante avant l’opĂ©ration, plus il restera de courbure aprĂšs l’intervention. D’oĂč la nĂ©cessitĂ© du port d’un corset jusqu’à l’intervention.

KinĂ©sithĂ©rapie post-opĂ©ratoire (D’aprĂšs « Groupe Chirurgical Thiers, 2019) :

Le premier lever s’effectue normalement le lendemain de l’opĂ©ration, selon l’état gĂ©nĂ©ral du patient. La marche est reprise progressivement avec l’aide du kinĂ©sithĂ©rapeute. La durĂ©e d’hospitalisation varie entre 1 et 2 semaines, en fonction de la douleur ressentie par le sujet et de son niveau d’autonomie retrouvĂ©. En effet, les premiers jours suivant l’intervention peuvent ĂȘtre douloureux et trĂšs souvent le transit est ralenti donc des douleurs abdominales peuvent survenir. Une prise d’antalgiques puissants et une alimentation adaptĂ©e pourront soulager le patient. AprĂšs l’opĂ©ration, le port d’un corset n’est bien souvent plus nĂ©cessaire.

- Pendant environ 45 jours, la seule kiné à pratiquer est la marche afin de réactiver les muscles du dos et des jambes.

- Les efforts sont Ă  Ă©viter, y compris le port de charges « lourdes » (dĂšs 4kg) et les flexions vers l’avant pendant 6 mois - 1 an.

- AprÚs ces 45 jours, le kinésithérapeute pourra commencer à effectuer des massages doux, puis des étirements et enfin des exercices de re-musculation. Chaque intervention doit se faire sous le seuil de la douleur et de maniÚre progressive.

- C’est seulement Ă  partir du 3e mois environ que le sujet peut reprendre des activitĂ©s comme la natation, le vĂ©lo d’appartement, le footing ou les activitĂ©s mĂ©nagĂšres et d’entretien du domicile.

- A terme, en fonction des progrĂšs et des capacitĂ©s du sujet, et surtout une fois la greffe consolidĂ©e, toutes les activitĂ©s pourront ĂȘtre reprises.

Pour information, les agrafes qui ont Ă©tĂ© posĂ©es dans le dos sont retirĂ©es environ vers le 15e jour. La cicatrice reste souvent sensible quelques mois et il est dĂ©conseillĂ© de l’exposer au soleil pendant 1 an.

Exemples d'exercices

‍

‍

‍

Bibliographie

Acaroglu, Emre, Ibrahim Akel, Ahmet Alanay, Muharrem Yazici, et Ralph Marcucio. « Comparison of the Melatonin and Calmodulin in Paravertebral Muscle and Platelets of Patients with or without Adolescent Idiopathic Scoliosis ». Spine 34, no 18 (15 août 2009): E659-663.

Andersen, Mikkel O., Karsten Thomsen, et Kirsten O. Kyvik. « Adolescent Idiopathic Scoliosis in Twins: A Population-Based Survey ». Spine 32, no 8 (15 avril 2007): 927 30.

Ascani, E., P. Bartolozzi, C. A. Logroscino, P. G. Marchetti, A. Ponte, R. Savini, F. Travaglini, R. Binazzi, et M. Di Silvestre. « Natural History of Untreated Idiopathic Scoliosis after Skeletal Maturity ». Spine 11, no 8 (octobre 1986): 784 89.

Asher, Marc A., et Douglas C. Burton. « Adolescent Idiopathic Scoliosis: Natural History and Long Term Treatment Effects ». Scoliosis 1, no 1 (31 mars 2006): 2.

Axenovich, T. I., A. M. Zaidman, I. V. Zorkoltseva, I. L. Tregubova, et P. M. Borodin. « Segregation Analysis of Idiopathic Scoliosis: Demonstration of a Major Gene Effect ». American Journal of Medical Genetics 86, no 4 (8 octobre 1999): 389 94.

Biering-SÞrensen, F. « Physical Measurements as Risk Indicators for Low-Back Trouble over a One-Year Period ». Spine 9, no 2 (mars 1984): 106 19.

