Le stork test ou test de Gillet est utilisé pour évaluer une éventuelle dysfonction de mobilité de l’articulation sacro-iliaque.
Pour réaliser le test, le patient est debout avec les pieds écartés de 30 cm. L'examinateur se place derrière le patient et va chercher les 2 EIPS avec ses pouces. Entre les 2 EIPS, devrait se retrouver l’épineuse de S2. Pour tester l’articulation sacro-iliaque droite, le thérapeute va placer son pouce gauche sur l’épineuse de S2 en maintenant son pouce droit sur l’EIPS droite. Le patient fléchit ensuite la hanche et le genou à 90° du côté droit. Si tout va bien, le pouce droit devrait se retrouver plus bas que le gauche étant donné que la flexion de hanche droite va provoquer une rétroversion du bassin et donc une descente de l’EIPS droite.
Si l’articulation sacro-iliaque est bloquée ou hypomobile, le thérapeute observera un faible mouvement ou une absence de mouvement de l’EIPS droite.
L'interprétation habituelle du test est que si l’articulation sacro-iliaque est bloquée ou hypomobile, le thérapeute observera un faible mouvement ou une absence de mouvement de l’EIPS.
Toutefois, Sturesson et al. ont mené une série d'études scientifiques suggérant que le mouvement de l’articulation sacro-iliaque était si faible que les examinateurs effectuant le test de Gillet ne seraient pas en mesure de détecter le mouvement ; pas même chez les sujets atteints du syndrome de dysfonctionnement articulaire de la sacro-iliaque, qui devaient présenter une hypermobilité articulaire.
Un article de synthèse sur les mesures de mouvement de la sacro-iliaque en trois dimensions est arrivé à une conclusion similaire en 2008 (Goode et al. 2008) (faire un screen de cette étude)
Dans une étude concernant l'impact de l'expérience du palpeur sur la fiabilité interexaminateur de l'évaluation du mouvement de la sacro-iliaque (Mior et al. 1990), les enquêteurs ont inclus, à l'insu des palpeurs, deux cas de spondylarthrite ankylosante. Le fait qu'aucun palpeur n'ait trouvé l'une ou l'autre des articulations sacro-iliaques fixées chez ces sujets remettait également en cause la validité du test de Gillet. A la lumière de ces études, certains thérapeutes manuels ont proposé d’abandonner tout bonnement ce test pour investiguer l’articulation sacro-iliaque (Hungerford et al. 2004). Ils suggèrent de réorganiser le test en tant qu'indicateur qualitatif de la stabilité de l’articulation sacro-iliaque, comme en témoigne la capacité du sujet à maintenir un équilibre efficace dans une position unipodale (Hungerford et al. 2007 ; Tidstrand et al. 2009).
En 2018, Cooperstein et son équipe ont conclu que les résultats au test de Gillet pouvaient être faussés par la stratégie d'équilibrage du sujet pendant la position sur une jambe. Ces différentes stratégies d’équilibrage en unipodal seraient compatibles avec les différences d’activation du muscle moyen fessier et biceps fémoral gauche et droit observées chez des patients asymptomatiques. Il pourrait en résulter un semblant de déplacement relatif de l’EIPS par rapport à S2, même si les résultats du test de Gillet pourraient s’expliquer en tout ou en partie par l’inclinaison du bassin causée par l’asymétrie musculaire. En résumé, Cooperstein et al remettent en question la validité du test de Gillet en position debout pour évaluer la mobilité sacro-iliaque.
Cooperstein, Robert, et Felisha Truong. « Does the Gillet test assess sacroiliac motion or asymmetric one-legged stance strategies? » The Journal of the Canadian Chiropractic Association 62, no 2 (août 2018): 85‑97.
Goode, Adam, Eric J. Hegedus, Philip Sizer, Jean-Michel Brismee, Alison Linberg, et Chad E. Cook. « Three-Dimensional Movements of the Sacroiliac Joint: A Systematic Review of the Literature and Assessment of Clinical Utility ». The Journal of Manual & Manipulative Therapy 16, no 1 (2008): 25‑38.
