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La rupture du tendon d'Achille - Traitement & Prise en charge

Module EBP
Mis Ă  jour le
3/12/2023
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3 - Traitement – Prise en charge

a - Chirurgie ou traitement conservateur ?

1 - Pour une rupture aigĂŒe du tendon d’Achille

Le traitement de la RTA doit toujours viser à obtenir les meilleurs résultats fonctionnels avec le moins de complications possible. L'objectif principal du traitement, quelle que soit la méthode employée, est de restaurer la longueur et la tension normales du complexe tendineux d'Achille (Flint et al. 2014 ; Maffulli et al. 2005).

Lorsqu’on se penche sur les rĂ©centes revues systĂ©matiques et mĂ©ta-analyses, on se rend compte que globalement, elles vont toutes dans le mĂȘme sens. Nous vous prĂ©sentons ci-dessous quelques conclusions de ces revues Ă  haut niveau de preuves :

Une revue systématique et méta-analyse de 2019 (Ochen et al. 2019) a indiqué que le traitement chirurgical des ruptures aiguës du tendon d'Achille réduit le risque de re-rupture par rapport au traitement non opératoire. Cependant, les taux de re-rupture étaient faibles et les différences entre les groupes de traitement étaient faibles, avec une différence de risque de 1,6 %. Le traitement chirurgical a entraßné un risque plus élevé d'autres complications que le traitement non chirurgical (différence de risque de 3,3 %), principalement attribuable à un risque accru d'infection.

Dans leur revue systĂ©matique de 2020, Reda et son Ă©quipe ont Ă©galement conclu que l'intervention chirurgicale rĂ©duit le taux de re-rupture chez les patients prĂ©sentant une rupture aiguĂ« du tendon d'Achille. Cependant, elle comporte un risque plus Ă©levĂ© de complications de la plaie, qui peut ĂȘtre rĂ©duit en utilisant des techniques mini-invasives. DiffĂ©rentes techniques chirurgicales modifiĂ©es de l'invasif minimal sont prometteuses (Reda et al. 2020).

Une méta-analyse de 2021 sur des essais contrÎlés randomisés ont une fois de plus rapporté que le traitement chirurgical s'est révélé significatif dans la réduction du taux de re-rupture mais associé à un taux de complications plus élevé. Les auteurs ajoutent que le traitement conservateur s'est avéré capable d'avoir des résultats fonctionnels similaires avec le traitement chirurgical. She et al recommandent donc un traitement conservateur si l'état et les attentes des patients sont appropriés, mais la décision du chirurgien et du médecin sont également importantes dans la prise de décision (She et al. 2021).

La mĂȘme annĂ©e Meulenkamp et son Ă©quipe ont indiquĂ© que face Ă  une rupture aiguĂ« du tendon d'Achille, les patients doivent ĂȘtre informĂ©s que, sur la base des preuves actuelles, le risque de rerupture n'est probablement pas diffĂ©rent d'un traitement contemporain Ă  l'autre. Les auteurs soulignent que compte tenu du risque Ă©ventuellement plus faible de complications rĂ©sultant de la chirurgie associĂ©e Ă  la rĂ©paration mini-invasive (MIS), les patients et les chirurgiens doivent Ă©quilibrer tout avantage avec les risques potentiels des techniques MIS. Enfin, Meulenkamp et al suggĂšrent que les complications peu frĂ©quentes mais graves telles que la rerupture et l'infection profonde doivent ĂȘtre explorĂ©es plus avant pour dĂ©terminer s'il existe des diffĂ©rences significatives dans des populations de patients spĂ©cifiques (Meulenkamp et al. 2021).

Un essai multicentrique, randomisé et contrÎlé datant de 2022 a indiqué que chez les patients présentant une RTA, la chirurgie (réparation ouverte ou chirurgie mini-invasive) n'a pas été associée à de meilleurs résultats que le traitement non opératoire à 12 mois (Myhrvold et al. 2022).

2 - Pour une rupture chronique du tendon d'Achille

Les ruptures retardĂ©es du tendon d'Achille ont traditionnellement Ă©tĂ© traitĂ©es par intervention chirurgicale. De nombreuses publications font Ă©tat de meilleurs rĂ©sultats pour les patients traitĂ©s chirurgicalement (Abraham et al. 1975 ; Barnes et al. 1986 ; Carden et al. 1987 ; Lerch et al. 2003 ; Leslie et al. 2005). Maffulli soutient la prise en charge chirurgicale dans le traitement de la rupture chronique du tendon d'Achille (Maffulli et al. 2018) et Padinilam poursuit en affirmant que, bien qu'un traitement non opĂ©ratoire puisse ĂȘtre indiquĂ© pour certains patients, la plupart sont mieux pris en charge par une reconstruction chirurgicale (Padanilam et al. 2009).

En 2020, Winson et son Ă©quipe ont indiquĂ© que l'utilisation d'un programme de rĂ©adaptation kinĂ©sithĂ©rapeutique dĂ©diĂ©, tel que le protocole SMART, pour le traitement des ruptures retardĂ©es du tendon d'Achille donne de bons rĂ©sultats cliniques. Les auteurs ajoutent que le protocole SMART est une option thĂ©rapeutique viable pour le traitement des lĂ©sions retardĂ©es du tendon d'Achille, mĂȘme chez les patients jeunes et physiquement actifs.

Protocole SMART

Le protocole SMART a été établi en 2008 avec trois grands principes de prise en charge : examen échographique, orientation vers une clinique dédiée avec des kinésithérapeutes spécialisés plutÎt qu'un chirurgien orthopédique et des directives strictes en matiÚre de rééducation.

Le protocole couvre la période allant de la présentation au service des urgences à la sortie des soins, lorsque le patient a retrouvé son niveau d'activité requis.

Dans le cadre de ce protocole, tous les patients présentant une suspicion clinique de rupture font l'objet d'une échographie réalisée par un consultant en radiologie musculo-squelettique, puis sont examinés dans une clinique spécialisée dans le traitement du tendon d'Achille. Le protocole guide la gestion des blessures aiguës. Chaque cas est considéré individuellement, en tenant compte des comorbidités, du délai de présentation, de l'état fonctionnel avant la blessure et des résultats de l'échographie. Au moment du diagnostic la position d'immobilisation a été déterminée à partir de l'échographie. Les patients sont placés dans un plùtre équin en charge pendant deux semaines, aprÚs quoi une orthÚse de marche (Vacoped, Oped UK Ltd, Devizes, Royaume-Uni) permettant une réduction progressive de l'équin est utilisée.
Tous les patients sont orientés vers une clinique du tendon d'Achille pendant la période d'immobilisation, et leur prise en charge globale a été assurée par un kinésithérapeute spécialisé pendant 10 semaines. AprÚs le retrait de l'orthÚse, tous les patients ont été orientés vers la kinésithérapie dans leur hÎpital local, avec des directives strictes pour la rééducation.  Des examens continus sont effectués à la clinique jusqu'à au moins 8 mois aprÚs l'immobilisation ou jusqu'à ce que le patient ait atteint le niveau d'activité souhaité (Hutchison et al. 2015).

Comme nous l’avons mentionnĂ© au dĂ©but de cette partie, le traitement de la RTA doit toujours viser Ă  obtenir les meilleurs rĂ©sultats fonctionnels avec le moins de complications possible.

La rĂ©paration chirurgicale, avec un taux de re-rupture plus faible, est favorable dans la plupart des cas, tandis que les complications (20,4 contre 7,0 %) autres que la re-rupture sont gĂȘnantes telles que la thrombose veineuse profonde, l'infection de la plaie et les troubles de la sensation (lĂ©sion du nerf sural) (She et al. 2020), l’élongation du tendon, l’atrophie du mollet et manque de force (Glazebrook et al. 2019 ; Diniz et al. 2020).

