On se retrouve dans cette nouvelle vidéo pour parler du test de Porcellini, qui peut être utilisé dans le diagnostic d’une déchirure postérieure du labrum et d’une possible instabilité postérieure de l’épaule.
Les déchirures postérieures du labrum sont relativement rares mais invalidantes, et touchent principalement les sportifs qui pratiquent des activités répétitives au-dessus de la tête (Morey et al. 2016). Ces lésions peuvent être isolées ou associées à une instabilité postérieure de l’épaule notamment (Maffet et al. 1995, Morey et al. 2016). Le retour au sport avec le niveau antérieur à la blessure et avec une fonction illimitée nécessite une approche complète comprenant un diagnostic précis, une prise en charge chirurgicale ou non et une rééducation (Paksoy et al. 2024).
Le diagnostic précis sera peut être la clé d'une prise en charge réussie. En effet, en raison de l'étiologie multifactorielle et du mécanisme pathologique, les décisions de diagnostic et de traitement de l'instabilité postérieure de l'épaule restent un défi dans la pratique clinique (Paksoy et al. 2024).
Clémence Bienaimée dans sa Masterclass sur l’instabilité postérieure de l’épaule nous interpelait justement sur le probable sous-diagnostic de cette pathologie. Cela pourrait s'expliquer par la mauvaise interprétation fréquente de symptômes vagues, car l’instabilité postérieure ne se présente pas nécessairement suite à un événement traumatique ou comme une instabilité postérieure récurrente. Elle peut aussi se présenter comme une simple douleur à l'épaule pendant l'effort, une amplitude de mouvement limitée, ou même une conséquence concomitante jusqu'à présent asymptomatique (Paksoy et al. 2024).
Un ensemble de tests de provocation ont pu être décris pour mettre en lumière une lésion postérieure du labrum et une possible instabilité postérieure, et notamment le test de Porcellini (Morey et al. 2016, Arner et al. 2022, Boileau et al. 2022).
Pour réaliser le test de Porcellini, le kiné se tient debout derrière le patient, le bras de ce dernier est fléchi vers l'avant à 90°, avec une adduction de 10 à 15° et une rotation interne maximale. Le thérapeute stabilise la scapula avec une main et demande au patient d'élever le bras contre la résistance effectuée avec son autre main. On note alors la douleur et la force du patient (Morey et al. 2016).
Dans un second temps, le kiné place son pouce juste à côté de l'interligne articulaire postérieure, en maintenant une force antérieure modérée afin d'empêcher la tête humérale de se subluxer en arrière. Puis on répète la manœuvre (Morey et al. 2016).
Le test est considéré comme positif si la douleur, avec ou sans faiblesse, constatée lors de la première manœuvre est réduite ou supprimée lors de la seconde manœuvre (Morey et al. 2016).
Dans leur étude en 2016, Morey et ses collaborateurs ont indiqué que ce test présentait une grande précision pour les déchirures labrales postérieures avec une sensibilité de 100 % et une spécificité de 99,3 %. Ainsi que des valeurs prédictives positives et négatives de respectivement 92,6 et 100% et une fiabilité inter-examinateur supérieure à 0,80.
Enfin, malgré que ce test semble obtenir une précision supérieure à tous les autres tests comparés dans cette étude comme le test d'O'Brien, le test de Kim, le test Jerk et le test Load and Shift, et qu’il pourrait être intéressant pour mettre en lumière une instabilité postérieure. Il est important de savoir qu’il n’existe pas d’autre étude évaluant la clinimétrie de ce test et qu’il faut donc rester prudent dans l’interprétation de ce test.
Arner, J. W., Nickoli, M. S., Lawyer, T. J., Conway, J. E., & Bradley, J. P. (2022). Dynamic Posterior Instability Test : A New Test for Posterior Glenohumeral Instability. Indian Journal of Orthopaedics, 56(11), 2022‑2027.
Boileau, P., Van Steyn, P. M., Czarnecki, M., Teissier, S., Gasbarro, G., & Galvin, J. W. (2022). The Thumb Test : A Simple Physical Examination Maneuver for the Diagnosis of Symptomatic Posterior Shoulder Instability. Arthroscopy Techniques, 11(9), e1613‑e1616.
Maffet, M. W., Gartsman, G. M., & Moseley, B. (1995). Superior labrum-biceps tendon complex lesions of the shoulder. The American Journal of Sports Medicine, 23(1), 93‑98.
Morey, V. M., Singh, H., Paladini, P., Merolla, G., Phadke, V., & Porcellini, G. (2016). The Porcellini test : A novel test for accurate diagnosis of posterior labral tears of the shoulder: comparative analysis with the established tests. Musculoskeletal Surgery, 100(3), 199‑205.
Paksoy, A., Akgün, D., Lappen, S., & Moroder, P. (2024). Diagnosis and treatment of posterior shoulder instability based on the ABC classification. EFORT Open Reviews, 9(5), 403‑412.