Hungerford, Barbara A, Wendy Gilleard, Michael Moran, et Cathryn Emmerson. « Evaluation of the Ability of Physical Therapists to Palpate Intrapelvic Motion With the Stork Test on the Support Side ». Physical Therapy 87, no 7 (1 juillet 2007): 879‑87.
Hungerford, Barbara, Wendy Gilleard, et Diane Lee. « Altered Patterns of Pelvic Bone Motion Determined in Subjects with Posterior Pelvic Pain Using Skin Markers ». Clinical Biomechanics (Bristol, Avon) 19, no 5 (juin 2004): 456‑64.
Mior, S. A., M. McGregor, et B. Schut. « The Role of Experience in Clinical Accuracy ». Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics 13, no 2 (février 1990): 68‑71.
Nejati, Parisa, Elham Sartaj, Farnad Imani, Reza Moeineddin, Lida Nejati, et Marta Safavi. « Accuracy of the Diagnostic Tests of Sacroiliac Joint Dysfunction ». Journal of Chiropractic Medicine 19, no 1 (mars 2020): 28‑37.
Sturesson, B., G. Selvik, et A. Udén. « Movements of the Sacroiliac Joints. A Roentgen Stereophotogrammetric Analysis ». Spine 14, no 2 (février 1989): 162‑65.
Sturesson, B., A. Uden, et A. Vleeming. « A Radiostereometric Analysis of Movements of the Sacroiliac Joints during the Standing Hip Flexion Test ». Spine 25, no 3 (1 février 2000): 364‑68.
———. « A Radiostereometric Analysis of the Movements of the Sacroiliac Joints in the Reciprocal Straddle Position ». Spine 25, no 2 (15 janvier 2000): 214‑17.
Tidstrand, Johan, et Eva Horneij. « Inter-Rater Reliability of Three Standardized Functional Tests in Patients with Low Back Pain ». BMC Musculoskeletal Disorders 10 (2 juin 2009): 58.
Le stork test ou test de Gillet est utilisé pour évaluer une éventuelle dysfonction de mobilité de l’articulation sacro-iliaque.
Pour réaliser le test, le patient est debout avec les pieds écartés de 30 cm. L'examinateur se place derrière le patient et va chercher les 2 EIPS avec ses pouces. Entre les 2 EIPS, devrait se retrouver l’épineuse de S2. Pour tester l’articulation sacro-iliaque droite, le thérapeute va placer son pouce gauche sur l’épineuse de S2 en maintenant son pouce droit sur l’EIPS droite. Le patient fléchit ensuite la hanche et le genou à 90° du côté droit. Si tout va bien, le pouce droit devrait se retrouver plus bas que le gauche étant donné que la flexion de hanche droite va provoquer une rétroversion du bassin et donc une descente de l’EIPS droite.
Si l’articulation sacro-iliaque est bloquée ou hypomobile, le thérapeute observera un faible mouvement ou une absence de mouvement de l’EIPS droite.
L'interprétation habituelle du test est que si l’articulation sacro-iliaque est bloquée ou hypomobile, le thérapeute observera un faible mouvement ou une absence de mouvement de l’EIPS.
Toutefois, Sturesson et al. ont mené une série d'études scientifiques suggérant que le mouvement de l’articulation sacro-iliaque était si faible que les examinateurs effectuant le test de Gillet ne seraient pas en mesure de détecter le mouvement ; pas même chez les sujets atteints du syndrome de dysfonctionnement articulaire de la sacro-iliaque, qui devaient présenter une hypermobilité articulaire.
