Le Scratch Collapse Test est couramment utilisé dans l’examen physique d’une neuropathie de compression (Cheng et al. 2008).
C’est en 2008 que Cheng et al ont proposé ce nouveau test clinique pour évaluer les patients avec une suspicion de piegeage du nerf ulnaire.
Pour réaliser ce test, le patient est en position assise, il place ses coudes à 90°, les mains étendues. Le thérapeute applique une force de rotation médiale au niveau de l’avant-bras et demande au patient de résister. En cas de suspicion de piégeage du nerf ulnaire, le thérapeute effleure ou gratte légèrement la peau du patient au-dessus du nerf ulnaire au niveau du coude, puis il répète immédiatement la première étape de rotation latérale résistée.
Pour le nerf median, le thérapeute vient effleurer ou gratter légèrement la peau dans la zone du passage du nerf au niveau du canal carpien puis répète immédiatement la première manoeuvre.
Dans les 2 cas, le test est positif si le thérapeute observe une brève perte de résistance musculaire du côté affecté lors de la répétition de la rotation latérale résistée.
Le mécanisme qui sous-tend le Scratch Collapse Test n'est pas compris. Le piégeage des nerfs périphériques peut provoquer une hyperalgésie et une allodynie (Sheen et al. 1993). Lorsqu'un stimulus douloureux est appliqué à un sujet, il y a une période de silence cutané pendant laquelle le tonus musculaire volontaire est temporairement inhibé (Uncini et al. 1991). Les chercheurs qui étudient ce test supposent que, si la peau recouvrant un site de piégeage nerveux est grattée, il y aura une perte généralisée de résistance dans le bras ipsilatéral. Il a été théorisé qu'il y a, en fait, une perte transitoire de résistance dans l'hémicorps y compris dans le membre inférieur ipsilatéral (Gillenwater et al. 2011).
Il est important de garder à l’esprit que l’étude de Montgomery comporte plusieurs biais. Etant donné qu'il n'existe pas de norme de référence diagnostique pour le SCC, aucune standard de référence utilisé dans leur étude (clinique ou électrodiagnostique) ne fournit une certitude complète que le diagnostic est bel et bien un SCC.
En 2008, Cheng et al. ont évalué 169 patients et 109 témoins, et ont fait état d'une sensibilité de 64 % et d'une spécificité de 99 %.
En 2020, Montgomery et son équipe ont tenter de clarifier la sensibilité, la spécificité et la fiabilité inter-juges du Scratch Collapse Test pour le syndrome du canal carpien ou SCC et le syndrome du canal cubital. En utilisant les critères électrodiagnostiques comme norme de référence, les auteurs ont rapporté une sensibilité de 7% et une spécificité de 78% pour le SCC.
En utilisant cette fois-ci les critères cliniques comme norme de référence, le test avait une sensibilité de 15% et une spécificité de 87% pour le SCC.
Pour le syndrome du tunnel cubital, la sensibilité de ce test était de 10% et la spécificité de 90%.
Montgomery et son équipe ont conclu que la sensibilité du Scratch Collapse Test pour le SCC et le syndrome du tunnel cubital était inférieure à celle trouvée dans d'autres études, que ce soit en utilisant une norme de référence clinique ou électrodiagnostique. Concernant sa spécificité, elle reste élevée.
Cheng, Christine J., Brendan Mackinnon-Patterson, John L. Beck, et Susan E. Mackinnon. « Scratch Collapse Test for Evaluation of Carpal and Cubital Tunnel Syndrome ». The Journal of Hand Surgery 33, nᵒ 9 (novembre 2008): 1518‑24.
Gillenwater, Justin, Jonathan Cheng, et Susan E. Mackinnon. « Evaluation of the Scratch Collapse Test in Peroneal Nerve Compression ». Plastic and Reconstructive Surgery 128, no 4 (octobre 2011): 933‑39.
Montgomery, Kate, Gerald Wolff, et Kirsty U. Boyd. « Evaluation of the Scratch Collapse Test for Carpal and Cubital Tunnel Syndrome-A Prospective, Blinded Study ». The Journal of Hand Surgery 45, nᵒ 6 (juin 2020): 512‑17.
Sheen, K., et J. M. Chung. « Signs of Neuropathic Pain Depend on Signals from Injured Nerve Fibers in a Rat Model ». Brain Research 610, no 1 (30 avril 1993): 62‑68.
Uncini, A., T. Kujirai, B. Gluck, et S. Pullman. « Silent Period Induced by Cutaneous Stimulation ». Electroencephalography and Clinical Neurophysiology 81, nᵒ 5 (octobre 1991): 344‑52.