La thrombose veineuse profonde

La thrombose veineuse profonde doit ĂȘtre prise en considĂ©ration car elle peut dĂ©velopper une complication grave telle qu'une embolie pulmonaire fatale comme Costa et al l'ont rapportĂ© (Costa et al. 2003). L'incidence de la thrombose veineuse profonde est rapportĂ©e de 0,3 Ă  50 %, et c'est un facteur important causant une mauvaise qualitĂ© de vie ainsi qu’un coĂ»t social important (Domeij-Arverud et al. 2015 ; Makhdom et al. 2013 ; Patel et al. 2012 ; Barnes et al. 2018). L'immobilisation telle que le plĂątre a Ă©tĂ© une pathogenĂšse potentielle conduisant Ă  une thrombose veineuse profonde (Calder et al. 2016). Bien que les rĂ©sultats combinĂ©s de la thrombose veineuse profonde n'aient pas rĂ©vĂ©lĂ© de diffĂ©rence significative, celle-ci semblait se produire frĂ©quemment dans le groupe conservateur (She et al. 2020 ; Reda et al. 2020) ce qui pourrait ĂȘtre attribuable Ă  une longue pĂ©riode de plĂątre.

La dĂ©couverte selon laquelle les patients ayant un IMC supĂ©rieur Ă  26 prĂ©sentaient une probabilitĂ© presque triplĂ©e de subir une TVP Ă  2 semaines a Ă©tĂ© Ă©tayĂ©e par la littĂ©rature et peut indiquer que des interventions spĂ©cifiques devraient ĂȘtre initiĂ©es pour les patients obĂšses (Shibuya et al. 2012 ; Zee et al. 2017). De plus, l'observation selon laquelle le risque de TVP augmentait de 7 % pour chaque annĂ©e d'Ăąge croissante est confirmĂ©e par des Ă©tudes antĂ©rieures (Anderson et al. 2003 ; Horner et al. 2019 ; Shibuya et al. 2012). La dĂ©couverte indique Ă©galement que l'Ăąge plus avancĂ© ainsi que l'IMC doivent ĂȘtre pris en compte lors de la dĂ©cision des interventions prĂ©ventives de TVP pendant l'immobilisation des jambes (Horner et al. 2019 ; Shibuya et al. 2012 ; Zee et al. 2017).

La thromboprophylaxie est donc nécessaire aprÚs le traitement de la RTA et la compression pneumatique intermittente (CPI) a été rapportée comme étant trÚs efficace pour réduire la thrombose veineuse profonde chez les patients RTA ( Domeij-Arverud et al. 2015).

L’infection

L'infection de la plaie, classĂ©e comme infection superficielle et infection profonde, est l'une des complications majeures chez les patients atteints de RTA recevant une rĂ©paration chirurgicale. Dans leur mĂ©ta-analyse de 2020, She et al ont rapportĂ© des infections superficielles (5,8 %) et profondes (2,2 %) dans le groupe de traitement chirurgical. Une mĂ©ta-analyse de 2018 (Grassi et al. 2018) a conclu qu'une mĂ©thode peu invasive pourrait rĂ©duire considĂ©rablement le taux d'infection des plaies par rapport Ă  la chirurgie ouverte. En outre, il a Ă©tĂ© rapportĂ© que le traitement des plaies par pression nĂ©gative Ă©tait efficace pour l'infection postopĂ©ratoire de la plaie (Saku et al. 2017). Étant donnĂ© que les sutures doivent maintenir le tendon pendant environ 3 mois de pĂ©riode de cicatrisation aprĂšs la rĂ©paration, les sutures rĂ©sorbables sont prĂ©fĂ©rables aux sutures non rĂ©sorbables, qui augmentent le risque d'infection ou d'irritation retardĂ©e.

Les lésions du nerf sural

En ce qui concerne les lésions du nerf sural, entraßnant des troubles sensationnels aprÚs traitement, She et al rapporte une incidence dans le traitement chirurgical (7,8 %) significativement plus élevée que dans le traitement conservateur (She et al. 2020).

Dans leur méta-analyse de 2020 Reda et al. indique une incidence élevée (4,2%) de lésion du nerf sural dans le groupe traité chirurgicalement (Reda et al. 2020).

Les dommages directs lors d'une réparation ouverte ou le manque de visualisation dans les procédures opératoires mini-invasives ont été la raison potentielle de la blessure et une médialisation modifiée de la suture percutanée a été rapportée avec une incidence plus faible de lésion du nerf sural (Makulavicius et al. 2016).

Reda et son Ă©quipe indique dans leur mĂ©ta-analyse que seul l’étude de Metz et al. a rapportĂ© qu'un patient avait une perte de sensation sur la zone de distribution du nerf sural aprĂšs un traitement non chirurgical et ne s'est pas amĂ©liorĂ© pendant le suivi (Metz et al. 2008).

Les re-ruptures

L'une des considĂ©rations les plus importantes dans le choix du traitement opĂ©ratoire par rapport au traitement non opĂ©ratoire est le risque de rerupture. Rettig et al. (2005) ont rapportĂ© que le taux global de rerupture postopĂ©ratoire Ă©tait de 4,5 % chez leurs patients, dont 16,6 % chez ceux ĂągĂ©s de 30 ans ou moins. Ils ont suggĂ©rĂ© que la prudence s'impose lors de la rĂ©Ă©ducation agressive chez les patients plus jeunes. Reito et al. (2018) ont Ă©galement rapportĂ© un taux de rerupture de 7,1 % chez 210 patients prĂ©sentant une rupture aiguĂ« du tendon d'Achille aprĂšs un traitement conservateur. La complication est survenue dans les 12 semaines suivant le traitement dans la plupart des cas, et ils ont suggĂ©rĂ© que des prĂ©cautions supplĂ©mentaires doivent ĂȘtre prises au cours du premier mois aprĂšs un traitement non opĂ©ratoire. Young et al. (2018) ont notĂ© que neuf des 12 re-ruptures au total (75 %) sont survenues dans les 3 mois suivant la chirurgie et qu'il n'y avait aucune association entre le taux de re-rupture et la mĂ©thode de rĂ©paration.

Une Ă©tude de cohorte rĂ©alisĂ©e en 2016 par Westin et al. (2016) a Ă©valuĂ© la relation entre l'Ă©cart tendineux et le taux de re-rupture dans la gestion non chirurgicale. Ils ont constatĂ© que la gestion non chirurgicale des ruptures d'Achille avec un Ă©cart >10 mm avait un taux de re-rupture significativement plus Ă©levĂ© que le traitement non chirurgical avec un Ă©cart <10 mm. La prise en charge non chirurgicale des ruptures avec un Ă©cartement >5 mm a conduit Ă  des rĂ©sultats infĂ©rieurs pour la hauteur du levĂ©e talon et le travail de levĂ©e de talon par rapport au traitement chirurgical (Westin et al. 2016). Par consĂ©quent, Reda et son Ă©quipe recommandent de mesurer l'Ă©cartement du tendon, car il pourrait ĂȘtre associĂ© Ă  une augmentation du risque de re-rupture dans les mĂ©thodes conservatrices, en particulier s'il est supĂ©rieur Ă  5 mm. Toutefois des essais cliniques randomisĂ©s multicentriques sont nĂ©cessaires pour mesurer sa signification statistique (Reda et al. 2020).

L’élongation aprĂšs une RTA

L'allongement du TA aprÚs une rupture aiguë est un problÚme pertinent, avec des implications dans la biomécanique des membres inférieurs. Les preuves actuelles sont insuffisantes pour soutenir ou réfuter un effet néfaste de l'augmentation de la longueur du tendon dans les PROMs ou les évaluations de la force et de la puissance fonctionnelles dans une population générale (Diniz et al. 2020).

