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La reconstruction du LCA - Traitement & Prise en charge

Module EBP
Mis Ă  jour le
3/5/2024
Alexandre Rambaud
Kinésithérapeute du sport
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Comme nous l’avions dĂ©jĂ  mentionnĂ© dans le module intitulĂ© “la rupture du LCA”, un traitement chirurgical est proposĂ© si une des conditions ci-dessous est constatĂ©e (HAS, 2008b; Micheo et al., 2010) :

- le patient présente une instabilité articulaire du genou,
- il est considéré comme à risque de nouvelle blessure de par son activité professionnelle ou sportive,  
- il présente des lésions méniscales,  
- si malgrĂ© un traitement conservateur bien menĂ© un Ă©pisode d’instabilitĂ© est notĂ©.

4 - Prise en charge - traitement

À noter : Retrouvez des exemples de prises en charge en vidĂ©os en fonction de l'irritabilitĂ© du patient en bas de cette page
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Rambaud et al. ont proposé en 2021 un concept de continuum global de rééducation pour les programmes de prise en charge du LCA, de la lésion du LCA au retour au sport, applicable à tous les patients/athlÚtes, et mettant en avant le travail en équipe et multidisciplinaire : le continuum reconstruction, rééducation et RTS aprÚs lésion du LCA (continuum ACLR3).

Étant donnĂ© la variabilitĂ© concernant les blessures, les patients et les objectifs de traitement pour chaque patient (Arden et al. 2016), les auteurs indiquent que l’utilisation des critĂšres temporels de progression dans le processus de rĂ©adaptation et ensuite dans le continuum de retour au sport (RTS) ne semblent pas ĂȘtre pertinents comme seul critĂšre (Ardern et al. 2016 ; Grindem et al. 2016 ; Burgi et al. 2019). La prise en charge de la lĂ©sion du LCA doit ĂȘtre multifactorielle (Bittencourt et al. 2016) et doit prendre en compte les facteurs biologiques (par exemple, la blessure du LCA, la chirurgie, la rĂ©paration du mĂ©nisque), psychologiques (par exemple, la kinĂ©sophobie) et sociaux (par exemple, le moment de la saison), en tenant compte de leur nature modifiable ou non modifiable. Cette considĂ©ration est particuliĂšrement vraie pour le processus de retour au sport.

Le processus de rĂ©Ă©ducation est divisĂ© en plusieurs phases selon la pĂ©riode post-opĂ©ratoire, commençant par la phase initiale qui vise Ă  rĂ©cupĂ©rer les dĂ©ficiences dues Ă  la lĂ©sion Ă  la phase de retour au sport. Nous verrons plus loin que le retour au sport est dĂ©sormais mieux dĂ©crit qu’auparavant, avec un continuum en 3 Ă©tapes spĂ©cifiques : le retour Ă  la participation (avec des restrictions sur les activitĂ©s), le retour au sport (sans restriction) et le retour Ă  la performance (Arden et al. 2016).

Les auteurs rapportent que pour progresser le long du continuum RTS, 3 batteries de tests incluant différentes évaluations avec différents objectifs et des niveaux de difficulté croissants selon les objectifs de chaque étape du continuum RTS permettraient d'évaluer objectivement les capacités du patient et de les comparer à ses objectifs (Van Melick et al. 2016). Alexandre Rambaud et son équipe soulignent qu'une bonne adéquation entre les capacités et les objectifs du patient contribue à la prévention secondaire et permet une prise en charge individualisée de chaque patient en respectant mieux ses déficiences et ses objectifs.

Avant d'entamer chaque étape du continuum RTS, le patient doit donc effectuer une batterie de tests pour garantir une récupération suffisante de ses capacités physiques et permettre une augmentation de la complexité de l'exercice et de la tension sur le genou. Les batteries de tests comprennent un examen clinique, des questionnaires (par exemple, algofonctionnels et psychologiques) et des évaluations de la force musculaire et des capacités fonctionnelles.

La batterie de tests pourra ĂȘtre adaptĂ©e, individualisĂ©e et construite avec l'ensemble des acteurs et Ă  partir des rĂ©sultats obtenus par le patient, les principaux objectifs seront fixĂ©s et les mĂ©thodes pour les atteindre seront proposĂ©es conjointement par les professionnels de la mĂ©decine (par exemple, chirurgien, mĂ©decin du sport, physiothĂ©rapeute) et de la performance (par exemple, entraĂźneur, prĂ©parateur physique, entraĂźneur de force et de conditionnement) et le patient. Le patient doit ĂȘtre au centre du processus, et l'acteur principal de la protection de sa propre santĂ©.

Aussi, en dessous du schéma réalisé par Alexandre Rambaud et son équipe en 2021, les auteurs donnent une idée du rÎle de chaque acteur tout au long du processus de rééducation.

a - Rééducation préopératoire

Le dĂ©lai entre la lĂ©sion et l’opĂ©ration est variable selon la technique chirurgicale utilisĂ©e et dĂ©pend Ă©galement du temps que mettent la douleur et l’inflammation Ă  revenir Ă  un niveau compatible avec les gestes chirurgicaux prĂ©vus. Par exemple, la rĂ©paration du LCA par rĂ©insertion anatomique n’est rĂ©alisable que dans un dĂ©lai trĂšs court, c’est-Ă -dire dans les quelques semaines aprĂšs la blessure.

Pour les autres techniques de reconstruction du LCA, il est prĂ©fĂ©rable de laisser passer quelques semaines. C’est durant cette pĂ©riode qu’il va ĂȘtre pertinent d’effectuer une rĂ©Ă©ducation prĂ©opĂ©ratoire, composĂ©e d’exercices simples d’auto- rĂ©Ă©ducation, Ă  effectuer Ă  domicile ou en cabinet avec l’aide d’un kinĂ©sithĂ©rapeute, pour rĂ©tablir la mobilitĂ© du genou et restaurer la force musculaire (en particulier celle du quadriceps). Par ailleurs, la revue systĂ©matique d’Andrade et al. de 2019 affirme qu’une rĂ©Ă©ducation prĂ©opĂ©ratoire et progressive basĂ©e sur des objectifs de rĂ©adaptation plutĂŽt que sur le temps devrait ĂȘtre utilisĂ©e. Le thĂ©rapeute pourra Ă©galement profiter de cette phase pour expliquer au patient les consĂ©quences de la chirurgie.

Recommandations d’aprùs Filbay et Grindem (2019) :

Objectifs :

- Pas d’épanchement articulaire du genou

- Amplitude de mouvement passive et active complĂšte

- Symétrie de force du quadriceps à 90%

L’objectif principal de la rĂ©Ă©ducation prĂ©opĂ©ratoire est d’amĂ©liorer les rĂ©sultats postopĂ©ratoires (Grindem et al. 2015 ; Shaarani et al. 2013). Il est conseillĂ© de dĂ©buter la rĂ©Ă©ducation le plus prĂ©cocement possible dĂšs que le diagnostic a Ă©tĂ© posĂ©. Globalement, il est recommandĂ© de suivre les mĂȘmes principes de rĂ©Ă©ducation que ceux de la phase aiguĂ« et intermĂ©diaire (voir dans la partie « RĂ©Ă©ducation post-opĂ©ratoire ci-dessous), mais il va ĂȘtre primordial de cibler les dĂ©ficits d’extension passive du genou et de la force du quadriceps car ils sont tous deux associĂ©s Ă  de mauvais rĂ©sultats postopĂ©ratoires (Van Melick et al. 2016).

En effet, selon l’étude de Van Melick et al. (2016), il est prouvĂ© avec un niveau de preuve 2 :

- Qu’un dĂ©ficit d’extension en prĂ©opĂ©ratoire est un facteur de risque majeur pour un dĂ©ficit d’extension aprĂšs une reconstruction du LCA. Cette complication peut entraĂźner une boiterie et une impossibilitĂ© de renforcer le quadriceps dans toute l’amplitude articulaire du genou, notamment en extension et en verrouillage du genou (De Valk et al., 2013; Quelard et al., 2010). De plus, une perte de l’extension provoquera des dĂ©sordres biomĂ©caniques des articulations fĂ©moro-patellaire  et  fĂ©moro-tibiale,  entraĂźnant  des  pressions  anormales  sur  le  cartilage,  et s’accompagnant d’une inhibition du quadriceps (Cavanaugh and Powers, 2017; Kegerreis, 1983). McHugh et al. 1998 ont observĂ© que les patients avec une perte d'extension du genou avant l'opĂ©ration Ă©taient cinq fois plus susceptibles de rencontrer des problĂšmes de perte d'extension postopĂ©ratoires. 

- Qu’un dĂ©ficit prĂ©opĂ©ratoire de la force du quadriceps de plus de 20% a des consĂ©quences nĂ©gatives significatives sur le rĂ©sultat auto-Ă©valuĂ© par le patient 2 ans aprĂšs la chirurgie (De Valk et al., 2013; Lepley and Palmieri-Smith, 2016).

De plus, il est prouvĂ© avec un niveau de preuve 3 que la rĂ©Ă©ducation prĂ©opĂ©ratoire (prehab) assure une meilleure fonction du genou jusqu’à 2 ans aprĂšs la chirurgie du LCA.

En revanche, chez les patients qui remplissent les objectifs, c’est-Ă -dire qui ne prĂ©sentent pas d’épanchement articulaire, qui ont une amplitude de mouvement complĂšte et qui sont capable de sauter sur une jambe, il est conseillĂ© de mettre l’accent sur un renforcement musculaire intensif combinĂ© Ă  des exercices pliomĂ©triques. Ce type de prise en charge est sĂ»r (3,9% d’évĂ©nements indĂ©sirables d’aprĂšs Eitzen et al. 2010) et prĂ©sente des avantages jusqu’à plus de 2 ans aprĂšs la chirurgie de reconstruction du LCA (Failla et al. 2016 ; Grindem et al. 2015).

Cette approche de rééducation, qui dure typiquement 5 à 6 semaines, se concentre sur la restauration de la force musculaire, l'hypertrophie du quadriceps, et l'amélioration de la performance de saut, et a montré qu'elle améliore la fonction du genou aprÚs l'opération (Eitzen et al. 2010 ; de Valk et al. 2013 ; Failla et al. 2016 ; Grindem et al. 2015 ; Shaarani et al. 2013). 

Par ailleurs, il semble que les patients qui sont mieux prĂ©parĂ©s, tant psychologiquement que fonctionnellement, avant une RLCA ont Ă©galement de meilleurs rĂ©sultats aprĂšs la chirurgie. Non seulement les facteurs tels qu’une plus grande force musculaire du quadriceps et une plus grande amplitude de mouvement passive en extension du genou sont des facteurs prĂ©opĂ©ratoires associĂ©s Ă  de meilleurs rĂ©sultats postopĂ©ratoires, mais on retrouve Ă©galement des facteurs psychologiques comme une plus grande confiance et un meilleur optimisme du patient envers sa rĂ©cupĂ©ration (De Valk et al. 2013 ; Swirtun et al. 2008 ; Thomee et al. 2008). Une revue systĂ©matique rĂ©alisĂ©e par Alshewaier et al. (2017) vient confirmer ces rĂ©sultats.

Cependant, d’aprĂšs la rĂ©cente revue systĂ©matique de Carter et al. (2020), il a Ă©tĂ© constatĂ© que des preuves de faible qualitĂ© suggĂšrent que la rĂ©Ă©ducation prĂ©opĂ©ratoire (avec entraĂźnement en force, Ă©quilibre et perturbations) n’offre qu’un petit avantage concernant la force du quadriceps et les scores de saut sur une jambe 3 mois aprĂšs RLCA par rapport Ă  l’absence de rĂ©Ă©ducation prĂ©opĂ©ratoire. 

Une autre revue systĂ©matique menĂ©e par Potts et al. 2022 a indiquĂ© que 4 Ă  16 semaines d'exercices prĂ©opĂ©ratoires pourraient augmenter la force du quadriceps en prĂ©opĂ©ratoire, mais tout bĂ©nĂ©fice persistant en termes de force postopĂ©ratoire rĂ©sultant d'une intervention prĂ©opĂ©ratoire standardisĂ©e n'est pas clair. Les auteurs soulignent qu’il existe des variations considĂ©rables et des limites mĂ©thodologiques entre les Ă©tudes incluses et la composition de l'exercice prĂ©opĂ©ratoire optimal est actuellement inconnue (Potts et al. 2022). 

Les recommandations ASPETAR 2023 suggÚrent que la rééducation préopératoire peut améliorer la force postopératoire du quadriceps, l'amplitude des mouvements du genou et réduire le délai de reprise du sport. Les auteurs recommandent au moins une visite pour s'assurer que l'activation musculaire volontaire est suffisante et qu'il n'y a pas de flessum qui pourrait nécessiter d'autres visites préopératoires, et pour informer le patient sur la rééducation postopératoire (Kotsifaki et al. 2023).

MalgrĂ© les incertitudes prĂ©sentes dans la littĂ©rature, la rĂ©Ă©ducation prĂ©opĂ©ratoire semble avoir toute sa place dans la prise en charge des patients atteints d’une rupture du LCA car elle semble tout de mĂȘme associĂ©e Ă  une meilleure fonction postopĂ©ratoire rapportĂ©e par le patient et Ă©galement Ă  un meilleur niveau d’activitĂ© rapportĂ© par le patient en comparaison avec l’absence de rĂ©Ă©ducation ou une rĂ©Ă©ducation limitĂ©e avant une reconstruction du LCA (Failla et al. 2016 ; Grindem et al. 2015 ; Shaarani et al. 2013).

De plus, comme le soulignent Buckthorpe et al. 2023, la rééducation préopératoire aide à identifier les "copers" (athlÚtes qui reprennent leurs activités antérieures sans instabilité dynamique aprÚs une rupture du LCA) et les "non-copers" (athlÚtes qui continuent à souffrir d'instabilité dynamique malgré la rééducation progressive) (Eastlack et al. 1999). Il est à noter que prÚs de la moitié des athlÚtes non copers (45%) ont pu devenir copers aprÚs avoir suivi un programme d'entraßnement neuromusculaire et musculaire de cinq semaines, composé de dix séances, suite à une rupture du LCA (Thoma et al. 2019). 