Biot B, Bernard JC, Touzeau C, Bernard JC, Storz M. Scoliose. Encycl MĂ©d Chir (Elsevier, Paris), KinĂ©sithĂ©rapie-mĂ©decine phy- sique-rĂ©adaptation, 26–300-A-05, 2001, 6p.

Bringtown Jennifer. « Le traitement MassoKinĂ©sithĂ©rapique des scolioses idiopathique de l’adolescent : un Ă©tat des lieux Ă  travers la littĂ©rature » MĂ©moire, 2017, Institut Lorrain de formation de Masso-KinĂ©sithĂ©rapie de Nancy.

C, Zetterberg, Aniansson A, et Grimby G. « Morphology of the Paravertebral Muscles in Adolescent Idiopathic Scoliosis. » Spine 8, no 5 (1 juillet 1983): 457 62.

Canavese, Federico, et André Kaelin. « Adolescent Idiopathic Scoliosis: Indications and Efficacy of Nonoperative Treatment ». Indian Journal of Orthopaedics 45, no 1 (janvier 2011): 7 14.

CharriĂšre L., Roy J., KinĂ©sithĂ©rapie des dĂ©viations latĂ©rales du rachis. 3e Édition, Masson, New York, 1980, 2l3p.

Chavanel R, Janin B, Allamargot T, Bedel Y, Maratrat R. Principes de la kinésithérapie

active. Encycl Méd Chir (Elsevier Masson, Paris), Kinésithérapie-Médecine physiqueRéadaptation, 26-045-A-10. 2002;

Chen, Po-Quang, Jaw-Lin Wang, Yang-Hwei Tsuang, Tien-Li Liao, Pei-I. Huang, et Yi-Shiong Hang. « The Postural Stability Control and Gait Pattern of Idiopathic Scoliosis Adolescents ». Clinical Biomechanics (Bristol, Avon) 13, no 1 Suppl 1 (1998): S52 58.

Cheng, J. C., et X. Guo. « Osteopenia in Adolescent Idiopathic Scoliosis. A Primary Problem or Secondary to the Spinal Deformity? » Spine 22, no 15 (1 août 1997): 1716 21.

Cheng, J. C., X. Guo, A. H. Sher, Y. L. Chan, et C. Metreweli. « Correlation between Curve Severity, Somatosensory Evoked Potentials, and Magnetic Resonance Imaging in Adolescent Idiopathic Scoliosis ». Spine 24, no 16 (15 août 1999): 1679 84.

Cheung, John, Jan P. K. Halbertsma, Albert G. Veldhuizen, Wim J. Sluiter, Natasha M. Maurits, Jan C. Cool, et Jim R. van Horn. « A Preliminary Study on Electromyographic Analysis of the Paraspinal Musculature in Idiopathic Scoliosis ». European Spine Journal: Official Publication of the European Spine Society, the European Spinal Deformity Society, and the European Section of the Cervical Spine Research Society 14, no 2 (mars 2005): 130 37.

Cobb Jr. Study of scoliosis. An Amercican Academy of orthopedic Surgeons instructional course. lectures 1948; 5 : 261–75.

Demoulin, C ; Vanderthommen, M; Duysens, C; Crielaard, JM (2006). L’évaluation de la musculature rachidienne par le test de Sorensen : revue de la littĂ©rature et analyse critique. , 73(1), 39–46.

De Bodman C., Zambelli P., Dayer R. Scoliose idiopathique de l’adolescent : critùres

diagnostiques et prise en charge. Revue MĂ©dicale Suisse. 2017;13(550):422‑6

Diard F, Chateil JF, Hauger O, et al. Imaging of chilhood and adolescent scoliosis. J Radiol 2002; 83 : 1117–39 [discussion : 41–2].

DiMeglio, Alain, Alain Dimeglio, Federico Canavese, Yann Philippe Charles, et Philippe Charles. « Growth and Adolescent Idiopathic Scoliosis: When and How Much? » Journal of Pediatric Orthopedics 31, no 1 Suppl (février 2011): S28-36.