Atrophie du mollet et manque de force

Avec une longueur correcte du tendon d'Achille, l'atrophie du mollet et une faible force sont des complications mineures à long terme lorsque les patients ne suivent pas le protocole de kinésithérapie. Elles résultent souvent du fait que les patients peuvent reprendre toutes les activités normales de la vie quotidienne et les événements sportifs et qu'ils ne comprennent pas la nécessité de faire des exercices isolés et spécifiques de renforcement du mollet. Lorsqu'une faiblesse du mollet est identifiée, les patients sont informés de l'importance d'effectuer des exercices isolés de renforcement du talon d'Achille du cÎté affecté (Glazebrook et al. 2019). La capacité à effectuer une seule élévation du talon est un indicateur valable de la faiblesse des muscles du mollet ; en effet, la plupart des patients avec une déchirure négligée sont incapables d'effectuer une seule élévation du talon (Elias et al. 2007 ; Yasuda et al. 2016).

3 - Pronostic

En général, les patients reprendront une marche normale dans les 12,5 à 18 semaines aprÚs une rupture aiguë du tendon d'Achille (Costa et al. 2006). Gould et al indiquent dans leur revue systématique que le retour au jogging et aux exercices spécifiques au sport s'est fait entre 12 et 22 semaines aprÚs l'opération (Gould et al. 2021).

Olsson et al. (2014) ont signalé la capacité de soulÚvement du talon comme un indicateur important du niveau général de guérison. Dans leur étude, 40 patients sur 81 (49 %) présentant des ruptures aiguës du tendon d'Achille n'ont pas été en mesure d'effectuer une seule élévation du talon 12 semaines aprÚs la blessure. Dans une étude (Ryu et al. 2018) 87 des 112 patients présentant des ruptures aiguës du tendon d'Achille ont eu des difficultés avec une seule élévation du talon à 3 mois aprÚs une ténorraphie ouverte suivie d'une rééducation précoce ; cependant, tous les patients ont pu relever le talon 6 mois aprÚs l'opération.

Dans leur revue systématique et méta-analyse de 2016, Zellers et son équipe ont indiqué que le délai moyen de RTP était de 6,0 mois, mais cela variait également avec des moyennes / médianes d'étude aussi basses que 2,95 mois et aussi élevées que 10,4 mois (Zellers et al. 2016).

Hansen et ses collÚgues (2016) ont noté que le score de rupture totale du tendon d'Achille (ATRS) d'un patient 3 mois aprÚs la blessure pouvait prédire la capacité du patient à reprendre le sport 1 an plus tard. Nous reviendrons sur ce point dans la partie retour au sport.

D'autres ont notĂ© que les hommes, les patients prĂ©sentant une douleur au niveau du talon d'Achille au repos Ă  3 mois, et les patients ayant un fonctionnement physique et une endurance du mollet infĂ©rieurs Ă  6 mois ont tous une rĂ©cupĂ©ration retardĂ©e de l'endurance du mollet Ă  1 an (Bostick et al. 2010). Bien que ces donnĂ©es puissent ĂȘtre lĂ©gĂšrement faussĂ©es Ă©tant donnĂ© la relative raretĂ© des RTA chez les femmes, la douleur au niveau du talon d'Achille au repos Ă  3 mois pourrait identifier les patients Ă  risque d'une rĂ©cupĂ©ration plus lente afin qu'une intervention puisse ĂȘtre faite pour essayer de renforcer leur rĂ©cupĂ©ration.

Des directives basées sur le temps ont suggéré la reprise des sports sans contact 16 semaines aprÚs la blessure et des sports avec contact 20 semaines aprÚs la blessure, mais ces recommandations ne sont pas basées sur des preuves (Ardern et al. 2016).

Le taux moyen de RTP dans toutes les études incluses dans une revue systématique de 2016 était d'environ 80 %. Cependant, les auteurs ont noté que les études qui étaient plus objectives quant à la définition du RTP étaient généralement associées à des taux de RTP plus faibles et, sans surprise, les mesures qui évaluent le RTP sont variables et incohérentes (Zellers et al. 2016).

Dans leur Ă©tude de 2021, Nilsson et al ont Ă©tudiĂ© les rĂ©sultats Ă  long terme rapportĂ©s par les patients (PROMs) et les mesures objectives 4 ans aprĂšs une rupture aiguĂ« du tendon d'Achille. En conclusion, les auteurs ont constatĂ© que les patients ĂągĂ©s en moyenne de 53 ans prĂ©sentaient toujours des dĂ©ficiences dĂ©clarĂ©es par les patients et des dĂ©ficits fonctionnels objectifs 4 ans aprĂšs une rupture aiguĂ« du tendon d'Achille par rapport Ă  leur cĂŽtĂ© non blessĂ©. Aucune diffĂ©rence dans les PROMs ou les mesures objectives lors du suivi de 4 ans n'a Ă©tĂ© observĂ©e entre deux cohortes consĂ©cutives avec un rĂ©gime oĂč la chirurgie Ă©tait l'option de traitement prĂ©fĂ©rĂ©e par rapport Ă  un rĂ©gime oĂč la rĂ©habilitation fonctionnelle (traitement non chirurgical) Ă©tait la stratĂ©gie prĂ©fĂ©rĂ©e (Nilsson et al. 2021).

Concernant les athlĂštes professionnels, Trofa et al. (2017) ont Ă©valuĂ© les principaux sports professionnels aux États-Unis pour les RTA sur une pĂ©riode de 24 ans. Seuls 70 % des athlĂštes ont Ă©tĂ© en mesure de se remettre en forme et ceux qui sont revenus ont jouĂ© Ă  un niveau infĂ©rieur Ă  celui des sujets tĂ©moins appariĂ©s un an aprĂšs la blessure. Les performances se sont normalisĂ©es par rapport aux sujets tĂ©moins 2 ans aprĂšs la blessure. Ce rĂ©sultat suggĂšre que, si un athlĂšte peut poursuivre sa carriĂšre professionnelle jusqu'Ă  la deuxiĂšme annĂ©e aprĂšs la blessure, ses statistiques ne seront pas diffĂ©rentes de celles auxquelles on aurait pu s'attendre s'il n'avait pas subi de blessure.

En cas de reprise du sport en NBA, le temps moyen de rĂ©cupĂ©ration est de 10,5 mois. Or, dans 36,8% des cas, les joueurs prennent leur retraite ou sont titulaires Ă  moins de 10 matchs de la suite de leur carriĂšre sportive. Dans 20,5% des cas, les joueurs sont contraints de dĂ©clarer forfait lorsqu'ils subissent cette blessure. De plus, 15,9 % ne joueront qu'une seule saison de plus aprĂšs leur rĂ©tablissement, et les autres joueront deux saisons ou plus aprĂšs leur rĂ©tablissement (63,6 %). Ainsi, dans le basket professionnel, la RTA n'est pas frĂ©quente mais est une blessure extrĂȘmement grave (Alegre et al. 2021).

En 2020, Siu et al. ont conclu dans leur étude que la plupart des basketteurs d'élite sont capables de reprendre le jeu aprÚs une rupture d'Achille, ils devraient manquer 10 mois (une saison) pour la rééducation et retrouver souvent leur niveau de pointe aprÚs la blessure à la 2e saison (3 ans aprÚs la blessure).