On se retrouve dans cette nouvelle vidéo pour parler du test de Porcellini, qui peut être utilisé dans le diagnostic d’une déchirure postérieure du labrum et d’une possible instabilité postérieure de l’épaule.
Les déchirures postérieures du labrum sont relativement rares mais invalidantes, et touchent principalement les sportifs qui pratiquent des activités répétitives au-dessus de la tête (Morey et al. 2016). Ces lésions peuvent être isolées ou associées à une instabilité postérieure de l’épaule notamment (Maffet et al. 1995, Morey et al. 2016). Le retour au sport avec le niveau antérieur à la blessure et avec une fonction illimitée nécessite une approche complète comprenant un diagnostic précis, une prise en charge chirurgicale ou non et une rééducation (Paksoy et al. 2024).
Le diagnostic précis sera peut être la clé d'une prise en charge réussie. En effet, en raison de l'étiologie multifactorielle et du mécanisme pathologique, les décisions de diagnostic et de traitement de l'instabilité postérieure de l'épaule restent un défi dans la pratique clinique (Paksoy et al. 2024).
Clémence Bienaimée dans sa Masterclass sur l’instabilité postérieure de l’épaule nous interpelait justement sur le probable sous-diagnostic de cette pathologie. Cela pourrait s'expliquer par la mauvaise interprétation fréquente de symptômes vagues, car l’instabilité postérieure ne se présente pas nécessairement suite à un événement traumatique ou comme une instabilité postérieure récurrente. Elle peut aussi se présenter comme une simple douleur à l'épaule pendant l'effort, une amplitude de mouvement limitée, ou même une conséquence concomitante jusqu'à présent asymptomatique (Paksoy et al. 2024).
Un ensemble de tests de provocation ont pu être décris pour mettre en lumière une lésion postérieure du labrum et une possible instabilité postérieure, et notamment le test de Porcellini (Morey et al. 2016, Arner et al. 2022, Boileau et al. 2022).
Pour réaliser le test de Porcellini, le kiné se tient debout derrière le patient, le bras de ce dernier est fléchi vers l'avant à 90°, avec une adduction de 10 à 15° et une rotation interne maximale. Le thérapeute stabilise la scapula avec une main et demande au patient d'élever le bras contre la résistance effectuée avec son autre main. On note alors la douleur et la force du patient (Morey et al. 2016).
Dans un second temps, le kiné place son pouce juste à côté de l'interligne articulaire postérieure, en maintenant une force antérieure modérée afin d'empêcher la tête humérale de se subluxer en arrière. Puis on répète la manœuvre (Morey et al. 2016).
Le test est considéré comme positif si la douleur, avec ou sans faiblesse, constatée lors de la première manœuvre est réduite ou supprimée lors de la seconde manœuvre (Morey et al. 2016).
Dans leur étude en 2016, Morey et ses collaborateurs ont indiqué que ce test présentait une grande précision pour les déchirures labrales postérieures avec une sensibilité de 100 % et une spécificité de 99,3 %. Ainsi que des valeurs prédictives positives et négatives de respectivement 92,6 et 100% et une fiabilité inter-examinateur supérieure à 0,80.
Enfin, malgré que ce test semble obtenir une précision supérieure à tous les autres tests comparés dans cette étude comme le test d'O'Brien, le test de Kim, le test Jerk et le test Load and Shift, et qu’il pourrait être intéressant pour mettre en lumière une instabilité postérieure. Il est important de savoir qu’il n’existe pas d’autre étude évaluant la clinimétrie de ce test et qu’il faut donc rester prudent dans l’interprétation de ce test.
Arner, J. W., Nickoli, M. S., Lawyer, T. J., Conway, J. E., & Bradley, J. P. (2022). Dynamic Posterior Instability Test : A New Test for Posterior Glenohumeral Instability. Indian Journal of Orthopaedics, 56(11), 2022‑2027.
Boileau, P., Van Steyn, P. M., Czarnecki, M., Teissier, S., Gasbarro, G., & Galvin, J. W. (2022). The Thumb Test : A Simple Physical Examination Maneuver for the Diagnosis of Symptomatic Posterior Shoulder Instability. Arthroscopy Techniques, 11(9), e1613‑e1616.
Maffet, M. W., Gartsman, G. M., & Moseley, B. (1995). Superior labrum-biceps tendon complex lesions of the shoulder. The American Journal of Sports Medicine, 23(1), 93‑98.
Morey, V. M., Singh, H., Paladini, P., Merolla, G., Phadke, V., & Porcellini, G. (2016). The Porcellini test : A novel test for accurate diagnosis of posterior labral tears of the shoulder: comparative analysis with the established tests. Musculoskeletal Surgery, 100(3), 199‑205.
Paksoy, A., Akgün, D., Lappen, S., & Moroder, P. (2024). Diagnosis and treatment of posterior shoulder instability based on the ABC classification. EFORT Open Reviews, 9(5), 403‑412.