Dufour M. Anatomie de l’appareil locomoteur, tome 3 : tĂȘte et tronc. 2Ăšme Ă©dition. Issyles-Moulineaux : Masson ; 2009. 978-2294710483.

Duriez, J. « [Histologic development of a compact heterogeneous graft used in vertebral arthrodesis for scoliosis] ». Acta Orthopaedica Belgica 33, no 4 (octobre 1967): 649 54.

Duval-BeaupÚre, G., J. Dubousset, P. Queneau, et A. Grossiord. « [A unique theory on the course of scoliosis]. » undefined, 1970.

Fairbank, J. C., et P. B. Pynsent. « The Oswestry Disability Index ». Spine 25, no 22 (15 novembre 2000): 2940 52; discussion 2952.

Ford, D. M., K. M. Bagnall, K. D. McFadden, B. J. Greenhill, et V. J. Raso. « Paraspinal Muscle Imbalance in Adolescent Idiopathic Scoliosis ». Spine 9, no 4 (juin 1984): 373 76.

Gao, Chengfei, Yu Zheng, Chunjiang Fan, Yan Yang, Chengqi He, et Mansang Wong. « Could the Clinical Effectiveness Be Improved Under the Integration of Orthotic Intervention and Scoliosis-Specific Exercise in Managing Adolescent Idiopathic Scoliosis?: A Randomized Controlled Trial Study ». American Journal of Physical Medicine & Rehabilitation 98, no 8 (août 2019): 642 48.

Gauchard, G. C., P. Lascombes, M. Kuhnast, et P. P. Perrin. « Influence of Different Types of Progressive Idiopathic Scoliosis on Static and Dynamic Postural Control ». Spine 26, no 9 (1 mai 2001): 1052 58.

Guillaumat M. Scoliose idiopathique de l’enfant et de l’adulte jeune. Rev Rhum – REV

RHUM. 1 fĂ©vr 2004;71:145‑59

Guo, Xia, W. W. Chau, Christina W. Y. Hui-Chan, Catherine S. K. Cheung, William W. N. Tsang, et Jack C. Y. Cheng. « Balance Control in Adolescents with Idiopathic Scoliosis and Disturbed Somatosensory Function ». Spine 31, no 14 (15 juin 2006): E437-440.

HAS - Guide mĂ©decin sur la scoliose structurale Ă©volutive (dont l’angle est Ă©gal ou supĂ©rieur Ă  25°) jusqu’à maturation rachidienne

HAS-Guide Affection de Longue DurĂ©e-Scoliose structurale Ă©volutive jusqu’à maturation

Rachidienne[Internet].2008

Hennes, Turnbull. “ Rehabilitation in patients with spinal diformities : a description of the Schroth method. ” Physiotherapy theory and practice 27, no. 1 (January 2011). Pages 89- 93.

Herman, R., J. Mixon, A. Fisher, R. Maulucci, et J. Stuyck. « Idiopathic Scoliosis and the Central Nervous System: A Motor Control Problem. The Harrington Lecture, 1983. Scoliosis Research Society ». Spine 10, no 1 (février 1985): 1 14.

Hr, Weiss. « The Method of Katharina Schroth - History, Principles and Current Development. » Scoliosis 6 (30 août 2011): 17 17.

James J. Classification and prognosis on scoliosis. in : Proceedings of the 1st symposium. Brompton Hospital : Zorab Ped; 1965. p. 11–7.

JLE. « La méthode Schroth. Histoire & Principes », 1 mars 2019.

Kalichman, Leonid, Liron Kendelker, et Tomer Bezalel. « Bracing and Exercise-Based Treatment for Idiopathic Scoliosis ». Journal of Bodywork and Movement Therapies 20, no 1 (janvier 2016): 56 64.

Khouri, N., R. Vialle, P. Mary, et B. Biot. « Scoliose idiopathique en periode de croissance. Indications et programmes therapeutiques ». EMC - Rhumatologie-Orthopedie 1, no 1 (2004): 45 63.