La perception par les patients du traitement de la RTA semble ĂȘtre biaisĂ©e en faveur de la chirurgie (Alrabaa et al. 2020). Une majoritĂ© de patients a estimĂ© que le traitement chirurgical Ă©tait le plus appropriĂ©. Il est difficile de dire dans quelle mesure les perceptions des patients peuvent influencer le traitement, bien qu'il soit possible que ces perceptions des patients puissent inciter les chirurgiens Ă  ĂȘtre plus agressifs sur le plan chirurgical. Les rĂ©sultats de l’étude de Alrabaa et ses collĂšgues soulignent l'importance de la communication entre le prestataire et le patient ainsi que l'importance de l'Ă©ducation du patient afin de lui permettre de bien peser ses options avant de choisir un traitement (Alrabaa et al. 2020).

b - Prise en charge conservatrice

1 - Influence de la mise en charge (WB) précoce, du mouvement contrÎlé et du moment du retrait de l'orthÚse

La revue systématique et méta-analyse de Ghaddaf et son équipe (2022) incluant 8 essais contrÎlés randomisés (ECRs) a comparé les résultats cliniques d'un traitement précoce et d'un traitement tardif pour les adultes traités de façon conservatrice pour des RTA aigus. L'estimation de l'effet regroupé a montré que le traitement précoce était similaire au traitement tardif en termes de taux de re-rupture, de score ATRS, de reprise du sport, de délai de reprise du travail et d'effets indésirables.

L'analyse des sous-groupes pour le score ATRS a montré des résultats similaires à 3 mois, 6 mois, 9 mois et 12 mois. Le risque de rerupture et de complications était similaire entre les deux protocoles de réhabilitation. Ces résultats sont en accord avec ceux des revues systématiques précédentes (Lu et al. 2019 ; El-Akkawi et al. 2018).

Les méta-analyses précédentes ont montré que le risque de rerupture était légÚrement plus élevé dans le groupe WB précoce (intervalle d'incidence de 7,8 % à 8,49 %) que dans le groupe WB tardif (intervalle d'incidence de 6,97 % à 7,07 %).

Cependant, avec l'ajout de nouveaux ECR avec une grande taille d'échantillon, Ghaddaf et son équipe ont trouvé que le WB précoce confÚre une réduction non significative du taux de rerupture (incidence 6,3%) comparé à la WB tardif (incidence 8,3%).

Une mĂ©ta-analyse de 2021 a montrĂ© qu’une WB prĂ©coce Ă©tait associĂ©e Ă  une rĂ©duction faible et non significative du taux de rerupture par rapport Ă  une WB tardive (incidence de 5,93 % et 7,77 %, respectivement) (Dai et al. 2021). Cette rĂ©duction du taux de rerupture a Ă©tĂ© attribuĂ©e Ă  l'amĂ©lioration de la rĂ©sistance du tendon cicatrisĂ©, car la WB prĂ©coce du tendon et de la cheville induit la migration des fibroblastes, l'angiogenĂšse et la synthĂšse des fibres de collagĂšne pendant la phase exsudative et prolifĂ©rative du tendon en cours de cicatrisation (Palmes et al. 2002). Dans leur revue systĂ©matique, Ghaddaf et al ont trouvĂ© une incidence globale des autres complications de 6,4 % dans le groupe WB prĂ©coce et de 2,4 % dans le groupe WT tardif, tandis que l'incidence des Ă©vĂ©nements TVP seuls Ă©tait de 2,56 % dans le groupe WB prĂ©coce et de 1,85 % dans le groupe WT tardif. Cependant, une des mĂ©ta-analyses prĂ©cĂ©dentes a montrĂ© que l'incidence des Ă©vĂ©nements TVP Ă©tait de 0 % et de 1,85 % dans les groupes WB prĂ©coce et tardif, respectivement (Lu et al. 2019).

Ghaddaf et al ont montré un score ATRS similaire entre les WB précoces et tardives avec une moyenne pondérée de 63,07 et 62, respectivement.

Intéressant également, les résultats de leur méta-analyse n'ont montré aucune différence entre les deux protocoles de rééducation en termes de retour aux activités sportives d'avant la blessure (Ghaddaf et al. 2022). En effet, les auteurs ont constaté que 55,3 % des participants ayant bénéficié d'une rééducation précoce ont repris les activités sportives qu'ils pratiquaient avant la blessure, contre 53,5 % des participants ayant bénéficié d'une immobilisation plùtrée. Ces résultats sont conformes à ceux des revues systématiques précédentes (de 30 % à 57,72 % dans le groupe de réadaptation précoce et de 28,57 % à 59,17 % dans le groupe d'immobilisation par plùtre)(Lu et al. 2019 ; El-Akkawi et al. 2018 ; Dai et al. 2021).
Deux des ECR inclus dans leur méta-analyse (Ghaddaf et al. 2022) ont montré que le délai de reprise des activités sportives était également similaire entre les deux protocoles de rééducation (fourchette moyenne de 143 à 224 jours dans le groupe de rééducation précoce et de 181 à 249 jours dans le groupe d'immobilisation par plùtre). Cependant, les types d'activités sportives et les raisons de ne pas reprendre les activités sportives d'avant la blessure n'étaient pas correctement justifiés dans la plupart des ECR inclus.
Ghaddaf et al. 2022 soulignent qu’aucune diffĂ©rence significative n'a Ă©tĂ© observĂ©e entre la rĂ©Ă©ducation prĂ©coce et l'immobilisation par plĂątre en ce qui concerne le temps de retour au travail.

De mĂȘme, deux des mĂ©ta-analyses prĂ©cĂ©dentes ont montrĂ© que le dĂ©lai de reprise du travail n'Ă©tait pas influencĂ© par le protocole de rĂ©Ă©ducation (Lu et al. 2019 ; El-Akkawi et al. 2018). Dai et al. (2021) ont rapportĂ© l'incidence du retour au travail, qui ne s'est pas avĂ©rĂ©e ĂȘtre influencĂ©e par le protocole de rĂ©adaptation Ă©galement (75 % dans le groupe de rĂ©adaptation prĂ©coce et 65,54 % dans le groupe d'immobilisation par plĂątre).

Ghaddaf et al. ont décidé d'utiliser le seuil de 4 semaines défini par une revue systématique précédente pour différencier le BM précoce du BM tardif (Maempel et al. 2020).

En conclusion, il semble qu’il n’y est aucune diffĂ©rence entre la rĂ©Ă©ducation fonctionnelle prĂ©coce et l'immobilisation plĂątrĂ©e pour les personnes traitĂ©es de maniĂšre conservatrice avec un ATR aigu en ce qui concerne le taux de rerupture, le score ATRS, le retour au sport, le dĂ©lai de retour au travail et les Ă©vĂ©nements indĂ©sirables (Ghaddaf et al. 2022). Par consĂ©quent, la rĂ©Ă©ducation fonctionnelle prĂ©coce avec une attelle amovible est une alternative sĂ»re et rentable Ă  l'immobilisation plĂątrĂ©e et Ă  la rĂ©Ă©ducation fonctionnelle tardive dans le cadre de la prise en charge non opĂ©ratoire de la RTA (Jamjoom. 2021 ; Ghaddaf et al. 2022).

Jamjoom ajoute dans sa revue systématique que le retrait précoce de l'orthÚse n'est pas conseillé en raison d'un risque accru de re-rupture (Jamjoom. 2021).

Aufwerber et son équipe ont cherché à savoir si la mobilisation précoce pouvait réduire le risque de thrombose veineuse profonde aprÚs RTA. Les auteurs ont indiqué que les patients dont le membre inférieur est immobilisé aprÚs une réparation chirurgicale du TA n'ont pas de taux réduits de TVP lors de l'utilisation de mobilisations fonctionnelles précoces, y compris la mise en charge précoce et l'amplitude des mouvements de la cheville, par rapport au plùtre du membre inférieur suivi d'une immobilisation par orthÚse. L'immobilisation postopératoire de la jambe par orthÚse est toujours associée à une incidence élevée de TVP, qui s'explique principalement par les trois facteurs de risque indépendants : diminution de l'appui inférieur à 50 %, augmentation de l'ùge et IMC > 26 (Aufwerber et al. 2020).