Le Scratch Collapse Test est couramment utilisé dans l’examen physique d’une neuropathie de compression (Cheng et al. 2008).
C’est en 2008 que Cheng et al ont proposé ce nouveau test clinique pour évaluer les patients avec une suspicion de piegeage du nerf ulnaire.
Pour réaliser ce test, le patient est en position assise, il place ses coudes à 90°, les mains étendues. Le thérapeute applique une force de rotation médiale au niveau de l’avant-bras et demande au patient de résister. En cas de suspicion de piégeage du nerf ulnaire, le thérapeute effleure ou gratte légèrement la peau du patient au-dessus du nerf ulnaire au niveau du coude, puis il répète immédiatement la première étape de rotation latérale résistée.
Pour le nerf median, le thérapeute vient effleurer ou gratter légèrement la peau dans la zone du passage du nerf au niveau du canal carpien puis répète immédiatement la première manoeuvre.
Dans les 2 cas, le test est positif si le thérapeute observe une brève perte de résistance musculaire du côté affecté lors de la répétition de la rotation latérale résistée.
Le mécanisme qui sous-tend le Scratch Collapse Test n'est pas compris. Le piégeage des nerfs périphériques peut provoquer une hyperalgésie et une allodynie (Sheen et al. 1993). Lorsqu'un stimulus douloureux est appliqué à un sujet, il y a une période de silence cutané pendant laquelle le tonus musculaire volontaire est temporairement inhibé (Uncini et al. 1991). Les chercheurs qui étudient ce test supposent que, si la peau recouvrant un site de piégeage nerveux est grattée, il y aura une perte généralisée de résistance dans le bras ipsilatéral. Il a été théorisé qu'il y a, en fait, une perte transitoire de résistance dans l'hémicorps y compris dans le membre inférieur ipsilatéral (Gillenwater et al. 2011).
Il est important de garder à l’esprit que l’étude de Montgomery comporte plusieurs biais. Etant donné qu'il n'existe pas de norme de référence diagnostique pour le SCC, aucune standard de référence utilisé dans leur étude (clinique ou électrodiagnostique) ne fournit une certitude complète que le diagnostic est bel et bien un SCC.
En 2008, Cheng et al. ont évalué 169 patients et 109 témoins, et ont fait état d'une sensibilité de 64 % et d'une spécificité de 99 %.
En 2020, Montgomery et son équipe ont tenter de clarifier la sensibilité, la spécificité et la fiabilité inter-juges du Scratch Collapse Test pour le syndrome du canal carpien ou SCC et le syndrome du canal cubital. En utilisant les critères électrodiagnostiques comme norme de référence, les auteurs ont rapporté une sensibilité de 7% et une spécificité de 78% pour le SCC.
En utilisant cette fois-ci les critères cliniques comme norme de référence, le test avait une sensibilité de 15% et une spécificité de 87% pour le SCC.
Pour le syndrome du tunnel cubital, la sensibilité de ce test était de 10% et la spécificité de 90%.
Montgomery et son équipe ont conclu que la sensibilité du Scratch Collapse Test pour le SCC et le syndrome du tunnel cubital était inférieure à celle trouvée dans d'autres études, que ce soit en utilisant une norme de référence clinique ou électrodiagnostique. Concernant sa spécificité, elle reste élevée.
Cheng, Christine J., Brendan Mackinnon-Patterson, John L. Beck, et Susan E. Mackinnon. « Scratch Collapse Test for Evaluation of Carpal and Cubital Tunnel Syndrome ». The Journal of Hand Surgery 33, nᵒ 9 (novembre 2008): 1518‑24.
Gillenwater, Justin, Jonathan Cheng, et Susan E. Mackinnon. « Evaluation of the Scratch Collapse Test in Peroneal Nerve Compression ». Plastic and Reconstructive Surgery 128, no 4 (octobre 2011): 933‑39.
Montgomery, Kate, Gerald Wolff, et Kirsty U. Boyd. « Evaluation of the Scratch Collapse Test for Carpal and Cubital Tunnel Syndrome-A Prospective, Blinded Study ». The Journal of Hand Surgery 45, nᵒ 6 (juin 2020): 512‑17.
Sheen, K., et J. M. Chung. « Signs of Neuropathic Pain Depend on Signals from Injured Nerve Fibers in a Rat Model ». Brain Research 610, no 1 (30 avril 1993): 62‑68.
Uncini, A., T. Kujirai, B. Gluck, et S. Pullman. « Silent Period Induced by Cutaneous Stimulation ». Electroencephalography and Clinical Neurophysiology 81, nᵒ 5 (octobre 1991): 344‑52.