Khouri, N., R. Vialle, P. Mary, et C. Marty. « Scoliose idiopathique. Strategie diagnostique, physiopathologie et analyse de la deformation ». EMC - Rhumatologie-Orthopedie 1, no 1 (2004): 17 44.

Kindsfater, K., T. Lowe, D. Lawellin, D. Weinstein, et J. Akmakjian. « Levels of Platelet Calmodulin for the Prediction of Progression and Severity of Adolescent Idiopathic Scoliosis ». The Journal of Bone and Joint Surgery. American Volume 76, no 8 (août 1994): 1186 92.

Kotwicki, Tomasz, Joanna Chowanska, Edyta Kinel, Dariusz Czaprowski, Marek Tomaszewski, et Piotr Janusz. « Optimal Management of Idiopathic Scoliosis in Adolescence ». Adolescent Health, Medicine and Therapeutics 4 (2013): 59 73.

Kouwenhoven, Jan-Willem M., et René M. Castelein. « The Pathogenesis of Adolescent Idiopathic Scoliosis: Review of the Literature ». Spine 33, no 26 (15 décembre 2008): 2898 2908.

Kuru, Tuğba, Ä°pek Yeldan, E. Elçin Dereli, Arzu R. Özdinçler, Fatih Dikici, et Ä°lker Çolak. « The Efficacy of Three-Dimensional Schroth Exercises in Adolescent Idiopathic Scoliosis: A Randomised Controlled Clinical Trial ». Clinical Rehabilitation 30, no 2 (fĂ©vrier 2016): 181 90.

LeplÚge, A., E. Ecosse, A. Verdier, et T. V. Perneger. « The French SF-36 Health Survey: Translation, Cultural Adaptation and Preliminary Psychometric Evaluation ». Journal of Clinical Epidemiology 51, no 11 (novembre 1998): 1013 23.

Little, D. G., K. M. Song, D. Katz, et J. A. Herring. « Relationship of Peak Height Velocity to Other Maturity Indicators in Idiopathic Scoliosis in Girls ». The Journal of Bone and Joint Surgery. American Volume 82, no 5 (mai 2000): 685 93.

Lonstein, J. E., et J. M. Carlson. « The Prediction of Curve Progression in Untreated Idiopathic Scoliosis during Growth ». The Journal of Bone and Joint Surgery. American Volume 66, no 7 (septembre 1984): 1061 71.

Lonstein, John E. « Scoliosis: Surgical versus Nonsurgical Treatment ». Clinical Orthopaedics and Related Research 443 (février 2006): 248 59.

Lowe, Thomas, David Lawellin, David Smith, Charles Price, Thomas Haher, Andrew Merola, et Michael O’Brien. « Platelet Calmodulin Levels in Adolescent Idiopathic Scoliosis: Do the Levels Correlate with Curve Progression and Severity? » Spine 27, no 7 (1 avril 2002): 768 75.

Machida, M. « Cause of Idiopathic Scoliosis ». Spine 24, no 24 (15 décembre 1999): 2576 83.

Machida, Masafumi, Jean Dubousset, Thoru Yamada, et Jun Kimura. « Serum Melatonin Levels in Adolescent Idiopathic Scoliosis Prediction and Prevention for Curve Progression--a Prospective Study ». Journal of Pineal Research 46, no 3 (avril 2009): 344 48.

Mahaudens (2005). "Scoliose idiopathique: kinésithérapie sous orthese et complication." Reson Eur Rachis 13(41): 1692-1693.

Mahaudens, P., Shiepers, E. , Banse, X., Mousny, M. & Detrembleur, C. Muscle fatigability in adolescent idiopathic scoliosis. Faisability Study analysis. ConfĂ©rence SOFAMEA, Saint-Étienne.