2 - RĂ©Ă©ducation fonctionnelle pour le traitement non chirurgical du syndrome d'Achille aigĂŒe

Penchons-nous dĂ©sormais sur les recommandations cliniques de 2020 en ce qui concerne la rĂ©Ă©ducation conservatrice d’une RTA (Sanford, Orthopedics Sports Medicine. 2020).

Ce programme de rĂ©adaptation est conçu pour permettre au patient de reprendre ses activitĂ©s aussi rapidement et sĂ»rement que possible. Il est conçu pour la rĂ©Ă©ducation aprĂšs une rupture aiguĂ« du tendon d'Achille. Il peut ĂȘtre nĂ©cessaire de modifier ce guide en fonction des instructions spĂ©cifiques du mĂ©decin, du dĂ©lai de guĂ©rison des tissus, de la chronicitĂ© de la blessure et des autres dĂ©ficiences qui doivent ĂȘtre prises en compte.
Ce guide de réadaptation fondé sur des données probantes est basé sur des critÚres ; les délais et les visites de chaque phase varieront en fonction de nombreux facteurs, notamment les caractéristiques démographiques du patient, ses objectifs et ses progrÚs individuels. Ce guide est conçu pour faire progresser l'individu à travers la réadaptation jusqu'à la pleine participation à un sport ou une activité. Le thérapeute peut modifier le programme de maniÚre appropriée en fonction des objectifs de la personne en matiÚre d'activité aprÚs la réadaptation. Ce guide est destiné à fournir au clinicien traitant un cadre de référence pour la réadaptation.
Il n'est pas destiné à remplacer le jugement clinique concernant les soins post-blessure du patient, en fonction des résultats de l'examen/traitement, des progrÚs individuels et/ou de la présence de blessures ou de complications concomitantes. Si le clinicien a des questions concernant les progrÚs réalisés, il doit contacter le médecin traitant.

Ces recommandations s’appuient principalement sur le protocole de Glazebrook et Rubinger (GAPNOT) (2019).

Directives générales/précautions :

- Le diagnostic initial et l'initiation d'un traitement non opĂ©ratoire doivent ĂȘtre entrepris dans les 48 heures suivant la blessure et le pied doit ĂȘtre immobilisĂ© en flexion plantaire, le patient ne devant pas porter de poids.

- Le patient doit ĂȘtre prĂȘt Ă  se conformer au protocole de rĂ©Ă©ducation fonctionnelle et aux directives strictes.

- Il doit s'agir d'une rupture complÚte du tendon d'Achille à la portion moyenne et non d'une avulsion du tendon du calcanéum ou du gastroc/soleus.

- Une fois que le traitement non opératoire est jugé approprié :

- Immobilisation avec plĂątre en position de flexion plantaire passive maximale et instruction de ne pas porter de poids pendant 2 semaines.

- Au bout de 2 semaines, les patients sont placés dans une botte de marche spécifique au tendon d'Achille avec une élévation du talon de 40°.

- La kinésithérapie est initiée aprÚs 2 semaines de suivi avec un protocole spécifique.

- Il est conseillé aux patients d'éviter toute activité ou chute ou quasi-chute (trébucher) qui pousserait la cheville au-delà de la position neutre.

- Mise en charge progressive pendant les semaines 3 Ă  6, avec une augmentation de 25 % du poids du corps par semaine.

- Entre les semaines 6 et 8, l'élévation du talon est réduite progressivement tout en gardant un appui complet, suivi d'une semaine supplémentaire pour sevrer la botte.

- Précaution - Allongement du tendon : Bien que ce phénomÚne puisse se produire à tout moment, il est plus probable qu'il se produise entre la 10e et la 16e semaine, lorsque les patients commencent à marcher et à prendre confiance en eux.

DĂ©tails :

Une fois que les patients sont jugĂ©s aptes Ă  recevoir un traitement non opĂ©ratoire, ils doivent ĂȘtre informĂ©s des avantages, des risques et des limites des traitements opĂ©ratoires et non opĂ©ratoires. Les patients qui choisissent de subir un traitement non opĂ©ratoire des ruptures du tendon d'Achille doivent ĂȘtre immobilisĂ©s (de prĂ©fĂ©rence dans un plĂątre) dans une position de flexion plantaire passive maximale et il leur est demandĂ© de ne pas supporter de poids pendant 2 semaines.

Lors de la visite de suivi de 2 semaines, les patients sont placĂ©s dans la botte de marche spĂ©cifique au tendon d'Achille avec 40° de flexion plantaire ou une botte similaire, et le protocole GAPNOT doit ĂȘtre initiĂ© sous la supervision d'un kinĂ©sithĂ©rapeute. Le protocole dĂ©taillĂ© de kinĂ©sithĂ©rapie est prĂ©sentĂ© dans les diapositives ci-dessous. Les caractĂ©ristiques principales sont dĂ©crites plus loin, mais il est important d'Ă©tablir un programme de mise en charge et des directives avec le patient lors de la premiĂšre visite de kinĂ©sithĂ©rapie (Glazebrook et al. 2019). La dĂ©termination d'un programme de mise en charge, ainsi que des dates de retrait des talonnettes et de sevrage de la botte de marche, peut aider Ă  obtenir une bonne compliance et assiduitĂ© du patient, ce qui est essentiel pour la rĂ©ussite du traitement. Le suivi, la supervision et les soins du mĂ©decin doivent se poursuivre Ă  6 semaines, 12 semaines, 26 semaines et 52 semaines aprĂšs la rupture.

Au cours de ces visites, la guĂ©rison est Ă©valuĂ©e Ă  l'aide de l'anamnĂšse et de l'examen physique, en recherchant et en Ă©valuant la rĂ©solution de la douleur, de l’oedĂšme, de l'ecchymose, le retour progressif Ă  l'activitĂ© spĂ©cifiĂ©e par le protocole GAPNOT, et le remplissage du dĂ©faut palpable. Le mĂ©decin doit Ă©galement examiner la longueur du tendon d'Achille du patient en effectuant une dorsiflexion passive prudente avec le genou en extension par rapport au cĂŽtĂ© controlatĂ©ral. Il faut conseiller aux patients d'Ă©viter de tomber ou de trĂ©bucher et d'Ă©viter les activitĂ©s qui peuvent forcer la cheville au-delĂ  de la position de dorsiflexion de 90. Le protocole GAPNOT implique une mise en charge progressive, augmentant de 25 % le poids du corps par semaine pendant les semaines 3 Ă  6 (Glazebrook et al. 2019).

Pendant ce temps, les patients ont commencĂ© Ă  faire des exercices graduels de flexion plantaire et de dorsiflexion active et sans douleur, en dessous de 90 de dorsiflexion de la cheville, et les modalitĂ©s conventionnelles de kinĂ©sithĂ©rapie sont utilisĂ©es pour contrĂŽler la douleur et le gonflement si nĂ©cessaire. La stimulation musculaire Ă©lectrique avec Ă©lĂ©vation active du talon en position assise peut Ă©galement ĂȘtre initiĂ©e vers la troisiĂšme semaine, en veillant Ă  ce que la cheville ne dĂ©passe pas 90 de dorsiflexion. Il est important d'Ă©viter la dorsiflexion passive de la cheville au-delĂ  de 90 pendant la pĂ©riode de 2 Ă  8 semaines. Au cours de cette Ă©tape, la communication entre le mĂ©decin et le kinĂ©sithĂ©rapeute est optimale pour faire face aux complications, telles que les reruptures, l'Ă©longation du tendon, la non-conformitĂ© du patient et les caillots sanguins.