Un article de synthèse sur les mesures de mouvement de la sacro-iliaque en trois dimensions est arrivé à une conclusion similaire en 2008 (Goode et al. 2008) (faire un screen de cette étude)
Dans une étude concernant l'impact de l'expérience du palpeur sur la fiabilité interexaminateur de l'évaluation du mouvement de la sacro-iliaque (Mior et al. 1990), les enquêteurs ont inclus, à l'insu des palpeurs, deux cas de spondylarthrite ankylosante. Le fait qu'aucun palpeur n'ait trouvé l'une ou l'autre des articulations sacro-iliaques fixées chez ces sujets remettait également en cause la validité du test de Gillet. A la lumière de ces études, certains thérapeutes manuels ont proposé d’abandonner tout bonnement ce test pour investiguer l’articulation sacro-iliaque (Hungerford et al. 2004). Ils suggèrent de réorganiser le test en tant qu'indicateur qualitatif de la stabilité de l’articulation sacro-iliaque, comme en témoigne la capacité du sujet à maintenir un équilibre efficace dans une position unipodale (Hungerford et al. 2007 ; Tidstrand et al. 2009).
En 2018, Cooperstein et son équipe ont conclu que les résultats au test de Gillet pouvaient être faussés par la stratégie d'équilibrage du sujet pendant la position sur une jambe. Ces différentes stratégies d’équilibrage en unipodal seraient compatibles avec les différences d’activation du muscle moyen fessier et biceps fémoral gauche et droit observées chez des patients asymptomatiques. Il pourrait en résulter un semblant de déplacement relatif de l’EIPS par rapport à S2, même si les résultats du test de Gillet pourraient s’expliquer en tout ou en partie par l’inclinaison du bassin causée par l’asymétrie musculaire. En résumé, Cooperstein et al remettent en question la validité du test de Gillet en position debout pour évaluer la mobilité sacro-iliaque.
Cooperstein, Robert, et Felisha Truong. « Does the Gillet test assess sacroiliac motion or asymmetric one-legged stance strategies? » The Journal of the Canadian Chiropractic Association 62, no 2 (août 2018): 85‑97.
Goode, Adam, Eric J. Hegedus, Philip Sizer, Jean-Michel Brismee, Alison Linberg, et Chad E. Cook. « Three-Dimensional Movements of the Sacroiliac Joint: A Systematic Review of the Literature and Assessment of Clinical Utility ». The Journal of Manual & Manipulative Therapy 16, no 1 (2008): 25‑38.
Hungerford, Barbara A, Wendy Gilleard, Michael Moran, et Cathryn Emmerson. « Evaluation of the Ability of Physical Therapists to Palpate Intrapelvic Motion With the Stork Test on the Support Side ». Physical Therapy 87, no 7 (1 juillet 2007): 879‑87.
Hungerford, Barbara, Wendy Gilleard, et Diane Lee. « Altered Patterns of Pelvic Bone Motion Determined in Subjects with Posterior Pelvic Pain Using Skin Markers ». Clinical Biomechanics (Bristol, Avon) 19, no 5 (juin 2004): 456‑64.
Mior, S. A., M. McGregor, et B. Schut. « The Role of Experience in Clinical Accuracy ». Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics 13, no 2 (février 1990): 68‑71.
Nejati, Parisa, Elham Sartaj, Farnad Imani, Reza Moeineddin, Lida Nejati, et Marta Safavi. « Accuracy of the Diagnostic Tests of Sacroiliac Joint Dysfunction ». Journal of Chiropractic Medicine 19, no 1 (mars 2020): 28‑37.
Sturesson, B., G. Selvik, et A. Udén. « Movements of the Sacroiliac Joints. A Roentgen Stereophotogrammetric Analysis ». Spine 14, no 2 (février 1989): 162‑65.
Sturesson, B., A. Uden, et A. Vleeming. « A Radiostereometric Analysis of Movements of the Sacroiliac Joints during the Standing Hip Flexion Test ». Spine 25, no 3 (1 février 2000): 364‑68.
———. « A Radiostereometric Analysis of the Movements of the Sacroiliac Joints in the Reciprocal Straddle Position ». Spine 25, no 2 (15 janvier 2000): 214‑17.
Tidstrand, Johan, et Eva Horneij. « Inter-Rater Reliability of Three Standardized Functional Tests in Patients with Low Back Pain ». BMC Musculoskeletal Disorders 10 (2 juin 2009): 58.