En outre, les athlÚtes qui avaient un potentiel d'adaptation aprÚs un entraßnement neuromusculaire et de force avaient plus de chances de réussir deux ans plus tard, qu'ils aient ou non subi une RLCA (Thoma et al. 2019), ce qui plaide fortement en faveur de l'ajout d'un entraßnement de force et neuromusculaire aprÚs une lésion du ligament croisé antérieur, avant la RLCA (Buckthorpe et al. 2023).

b - Rééducation post-opératoire

PremiĂšrement, un Ă©lĂ©ment essentiel Ă  la bonne prise en charge des patients ayant eu une RLCA est la bonne communication entre le chirurgien et le kinĂ©sithĂ©rapeute tout au long de la rĂ©Ă©ducation (Van Melick et al. 2016). Les informations pĂ©ri-opĂ©ratoires concernant le type de greffe utilisĂ©, l’éventuelle prĂ©sence d’une mĂ©niscectomie ou d’une rĂ©paration mĂ©niscale, les lĂ©sions cartilagineuses (localisation, taille, grade) ou ligamentaires ainsi que les Ă©ventuelles complications pendant l’opĂ©ration, doivent ĂȘtre transmises au kinĂ©sithĂ©rapeute. Par ailleurs, le kinĂ©sithĂ©rapeute se doit Ă©galement d’informer rĂ©guliĂšrement le chirurgien de l’état du patient (avant un rdv ambulatoire prĂ© ou post-opĂ©ratoire par exemple) afin de s’assurer que les niveaux de stress appliquĂ©s aux tissus sont appropriĂ©s et que les tissus sont en voie de guĂ©rison (Mueller et Maluf, 2002).

Syndrome du cyclope

Par ailleurs, si au cours de la rĂ©Ă©ducation le patient prĂ©sente les symptĂŽmes d’une nouvelle blessure au genou ou prĂ©sente des Ă©pisodes rĂ©pĂ©tĂ©s d’affaissement du genou, ou encore des signes de complications comme l’impossibilitĂ© d’obtenir une extension complĂšte du genou (possible syndrome du cyclope = arthrofibrose focale), ou une re-rupture ipsi- ou control-latĂ©rale (10% des cas) ou bien des symptĂŽmes d’une rĂ©paration mĂ©niscale Ă©chouĂ©e, alors le kinĂ©sithĂ©rapeute doit le rĂ©fĂ©rer chez le mĂ©decin (Filbay et Grindem, 2019).

Historiquement on a utilisĂ© des marqueurs de temps pour faire progresser la rĂ©Ă©ducation du patient. Aujourd’hui, on sait depuis une quinzaine d’annĂ©es avec des donnĂ©es solides, qu’il faut utiliser des marqueurs cliniques pour faire progresser les patients dans leur rĂ©Ă©ducation.

D’aprĂšs la revue systĂ©matique de Filbay et Grindem (2019), la rĂ©Ă©ducation post-rupture du LCA ou post- reconstruction du LCA devrait comporter 3 phases, fondĂ©es davantage sur les objectifs plutĂŽt que sur le temps (les objectifs de progression doivent se baser sur la CIF). Il ne faut pas oublier qu’environ 35% des athlĂštes ayant subi une reconstruction du LCA ne retrouvent pas leur niveau sportif prĂ©-lĂ©sionnel dans les 2 ans (Arden et al. 2014 ; Arden et al. 2011 ; Shah et al. 2010). Une rĂ©Ă©ducation bien conduite semble donc primordiale pour maximiser les chances de retour au sport.

D’aprĂšs la rĂ©cente revue systĂ©matique prĂ©sentant les derniĂšres guidelines de pratique clinique au sujet de la rĂ©habilitation des patients aprĂšs une reconstruction du LCA (Andrade et al. 2019), les recommandations sont incertaines en ce qui concerne la rĂ©habilitation supervisĂ©e par rapport Ă  la rĂ©adaptation Ă  domicile. Il est donc recommandĂ© pour le moment de prescrire au patient un programme d’exercices supervisĂ© en ambulatoire couplĂ© Ă  un programme d’exercices supervisĂ©s par un thĂ©rapeute Ă  rĂ©aliser Ă  domicile. Pour les patients les plus motivĂ©s et vivant loin d’un kinĂ©sithĂ©rapeute, une rĂ©Ă©ducation sous surveillance minimale peut ĂȘtre utilisĂ©e (niveau de preuve 2).

Dans le mĂȘme sens une revue systĂ©matique et mĂ©ta-analyse de 2022 a montrĂ© les preuves limitĂ©es disponibles ne suggĂšrent pas que la rĂ©adaptation supervisĂ©e entraĂźne des rĂ©sultats supĂ©rieurs Ă  la rĂ©Ă©ducation Ă  domicile chez les patients atteints de RLCA. Les auteurs suggĂšrent que des Ă©tudes supplĂ©mentaires soient rĂ©alisĂ©es pour clarifier si les caractĂ©ristiques des patients et les protocoles d'Ă©tude prĂ©voyant des interventions plus longues affectent les rĂ©sultats (Uchino et al. 2022). 

A propos des programmes de rĂ©Ă©ducation accĂ©lĂ©rĂ©s (mobilisation immĂ©diate du genou, mise en charge complĂšte prĂ©coce, exercices en CCF et CCO prĂ©coces), l’étude systĂ©matique de Van Melick et al. (2016) rapporte avec un niveau de preuve 2 qu’aucune diffĂ©rence n’a Ă©tĂ© trouvĂ©e en termes de laxitĂ©, de ROM, de fonction du genou auto-dĂ©clarĂ©e, de test de saut Ă  1 jambe pour la distance ou la force isocinĂ©tique concentrique du quadriceps et des ischio-jambiers. Cependant, Ă©tant donnĂ© qu’il n’y a pas de consensus dans la littĂ©rature, ils recommandent tout de mĂȘme de poursuivre la rĂ©Ă©ducation pendant 9 Ă  12 mois, en fonction des objectifs atteints au cours de la rĂ©Ă©ducation et des objectifs finaux de retour au sport et de retour au travail Ă©mis par le patient, et non en fonction d’objectifs basĂ©s sur le temps. D’aprĂšs Andrade et al. (2019), les recommandations sont incertaines dans la littĂ©rature concernant la rĂ©Ă©ducation accĂ©lĂ©rĂ©e et si une rĂ©Ă©ducation accĂ©lĂ©rĂ©e est appliquĂ©e, celle-ci doit ĂȘtre caractĂ©risĂ©e par une mobilisation immĂ©diate du genou.

1 - Phase aiguë : (aprÚs RLCA)

Si on se base sur le papier de Buckthorpe et al. 2023, les principales considĂ©rations cliniques pour la rĂ©Ă©ducation au stade prĂ©coce peuvent ĂȘtre regroupĂ©es en six catĂ©gories : (1) douleur et gonflement ; (2) amplitude articulaire ; (3) inhibition musculaire arthrogĂšne (AMI) et force musculaire ; (4) qualitĂ© du mouvement/contrĂŽle neuromusculaire pendant les activitĂ©s de la vie quotidienne ; (5) facteurs psychosociaux, culturels et environnementaux ; et (6) prĂ©servation de l'endurance physique. 

Douleur et gonflement

AprÚs une RLCA, il est fréquent d'observer des symptÎmes tels que douleur considérable, gonflement et autres signes d'inflammation. Ces symptÎmes néfastent pour l'articulation nécessitent une gestion clinique pour atténuer les effets immédiats et prévenir les complications à long terme (Lattermann et al. 2017). La douleur et le gonflement affectent la proprioception de l'articulation et peuvent entraßner une inhibition arthrogénique musculaire (AMI) (Baxendale et al. 1987 ; Matre et al. 2002 ; Lepley et al. 2021 ; Norte et al. 2021), ce qui souligne l'importance de les traiter rapidement aprÚs l'opération.

Le gonflement peut limiter mécaniquement l'amplitude de mouvement de l'articulation, et est souvent associé à l'irritation des structures intra-articulaires et aux troubles articulaires dans les genoux actifs (Hurley et al. 1997). Pour gérer la douleur et le gonflement en début de rééducation, il est recommandé d'utiliser des modalités thérapeutiques comme la cryothérapie (glace), la compression et l'élévation, qui sont des méthodes standard pour traiter les blessures aiguës (Bleakley et al. 2004 ; Kotsifaki et al. 2023 ; Bleakley et al. 2012 ; Raynor et al. 2005).

Il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© avec un niveau de preuve 1 que la cryothĂ©rapie est efficace pour diminuer la douleur immĂ©diatement aprĂšs son application jusqu’à une 1 semaine post-ACLR (Van Melick et al. 2016, Andrade et al. 2019). Cependant, elle n’a aucun effet sur le drainage de l’épanchement articulaire du genou ou sur l’amplitude de mouvement. A domicile, le patient peut appliquer de la glace toutes les 2 heures pendant 20 minutes. Il existe dĂ©sormais des attelles de cryothĂ©rapie que le chirurgien peut prescrire au patient en post-opĂ©ratoire.

Les recommandations ASPETAR 2023 soulignent que la cryothĂ©rapie peut ĂȘtre appliquĂ©e Ă  peu de frais, elle est facile Ă  utiliser, elle est trĂšs satisfaisante pour le patient et elle est rarement associĂ©e Ă  des effets indĂ©sirables. Elle est donc justifiĂ©e dans la phase initiale de la prise en charge postopĂ©ratoire aprĂšs la reconstruction du ligament croisĂ© antĂ©rieur. Cependant, les patients doivent ĂȘtre formĂ©s Ă  l'application de glace en toute sĂ©curitĂ© pour Ă©viter les blessures. La cryothĂ©rapie compressive, si elle est disponible, pourrait ĂȘtre plus efficace que la cryothĂ©rapie seule (Kotsifaki et al. 2023). 

En plus de ces traitements, l'introduction prĂ©coce d'exercices de mobilisation active est conseillĂ©e. Ces exercices peuvent inclure l'utilisation d'un vĂ©lo stationnaire, des exercices de mobilisation en piscine, et des exercices isotoniques actifs assistĂ©s, contre la gravitĂ©, ou avec une bande ou une rĂ©sistance Ă©lastique. Ces activitĂ©s aident Ă  augmenter le retour sanguin veineux, rĂ©duire l'ƓdĂšme, et favoriser la rĂ©cupĂ©ration de la mobilitĂ© du genou. 

Les recommandations ASPETAR 2023 vont dans le mĂȘme sens : les auteurs soulignent que le mouvement actif du genou doit commencer immĂ©diatement aprĂšs l'opĂ©ration, en tenant compte de toute instruction chirurgicale. L'immobilisation ne diminue pas la douleur et peut entraĂźner une atrophie musculaire, ce qui ralentit la rĂ©cupĂ©ration de la fonction (Kotsifaki et al. 2023). 

Buckthorpe et al. (2023) soulignent l'importance de consultations mĂ©dicales frĂ©quentes aprĂšs une reconstruction du ligament croisĂ© antĂ©rieur (RLCA), recommandant des visites au moins tous les 10 Ă  15 jours pour surveiller l'Ă©tat du patient et identifier rapidement les complications potentielles. En cas de gonflement et de douleur excessifs, une consultation d'urgence est conseillĂ©e. L'hĂ©marthrose, le gonflement excessif et la synovite rĂ©currente ne sont pas rares aprĂšs une RLCA (Bahl et al. 2013) et doivent ĂȘtre traitĂ©es avec des mĂ©thodes telles que la compression du genou, des mĂ©dicaments anti-inflammatoires, et l'aspiration du gonflement intra-articulaire excessif.

Il est important d'exclure la présence d'une infection, notamment l'arthrite septique, qui est rare mais grave aprÚs une RLCA. La prévalence de l'arthrite septique aprÚs une RLCA est d'environ 0,37-0,45 % dans la population générale (Calvo et al. 2014 ; Sonnery-Cottet et al. 2011), mais elle est plus élevée chez les athlÚtes professionnels et aprÚs certaines procédures comme une ténodÚse extra-articulaire latérale (Sonnery-Cottet et al. 2011).

L'Ă©valuation de la douleur et de l'ƓdĂšme doit prendre en compte le type de chirurgie effectuĂ©e. Par exemple, le prĂ©lĂšvement d'un greffon des ischio-jambiers (IJ) peut causer des saignements et des ecchymoses, tandis qu'une chirurgie multiligamentaire peut provoquer un ƓdĂšme de la cuisse entiĂšre. 

Une rĂ©paration mĂ©niscale avec des sutures internes peut ĂȘtre plus douloureuse et provoquer un gonflement rĂ©current. Il est Ă©galement important de prendre en compte les mĂ©dicaments prescrits aprĂšs l'opĂ©ration. La prophylaxie chimique contre la thromboembolie veineuse est couramment utilisĂ©e aprĂšs une RLCA (Keller et al. 2018), malgrĂ© l'absence de consensus (Ekdahl et al. 2020).

La thromboembolie veineuse, une complication grave post-RLCA, doit ĂȘtre suspectĂ©e chez les patients prĂ©sentant des facteurs de risque et un gonflement sĂ©vĂšre des membres infĂ©rieurs. En cas de complications, une intervention rapide est essentielle.

La douleur et le gonflement doivent ĂȘtre surveillĂ©s afin de soutenir la progression de la rĂ©Ă©ducation. La douleur peut ĂȘtre contrĂŽlĂ©e Ă  l'aide d'une EVA Ă  11 points (0, absence de douleur, 10, pire douleur imaginable). Une valeur de 0 Ă  2 sur cette Ă©chelle a Ă©tĂ© recommandĂ©e comme critĂšre de transition vers une rĂ©Ă©ducation plus intense (par exemple, rĂ©Ă©ducation Ă  mi-parcours (Buckthorpe et al. 2020). 

On peut accepter une douleur plus élevée dans des zones non spécifiques (par exemple en raison du tissu cicatriciel) et au niveau du site de prélÚvement lorsque l'on interroge le patient sur son expérience de la douleur. Buckthorpe et al. (2023) suggÚrent une note maximale de 4/10 sur l'EVA pendant les séances de rééducation. 

La perception de la douleur Ă©tant une expĂ©rience individuelle, il peut ĂȘtre utile, au dĂ©but de la rĂ©Ă©ducation, de rattacher ces scores de douleur Ă  des tĂąches physiques effectuĂ©es rĂ©guliĂšrement (par exemple, s'asseoir Ă  partir de la position debout et/ou se lever d'une chaise, marcher un certain nombre de pas, monter ou descendre les escaliers). Ces scores pour des tĂąches spĂ©cifiques peuvent ensuite ĂȘtre comparĂ©s pour comprendre si la douleur augmente ou diminue par rapport Ă  ces tĂąches spĂ©cifiques et des changements dans la charge de rĂ©Ă©ducation peuvent ĂȘtre apportĂ©s en consĂ©quence (Buckthorpe et al. 2023).