Il est important que tous les exercices et le port de poids soient sans douleur et que les patients diminuent leur activité s'ils remarquent une douleur, un gonflement ou une tension du cÎté blessé.

Les patients utilisent gĂ©nĂ©ralement deux bĂ©quilles au fur et Ă  mesure qu'ils progressent dans la mise en charge, mais ils se contentent souvent d'une bĂ©quille aux semaines 4 et 5 environ et n'en utilisent plus aucune Ă  la semaine 6. Cette progression de la mise en charge est toutefois individuelle. Entre la 6e et la 8e semaine, la hauteur des talonnettes est progressivement rĂ©duite tout en permettant une mise en charge complĂšte, suivie d'une semaine supplĂ©mentaire pour le sevrage de la botte spĂ©cifique Ă  l'Achille. Les patients utilisent souvent l'assistance d'une canne pendant le sevrage de la botte. Un vĂȘtement de compression spĂ©cifique au pied d'Achille est recommandĂ© aux patients lors du sevrage de la botte de marche mais n'est pas obligatoire. La kinĂ©sithĂ©rapie se poursuit Ă  ce stade, avec l'ajout d'exercices de flexion plantaire contre rĂ©sistance Ă  l'aide d’élastiques.

Lors du sevrage de la botte Ă  la fin de la huitiĂšme semaine, il est impĂ©ratif de le faire progressivement avec un pas Ă  la marche au dĂ©but (pas rattrapĂ©), afin de ne pas allonger le tendon d'Achille. Il est recommandĂ© aux patients de porter des chaussures en permanence, mĂȘme Ă  l'intĂ©rieur, et d'Ă©viter les chaussures Ă  faible Ă©lĂ©vation du talon. Les patients peuvent allonger leur pas progressivement au cours des prochaines semaines, Ă  mesure que le tendon s'allonge naturellement. Il leur est toujours demandĂ© de monter les escaliers 1 par 1, afin de protĂ©ger le tendon d'Achille. Entre la huitiĂšme et la douziĂšme semaine, les patients peuvent commencer Ă  faire des exercices de renforcement de la flexion plantaire, mais ils doivent Ă©viter les activitĂ©s qui entraĂźnent une dorsiflexion de la cheville au-delĂ  du point mort. Par la suite, on travaille sur la force, la puissance et l'endurance. Il est impĂ©ratif d'Ă©duquer les patients pour qu'ils Ă©vitent les activitĂ©s qui placent le pied au-delĂ  de 90 de dorsiflexion de la cheville et permettre les activitĂ©s normales de la vie quotidienne avec une longueur appropriĂ©e du tendon d'Achille.
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La kinĂ©sithĂ©rapie doit encore Ă©viter les Ă©tirements pour atteindre une ROM normale Ă  ce stade. À ce stade, les patients commencent Ă  utiliser un vĂ©lo stationnaire avec peu de rĂ©sistance, en veillant Ă  pointer les orteils du cĂŽtĂ© affectĂ© lorsqu'ils pĂ©dalent. Ils peuvent Ă©galement commencer Ă  faire des exercices de renforcement de la chaĂźne cinĂ©tique fermĂ©e sur des machines Ă  rĂ©sistance en veillant Ă  ne pas dĂ©passer le point mort. Ils sont Ă©galement capables de commencer Ă  faire des exercices d'Ă©lĂ©vation des talons plusieurs fois par jour. Au dĂ©but, la plupart du poids et de la force proviennent du cĂŽtĂ© non affectĂ© ; cependant, Ă  mesure qu'ils deviennent plus forts, ils sont encouragĂ©s Ă  Ă©quilibrer le poids entre les deux cĂŽtĂ©s et Ă  commencer lentement Ă  mettre plus de poids sur le cĂŽtĂ© affectĂ©, augmentant ainsi sa force. Les exercices d'Ă©quilibre et de rĂ©Ă©ducation proprioceptive peuvent ĂȘtre initiĂ©s Ă  l'aide d'un dispositif de planche d'Ă©quilibre, qui est bloquĂ© pour empĂȘcher la dorsiflexion.

De 12 Ă  16 semaines, ils continuent Ă  suivre des sĂ©ances de kinĂ©sithĂ©rapie, en travaillant sur des exercices de renforcement et en faisant progresser les Ă©lĂ©vations des 2 talons vers des Ă©lĂ©vations des 2 talons modifiĂ©es dans lesquelles la jambe non affectĂ©e est placĂ©e derriĂšre le cĂŽtĂ© affectĂ© pour isoler l'Ă©lĂ©vation du mollet du cĂŽtĂ© affectĂ©. D'un point de vue clinique, les patients ne sont souvent pas en mesure de faire une Ă©lĂ©vation d’une seul talon avant le quatriĂšme mois suivant la blessure. Les patients peuvent Ă©galement continuer Ă  faire du vĂ©lo stationnaire, du vĂ©lo-elliptique et des exercices de renforcement Ă  la salle des sport, c'est-Ă -dire des Ă©lĂ©vations de mollets en position assise et en position debout avec des poids si elles ne dĂ©passent pas la posittion neutre. Il est conseillĂ© aux patients d'Ă©viter les fentes et les squats jusqu'Ă  6 mois.

Entre 10 et 16 semaines, la complication de la rerupture et de l'Ă©longation du tendon peut ĂȘtre plus frĂ©quente car les patients reprennent une activitĂ© plus normale. L'Ă©ducation et la surveillance attentive des activitĂ©s pratiquĂ©es par le patient sont essentielles pour aider Ă  prĂ©venir la rerupture et l'Ă©longation. Les patients cessent souvent d'assister aux sĂ©ances de kinĂ©sithĂ©rapie pendant cette pĂ©riode, car ils ont l'impression d'ĂȘtre mieux lorsqu'ils peuvent Ă  nouveau marcher normalement. La conformitĂ© du patient au programme est essentielle pour obtenir les meilleurs rĂ©sultats.
Entre 4 et 6 mois, les patients font gĂ©nĂ©ralement des exercices de renforcement par eux-mĂȘmes Ă  la maison ou dans une salle de sport, avec des contrĂŽles pĂ©riodiques avec les kinĂ©sithĂ©rapeutes pour s'assurer qu'ils n'allongent pas le tendon et que la force du tendon d'Achille revient. Les patients peuvent commencer des activitĂ©s lĂ©gĂšres de saut Ă  la corde pendant cette phase et un jogging lĂ©ger peut ĂȘtre initiĂ© s'ils sont capables de faire 25 levĂ©es de talon consĂ©cutives. À partir de 6 mois, le retour progressif aux activitĂ©s sportives est encouragĂ©, mais il est conseillĂ© aux patients d'Ă©viter les sports de contact et les activitĂ©s de haute intensitĂ©, comme le sprint, les changements de direction et le saut. De 9 Ă  12 mois, le retour complet aux activitĂ©s sportives est autorisĂ© (Glazebrook et al. 2019).