Mannion, A. F., M. Meier, D. Grob, et M. MĂŒntener. « Paraspinal Muscle Fibre Type Alterations Associated with Scoliosis: An Old Problem Revisited with New Evidence ». European Spine Journal: Official Publication of the European Spine Society, the European Spinal Deformity Society, and the European Section of the Cervical Spine Research Society 7, no 4 (1998): 289 93.

Marty-Poumarat, Catherine, Luciana Scattin, MichÚle Marpeau, Christian Garreau de Loubresse, et Philippe Aegerter. « Natural History of Progressive Adult Scoliosis ». Spine 32, no 11 (15 mai 2007): 1227 34; discussion 1235.

Mary, P. ; Vialle, R. & Guigui, P. « La scoliose idiopathique de l’enfant et de l’adulte ». Cahiers d’enseignement de La SOFCOT 98, 2009. Édition ELSEVIER-Masson.

Mayo, N. E., M. S. Goldberg, B. Poitras, S. Scott, et J. Hanley. « The Ste-Justine Adolescent Idiopathic Scoliosis Cohort Study. Part III: Back Pain ». Spine 19, no 14 (15 juillet 1994): 1573 81.

Mercedes, David, Paul StĂ©phanie, et Mahaudens Philippe. « Effets de la mĂ©thode Schroth sur la rĂ©partition de la ventilation pulmonaire chez des adolescentes souffrant d’une scoliose idiopathique (SI) ». KinĂ©sithĂ©rapie, la Revue 17, no 184 (1 avril 2017): 59 60.

Monticone, Marco, Emilia Ambrosini, Daniele Cazzaniga, Barbara Rocca, et Simona Ferrante. « Active Self-Correction and Task-Oriented Exercises Reduce Spinal Deformity and Improve Quality of Life in Subjects with Mild Adolescent Idiopathic Scoliosis. Results of a Randomised Controlled Trial ». European Spine Journal: Official Publication of the European Spine Society, the European Spinal Deformity Society, and the European Section of the Cervical Spine Research Society 23, no 6 (juin 2014): 1204 14.

Mooney, V., J. Gulick, et R. Pozos. « A Preliminary Report on the Effect of Measured Strength Training in Adolescent Idiopathic Scoliosis ». Journal of Spinal Disorders 13, no 2 (avril 2000): 102 7.

Nault, Marie-Lyne, Paul Allard, Sébastien Hinse, Richard Le Blanc, Olivier Caron, Hubert Labelle, et Heydar Sadeghi. « Relations between Standing Stability and Body Posture Parameters in Adolescent Idiopathic Scoliosis ». Spine 27, no 17 (1 septembre 2002): 1911 17.

Negrini, S, L Aulisa, C Ferraro, P Fraschini, S Masiero, P Simonazzi, C Tedeschi, et A Venturin. « Italian Guidelines on Rehabilitation Treatment of Adolescents with Scoliosis or Other Spinal Deformities ». EUROPA MEDICOPHYSICA 41, no 2 (2005): 19.

Negrini, Stefano, Angelo G Aulisa, Lorenzo Aulisa, Alin B Circo, Jean Claude de Mauroy, Jacek Durmala, Theodoros B Grivas, et al. « 2011 SOSORT guidelines: Orthopaedic and Rehabilitation treatment of idiopathic scoliosis during growth ». Scoliosis 7 (20 janvier 2012): 3.

Onimus M., Michel C. Les scolioses infantiles. Traitement prĂ©- coce. rev Chir orthop 1976 ; 62 : 111–22.

Patrick, Fransoo, Claire Dassain, et Prisca Mattucci. « Mise en pratique du test de Shirado ». Kinésithérapie, la Revue 9 (1 mars 2009): 39 42

Park, Joo-Hee, Hye-Seon Jeon, et Ha-Won Park. « Effects of the Schroth Exercise on Idiopathic Scoliosis: A Meta-Analysis ». European Journal of Physical and Rehabilitation Medicine 54, no 3 (juin 2018): 440 49.

Payne, W. K., J. W. Ogilvie, M. D. Resnick, R. L. Kane, E. E. Transfeldt, et R. W. Blum. « Does Scoliosis Have a Psychological Impact and Does Gender Make a Difference? » Spine 22, no 12 (15 juin 1997): 1380 84.