Le gonflement doit ĂȘtre Ă©valuĂ© rĂ©guliĂšrement, de prĂ©fĂ©rence tous les jours au cours de la phase initiale. Le test de Stroke (Sturgill et al. 2009) et la mesure de la circonfĂ©rence du genou (Jakobsen et al. 2010) peuvent ĂȘtre utilisĂ©s, ainsi que les rĂšgles de douleur proposĂ©es par Adams et al. 2011. La mesure de la circonfĂ©rence du genou au niveau de la patella s'est avĂ©rĂ©e trĂšs fiable et trĂšs sensible au changement  (Jakobsen et al. 2010), et le test de Stroke s'est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre un indicateur fiable (Sturgill et al. 2009). La mesure de la circonfĂ©rence du genou est un test simple, facile Ă  utiliser et Ă  interprĂ©ter, qui peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© par les patients eux-mĂȘmes. Les changements de plus de 1 cm dans la circonfĂ©rence du genou au niveau de la rotule sont considĂ©rĂ©s comme cliniquement significatifs (Jakobsen et al. 2010), ce qui indique que les niveaux de charge appliquĂ©s ont Ă©tĂ© Ă  l'origine d'un stress articulaire. Cette mesure peut ĂȘtre particuliĂšrement utile si elle est prise au cours d'une journĂ©e, une mesure Ă©tant prise au lever le matin et l'autre Ă  l'arrĂȘt de l'activitĂ© Ă  la fin de la journĂ©e (Herrington et al. 2012). En cas d'augmentation du gonflement et de la douleur, il est essentiel d'adapter le programme et d'Ă©duquer le patient Ă  la gestion de la charge.

Anecdotiquement, c'est l'activité du patient en dehors de la clinique, par opposition à l'activité de réadaptation dans la clinique, qui entraßne une surcharge, et le suivi de l'activité est important (par exemple, le nombre de pas, le journal d'activité)  (Buckthorpe et al. 2023).
Pour rappel, le critùre du genou sec pour passer à la phase d’aprùs c’est un genou qui ne gonfle pas à l’effort.

Amplitude des mouvements de l'articulation du genou

Il est prĂ©conisĂ© de commencer les traitements concernant la rĂ©cupĂ©ration de l’extension passive complĂšte (diminuer le flessum le plus rapidement possible) et l’amĂ©lioration de la fonction musculaire du quadriceps dĂšs le premier jour aprĂšs la rupture ou aprĂšs la ACLR (Filbay et Grindem, 2019).
La biomĂ©canique de la marche ne peut ĂȘtre normale ou optimale sans une amplitude articulaire appropriĂ©e (Clark et al. 2015), l'extension complĂšte du genou Ă©tant un critĂšre essentiel Ă  respecter pour que le patient puisse se passer de ses bĂ©quilles en toute sĂ©curitĂ© aprĂšs RLCA (Buckthorpe et al. 2020).
Les Ă©quipes de Bertrand Sonnery Cottet dĂ©crivaient trĂšs rĂ©cemment l’urgence de la situation pour l’extension complĂšte :

- A 3 semaines, un flessum rĂ©siduel multiplie par 2 le risque d’arthrofibrose (syndrome du cyclope)

- A 6 semaines, un flessum résiduel le multiplie par 8

De plus, les patients qui ont connu un déficit d'extension aprÚs RLCA ont été signalés comme ayant un risque cinq fois plus élevé de développer une douleur antérieure du genou (Marques et al. 2020).

D’oĂč l’importance de ne pas laisser traĂźner une situation comme celle-lĂ .

Il est également important d'informer le patient sur le rÎle non nocif de l'étirement passif en extension sur le greffon du LCA. Dans le cas d'une véritable affection biologique et mécanique de l'articulation, il est suggéré d'évaluer également une solution chirurgicale, en particulier si le déficit persiste au-delà de 3 mois 


Afin de mesurer le flessum chez son patient, le thĂ©rapeute peut utiliser le Lag Test Variation. Le patient est assis en bord de table, le thĂ©rapeute apporte la jambe du patient Ă  l'horizontale et celui-ci doit la maintenir. Le test est validĂ© si la jambe reste en extension. Ce n’est pas qu’une mesure d’amplitude passive.

Dans le but d’amĂ©liorer les amplitudes, la revue systĂ©matique d’Andrade et al. (2019) ne conseille pas l’utilisation du CPM (continuous passive motion ou mobilisation par arthromoteur plus connu sous le nom de kinetec) ainsi que le port d’une attelle fonctionnelle. L’attelle fonctionnelle n’aurait aucun bĂ©nĂ©fice non plus quant Ă  une Ă©ventuelle amĂ©lioration de la sĂ©curitĂ© (Culvenor et al. 2022).
En revanche, il est fortement recommandé de réaliser des mobilisations dÚs les premiers jours aprÚs une reconstruction du LCA (Andrade et al. 2019).
Un mouvement articulaire prĂ©coce est bĂ©nĂ©fique pour Ă©viter les contractions capsulaires et rĂ©duire l'ƓdĂšme et la douleur, et une extension passive et active complĂšte prĂ©coce ne semble pas avoir d'effet nĂ©gatif sur la laxitĂ© articulaire (Kotsifaki et al. 2023 ; Isberg et al. 2006).
En outre, l'incidence de la douleur antĂ©rieure du genou et le risque de lĂ©sion cyclopĂ©enne peuvent ĂȘtre rĂ©duits par un mouvement prĂ©coce et la stimulation de l'hyperextension du genou (Pinto et al. 2017 ; Shelbourne et al. 1998).
L'utilisation de techniques telles que les exercices actifs et passifs de mobilisation du genou est essentielle (voir ESM). L'hydrothérapie peut contribuer à l'amélioration du gonflement des articulations et de la mobilité passive et active des articulations (Buckthorpe et al. 2019).
Si l'extension complÚte n'est pas atteinte à la semaine 2, des techniques d'étirement de longue durée à faible charge, telles que les suspensions sur le ventre ou des suspensions de sac, sont nécessaires pour restaurer efficacement l'extension complÚte du genou (Logerstedt et al. 2007 ; McGrath et al. 2009).

L’étirement des IJ en auto-posture peut ĂȘtre fait au domicile du patient, afin qu'il reprenne Ă©galement un contrĂŽle sur son genou. Le patient est en dĂ©cubitus dorsal, la hanche doit ĂȘtre flĂ©chie, il maintient l'arriĂšre de sa cuisse et rĂ©alise une extension active du genou le patient maintient son genou. 10 secondes de travail – 10 secondes de repos, en laissant la jambe tomber pendant 5 secondes, ce qui permet de gagner aussi en flexion.
Une amplitude de flexion du genou suffisante (110-120°) doit ĂȘtre atteinte Ă  la fin de la phase initiale (4-6 semaines) (Adams et al. 2012), cette amplitude Ă©tant nĂ©cessaire pour que le patient puisse commencer Ă  faire du vĂ©lo d’appartement (Herrington et al. 2013) et de la course sur tapis roulant (Buckthorpe et al. 2020). La rĂ©cupĂ©ration de la ROM en flexion du genou doit ĂȘtre progressive et non agressive et peut ĂȘtre guidĂ©e par la prĂ©sence de procĂ©dures chirurgicales associĂ©es qui peuvent suggĂ©rer une plus grande prudence (par exemple, rĂ©paration mĂ©niscale).

Activation et force musculaires

  1. Extenseurs du genou/Quadriceps 

Concernant l’amĂ©lioration de la force du quadriceps aprĂšs une ACLR, l'objectif est d'obtenir un verrouillage actif du genou en extension. Il est recommandĂ© avec un niveau de preuve 2 de dĂ©buter les exercices isomĂ©triques du quadriceps dĂšs la premiĂšre semaine postopĂ©ratoire pour rĂ©activer les muscles quadriceps lorsqu’ils ne provoquent pas de douleur (Filbay et Grindem, 2019). 

Les déficits résiduels de la taille et de la force des muscles extenseurs du genou aprÚs la RLCA sont associés à une réduction de la fonction du genou (Bodkin et al. 2017 ; Zwolski et al. 2015) et constituent un obstacle majeur à la progression fonctionnelle (Snyder-Mackler et al. 1995). La faiblesse de l'extenseur du genou est également associée à une série de complications importantes telles que l'altération de la biomécanique pendant la marche (Lewek et al. 2002) et les tùches fonctionnelles à forte charge (Palmieri-Smith et al. 2015), la diminution de la stabilité dynamique (Felson et al. 2007), la douleur persistante du genou (Amin et al. 2009), le risque accru d'arthrose du genou (Culvenor et al. 2018) et les résultats plus médiocres au RTS (Grindem et al. 2016). 

Des déficits d'environ 40-60% de la force volontaire isométrique maximale par rapport au membre non blessé ont été couramment rapportés 4-6 semaines aprÚs RLCA (Drechsler et al. 2006 ; Harput et al. 2015). 

Il a été démontré que la force maximale et explosive de l'extenseur du genou, 6 semaines aprÚs la RCA, permettait de prédire les performances en matiÚre de saut et de sautillement 6 mois aprÚs la RLCA (Pua et al. 2017).

Plus les déficits de force sont importants à la fin de la phase initiale, plus il sera difficile de récupérer de la force au cours des phases intermédiaire et ultérieure, ce qui influencera la RTS et les résultats à long terme (Grindem et al. 2016 ; . Snyder-Mackler et al. 1995 ; Palmieri-Smith et al. 2015 ; Kyritsis et al. 2016). 

Le degrĂ© de dĂ©ficit de la force du quadriceps Ă  la fin de la rĂ©Ă©ducation prĂ©coce sera associĂ© aux dĂ©ficits de force prĂ©opĂ©ratoires, au choix du greffon (dĂ©ficits plus importants chez ceux avec une greffe osseuse patellaire ou un tendon du quadriceps par rapport Ă  d'autres types de greffes, comme le tendon du muscle ischio-jambier autologue), Ă  l'Ă©tendue de la douleur, du gonflement/inflammation, Ă  l’AMI et Ă  l'atrophie musculaire aprĂšs une RLCA.

Suite à une blessure et à une RLCA, la perturbation de l'homéostasie articulaire (douleur, enflure, laxité) provoque des altérations dans le contrÎle neural. Il est suggéré que la perte de mécanorécepteurs du LCA perturbe le réflexe ligament-muscle entre le LCA et le quadriceps, conduisant à une incapacité à recruter activement des unités motrices à seuil élevé lors de contractions volontaires du quadriceps. Ce phénomÚne par lequel un muscle non lésé devient réflexivement inhibé en raison de la blessure à l'articulation qu'il entoure est appelé AMI (Hopkins et al. 2000). 

La capacité de tension du LCA est d'environ 2000 N pour les hommes et 1300 N pour les femmes, bien que la greffe du LCA et les sites de fixation de la greffe soient probablement beaucoup plus faibles que leur résistance ultime.

La greffe de tendon insérée subit un processus de guérison et de métaplasie appelés "ligamentisation" au cours des mois suivant la RLCA. La nouvelle greffe du LCA finira par afficher des capacités de tension similaires au LCA natif, mais cela peut prendre 2 ans. Immédiatement aprÚs la RLCA, les sites de fixation du greffon ont besoin de temps pour s'incorporer à l'os et pendant les 6 à 12 premiÚres semaines suivant la RLCA, le greffon est vulnérable au descellement par fixation et à l'étirement excessif dû à une charge de traction excessive en raison d'une nécrose précoce et de la cicatrisation de l'interface greffon-os (Escamilla et al. 2012 ; Claes et al. 2011 ; Morrissey et al. 2000). 

Un autre Ă©lĂ©ment clĂ© Ă  prendre en compte avec le renforcement des extenseurs du genou aprĂšs une RLCA est de minimiser le stress sur l’articulation fĂ©moro-patellaire, Ă©tant donnĂ© la forte prĂ©valence de patients qui dĂ©veloppent ensuite des douleurs fĂ©moro-patellaires aprĂšs une RLCA (Culvenor et al. 2016). Le fait d'ĂȘtre trop agressif (charge/effort maximal ou exercice Ă  force Ă©levĂ©e, par exemple extension complĂšte du genou avec charge lourde [3-5 RM]) au stade initial peut nuire Ă  l'intĂ©gritĂ© de la greffe du LCA/des sites d'exĂ©rĂšse aprĂšs l'opĂ©ration et entraĂźner des douleurs fĂ©moro-patellaires (Luque-Seron et al. 2016). 

Étant donnĂ© les effets nĂ©fastes de la douleur, du gonflement et de l'AMI sur l'activation musculaire et la gĂ©nĂ©ration de force, il est essentiel de traiter la douleur, le gonflement et l'AMI (en considĂ©rant le retard des quadriceps comme un indicateur) avant de commencer le renforcement structurĂ©. 

De plus, compte tenu des limites de charge sur le genou, en particulier la nouvelle greffe du LCA, les sites d'incorporation et l’articulation fĂ©moro-patellaire (AFP), tout entraĂźnement en rĂ©sistance volontaire pendant la phase prĂ©coce doit ĂȘtre effectuĂ© avec des stratĂ©gies supplĂ©mentaires. Par exemple on pourra ajouter l'Ă©lectrostimulation, du BFR, Ă©ventuellement de la rĂ©Ă©ducation croisĂ©e. 

Les recommandations ASPETAR 2023 recommandent l'utilisation de la stimulation Ă©lectrique neuromusculaire (NMES) au tout dĂ©but de la phase post-opĂ©ratoire afin de stimuler l'activation musculaire ou de minimiser l'atrophie due Ă  la dĂ©suĂ©tude. Au cours de la phase initiale, la NMES peut ĂȘtre utilisĂ©e lors d'activitĂ©s fonctionnelles pour faciliter les gains de force (Kotsifaki et al. 2023). 

Concernant le BFR, ces mĂȘmes recommandations suggĂšrent que l'entraĂźnement Ă  la restriction du flux sanguin Ă  faible charge peut ĂȘtre utilisĂ© en complĂ©ment des soins standard dans la phase initiale de la rĂ©Ă©ducation pour amĂ©liorer la force des quadriceps et des ischio-jambiers, en particulier lorsque les patients souffrent d'une douleur accrue au genou ou ne peuvent tolĂ©rer des charges Ă©levĂ©es sur l'articulation du genou. Toutefois, les cliniciens doivent ĂȘtre conscients des contre-indications (par exemple, maladie cardiovasculaire, gonflement important, irritation de la peau, etc.) (Kotsifaki et al. 2023). 