En 2021, Baxter et al. ont réalisé une étude afin d'évaluer les profils de charge du tendon d'Achille pour différents exercices et d'élaborer des directives pour augmenter progressivement le taux et l'ampleur de la charge du tendon d'Achille pendant la rééducation.La diapositive suivante vous donne un résumé de la progression suggérée par Baxter et ses collÚgues.

c - Prise en charge chirurgicale

1 - Rééducation post-opératoire aprÚs une réparation du TA

Gould et son équipe ont réalisé une revue systématique de toutes les études de haute qualité (niveau 1 à 3) de la littérature anglophone portant sur la rééducation aprÚs réparation du TA. Un total de 1187 patients a été inclus dans toutes les études de cette revue. La plupart des opérations de réparation du TA ont été réalisées par une approche ouverte, bien que des techniques mini-invasives aient été utilisées dans un nombre important d'études. Les études incluses ont démontré une grande variabilité en termes d'immobilisation postopératoire, de restrictions de mise en charge et de protocoles de rééducation. La plupart des protocoles tendent à commencer par des exercices de ROM de la cheville avant de progresser vers un entraßnement musculaire et proprioceptif. Le retour au jogging et aux exercices spécifiques au sport s'est fait entre 12 et 22 semaines aprÚs l'opération (Gould et al. 2021).

Immobilisation

Dans l'ensemble, les résultats des études incluses dans la revue systématique de Gould et al. (2021) suggÚrent que des formes moins rigides d'immobilisation (attelle) avec ROM précoce facilitent un RTP et un retour au travail plus rapides, bien que cela ne soit pas systématiquement associé à une différence significative dans les résultats postopératoires subjectifs ou objectifs (Gould et al. 2021).

Mise en charge

Dans l'ensemble, la littérature relative à la mise en charge postopératoire aprÚs une réparation du TA se caractérise par des résultats hétérogÚnes (Gould et al. 2021). Bien que certaines études suggÚrent un avantage à court terme de la mise en charge précoce en ce qui concerne les résultats fonctionnels, l'utilisation des ressources et le retour au travail, il n'est pas certain que ces différences dans la période postopératoire précoce aient un effet durable sur les résultats à long terme (Gould et al. 2021).

RĂ©Ă©ducation

Dans l'ensemble, les rĂ©sultats des Ă©tudes incluses dans la revue systĂ©matique de Gould et al. (2021) suggĂšrent qu'un protocole de rĂ©Ă©ducation plus accĂ©lĂ©rĂ© aprĂšs une rĂ©paration du TA peut ĂȘtre incorporĂ© en toute sĂ©curitĂ© et peut offrir certains avantages par rapport Ă  la rĂ©Ă©ducation conventionnelle, notamment en ce qui concerne le retour au travail, le RTP et l'allongement du TA. Cependant, trĂšs peu d'Ă©tudes dans la littĂ©rature ont directement comparĂ© 2 ou plusieurs types diffĂ©rents de programmes de kinĂ©sithĂ©rapie postopĂ©ratoire, la majoritĂ© des articles se concentrant plutĂŽt sur d'autres variables (par exemple, l'immobilisation, la ROM, la mise en charge) comme source principale de comparaison entre les groupes.
De plus, parmi les études qui effectuent une comparaison directe des protocoles de rééducation, l'hétérogénéité de la conception des études et des modalités de rééducation limite notre capacité à tirer des conclusions définitives de ces données. D'autres études de haute qualité qui randomisent les sujets en fonction du protocole de kinésithérapie sont nécessaires pour déterminer le programme de rééducation optimal aprÚs une réparation du TA.

d - IntĂ©rĂȘt du PRP dans la prise en charge des RTA

Le PRP fait l'objet d'une attention croissante en tant qu'adjuvant pour la cicatrisation des tendons et sa sécurité a été établie (Zhou et al. 2015 ; López-Nåjera et al. 2016 ; de Sanctis et al. 2021 ; Madhi et al. 2020 ; Filardo et al. 2020 ; Arriaza et al. 2010 ; Mishra et al. 2014 ; Padilla et al. 2021). Son utilisation dans la RTA et dans d'autres pathologies comme l'épicondylite et les lésions de la coiffe des rotateurs est en train d'émerger (López-Nåjera et al. 2016 ; de Sanctis et al. 2021 ; Mishra et al. 2014 Gosens et al. 2011 ; Yan et al. 2017 ; Zellers et al. 2016).

En 2021, Daley et al. ont rĂ©alisĂ© une revue systĂ©matique Ă  propos de l’intĂ©rĂȘt du PRP dans la prise en charge des RTA. Les auteurs ont rapportĂ© que les donnĂ©es actuellement disponibles ne sont pas en faveur d'un effet cliniquement significatif de l'utilisation du PRP comme adjuvant au traitement chirurgical ou non chirurgical de la RTA. Il pourrait y avoir un lĂ©ger effet sur l'Ă©volution pendant les six premiers mois, mais les donnĂ©es actuelles suggĂšrent que l'Ă©volution en termes de fonction, de force, d'Ă©lasticitĂ©, est comparable aprĂšs un an entre les patients traitĂ©s par PRP et ceux non traitĂ©s par PRP, avec ou sans prise en charge chirurgicale. Le retour au sport devrait ĂȘtre Ă©valuĂ© dans des cohortes plus importantes, mais avec les donnĂ©es actuellement disponibles, il ne semble pas ĂȘtre plus prĂ©coce avec l'utilisation du PRP (Daley et al. 2021).

La mĂȘme annĂ©e, Wang et son Ă©quipe ont rĂ©alisĂ© une mĂ©ta-analyse et une revue systĂ©matique sur l’efficacitĂ© du PRP pour le traitement de la rupture aiguĂ« du tendon d'Achille (Wang et al. 2021).

Globalement, les rĂ©sultats de la mĂ©ta-analyse ont montrĂ© que le PRP a des effets positifs sur l'angle de dorsiflexion de la cheville (Ă  12 mois), la force d'extension dorsale de la cheville (lorsque la vitesse angulaire Ă©tait de 60°/s) et la circonfĂ©rence du mollet par rapport Ă  celle des tĂ©moins. Cependant, les preuves actuelles n'ont pas montrĂ© que le PRP amĂ©liore efficacement l'angle de flexion plantaire de la cheville, la force de flexion plantaire de la cheville et la douleur. Les auteurs soulignent qu’actuellement, il existe une relative raretĂ© d'Ă©tudes de haute qualitĂ© dans ce domaine, et l'ensemble des preuves Ă  l'appui de ces rĂ©sultats est insuffisant (Wang et al. 2021).

e - Blood Flow Restriction aprĂšs une RTA

L'entraßnement par restriction du flux sanguin (BFR) est une technique qui s'est avérée sûre et efficace pour augmenter la force et l'endurance musculaires dans des populations en bonne santé et qui est à l'étude pour son utilisation dans la rééducation post-blessure. La BFR stimule la force musculaire et l'hypertrophie à des charges beaucoup plus faibles que les méthodes traditionnelles, ce qui permet aux patients de commencer le processus de rééducation beaucoup plus tÎt. En 2018, Yow et al ont présenté le cas de deux patients qui ont intégré l'entraßnement par BFR à leur programme de rééducation traditionnel aprÚs une RTA.

Bien que les deux patients aient connu divers degrés d'amélioration aprÚs l'entraßnement BFR, à la fin d'un court cours de rééducation supplémentaire axée sur le BFR, ils ont pu atteindre en toute sécurité un niveau fonctionnel supérieur à celui qu'ils pouvaient atteindre auparavant (Yow et al. 2018). Les auteurs pensent que l'entraßnement BFR a permis aux deux sujets d'augmenter leur force et leur endurance avec des charges moindres que celles utilisées lors des exercices de rééducation traditionnels.

Les auteurs suggĂšrent que cette mĂ©thode peut ĂȘtre efficace pour optimiser la fonction aprĂšs la chirurgie primaire et de rĂ©vision afin de permettre une rĂ©Ă©ducation prĂ©coce chez les patients sans facteurs de complication tels qu'une maladie vasculaire pĂ©riphĂ©rique, des complications de cicatrisation ou une coagulopathie. Bien entendu, des Ă©tudes supplĂ©mentaires portant sur l'entraĂźnement BFR aprĂšs une blessure Ă  l'aide de mesures de rĂ©sultats fonctionnelles Ă©tendues validĂ©es et rapportĂ©es par les patients sont justifiĂ©es.

f - Retour au sport aprĂšs une rupture du TA

Pour le patient individuel, le RTP est souvent un objectif principal et est un élément important du succÚs du traitement aprÚs une RTA.