Perdriolle, R., et J. Vidal. « Thoracic Idiopathic Scoliosis Curve Evolution and Prognosis ». Spine 10, no 9 (novembre 1985): 785 91.

Ponseti, I. V., et B. Friedman. « Prognosis in Idiopathic Scoliosis ». The Journal of Bone and Joint Surgery. American Volume 32A, no 2 (avril 1950): 381 95.

Portero, P., et P.J. McNair. « Utilisation des dynamomÚtres isocinétiques pour la caractérisation des propriétés mécaniques passives du complexe muscle-tendon ». La Lettre de médecine physique et de réadaptation 26, no 1 (1 mars 2010): 5 8.

Rainaut J.-J., Les scolioses. Éditions Marketing, Paris, 1984, 317 p

Raillard N. Le généraliste face aux adolescents. LE FORUM DES MEDECINS

GENERALISTES - Numéro 20 - Décembre 2007

Rogala, E. J., D. S. Drummond, et J. Gurr. « Scoliosis: Incidence and Natural History. A Prospective Epidemiological Study ». The Journal of Bone and Joint Surgery. American Volume 60, no 2 (mars 1978): 173 76.

Saifuddin, Asif, Stuart Tucker, Benjamin A. Taylor, M. Hilali Noordeen, et Jan Lehovsky. « Prevalence and Clinical Significance of Superficial Abdominal Reflex Abnormalities in Idiopathic Scoliosis ». European Spine Journal: Official Publication of the European Spine Society, the European Spinal Deformity Society, and the European Section of the Cervical Spine Research Society 14, no 9 (novembre 2005): 849 53.

Sato, Tsuyoshi, Toru Hirano, Takui Ito, Osamu Morita, Ren Kikuchi, Naoto Endo, et Naohito Tanabe. « Back Pain in Adolescents with Idiopathic Scoliosis: Epidemiological Study for 43,630 Pupils in Niigata City, Japan ». European Spine Journal: Official Publication of the European Spine Society, the European Spinal Deformity Society, and the European Section of the Cervical Spine Research Society 20, no 2 (février 2011): 274 79.

Schreiber, Sanja, Eric C. Parent, Elham Khodayari Moez, Douglas M. Hedden, Doug Hill, Marc J. Moreau, Edmond Lou, Elise M. Watkins, et Sarah C. Southon. « The Effect of Schroth Exercises Added to the Standard of Care on the Quality of Life and Muscle Endurance in Adolescents with Idiopathic Scoliosis-an Assessor and Statistician Blinded Randomized Controlled Trial: “SOSORT 2015 Award Winner” ». Scoliosis 10 (2015): 24.

Shi, L., D. Wang, W.C.W. Chu, R.G. Burwell, B.J.C. Freeman, P.A. Heng, et J.C.Y. Cheng. « Volume-Based Morphometry of Brain MR Images in Adolescent Idiopathic Scoliosis and Healthy Control Subjects ». AJNR: American Journal of Neuroradiology 30, no 7 (août 2009): 1302 7.

Silferi, V., P. Rougier, H. Labelle, et P. Allard. « [Postural control in idiopathic scoliosis: comparison between healthy and scoliotic subjects] ». Revue De Chirurgie Orthopedique Et Reparatrice De L’appareil Moteur 90, no 3 (mai 2004): 215 25.

Siu King Cheung, Catherine, Warren Tak Keung Lee, Yee Kit Tse, Sheng Ping Tang, Kwong Man Lee, Xia Guo, Lin Qin, et Jack Chun Yiu Cheng. « Abnormal Peri-Pubertal Anthropometric Measurements and Growth Pattern in Adolescent Idiopathic Scoliosis: A Study of 598 Patients ». Spine 28, no 18 (15 septembre 2003): 2152 57.

Suh, P. B., et G. D. MacEwen. « Idiopathic Scoliosis in Males. A Natural History Study ». Spine 13, no 10 (octobre 1988): 1091 95.