De Melo et al. 2023 ont comparé l'entraßnement dans un programme de rééducation précoce aprÚs RLCA, utilisant 30 % de 1RM avec BFR ou 70 % de répétition maximale sans occlusion. Le groupe qui a utilisé BFR a montré un gain statistiquement plus rapide dans l'amélioration de la force musculaire des quadriceps et des ischio-jambiers et de la fonction du genou (De Melo et al. 2023). 

Concernant la rĂ©Ă©ducation croisĂ©e, les auteurs des recommandations ASPETAR 2023 indiquent que les rĂ©sultats sont contradictoires en ce qui concerne l'effet d'un programme d'entraĂźnement croisĂ© sur la force du quadriceps. Ils ne suggĂšrent pas la mise en Ɠuvre d'un programme d'entraĂźnement croisĂ© exagĂ©rĂ© pour obtenir des gains de force dans la jambe blessĂ©e. La force du membre non impliquĂ© doit ĂȘtre surveillĂ©e et rĂ©tablie aux niveaux de base/optimaux (Kotsifaki et al. 2023). 

Nous nous sommes penchés un peu plus sur les quelques essais cliniques réalisés à propos de la rééducation croisée. Ils ont montré des promesses en tant que stratégie de rééducation pour les blessures orthopédiques et neurologiques. Toutefois, son application dans la rééducation de la RLCA a récemment été remise en question, principalement en raison du risque perçu d'augmenter l'asymétrie des membres.

On le sait bien, pendant la rĂ©Ă©ducation de nos patients LCA, on met fortement l’accent sur la restauration de la force et l’activation du quadriceps pour amĂ©liorer la fonction. 

En 2023 Andrushko et son Ă©quipe ont rĂ©digĂ© un commentaire sur l’éducation croisĂ©e et son rĂŽle potentiel dans la rĂ©habilitation aprĂšs une reconstruction du LCA (Andrushko et al. 2023). 

Lorsqu’on parcourt ce commentaire, on se rend compte dans un premier temps que cette stratĂ©gie avait pour certains un intĂ©rĂȘt quand on prĂ©conisait de ne pas effectuer de chaĂźnes ouvertes avant 4 semaines post-op. A ce moment-lĂ , la rĂ©Ă©ducation croisĂ©e pouvait ĂȘtre une intervention pour attĂ©nuer le dĂ©clin de la fonction neuromusculaire et aider Ă  restaurer la force du quadriceps au cours des trois premiĂšres semaines suivant l'opĂ©ration. Or on sait dĂ©sormais, notamment grĂące aux travaux de Florian Forelli, que l'utilisation prĂ©coce de l'exercice en chaĂźne cinĂ©tique ouverte pour les quadriceps et les ischio-jambiers, en plus de l'exercice en chaĂźne cinĂ©tique fermĂ© conventionnel, entraĂźnent une meilleure correction des dĂ©ficits de force du quadriceps et des ischio-jambiers sans augmenter la laxitĂ© du greffon (Forelli et al. 2023). 

Andrushko et al. (2023) ont notĂ© dans leur commentaire que plusieurs aspects des interventions de rĂ©Ă©ducation croisĂ©e pour les reconstructions du ligament croisĂ© antĂ©rieur (ACLR) restent peu Ă©tudiĂ©s (Voskuil et al. 2023). Ils soulignent une grande variabilitĂ© dans l'application de ces interventions, incluant des diffĂ©rences dans le type d'exercice, l'intensitĂ©, les groupes musculaires ciblĂ©s, le type de contraction et le volume d'entraĂźnement. Bien que la recherche soit limitĂ©e, ils estiment que la rĂ©Ă©ducation croisĂ©e peut ĂȘtre une approche complĂ©mentaire, Ă  faible risque et prometteuse pour la rĂ©Ă©ducation prĂ©coce de l'ACLR, nĂ©cessitant plus d'essais cliniques randomisĂ©s pour Ă©valuer son efficacitĂ©.

Quoi qu'il en soit, toutes ces stratégies supplémentaires (BFR, NMES, rééducation croisée) visent à réduire l'AMI et/ou à permettre des stimuli améliorés (force musculaire/charge mécanique, activation neuromusculaire, produits métaboliques) pour favoriser des adaptations avec une charge moindre sur les structures du genou mentionnées précédemment (par exemple, greffe du LCA, sites d'incorporation et AFP). L'utilisation de l'entraßnement en résistance dans le cadre d'un programme planifié est essentielle pour un chargement optimal et une récupération fonctionnelle aprÚs une RLCA (Buckthorpe et al. 2023).

La sĂ©lection et la programmation des exercices peuvent ĂȘtre difficiles en phase prĂ©coce, et la crainte d'utiliser des approches de renforcement des quadriceps conduit souvent Ă  des dĂ©ficits de fonction des quadriceps, ce qui rend l'ensemble du processus de rĂ©Ă©ducation plus difficile. Comme mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment, il est impĂ©ratif d'incorporer une charge sĂ»re et optimale en phase prĂ©coce pour minimiser l'ampleur de la faiblesse des extenseurs du genou.

Pour la prĂ©servation et la rĂ©cupĂ©ration prĂ©coce de la fonction des quadriceps et de la force des extenseurs du genou, il est recommandĂ© d'utiliser des tĂąches isolĂ©es et/ou sans charge (par exemple, presse Ă  jambes/extension du genou) plutĂŽt que des exercices fonctionnels (par exemple, squats/dĂ©veloppĂ©s), du moins dans l’objectif de renforcer (et les adaptations neuronales et morphologiques associĂ©es) (Buckthorpe et al. 2023).

A noter que les recommandations ASPETAR 2023 suggĂšrent que la presse Ă  jambes peut ĂȘtre commencĂ©e dĂšs 3 semaines aprĂšs l'opĂ©ration chez les patients ayant subi une greffe des ischio-jambiers, en utilisant un schĂ©ma fonctionnel similaire Ă  un demi-squat (0°- 45°) pour amĂ©liorer la force des quadriceps et des ischio-jambiers, les activitĂ©s fonctionnelles et la fonction subjective (Kotsifaki et al. 2023).

Les patients prĂ©senteront probablement encore AMI, altĂ©rant la technique et la coordination intra- et inter-musculaire (Salem et al. 2003 ; Sigward et al. 2018). Cela ne veut pas dire que les tĂąches fonctionnelles de base (par exemple le squat bilatĂ©ral) ne peuvent pas ĂȘtre enseignĂ©es Ă  ce stade dans le cadre d'une restauration prĂ©coce du mouvement.

Les exercices isolés doivent inclure à la fois des chaßnes cinétiques fermées (par exemple, presse à jambes) et des chaßnes cinétiques ouvertes (par exemple, machine isoinertielle/isocinétique d'extension du genou). Les exercices en chaßne cinétique ouverte, en particulier, isolent le muscle en question et limitent l'implication d'autres groupes musculaires, garantissant ainsi une activation plus complÚte du muscle ciblé.

Les extensions du genou sont considérées comme essentielles pour restaurer la force des quadriceps, ainsi que pour évaluer la préparation au retour au sport aprÚs une RLCA (Noehren et al. 2020). 

Une revue systématique récente a analysé dix essais randomisés et n'a trouvé aucune preuve de différence dans la laxité tibiale antérieure entre ceux qui ont réalisé des exercices en chaßne cinétique ouverte (OKC) par rapport à des exercices en chaßne cinétique fermée (CKC) aprÚs une réparation du ligament croisé antérieur (ACLR) (Perriman et al. 2018). 

L’étude de Wang et al. 2023 renforce ces rĂ©sultats. Les auteurs indiquent que la OKC-0 (chaĂźne ouverte sans mise en charge) peut ĂȘtre sans danger pour le programme de rĂ©Ă©ducation aprĂšs RLCA, et des exercices chargĂ©s doivent ĂȘtre appliquĂ©s lorsqu'ils sont limitĂ©s Ă  > 30 ° au stade prĂ©coce de la rĂ©Ă©ducation (Wang et al. 2023). 

Cependant, l'utilisation de l'OKC suscite toujours la crainte qu'elle n'entraĂźne un relĂąchement de la greffe de cicatrisation en raison de la forte tension exercĂ©e sur la greffe. Il est important de noter qu'Ă  chaque pas pendant la marche, la tension sur le LCA est deux Ă  trois fois plus Ă©levĂ©e que pendant les extensions complĂštes du genou avec une charge de + 3 kg (Escamilla et al. 2012 ; Englander et al. 2020). Ainsi, les extensions de genou OKC avec une charge relativement faible sont sans danger pour le LCA et le genou. Bien que Buckthorpe et al. 2023 encouragent l'utilisation des exercices OKC, mĂȘme Ă  un stade prĂ©coce, les auteurs incitent les praticiens Ă  faire preuve de prudence. Lors des extensions isoinertielles du genou, la co-activation des muscles ischio-jambiers est nulle ou minimale (Wilk et al. 1996), ce qui peut rendre le LCA plus vulnĂ©rable aux forces de cisaillement antĂ©rieures non opposĂ©es sur le greffon, si des charges Ă©levĂ©es sont utilisĂ©es. 

C’est peut ĂȘtre la raison pour laquelle les recommandations ASPETAR 2023 suggĂšrent que le patient peut commencer les exercices en chaĂźnes ouvertes dans une amplitude de mouvement limitĂ©e (90°- 45° de flexion du genou) qu’à partir de la quatriĂšme semaine aprĂšs l'opĂ©ration (Kotsifaki et al. 2023).

Pour un renforcement structurĂ© des extenseurs du genou au cours de la phase initiale (et intermĂ©diaire) et en particulier lorsque le patient peut commencer Ă  utiliser des charges plus lourdes (par exemple 10-15 kg), Buckthorpe et al. 2023 suggĂšrent Ă©galement de restreindre l'amplitude de mouvement afin de limiter la charge sur le LCA et l'articulation du genou. Les forces musculaires du quadriceps nĂ©cessaires Ă  l'extension du genou sont trois Ă  quatre fois plus Ă©levĂ©es Ă  proximitĂ© d'une extension complĂšte du genou (qu'Ă  des angles de flexion du genou plus profonds) (Wilk et al. 1996). De plus, la dĂ©formation du LCA et les forces de rĂ©action et de compression de l’AFP qui en rĂ©sultent seront plus Ă©levĂ©es avec une surface de contact fĂ©moro-patellaire plus faible Ă  proximitĂ© d'une extension complĂšte (de 50° de flexion du genou Ă  0° de flexion du genou/extension complĂšte) (Escamilla et al. 2012 ; Steinkamp et al. 1993), le tout avec des charges relatives plus faibles qui peuvent ĂȘtre soulevĂ©es grĂące Ă  l'amplitude de mouvement complĂšte.

La tension du LCA est minimale (0,0 % de tension maximale) et les forces de rĂ©action de l’AFP sont considĂ©rablement rĂ©duites lorsque les contractions du quadriceps OKC sont effectuĂ©es Ă  60-90° de flexion du genou (Escamilla et al. 2012 ; Luque-Seron et al. 2015 ; Fleming et al. 2005). Ainsi, les extensions de genou Ă  ROM restreinte (par ex. 45-90°) permettent de soulever des charges plus importantes pour une charge relative du LCA et de l'AFP plus faible (Escamilla et al. 2012 ; Steinkamp et al. 1993 ; Fleming et al. 2005 ; Culvenor et al. 2017 ; Escamilla et al. 1998), ce qui est logique. Pour rĂ©itĂ©rer, Buckthorpe et al. 2023 recommandent toujours l'utilisation d'extensions de genou avec charge Ă  ROM complĂšte pour amĂ©liorer la force et l'activation (en particulier Ă  des angles de genou Ă©tendus), mais les auteurs pensent de maniĂšre anecdotique que des extensions de genou Ă  ROM restreinte avec charge plus lourde sont supĂ©rieures (Buckthorpe et al. 2023). 

Une considération clé pour le renforcement précoce est le niveau de chargement/intensité pendant les tùches de renforcement. Bien qu'il existe une relation dose-réponse entre l'intensité et les gains de force, avec des charges/intensités plus élevées associées à une amélioration plus importante de la force maximale (Anderson et al. 1982 ; Campos et al. 2002 ; Harber et al. 2004), les charges élevées sont contre-indiquées tÎt aprÚs une RLCA, car le genou est compromis en termes de charge, probablement douloureux, avec un gonflement et une inhibition neuromusculaire associés. Par conséquent, des charges/intensités plus faibles sont recommandées et peuvent toujours favoriser l'amélioration de la fonction du quadriceps (Buckthorpe et al. 2023). 

Des charges plus légÚres effectuées jusqu'à la fatigue (par exemple, 4 à 6 séries de 20 RM avec une récupération minimale [par exemple, 30 à 60 secondes] entre les séries) cibleront principalement les adaptations liées à l'endurance musculaire et à la capacité de travail, et entraßneront une hypertrophie musculaire grùce à des stimuli/adaptations métaboliques (Burd et al. 2010). 

Rapprocher la série de travail de la fatigue volontaire peut faciliter une activation plus complÚte du pool d'unités motrices, favorisant ainsi l'activation d'unités motrices de type II à seuil plus élevé (Burd et al. 2010). 

À mesure qu'un athlĂšte devient plus fort et surmonte la douleur, le gonflement et l'AMI, des intensitĂ©s plus Ă©levĂ©es peuvent et doivent ĂȘtre utilisĂ©es de maniĂšre progressive dans le cadre d'un programme d'entraĂźnement en rĂ©sistance pĂ©riodisĂ©. En gĂ©nĂ©ral, Buckthorpe et al. 2023 recommandent l'adoption d'une approche multimodale pour la prĂ©servation et la rĂ©cupĂ©ration musculaire du quadriceps au stade prĂ©coce (Buckthorpe et al. 2019).

Initialement, il est essentiel de traiter la douleur, le gonflement et l'AMI consécutif. Le renforcement ciblé du quadriceps ne doit avoir lieu que lorsque les patients ont une douleur minimale (0-2) et un gonflement minime, ainsi qu'une activation suffisante du quadriceps (absence de retard lors du redressement de la jambe droite). L'utilisation de la stimulation électrique neuromusculaire et/ou du BFR dans les premiÚres semaines, réalisée en parallÚle avec la stimulation électrique nerveuse transcutanée et l'introduction précoce des exercices isométriques, est recommandée (Buckthorpe et al. 2019).