En 2016, Zellers et al. ont réalisé une revue systématique et une méta-analyse du taux et des mesures de retour au jeu (RTP). Les auteurs ont indiqué que quatre patients sur cinq ont repris le sport aprÚs une RTA, en moyenne 6 mois aprÚs la blessure. Les études avec des mesures RTP bien définies ont démontré des taux de RTP inférieurs à ceux des études qui ne rapportaient que le taux de RTP sans description de la façon dont le taux était déterminé (Zellers et al. 2016).

Tout protocole de RTP proposĂ© devrait inclure une certaine capacitĂ© Ă  Ă©valuer oĂč se trouve un patient dans sa rĂ©cupĂ©ration par rapport Ă  ce qu'il devrait (ou voudrait) ĂȘtre (Caldwell et al. 2019). Le retour au sport doit ĂȘtre dĂ©fini dans le contexte du sport et du niveau de participation de l'athlĂšte. Comme le dĂ©crit la dĂ©claration de consensus d'Ardern et de ses collĂšgues (2016), le retour au sport peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un continuum progressant sĂ©quentiellement du retour Ă  la participation, au retour au sport et, enfin, au retour Ă  la performance.

Des critĂšres objectifs doivent ĂȘtre utilisĂ©s lorsque possible. Dans le contexte de la RTA, le score total de RTA (ATRS) a Ă©tĂ© largement utilisĂ© comme mesure de rĂ©sultat. Comme nous l’avions mentionnĂ© plus haut dans la partie « pronostic », Hansen et ses collĂšgues (2016) ont notĂ© que le score de rupture totale du tendon d'Achille d'un patient 3 mois aprĂšs la blessure pouvait prĂ©dire la capacitĂ© du patient Ă  reprendre le sport 1 an plus tard. De mĂȘme, la douleur au niveau du talon d'Achille au repos Ă  3 mois pourrait identifier les patients Ă  risque d'une rĂ©cupĂ©ration plus lente afin qu'une intervention puisse ĂȘtre faite pour essayer de renforcer leur rĂ©cupĂ©ration (Bostick et al. 2010).

Dans leur papier de 2019, Caldwell ont conclu que les RTA sont des blessures dévastatrices pour les athlÚtes qui nécessitent un long rétablissement et peuvent ne pas permettre aux athlÚtes d'atteindre les niveaux de capacité athlétique qu'ils avaient avant la blessure.

La comprĂ©hension du RTP dans ces blessures n'en est qu'Ă  ses dĂ©buts. Les auteurs ajoutent qu’en 2019, il n'y avait pas de lignes directrices validĂ©es pour le retour au sport d'un athlĂšte et la dĂ©cision repose sur le jugement clinique et la collaboration entre le kinĂ©sithĂ©rapeute, l'athlĂšte, l'entraĂźneur et le mĂ©decin et/ou chirurgien.

En 2020, Lerch et al. ont évaluer le retour au sport à 5 ans et la satisfaction subjective, les résultats fonctionnels à 1 an minimum et les complications chez les patients suivant un traitement non opératoire de la RTA avec une rééducation précoce en charge. La satisfaction des patients était bonne dans leur série de patients. Dans l'ensemble, plus de 70 % des patients ont pu reprendre leur niveau d'activité sportive antérieur, ce que les auteurs considÚrent comme satisfaisant aprÚs un traitement non opératoire de la rupture aiguë du tendon d'Achille. Avec 91% de retour au sport chez les patients pratiquant des sports de faible niveau et 66% chez les patients pratiquant des sports de haut niveau, ces résultats sont comparables à ceux des patients traités par voie opératoire (Lerch et al. 2020).

g - Facteurs psychologiques au cours de la rééducation d'une RTA

En 2021, Slagers et son équipe ont cherché à comprendre l'évolution des facteurs psychologiques pendant la rééducation aprÚs une RTA et à explorer l'association entre les facteurs psychologiques pendant la rééducation et le résultat fonctionnel 12 mois aprÚs la RTA (Slagers et al. 2021).

Les résultats de cette étude soulignent que les patients ayant

- une faible préparation psychologique

- une faible confiance envers le retour au sport (RTS)

- des niveaux de motivation inférieurs

- des niveaux élevés de kinésiophobie

Ă  6 mois aprĂšs le RTA doivent ĂȘtre identifiĂ©s. De plus, la peur de se blesser Ă  nouveau et la peur de devoir rĂ©pĂ©ter la rĂ©Ă©ducation sont des raisons importantes pour lesquelles les patients ne reviennent pas au niveau d'activitĂ© d'avant la blessure. Des interventions thĂ©rapeutiques physiques ainsi que psychologiques, telles que la relaxation ou l'imagerie, peuvent ĂȘtre envisagĂ©es, mais il existe des preuves limitĂ©es et contradictoires sur leur efficacitĂ© lors de la rĂ©Ă©ducation des patients souffrant de blessures sportives (Coronado et al. 2018 ; Rodriguez et al. 2019). Compte tenu de l'augmentation des preuves sur l'influence des facteurs psychologiques pendant la rĂ©adaptation, des interventions visant Ă  traiter ces facteurs devraient ĂȘtre dĂ©veloppĂ©es et des recherches futures sur ce sujet sont justifiĂ©es (Slagers et al. 2021).

Les patients considÚrent qu'un bon traitement de suivi est important, affirmant qu'un bon kinésithérapeute et le respect de la rééducation étaient les facteurs les plus importants pour leur capacité à atteindre le niveau d'activité sportive souhaité.

L’étude de Slagers et al. 2021 souligne l'importance de la communication entre le fournisseur de soins de santĂ© et le patient, l'Ă©ducation du patient et une rĂ©adaptation adĂ©quate. Une grande partie des participants (38%) ont dĂ©clarĂ© 3 mois aprĂšs la RTA qu'ils n'avaient pas reçu d'informations sur leur rĂ©adaptation. Les auteurs ont trouvĂ© des associations limitĂ©es entre les attentes et les symptĂŽmes et la fonction des tendons autodĂ©clarĂ©s et aucune association avec la participation et la performance. Des informations supplĂ©mentaires et une discussion avec le fournisseur de soins sur les attentes rĂ©alistes et la rĂ©adaptation sont conseillĂ©es.

En rĂ©sumĂ©, les facteurs psychologiques changent pendant la rĂ©Ă©ducation aprĂšs la RTA. La prĂ©paration psychologique et la confiance envers la RTS se sont amĂ©liorĂ©es et la kinĂ©siophobie a diminuĂ© entre 3, 6 et 12 mois aprĂšs la RTA. Les scores de motivation sont restĂ©s uniformĂ©ment Ă©levĂ©s au cours de cette pĂ©riode. Les patients avec de faibles niveaux de motivation pendant la rĂ©Ă©ducation, une faible prĂ©paration psychologique et une faible confiance dans le RTP et/ou des niveaux Ă©levĂ©s de kinĂ©siophobie Ă  6 mois aprĂšs le RTA doivent ĂȘtre reconnus. Des interventions thĂ©rapeutiques physiques et psychologiques pour amĂ©liorer la motivation et la prĂ©paration psychologique au RTS et pour rĂ©duire la kinĂ©siophobie doivent ĂȘtre dĂ©veloppĂ©es et Ă©tudiĂ©es.

Exemples d'exercices :

‍Bibliographie
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