The American college of radiology. Acr practice guideline for the performance of radiography for scoliosis in children. Acr Practice Guideline 2004.

Wang, Shoufeng, Yong Qiu, Zezhang Zhu, Zhaolong Ma, Caiwei Xia, et Feng Zhu. « Histomorphological Study of the Spinal Growth Plates from the Convex Side and the Concave Side in Adolescent Idiopathic Scoliosis ». Journal of Orthopaedic Surgery and Research 2 (11 novembre 2007): 19.

Wei-jun, Wang, Sun Xu, Wang Zhi-wei, Qiu Xu-sheng, Liu Zhen, et Qiu Yong. « Abnormal anthropometric measurements and growth pattern in male adolescent idiopathic scoliosis ». European Spine Journal 21, no 1 (janvier 2012): 77 83.

Weinstein, S. L. « Idiopathic Scoliosis. Natural History ». Spine 11, no 8 (octobre 1986): 780 83.

Weinstein, Stuart L., Lori A. Dolan, Jack C. Y. Cheng, Aina Danielsson, et Jose A. Morcuende. « Adolescent Idiopathic Scoliosis ». Lancet (London, England) 371, no 9623 (3 mai 2008): 1527 37.

Weiss, H. R. « The Effect of an Exercise Program on Vital Capacity and Rib Mobility in Patients with Idiopathic Scoliosis ». Spine 16, no 1 (janvier 1991): 88 93.

Weiss, Hans Rudolf. « The Progression of Idiopathic Scoliosis under the Influence of a Physiotherapy Rehabilitation Programme ». Physiotherapy 78, no 11 (10 novembre 1992): 815 21.

Weiss, Hans-Rudolf. « Idiopathic Scoliosis: How Much of a Genetic Disorder? Report of Five Pairs of Monozygotic Twins ». Developmental Neurorehabilitation 10, no 1 (mars 2007): 67 73.

Weiss, Hans-Rudolf, Stefano Negrini, Martha C. Hawes, Manuel Rigo, Tomasz Kotwicki, Theodoros B. Grivas, Toru Maruyama, et members of the SOSORT. « Physical Exercises in the Treatment of Idiopathic Scoliosis at Risk of Brace Treatment -- SOSORT Consensus Paper 2005 ». Scoliosis 1 (11 mai 2006): 6.

Wu, Jie, Yong Qiu, Le Zhang, Qiang Sun, Xusheng Qiu, et Yongxiong He. « Association of Estrogen Receptor Gene Polymorphisms with Susceptibility to Adolescent Idiopathic Scoliosis ». Spine 31, no 10 (1 mai 2006): 1131 36.

‍

Passez en Illimité pour accéder à cette ressource !
Fullphysio Illimité c'est aussi :
+3300 ressources pour optimiser votre pratique clinique
De nouvelles ressources ajoutées chaque semaine
Des mises à jour en fonction des nouveautés scientifique pour rester à la pointe dans votre pratique clinique
Des avantages tarifaires sur tous les programmes de formation continue de Fullphysio Academy
En savoir plus
DĂ©couvrez aussi...
Kiné-respiratoire : Dysfonctionnement des échanges gazeux 1Kiné-respiratoire : Dysfonctionnement des échanges gazeux 1
Quiz
Dysfonctionnement des Ă©changes gazeux 1
NOUVEAU !
A propos de votre Osgood-SchlatterA propos de votre Osgood-Schlatter
Éducation thĂ©rapeutique
A propos de votre Osgood-Schlatter
NOUVEAU !
Manipulation d'une articulation costo-transversaire sur vertère thoraciqueManipulation d'une articulation costo-transversaire sur vertère thoracique
Thérapie manuelle
Manipulation d'une articulation costo-transversaire sur vertère thoracique
NOUVEAU !
Retour au sport aprĂšs entorse de chevilleRetour au sport aprĂšs entorse de cheville
Webinaire
Retour au sport aprĂšs entorse de cheville
NOUVEAU !