Ces exercices isomĂ©triques doivent ĂȘtre effectuĂ©s dans une plage de mouvement limitĂ©e (entre 60° et 90° de flexion du genou), avec des maintiens soutenus rĂ©pĂ©tĂ©s (par exemple, 5 sĂ©ries de 45 secondes avec 2 minutes de repos entre chaque sĂ©ries), 1 Ă  2 fois par jour. Il s'agit de recommandations basĂ©es sur l'expĂ©rience empirique et la recherche sur la douleur tendineuse des membres infĂ©rieurs (Rio et al. 2017 ; Rio et al. 2015 ; Rio et al. 2016 ; Toonstra et al. 2013). 

Les recommandations ASPETAR 2023 indiquent que les exercices isomĂ©triques du quadriceps, y compris les contractions statiques du quadriceps et les Ă©lĂ©vations de la jambe tendues, pourraient avoir un lĂ©ger effet sur une rĂ©cupĂ©ration plus rapide de la flexion du genou, mais pas sur la force du quadriceps. Ils peuvent ĂȘtre prescrits pendant les 2 premiĂšres semaines suivant l'opĂ©ration sans compromettre l'intĂ©gritĂ© du greffon (Kotsifaki et al. 2023).

Une fois qu'un angle de flexion du genou de 90° peut ĂȘtre atteint confortablement, des extensions de genou Ă  amplitude complĂšte (0° Ă  90°) en chaĂźne cinĂ©tique ouverte (OKC) contre la gravitĂ©/faibles charges (par exemple, 1 Ă  3 kg) peuvent ĂȘtre effectuĂ©es. 

Buckthorpe et al. 2023 suggÚrent l'utilisation d'extensions de genou chargées à ROM limitée à partir de 4 semaines aprÚs une RLCA (si les étapes cliniques ont été atteintes) jusqu'à 12 semaines aprÚs l'opération, en utilisant des extensions de genou lentes (3 s pour monter [concentrique], 3 s pour descendre [excentrique]) avec des charges de 15 à 25 RM (intensité croissante de maniÚre progressive de la 4e à la 12e semaine) (Welling et al. 2019) en conjonction avec un plan CKC complet. 

Concernant les exercices excentriques prĂ©coces, les recommandations ASPETAR 2023 suggĂšrent qu’un renforcement excentrique prĂ©coce du quadriceps, Ă  l'aide d'un cycle excentrique ou d'un stepper ergomĂ©trique, entre 20° et 60° de flexion du genou, peut ĂȘtre entrepris 3 semaines aprĂšs l'opĂ©ration chez les patients ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une autogreffe du tendon patellaire ou des ischio-jambiers afin d'amĂ©liorer la force et l'hypertrophie du quadriceps sans compromettre l'intĂ©gritĂ© du greffon (Kotsifaki et al. 2023). D’ailleurs les auteurs recommandent d'utiliser l'entraĂźnement excentrique en combinaison avec l'entraĂźnement concentrique pour obtenir une amĂ©lioration de la force et des rĂ©sultats fonctionnels aprĂšs RLCA. 

Buckthorpe et al. 2023 recommandent également d'évaluer la force des muscles extenseurs du genou, idéalement à l'aide d'un dynamomÚtre isocinétique ou isométrique, entre 60° et 90° de flexion du genou, en rapportant la force sous forme de couple normalisé à la masse corporelle et comme indice de symétrie des membres/quadriceps. 

De plus, il est recommandé de surveiller les charges de travail des extenseurs du genou (par exemple, rapports sessionnels et hebdomadaires de la charge de répétition et de l'intensité, du volume, de la perception de l'effort) ainsi que la réponse du genou à ces charges (douleur, gonflement mesuré par la circonférence du genou) tout au long de cette étape (et des étapes suivantes).

Renforcement des IJ

Des dĂ©ficits importants de la force des flĂ©chisseurs du genou sont observĂ©s tĂŽt aprĂšs une RLCA, avec des dĂ©ficits de 40 Ă  50 % Ă  4 semaines (Harput et al. 2015) et de 0 Ă  20 % courants au moment du retour au sport (RTS) et mĂȘme des annĂ©es aprĂšs la RLCA (Ardern et al. 2010 ; Nomura et al. 2015 ; Tengman et al. 2014 ; Timmins et al. 2016 ; Vairo et al. 2014). Bien que les dĂ©ficits de force des flĂ©chisseurs du genou soient gĂ©nĂ©ralement moins importants que ceux des extenseurs du genou (Cristiani et al. 2014 ; Kim et al. 2016), mĂȘme de petits dĂ©ficits peuvent augmenter le risque de blessure lors du RTS (Kyritsis et al. 2016). La rĂ©cupĂ©ration de la force des ischio-jambiers est plus difficile en cas de greffe des ischio-jambiers (Johnston et al. 2021) en raison de l'inhibition musculaire sĂ©lective et de l'atrophie du muscle semi-tendineux greffĂ© (Bourne et al. 2019 ; Irie et al. 2002 ; Snow et al. 2012 ; Williams et al. 2004), ce qui peut compromettre la rĂ©cupĂ©ration (Bourne et al. 2019).
En essence, une RLCA avec une greffe des ischio-jambiers doit ĂȘtre traitĂ©e comme une RLCA plus une sĂ©rieuse entorse des ischio-jambiers, avec un programme d'entraĂźnement en rĂ©sistance pĂ©riodisĂ© similaire Ă  celui utilisĂ© pour les extenseurs du genou (Buckthorpe et al. 2019 ; Buckthorpe et al. 2021). Il est gĂ©nĂ©ralement recommandĂ© de retarder le renforcement spĂ©cifique des flĂ©chisseurs du genou de 6 Ă  8 semaines aprĂšs une RLCA DIDT pour permettre la guĂ©rison (Escamilla et al. 2012 ; Carofno et al. 2005 ; Ristanis et al. 2009).
Cependant, une blessure aiguë aux IJ, aussi grave soit-elle, ne serait pas laissée sans charge aussi longtemps. Par conséquent, Buckthorpe et al. (2021) conseillent l'utilisation d'exercices isométriques/concentriques de faible intensité à des longueurs musculaires courtes à moyennes pendant la premiÚre étape, ce que préconisent également Buckthorpe et al. (2023)  afin de favoriser une récupération plus optimale. 

Il est cependant important, pendant la premiÚre étape, d'éviter les activités vigoureuses susceptibles de causer des dommages au site donneur des ischio-jambiers, comme enlever les chaussures avec le pied/jambe controlatéral(e), ou courir rapidement dans l'eau profonde de la piscine.

Ainsi, des exercices isolés contrÎlés à faible intensité visant à favoriser la réactivation musculaire et la préservation du volume musculaire sont recommandés. Buckthorpe et al. (2023) recommandent d'évaluer la force des fléchisseurs du genou réguliÚrement. Bien que la force des IJ ne constitue pas un obstacle significatif à la progression, comme pour les extenseurs du genou, l'incapacité à surmonter l'inhibition musculaire des IJ aprÚs une RLCA avec une greffe des IJ peut poser problÚme.

Les patients devraient initialement ĂȘtre en mesure de flĂ©chir le genou Ă  90° tout en Ă©tant debout (avant d'ajouter une charge Ă  cette tĂąche selon leur tolĂ©rance) et de rĂ©aliser un pont droit bilatĂ©ral (talons sur une boĂźte de 30 cm de hauteur) pour 10 rĂ©pĂ©titions en extension neutre de la hanche (Herrington et al. 2013). Buckthorpe et al. (2023) recommendent Ă©galement d'Ă©valuer la force isomĂ©trique des flĂ©chisseurs du genou Ă  60° ou 90° (correspondant Ă  ce qui est choisi pour les extenseurs du genou) Ă  l'aide d'un dynamomĂštre, en visant un indice de symĂ©trie des membres> 60 %.

Alexandre Thomazzi souligne que l’épuisement des IJ peut ĂȘtre pratiquĂ© en cabinet Ă  partir du 3e ou 4e jour sans aucune difficultĂ©. Le travail des IJ est trĂšs rarement douloureux chez un patient en post-op immĂ©diat. Pour rĂ©aliser cet exercice, les genoux du patient sont en bout de table et ses jambes hors de la table, avec un coussin placĂ© sous le genou pour Ă©viter l’appui direct qui pourrait ĂȘtre traumatique en post-op immĂ©diat. Le patient vient contracter ses IJ en isomĂ©trique afin de les fatiguer et qu'ils ne viennent plus limiter l'extension. GrĂące Ă  cette technique, il est possible de gagner un nombre de degrĂ©s assez impressionnant sur un flessum. 

Concernant les Ă©tirements des IJ, ces derniers peuvent ĂȘtre commencĂ©s dĂšs la premiĂšre semaine s'il s'agit d'une greffe du tendon patellaire, en revanche, en cas de greffe des IJ, ils ne dĂ©buteront qu'Ă  partir de la 5Ăšme semaine environ.

- Pourquoi étirer les muscles de la loge postérieure de la jambe ?
AprĂšs le traumatisme liĂ© au prĂ©lĂšvement du DIDT, une contraction rĂ©flexe des IJ se met en place. Il en est de mĂȘme aprĂšs un KJ, l'hyperextension est tellement anxiogĂšne pour les patients, qu'automatiquement / inconsciemment les IJ viennent limiter l'extension. C'est en quelques sortes une "mise en sĂ©curitĂ©". Par ailleurs, l’hypo-extensibilitĂ© est une raideur que l’on retrouve le plus souvent en prĂ©-opĂ©ratoire mais qui peut trĂšs bien se dĂ©velopper en post-opĂ©ratoire si ça n’est pas assez travaillĂ©. GĂ©nĂ©ralement 4 semaines sont largement suffisantes pour rĂ©cupĂ©rer l'extensibilitĂ©. 

Autres groupes musculaires

En rÚgle générale, les programmes post-RLCA à un stade précoce se concentrent exclusivement sur la résolution de la mécanique du genou. Cependant, il est également important que la rééducation soit axée à la fois sur la partie distale et proximale de l'articulation du genou. Des déficits de la force plantaire de la cheville et de la force musculaire de la région lombo-pelvienne et de la hanche peuvent survenir et avoir un impact sur la performance neuromusculaire et la qualité du mouvement (Buckthorpe et al. 2020). Le triceps sural contribue de maniÚre importante à la génération de la force musculaire et à l'acceptation de la charge lors d'activités telles que la marche, le jogging/la course et le jumplanding (Dorn et al. 2012 ; Fong et al. 2011).

La rĂ©solution de la force des flĂ©chisseurs plantaires semble ĂȘtre beaucoup plus facile que pour d'autres groupes musculaires (par exemple, les quadriceps/jambiers, la musculature de la hanche). Alors que certains travaux suggĂšrent de faibles dĂ©ficits de la force du flĂ©chisseur plantaire (Schlumberger et al. 2002) et de la taille du  muscle (Hasegawa et al. 2011), d'autres ont indiquĂ© une restauration relativement rapide de la force du flĂ©chisseur plantaire aprĂšs RLCA (Karanikas et al. 2009 ; Thomas et al. 2013). Un travail ciblĂ© prĂ©coce sur les flĂ©chisseurs plantaires est important pour garantir des dĂ©ficits minimes de la force maximale lorsque les patients commencent Ă  reprendre leurs activitĂ©s de course et d'atterrissage, ce qui commence gĂ©nĂ©ralement vers la fin de la phase intermĂ©diaire/dĂ©but de la phase tardive (acceptation de la charge par un seul membre) de la rĂ©Ă©ducation (Buckthorpe et al. 2019 ; Buckthorpe et al. 2020 ; Herrington et al. 2013).

L’étirement du mollet ne doit pas ĂȘtre oubliĂ© parce qu’il appartient justement Ă  la loge postĂ©rieure, on parlera surtout des gastrocnĂ©miens qui s’insĂšrent au-dessus des coques condyliennes, le solĂ©aire est moins concernĂ©. Autant qu’on peut, on Ă©tirera en verrouillant le genou. On Ă©tire 15 secondes Ă  gauche puis 15 secondes Ă  droite, en restant symĂ©trique le plus possible afin de ne pas lĂ©ser la jambe qui n’a pas Ă©tĂ© opĂ©rĂ©.
- A partir de combien de temps peut-on débuter l'étirement du triceps sural ?
Ce sera adaptĂ© en fonction de l’appui, s’il y a une diffĂ©rence avec un appui interdit notamment sur une suture mĂ©niscale fragile, auquel cas il ne faudra pas proposer d’appui. On se fie Ă  l’appui qui est proposĂ© : donc Ă©tirement trĂšs partiel avec les bĂ©quilles, et sinon dĂšs que l’appui est complet, on y va. Sur un croisĂ© isolĂ©, sans complication, chez un patient jeune, dĂšs le 4e jour.

La faiblesse de la force musculaire de la hanche est Ă©galement frĂ©quente aprĂšs une RLCA (Petersen et al. 2014). Une activation rĂ©duite des abducteurs et des rotateurs externes de la hanche (par exemple le moyen et le grand fessier) peut ĂȘtre un facteur de risque de lĂ©sion du LCA (Khayambashi et al. 2016) et de douleur fĂ©moro-patellaire (Davis et al. 2016 ; Powers et al. 2010) et ĂȘtre prĂ©sente chez les personnes ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une RLCA. Buckthorpe et al. 2023 pensent que le grand fessier est "inhibĂ©" (dĂ©fini comme une activation rĂ©duite ou retardĂ©e) aprĂšs une lĂ©sion des membres infĂ©rieurs en raison de la douleur (Buckthorpe et al. 2019 ; Bullock-Saxton et al. 1994), et est un muscle important avec les autres muscles fessiers (moyen et petit fessier) dans la prĂ©vention du valgus dynamique du genou pendant les tĂąches en chaĂźne fermĂ©e Ă  forte charge (Lafond et al. 1998 ; Vakos et al. 1994).

Buckthorpe et al. 2023 recommandent d'inclure un renforcement musculaire de la hanche et du complex lombo-pelvien (core stability) en décharge, parallÚlement au renforcement des extenseurs du genou. Il existe des preuves solides que les patients souffrant de douleur fémoro-patellaire présentent des déficits de la force d'abduction, d'extension et de rotation externe de la hanche (Prins et al. 2009) et que le renforcement musculaire de la hanche est efficace pour réduire l'intensité de la douleur et améliorer les capacités fonctionnelles des patients souffrant de douleur fémoro-patellaire (Collins et al. 2018 ; Lack et al. 2018 ; Santos et al. 2015 ; Willy et al. 2019).
Concernant le renforcement du “Core”, les recommandations ASPETAR 2023 indiquent que les exercices de stabilitĂ© du tronc peuvent amĂ©liorer les rĂ©sultats fonctionnels et la fonction subjective du genou et peuvent ĂȘtre utilisĂ©s en complĂ©ment du protocole de rĂ©Ă©ducation (Kotsifaki et al. 2023).

Une étude de Saki et al. 2023 ont montré que huit semaines d'entraßnement simple à la stabilité du tronc améliorent l'endurance des muscles centraux, la force des abducteurs de la hanche et des rotateurs externes, ainsi que la cinématique du genou chez les athlÚtes masculins ayant subi une RLCA et une rééducation postopératoire conventionnelle.
Sur la base des rĂ©sultats les auteurs suggĂšrent qu’effectuer un simple entraĂźnement de core stability avant l'entraĂźnement de routine de l'Ă©quipe pourrait rĂ©duire le risque de blessure secondaire. 

Le programme de core stability de cette Ă©tude comprenait 8 exercices (deux exercices de sit-up, deux exercices d’extension du dos, le gainage en planche, un pont bustier, un bird dog et un pont latĂ©ral). Le groupe d'entraĂźnement a participĂ© au programme trois fois par semaine pendant huit semaines. Le volume d'entraĂźnement Ă©tait de 3 sĂ©ries et l'intensitĂ© augmentait de 30 s Ă  60 s en fonction du degrĂ© de rĂ©ussite de chaque participant (Saki et al. 2023). 

On pourra donc aisément proposer des exercices de gainage à notre patient dÚs la 3-4Úme semaine. 

En 2022, Maniar et al. ont indiquĂ© que les ischio-jambiers, le solĂ©aire et le moyen fessier semblent avoir la plus grande capacitĂ© Ă  s'opposer aux marqueurs clĂ©s de la charge du LCA, tandis que les quadriceps et les gastrocnĂ©miens semblent avoir la plus grande capacitĂ© Ă  induire une charge du LCA (ou des marqueurs de substitution de celle-ci). Les auteurs ont montrĂ© que la capacitĂ© des ischio-jambiers Ă  gĂ©nĂ©rer une force de cisaillement postĂ©rieure au niveau du tibia (dĂ©chargeant ainsi le LCA) dĂ©passe celle de tous les autres muscles lors du mouvement de mise en charge, mais semble ĂȘtre moins efficace lorsque les angles de flexion du genou sont infĂ©rieurs Ă  ~ 20° Ă  30° (zone de flexion frĂ©quemment rapportĂ©e dans le mĂ©canisme lĂ©sionnel). 

Le rĂŽle du solĂ©aire dans la gĂ©nĂ©ration des forces de cisaillement postĂ©rieures au niveau du tibia, bien que secondaire aux ischio-jambiers, ne semble pas ĂȘtre sensible Ă  l'angle de flexion du genou et peut donc reprĂ©senter un agoniste important du LCA lors de mĂ©canismes traumatiques associĂ©s Ă  de faibles angles de flexion du genou.
En pratique, cependant, la fonction du solĂ©aire peut ĂȘtre difficile Ă  isoler du gastrocnĂ©mien, qui induit des forces de cisaillement antĂ©rieures au niveau du tibia d'une ampleur considĂ©rable lors du mouvement de mise en charge (aprĂšs le quadriceps). Le moyen fessier contribue lĂ©gĂšrement aux forces de cisaillement postĂ©rieures, mais il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© de maniĂšre constante que sa capacitĂ© Ă  s'opposer Ă  la charge en valgus du genou (un marqueur clĂ© de la charge du LCA) dĂ©passe tout autre muscle pendant le mouvement de mise en charge. Il est suggĂ©rĂ© que les interventions visant Ă  attĂ©nuer le risque de lĂ©sion du LCA envisagent de cibler la fonction de ces muscles spĂ©cifiques.

Qualité du mouvement/contrÎle neuromusculaire pendant les activités de la vie quotidienne

Les altérations de la qualité du mouvement (par exemple la capacité à contrÎler le membre, à maintenir l'équilibre et une cinématique optimale pendant le mouvement) (Buckthorpe et al. 2019) sont apparentes pendant diverses tùches fonctionnelles, notamment la marche, le jogging/course, le saut à l'atterrissage et les mouvements spécifiques au sport aprÚs une RLCA (Sigward et al. 2016 ; Decker et al. 2002 ; de Fontenay et al. 2014 ; Lee et al. 2014 ; Paterno et al. 2010 ; Sterns et al. 2013) et sont associées à un risque élevé de nouvelle blessure (Paterno et al. 2010) et au développement précoce de l'arthrose du genou (Chaudhari et al. 2008 ; Oiestad et al. 2010).

Il est désormais admis que l'évaluation et le traitement des schémas de mouvement aberrants pendant les tùches fonctionnelles constituent un concept clé de la rééducation post-RLCA (Buckthorpe et al. 2019 ; Buckthorpe et al. 2020 ; Dingenen et al. 2017 ; Buckthorpe et al. 2021). Cependant, la rééducation du mouvement est encore généralement considérée comme un facteur de rééducation à un stade avancé. L'incapacité à résoudre suffisamment la qualité du mouvement lors de tùches fonctionnelles de base (par rapport à des actions sportives trÚs complexes telles que la mécanique de cutting) au début de la période post-RLCA peut avoir un impact marqué sur la qualité du mouvement au cours de la phase tardive de la rééducation et au moment du RTS, ainsi qu'aprÚs celle-ci. Par exemple, Sigward et al (2016) ont constaté que les moments aberrants du genou pendant la marche à 4 semaines étaient significativement liés aux moments du genou pendant la course à 4 mois.

De mĂȘme, des asymĂ©tries de charge des membres ont Ă©tĂ© rapportĂ©es chez des patients 1 Ă  12 mois aprĂšs une RLCA lors de squats bilatĂ©raux (Labanca et al. 2016 ; Sigward et al. 2016 ; Neitzel et al. 2002) , les asymĂ©tries Ă  1 mois s'avĂ©rant ĂȘtre un facteur prĂ©dictif indĂ©pendant des asymĂ©tries des membres lors de la rĂ©ception d'un saut vertical au moment du RTS (Labanca et al. 2016).

Lors de l'évaluation et de l'entraßnement de la qualité du mouvement, il est important de comprendre ce qu'est la qualité du mouvement et quels sont les facteurs qui peuvent affecter la performance (Buckthorpe et al. 2021). Buckthorpe et al. 2023 pensent que l'altération de la qualité du mouvement est due à de multiples facteurs. La thÚse classique est que ces altérations sont dues à des déficits biomécaniques et neuromusculaires de base tels que des déséquilibres ou des faiblesses musculaires (par exemple, faiblesse de l'extenseur du genou (Palmieri-Smith et al. 2015). Buckthorpe et al. 2023 soutiennent que la norme actuelle de soins doit prendre en compte les processus neuronaux sous-jacents qui génÚrent le mouvement (c'est-à-dire la neuro-mécanique) en plus de se concentrer sur la sortie finale du systÚme nerveux sous la forme de biomécanique (cinétique et cinématique). 

Ceci est d'autant plus pertinent que des données récentes indiquent qu'une lésion du LCA n'est pas une lésion articulaire isolée qui n'affecte que la stabilité et provoque des altérations biomécaniques, mais qu'il s'agit également d'une lésion qui induit des effets neurophysiologiques sur le contrÎle sensorimoteur (Grooms et al. 2015 ; Grooms et al. 2017 ; Kapreli et al. 2009). La rupture du LCA natif entraßne une laxité du genou et peut altérer l'activité somatosensorielle. La diminution du sens de la position de l'articulation et de la kinesthésie qui en résulte, ainsi que l'activité des nocicepteurs associée à la douleur et au gonflement, peuvent potentiellement altérer la qualité du mouvement (Kapreli et al. 2006). Il semble donc essentiel d'intégrer des programmes holistiques de réentraßnement au mouvement, qui abordent non seulement les facteurs biomécaniques et neuromusculaires, mais aussi les facteurs sensorimoteurs et neurocognitifs, et d'initier ces programmes dÚs le début de la période post-RLCA.

Buckthorpe et al. 2023 recommandent d'inclure un rĂ©entraĂźnement Ă  la marche, Ă  l'Ă©quilibre et aux mouvements de base (par ex. squat bilatĂ©ral, step-up dans la piscine) Ă  la fois sur terre et dans l'eau au cours de la phase initiale, qui devrait inclure un coaching technique spĂ©cifique et une pratique du mouvement, idĂ©alement avec un biofeedback sur les stratĂ©gies de chargement des membres (asymĂ©tries dans les forces de rĂ©action au sol) et la cinĂ©matique en utilisant un centre d'attention externe (Gokeler et al. 2019). Le programme de rĂ©Ă©ducation de la marche doit inclure l'utilisation optimale des bĂ©quilles, l'apprentissage d'un bon contrĂŽle de l'extension-flexion du genou et de l'adduction de la hanche pendant la phase d'appui, la stabilitĂ© dynamique ainsi que des exercices sĂ©lectifs de rĂ©entraĂźnement au mouvement pour soutenir le processus de rĂ©entraĂźnement moteur (par exemple, des marches debout sur place, avec un contrĂŽle pelvien lombaire optimal et une flexion de la hanche, du genou et de la cheville). Des tĂąches fonctionnelles spĂ©cifiques peuvent ĂȘtre incluses plus tĂŽt dans la piscine (Buckthorpe et al. 2019), car les propriĂ©tĂ©s de flottabilitĂ© de l'eau permettent de rĂ©duire efficacement le poids corporel et donc de diminuer la charge relative sur les articulations, ce qui permet de surmonter dans une certaine mesure les dĂ©ficits de force post-RLCA. 

Les recommandations ASPETAR 2023 soulignent que la mise en charge précoce (premiÚre semaine) doit se faire de maniÚre progressive et contrÎlée, en fonction de la tolérance de chaque patient, en tenant compte des instructions chirurgicales (Kotsifaki et al. 2023). 

Une dĂ©cision clĂ© aprĂšs la RCLA est de savoir quand les patients sont prĂȘts Ă  "laisser les bĂ©quilles". Les patients Ă©valuĂ©s doivent avoir une dĂ©marche suffisamment normalisĂ©e (idĂ©alement, analyse vidĂ©o de la marche sur tapis roulant), ĂȘtre capables de rĂ©aliser une extension active complĂšte du genou, contrĂŽler l'ƓdĂšme et ne pas prĂ©senter de "surcharge articulaire" (par exemple, augmentation clinique de l'ƓdĂšme [>1 cm, au niveau de la rotule], ou douleur [+1 point]) et ne pas prĂ©senter de lag test positif (Buckthorpe et al. 2020 ; Herrington et al. 2013). Buckthorpe et al. 2023 recommandent d'Ă©valuer la technique de squat bilatĂ©ral et la charge du membre dans le cadre d'une rĂ©Ă©ducation basĂ©e sur des critĂšres Ă  un stade prĂ©coce. L'objectif doit ĂȘtre d'obtenir une bonne technique et une bonne charge du membre (<20% de dĂ©ficit) lors d'un squat bilatĂ©ral Ă  90°. 

Lors de certains exercices impliquant des mouvements de squat, tels que les squats avec haltĂšres ou les soulevĂ©s de terre, il est souvent recommandĂ© de maintenir les genoux alignĂ©s avec les hanches, les chevilles et les pieds, limitant ainsi tout mouvement excessif vers l'intĂ©rieur ou l'extĂ©rieur. Ce fameux valgus du genou (genou vers l’intĂ©rieur) a Ă©tĂ© associĂ© Ă  un risque accru de blessures au genou, notamment de rupture du ligament croisĂ© antĂ©rieur (Hewett et al. 1996 ; 2005 ; 2016 ; Bates et al. 2015 ; Kiapour et al. 2015).

Une méthode proposée pour corriger ce schéma de mouvement est l'utilisation d'une bande élastique enroulée autour des cuisses distales (Lubahn et al. 2011 ; Gooyers et al. 2012).

Cette bande peut encourager une meilleure activation des muscles de la hanche responsables de la rotation externe, ce qui peut aider à maintenir un alignement correct du genou. Cependant, les preuves actuelles ne montrent pas de réduction significative du valgus du genou avec l'utilisation de ces bandes. De plus, l'utilisation de bandes élastiques de résistance plus élevée peut potentiellement aggraver le valgus du genou.

Pour les entraĂźneurs et les professionnels de la santĂ©, l'utilisation de bandes Ă©lastiques lĂ©gĂšres peut ĂȘtre une option Ă  considĂ©rer pour amĂ©liorer l'activation musculaire de rotation externe de la hanche sans augmenter le risque de valgus du genou. Cependant, une surveillance attentive de l'alignement du genou pendant l'exercice est recommandĂ©e, et si un valgus important est observĂ©, il est prĂ©fĂ©rable de passer Ă  une bande Ă©lastique de rĂ©sistance plus lĂ©gĂšre (Forman et al. 2023).

Considérations psychosociales, culturelles et environnementales

De nombreux facteurs psychologiques, sociaux, culturels et environnementaux ont été identifiés comme influençant les expériences et l'engagement des patients dans la réadaptation, ce qui peut avoir un impact sur les résultats cognitifs, affectifs, fonctionnels et physiques de la réadaptation aprÚs une blessure sportive (Wadey et al. 2021).
Ces nombreux facteurs seront Ă  prendre en compte tout au long de la rĂ©Ă©ducation jusqu’au RTS et aprĂšs encore. Une revue systĂ©matique a rĂ©vĂ©lĂ© que 65 % des patients ont citĂ© une raison psychologique pour ne pas reprendre le sport, la peur d'une nouvelle blessure Ă©tant la raison la plus courante (Nwachukwu et al. 2019).
Et parce que ces facteurs sont dynamiques et peuvent évoluer avec le temps, cette approche multifactorielle est essentielle tout au long du continuum de réadaptation et pas seulement au stade du retour au sport (Rambaud et al. 2022). 

La synthÚse des données probantes à ce stade précoce de la récupération (Brewer et al. 2017 ; Wadey et al. 2011 ; Gledhill et al. 2021) montre que les principaux défis que les athlÚtes rencontrent et s'efforcent de surmonter sont les suivants : 

(a) comprendre et saisir le sens de leur blessure au LCA

 (b) ĂȘtre dans l'incapacitĂ© de travailler et 

(c) établir une alliance de travail avec leur thérapeute. 

Au cours des premiÚres étapes de la rééducation, les athlÚtes s'efforcent de donner un sens à leur expérience (par exemple, pourquoi moi ? pourquoi maintenant ?), de rechercher des informations pour comprendre la nature de la blessure (par exemple, pourquoi cela m'est-il arrivé ?), ainsi que de comprendre la signification de leur blessure (Everard et al. 2021 ; Sparkes et al. 2016) dans le contexte de leur vie (par exemple, leur identité) et de leur situation de jeu actuelle (par exemple, le moment de la blessure au cours de la saison et son impact sur la saison et sur l'équipe).

La phase initiale est Ă©motionnellement difficile, les patients ressentant souvent un choc, de la colĂšre, de l'anxiĂ©tĂ©, de la dĂ©pression, de la peur, un sentiment de perte, de l'impuissance, de la frustration et une douleur psychologique et existentielle (Atkinson et al. 2020 ; Tamminen et al. 2020). Les athlĂštes doivent souvent gĂ©rer eux-mĂȘmes ces Ă©motions parce qu'ils sont isolĂ©s chez eux Ă  cause de la blessure, parce que les normes culturelles du sport encouragent les athlĂštes Ă  supprimer les Ă©motions nĂ©gatives liĂ©es Ă  la blessure plutĂŽt que de les rĂ©vĂ©ler et d'en parler, ou parce que leurs clubs sportifs/cliniques de rĂ©Ă©ducation n'ont pas l'espace, les ressources ou les processus en place pour permettre aux athlĂštes de se rĂ©adapter mentalement aprĂšs une blessure (Mankad et al. 2009 ; Salim et al. 2015). 

Les athlĂštes blessĂ©s ont souvent recours Ă  la suppression des Ă©motions liĂ©es Ă  leur blessure, mais cela peut ĂȘtre contre-productif Ă  long terme. Les organisations sportives et les cliniques de rĂ©Ă©ducation devraient offrir un soutien Ă©motionnel pour aider les athlĂštes Ă  gĂ©rer leurs Ă©motions. Les prestataires de soutien doivent comprendre la personne derriĂšre la blessure, ce qui facilite l'expression des Ă©motions par les athlĂštes. De plus, les athlĂštes peuvent bĂ©nĂ©ficier de stratĂ©gies d'auto-assistance telles que la divulgation Ă©crite des Ă©motions et l'apprentissage des histoires d'anciens athlĂštes blessĂ©s. L'incapacitĂ© physique est un autre dĂ©fi, et le soutien matĂ©riel, notamment de la part des coĂ©quipiers, de la famille et des amis, peut aider les athlĂštes blessĂ©s Ă  accomplir leurs activitĂ©s quotidiennes.

Il y a deux obstacles Ă  la recherche de soutien : les athlĂštes peuvent ne pas ĂȘtre conscients de leur rĂ©seau de soutien ou hĂ©siter Ă  demander de l'aide par crainte de paraĂźtre faibles. Pour rĂ©soudre cela, la cartographie relationnelle peut aider les athlĂštes Ă  identifier leur rĂ©seau de soutien. De plus, il est essentiel de changer la perception de la demande d'aide en la prĂ©sentant comme une force plutĂŽt qu'une faiblesse. Cependant, il est crucial de reconnaĂźtre que certains athlĂštes prĂ©fĂšrent maintenir leur indĂ©pendance et n'ont pas besoin de soutien social tangible.

Une communication efficace et une alliance thĂ©rapeutique solide entre le patient et le thĂ©rapeute sont associĂ©es Ă  de meilleurs rĂ©sultats de rĂ©Ă©ducation. Cette "alliance" est une collaboration oĂč un climat de confiance est crĂ©Ă©, des liens Ă©motionnels sont forgĂ©s, et les objectifs de traitement sont convenus. Les thĂ©rapeutes peuvent renforcer cette relation en Ă©tablissant un rapport, en Ă©duquant les athlĂštes sur leur blessure et en Ă©tant une source de soutien social. Une relation de confiance favorise l'adhĂ©sion Ă  la rĂ©adaptation, conduisant Ă  des rĂ©sultats positifs en rĂ©Ă©ducation. Des programmes de formation en communication sont disponibles pour les physiothĂ©rapeutes et les athlĂštes.

Préservation de la condition physique :

Pour rĂ©ussir le retour au sport aprĂšs une reconstruction du ligament croisĂ© antĂ©rieur (ACL), il est nĂ©cessaire de rĂ©soudre les dĂ©ficiences physiques au niveau du genou et de restaurer la fonction neuromusculaire, la qualitĂ© du mouvement spĂ©cifique au sport, ainsi que la prĂ©paration physique et psychologique. Buckthorpe et al. (2019a, 2019b, 2019c) ont soulignĂ© l'importance de considĂ©rer le "retour Ă  la performance" tout au long du processus de rĂ©cupĂ©ration. Il est crucial de se concentrer sur la prĂ©servation et la rĂ©cupĂ©ration de la capacitĂ© cardiovasculaire, car des patients, y compris des footballeurs professionnels, prĂ©sentent une diminution de cette capacitĂ© aprĂšs la reconstruction de l'ACL. La prĂ©servation de la force et le reconditionnement prĂ©coce peuvent ĂȘtre bĂ©nĂ©fiques, tant sur le plan physique que psychologique. Il est essentiel de sĂ©lectionner les bonnes mĂ©thodes d'entraĂźnement pour soutenir le systĂšme Ă©nergĂ©tique, tant au niveau musculaire qu'au niveau cardio-pulmonaire.

Recommandations pour la planification des activités

Buckthorpe et al. (2023) proposent une approche globale pour la rĂ©adaptation aprĂšs une reconstruction du ligament croisĂ© antĂ©rieur (RLCA). Ils identifient six domaines clĂ©s, notamment la gestion de la douleur, la mobilitĂ© articulaire, la force musculaire, le contrĂŽle neuromusculaire, les facteurs psychosociaux et la prĂ©servation de l'endurance. La planification du programme doit ĂȘtre adaptĂ©e aux besoins individuels, en mettant l'accent sur les objectifs prioritaires du patient. Les premiĂšres semaines se concentrent sur la gestion de la douleur, la restauration de la mobilitĂ© et l'activation musculaire, tandis que les semaines suivantes mettent davantage l'accent sur l'amplitude active, la rĂ©cupĂ©ration de la dĂ©marche et le renforcement musculaire, en gardant une approche Ă©quilibrĂ©e et spĂ©cifique.

L'hydrothĂ©rapie commence gĂ©nĂ©ralement lorsque le patient peut entrer dans l'eau en toute sĂ©curitĂ©, environ 2 Ă  3 semaines aprĂšs la RLCA. Les principales contre-indications Ă  son utilisation Ă  ce stade sont la cicatrisation des plaies et le risque d'infection ; les points de suture doivent donc ĂȘtre retirĂ©s et les cicatrices chirurgicales ne doivent pas prĂ©senter de signes d'inflammation (Buckthorpe et al. 2019). L'hydrothĂ©rapie peut ĂȘtre un outil de rĂ©Ă©ducation prĂ©cieux pour la rĂ©Ă©ducation post-RLCA, mais elle doit ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un service complĂ©mentaire Ă  la rĂ©Ă©ducation en clinique/gym (et Ă  domicile). 

Les recommandations ASPETAR 2023 indiquent la thĂ©rapie aquatique peut ĂȘtre utilisĂ©e en complĂ©ment des soins habituels pendant la phase initiale de la rĂ©Ă©ducation pour amĂ©liorer la fonction subjective du genou. Les auteurs recommandent de commencer 3 Ă  4 semaines aprĂšs l'opĂ©ration, une fois que la plaie est complĂštement cicatrisĂ©e (Kotsifaki et al. 2023).

Il n'existe probablement pas de systÚme parfait de planification des microcycles pour la rééducation du LCA au stade précoce. L'activité spécifique de la semaine (entre les séances) et la conception de la séance (par exemple, la planification de l'ordre du traitement et de l'activité de rééducation) dépendront du patient, de sa capacité à se rendre réguliÚrement à la clinique, de la distance qui le sépare de la clinique et de la quantité de rééducation supervisée dont il peut bénéficier (en fonction de ses finances et/ou de son assurance et de facteurs liés à la vie).

Les sportifs de loisir se prĂ©sentent gĂ©nĂ©ralement dans une clinique de rĂ©adaptation 1 Ă  2 semaines aprĂšs la RLCA et s'y rendent rĂ©guliĂšrement (gĂ©nĂ©ralement 1 Ă  3 fois par semaine) au cours de cette phase initiale pour suivre et faire progresser leurs premiers exercices de rĂ©Ă©ducation, ainsi que pour effectuer des exercices de soutien Ă  domicile. L'Ă©ducation est essentielle pour les athlĂštes de loisir et les athlĂštes professionnels. L'Ă©ducation et l'autonomie peuvent contribuer Ă  une meilleure prise en charge face Ă  des sĂ©ances de rĂ©Ă©ducation moins supervisĂ©es, en particulier pour les sportifs de loisir et la population en gĂ©nĂ©ral. Outre le suivi quotidien et hebdomadaire, il est important d'avoir des critĂšres spĂ©cifiques ou des "objectifs" Ă  atteindre Ă  la fin de la phase initiale. Comme l’ont rappelĂ© Buckthorpe et al. 2023, lors de l'Ă©tablissement d'une rĂ©Ă©ducation basĂ©e sur des critĂšres, il est important de comprendre ce qui est "indispensable" par rapport Ă  ce qui est "souhaitable". 

2 - Phase intermédiaire : (aprÚs rupture du LCA ou aprÚs ACLR)

Objectifs principaux d’aprùs Eckenrode et al. (2017) et Van Melick et al. (2016) :

- ContrĂŽle de l'extension terminale du genou en position de mise en charge

- Renforcement et contrĂŽle neuromusculaire

  • Progression de la force fonctionnelle des membres infĂ©rieurs

                   - 80% de symétrie de force du quadriceps

  • AmĂ©lioration de l’équilibre
  • AmĂ©lioration du contrĂŽle neuromusculaire

            - 80% de symétrie de test de saut avec une qualité de mouvement adéquate

D’aprĂšs de rĂ©centes recommandations, les programmes d’entrainement neuromusculaire (NM) sont trĂšs efficaces pour rĂ©duire le risque de blessure primaire au genou (Filbay et Grindem, 2019). Par ailleurs, Van Melick et al. (2016) et Andrade et al. (2019) recommandent d’ajouter un entrainement neuromusculaire Ă  l’entrainement en force lors de la rĂ©Ă©ducation aprĂšs une blessure au genou, pour optimiser les mesures des rĂ©sultats auto-dĂ©clarĂ©s (niveau de preuve 1). En effet, il a Ă©tĂ© prouvĂ© avec un niveau de preuve 2 qu’une altĂ©ration de la fonction neuromusculaire et de la biomĂ©canique aprĂšs une rupture du LCA pourrait ĂȘtre un facteur de risque d’une seconde lĂ©sion du LCA (rupture du greffon ou rupture controlatĂ©rale) ou de l’apparition d’arthrose prĂ©coce.

Étant donnĂ© que la qualitĂ© d’exĂ©cution du mouvement peut affecter le taux de (re)blessure du LCA, il est conseillĂ© de veiller Ă  ce que la qualitĂ© d’exĂ©cution des mouvements soit correcte. Par ailleurs, pour rĂ©duire le risque de nouvelle blessure, le clinicien doit fournir au patient une Ă©ducation qui comprend des informations sur les avantages probables de la modification de l’activitĂ©. Chez les patients qui souhaitent participer Ă  nouveau Ă  des sports de pivots aprĂšs une ACLR, la stratĂ©gie de traitement doit durer au moins 9 mois et l’entrainement neuromusculaire doit se poursuivre mĂȘme aprĂšs le retour au sport (Van Melick et al. 2016 ; Rambaud et al.2016). 

L’entrainement neuromusculaire a pour but d’amĂ©liorer la stabilitĂ© dynamique du genou : il s’agit d’établir des stratĂ©gies proprioceptives et de contrĂŽle moteur pour (rĂ©)acquĂ©rir une motricitĂ© et des capacitĂ©s neuroplastiques plus bĂ©nĂ©fiques. L’entrainement NM comprend l’entrainement aux perturbations, les exercices d’équilibre, d’agilitĂ© et la pliomĂ©trie. Il est conseillĂ© d’opter pour une approche multimodale Ă©tant donnĂ© qu’aucune preuve n’a encore pu dĂ©terminer si un type d’entrainement NM Ă©tait supĂ©rieur Ă  un autre (Filbay et Grindem, 2019). Les nouveaux principes d’apprentissage moteur proposĂ©s par Gokeler et al. (2019) et prĂ©sentĂ©s dans cette phase intermĂ©diaire et dans la phase tardive pourront aider les thĂ©rapeutes Ă  optimiser les programmes de rĂ©Ă©ducation afin de rĂ©duire le risque de re-blessure du LCA et le dĂ©veloppement d’arthrose prĂ©coce.

Traditionnellement, beaucoup de thĂ©rapeutes utilisent des stratĂ©gies d’entrainement avec une focalisation interne de l’attention, ce qui peut se rĂ©vĂ©ler non optimal pour l’acquisition du contrĂŽle des habiletĂ©s motrices complexes requises pour le sport par exemple et la conservation des schĂ©mas de mouvements appris (Hunt et al. 2017). A l’inverse, selon Benjaminse et al. (2015), une stratĂ©gie d’entrainement utilisant une focalisation externe de l’attention peut amĂ©liorer plus efficacement l’acquisition des compĂ©tences, renforcer le contrĂŽle automatique du mouvement et ainsi augmenter le transfert des habiletĂ©s motrices amĂ©liorĂ©es aux activitĂ©s sportives (amĂ©lioration de la performance). En effet, une focalisation sur l’effet du mouvement (focalisation externe) favorise l’utilisation de processus inconscients et automatiques, alors qu’une focalisation sur le mouvement en lui-mĂȘme (focalisation interne) entraine un contrĂŽle plus conscient qui contraint le systĂšme moteur et perturbe les processus de contrĂŽle automatique.

Par exemple, un atterrissage aprĂšs un saut doit se produire de maniĂšre automatique lors d’un entrainement ou d’un match, il est donc particuliĂšrement important d’effectuer une prĂ©-programmation en adoptant des instructions induisant une focalisation externe pour automatiser le mouvement en prĂ©vision du retour sur le terrain.
En rĂ©Ă©ducation, le fait d’insister sur le bon alignement de la hanche, du genou, de la cheville, ou le fait d’encourager le sportif Ă  amĂ©liorer sa conscience et son contrĂŽle du genou pendant des exercices de changements de directions ou de sauts par exemple, peut ne pas ĂȘtre optimal pour l’acquisition d’habiletĂ©s motrices rapides et complexes. Cela peut mĂȘme avoir un effet nĂ©gatif sur la performance et l’apprentissage, en particulier lorsque la concentration de l’attention du sportif doit ĂȘtre dirigĂ©e vers l’extĂ©rieur (voir les open skills en « phase tardive »).

A titre d’exemple lors d’un single leg squat, la consigne « tenez-vous debout sur une jambe et atteignez lentement le cĂŽne avec votre genou, tout en le pliant » (focus externe) semble plus appropriĂ© que « tenez-vous sur une jambe et pliez lentement votre genou en le maintenant au-dessus de votre orteil » (focus interne). L’apprentissage moteur avec focalisation externe semble donc efficace pour Ă©tablir une technique de mouvement sĂ»re d’aprĂšs Benjaminse et al. (2015).

Concernant le programme de renforcement musculaire, son objectif est de restaurer la force et la puissance musculaire du patient, nĂ©cessaires Ă  sa participation au sport ou Ă  ses activitĂ©s. Un programme de musculation doit comprendre non seulement des exercices unilatĂ©raux, mais Ă©galement bilatĂ©raux et encore une fois, il s’agit de faire preuve de progressivitĂ©. Les exercices de force musculaire dĂ©buteront par une pĂ©riode d’ajustement avec des charges plutĂŽt lĂ©gĂšres et un nombre Ă©levĂ© de rĂ©pĂ©titions, et progresseront vers une charge plus Ă©levĂ©e et un nombre de rĂ©pĂ©titions infĂ©rieur (Filbay et Grindem, 2019).

Enfin, la rĂ©Ă©ducation aprĂšs une reconstruction du LCA doit traiter les altĂ©rations liĂ©es au prĂ©lĂšvement du greffon s’il a eu lieu. L'ACLR avec auto-greffe du tendon rotulien est associĂ©e Ă  une douleur au niveau du site donneur et Ă  une faiblesse du quadriceps (Keays et al. 2007 ; Pinczewski et al. 2007). Le thĂ©rapeute doit donc surveiller l’évolution de la douleur lorsque le patient rĂ©alise des exercices de renforcement du quadriceps.

AprĂšs une ACLR avec une greffe des ischio-jambiers, il semblerait que la repousse des tendons et la rĂ©cupĂ©ration des propriĂ©tĂ©s biomĂ©caniques fonctionnelles s’effectue avec le temps (Suydam et al. 2017). Pour permettre la guĂ©rison, les exercices de renforcement des IJ Ă  forte rĂ©sistance sont gĂ©nĂ©ralement retardĂ©s pendant un certain temps en postopĂ©ratoire (Adams et al. 2012), mais il n’y a pas de consensus sur le dĂ©lai optimal de leur initiation dans la rĂ©Ă©ducation. L’étude de Takeda et al. (2006) indique que les muscles semi- tendineux et gracile sont capables de restaurer ou de maintenir leur capacitĂ© contractile aprĂšs un prĂ©lĂšvement de leurs tendons pour la ACLR, quel que soit le degrĂ© de rĂ©gĂ©nĂ©ration.

De plus, la rĂ©cente revue systĂ©matique rĂ©alisĂ©e par Dhillon et al. en 2021 suggĂšre qu’une rĂ©gĂ©nĂ©ration tissulaire des sites de prĂ©lĂšvement se produit pour 78,9% des tendons semi-tendineux et 42,7% des tendons gracile, mais ils prĂ©cisent que cette rĂ©gĂ©nĂ©ration est variable. Une rĂ©traction proximale de la jonction musculo-tendineuse peut se produire, accompagnĂ©e d’une certaine atrophie, mais les Ă©ventuels dĂ©ficits de force persistants peuvent ne pas se transformer en dĂ©ficits fonctionnels significatifs (Dhillon et al. 2021).

Cependant, d’aprĂšs la rĂ©cente revue de Tampere et al. (2021), la reconstruction du LCA rĂ©alisĂ©e avec une greffe du tendon du semi-tendineux (ST) pourrait influencer la fonction des muscles ischio-jambiers, en particulier leur hiĂ©rarchie d’activation dans des circonstances de charge importante : le muscle biceps fĂ©moral viendrait compenser les dĂ©ficits d’activation du ST en prĂ©sence de charges excentriques. Tampere et son Ă©quipe (2021) conseillent de prendre en compte ces altĂ©rations dans la rĂ©Ă©ducation et la prĂ©vention des blessures aux IJ aprĂšs ACLR avec autogreffe du tendon du ST car ces altĂ©rations pourraient avoir une implication sur la performance athlĂ©tique et le risque de blessure, y compris de blessure aux IJ.

En effet, il a Ă©tĂ© dĂ©couvert rĂ©cemment (Green et al. 2020) que les athlĂštes ayant des antĂ©cĂ©dents de blessure du LCA ont une augmentation de 70% du risque de lĂ©sion de IJ. Les mĂ©canismes responsables de cette augmentation ne sont pas encore clairs, mais il se pourrait qu’une altĂ©ration de la proprioception, des dĂ©ficits de force et une dĂ©marche altĂ©rĂ©e y contribuent (Katayama et al. 2004 ; Abourezk et al. 2017 ; Tashman et al. 2004). De plus, la susceptibilitĂ© aux lĂ©sions traumatiques majeures aprĂšs une ACLR peut Ă©galement ĂȘtre associĂ©e Ă  des dĂ©ficits continus des IJ en raison de la greffe utilisĂ©e (Bourne et al. 2019 ; Messer et al. 2020). Des Ă©tudes futures sont nĂ©cessaires pour orienter le thĂ©rapeute et Ă©mettre des recommandations concernant la prise en charge des dĂ©ficiences des IJ aprĂšs ACLR avec autogreffe des IJ.

3 - Phase tardive : (aprĂšs rupture du LCA ou aprĂšs ACLR)

‍Elle commence gĂ©nĂ©ralement au 3Ăšme mois post-op.

Objectifs principaux d’aprùs Eckenrode et al. (2017) et Van Melick et al. (2016) :

- Renforcement avancé

  • 90% de symĂ©trie de force du quadriceps

- Progression vers la pliomĂ©trie, les exercices d’agilitĂ©, la course 


- Entrainement spécifique au sport pratiqué par le patient en prévision du retour au sport

- Faire progresser les compétences spécifiques liées au sport pratiqué au moyen de « closed skills » (compétences fermées) avec une focalisation interne puis de « open skills » (compétences ouvertes) avec une focalisation externe.

  • 90% de symĂ©trie au hop test (tests de sauts) avec une qualitĂ© de mouvement adĂ©quate

- Maintenir/développer la confiance athlétique

Les compĂ©tences dites « fermĂ©es », ou « closed skills » en anglais, se produisent dans un environnement stable et familier (lors des sĂ©ances d’entrainement par exemple). Ces compĂ©tences sont souvent auto- rythmĂ©es et prĂ©sentent un minimum de distractions externes, ce qui les rend utiles pour l’apprentissage de nouvelles compĂ©tences.

Les compĂ©tences dites « ouvertes », ou « open skills » en anglais, se produisent dans des situations imprĂ©visibles et Ă©volutives (lors d’un match de football par exemple), et dĂ©pendent de facteurs externes qui Ă©chappent au contrĂŽle immĂ©diat de l’individu tels que le timing, la mĂ©tĂ©o, le niveau de compĂ©tences des adversaires, la prĂ©sence de spectateurs, etc... Les distractions externes accrues entrainent facilement une perte de concentration, ce qui rend difficile le travail des « open skills » pour les dĂ©butants. En revanche, pour qu’un joueur se dĂ©veloppe en tant qu’athlĂšte, il est impĂ©ratif qu’il s’adapte Ă  son environnement changeant (utilisation des expĂ©riences passĂ©es par exemple) et imprĂ©visible et doit donc dĂ©velopper les compĂ©tences ouvertes.

Lors de la phase de retour au sport, l’athlĂšte devra donc ĂȘtre exposĂ© progressivement Ă  des facteurs de stress physiques, environnementaux et psychologiques comparables Ă  ceux auxquels il sera exposĂ© lors de sa pratique sportive pour se rapprocher des conditions de pratiques « normales » de son activitĂ© physique (Nyland et al. 2016 ; Gokeler et al. 2019). Cela permettra de garantir que les schĂ©mas moteurs appris en rĂ©Ă©ducation sont en capacitĂ© d’ĂȘtre transfĂ©rĂ©s dans diffĂ©rents contextes et circonstances.

Gokeler et al. (2019) abordent l’apprentissage diffĂ©rentiel en suggĂ©rant le fait que le thĂ©rapeute doit exposer son patient Ă  autant de combinaisons d’habilitĂ©s motrices diffĂ©rentes que possible (sauter, courir, lancer, etc...). L’apprentissage diffĂ©rentiel augmenterait le taux d’apprentissage moteur : le sujet apprend d’autres moyens d’effectuer une tĂąche (plutĂŽt que de simplement la pratiquer en rĂ©pĂ©tant le mouvement correcte) et Ă©tablit lui-mĂȘme une solution motrice qui fonctionnerait le mieux pour lui-mĂȘme compte tenu du contexte et des contraintes de son propre corps.

Cela lui permettrait d’avoir des ressources attentionnelles disponibles lui permettant d’anticiper des situations potentiellement risquĂ©es soit en les Ă©vitant soit en prĂ©-activant le systĂšme neuromusculaire (mĂ©canisme de feed-foreward) (Gokeler et al. 2019). Par exemple, pour divers exercices de sauts sur 2 jambes, des variations simples telles que « sautez en levant les bras », « sautez devant en fermant l’Ɠil droit » ou encore « sautez aussi loin que vous pouvez » peuvent ĂȘtre appliquĂ©es, et par-dessus pourraient ĂȘtre ajoutĂ©es des instructions liĂ©es Ă  un changement d’environnement comme effectuer l’exercice avec ou sans chaussures, dans un environnement avec de la musique forte ou du public, sur du sable, ou encore dans l’obscuritĂ©. L’athlĂšte pourrait Ă©galement rĂ©aliser ses exercices avec un stress physique supplĂ©mentaire comme par exemple dans la fatigue ou avec un gilet lestĂ©.

La rĂ©Ă©ducation en phase tardive a pour objectif le retour au sport du patient. Elle doit donc ĂȘtre de personnalisĂ©e en fonction des objectifs Ă©mis par le patient et des exigences du sport pratiquĂ©. Il est donc nĂ©cessaire que le thĂ©rapeute Ă©value au prĂ©alable les exigences athlĂ©tiques pour adapter son plan de rĂ©Ă©ducation afin de maximiser les chances d’un retour au sport rĂ©ussi (Filbay et Grindem, 2019).

Dans cette phase, le renforcement doit s’effectuer au moyen de charges lourdes et cible les dĂ©ficiences prĂ©alablement Ă©valuĂ©es. A cela s’ajoutent des exercices de puissance, d’agilitĂ© et des exercices spĂ©cifiques au sport pratiquĂ© par le patient.

C’est seulement aprĂšs avoir satisfait aux critĂšres d’une batterie de tests en prĂ©vision du retour au sport que l’individu pourra reprendre progressivement sa participation sans restriction. D’aprĂšs la revue systĂ©matique d’Andrade et al. (2019), la batterie de tests fonctionnels doit Ă©valuer la quantitĂ© et la qualitĂ© des mouvements. Un LSI > 90% peut ĂȘtre utilisĂ© pour les tests de force et les hop tests (sauts) et un LSI ≄ 100% devrait ĂȘtre obtenu pour les sports de pivots et de contact. Les Ă©tudes de Van Melick et al. (2016) et de Filbay et Grindem (2019) recommandent Ă©galement (avec un niveau de preuve 2) d’utiliser une batterie de tests complĂšte, comprenant au moins une batterie de tests de force, une batterie de tests de sauts et une mesure de la qualitĂ© du mouvement, pour dĂ©terminer le moment du retour au jeu.

La progression de cette Ă©tape de la rĂ©Ă©ducation s’effectue donc Ă©tape par Ă©tape. Le patient peut commencer par un entrainement modifiĂ© (sans contact par exemple), puis passer Ă  un entrainement complet, c’est-Ă -dire sans restriction, puis Ă  une participation restreinte Ă  la compĂ©tition (dĂ©finir le temps de participation) et enfin Ă  une participation Ă  la compĂ©tition sans restriction. La partie « retour au sport » sera abordĂ©e plus prĂ©cisĂ©ment dans le chapitre du mĂȘme nom.

Concernant la suite de l’entrainement neuromusculaire, Gokeler et al. (2019) indique qu’un apprentissage implicite serait intĂ©ressant Ă  mettre en place en fin de rĂ©Ă©ducation, lorsque les athlĂštes reprennent le sport aprĂšs une ACLR car ils doivent ĂȘtre en capacitĂ© de maintenir le contrĂŽle moteur du genou blessĂ© dans un environnement sportif complexe. En effet, il a Ă©tĂ© prouvĂ© que la chirurgie de reconstruction du LCA est associĂ©e Ă  une diminution de l’efficacitĂ© neurosensorielle dans le contrĂŽle moteur du genou (Grooms et al. 2017). De plus, l’étude de Grooms et al. (2018) montre que l’utilisation d’un apprentissage implicite amĂ©liore l’exĂ©cution des mouvements dans le sport.

L’objectif de l’apprentissage implicite est de rĂ©duire la dĂ©pendance Ă  la mĂ©moire de travail en minimisant la quantitĂ© de connaissances explicites sur l’exĂ©cution des mouvements pendant l’apprentissage et en favorisant davantage les processus automatiques (Gokeler et al. 2019). Le thĂ©rapeute peut utiliser des analogies pour aider le sujet Ă  « ressentir » le mouvement, Ă  avoir une image visuelle de l’action. Par exemple, lors de la rĂ©ception suite Ă  un saut vertical, une consigne explicite serait « atterrissez avec les genoux pliĂ©s » et une consigne implicite serait « imaginez que vous atterrissez sur des charbons ardents et que vous ne voulez pas vous brĂ»ler les pieds ». Ou encore lors d’un squat, « descendez jusqu’à avoir les cuisses parallĂšles au sol en gardant les genoux au-dessus des chevilles » serait une consigne explicite et « imaginez que vous vous asseyez sur une chaise » serait une consigne implicite.

L’apprentissage implicite semble donc particuliĂšrement intĂ©ressant et efficace lors de la rĂ©alisation de tĂąches complexes comme par exemple lors de compĂ©titions sportives. En effet, la prise de dĂ©cision chez les athlĂštes se dĂ©tĂ©riore Ă  cause de la fatigue, de la pression et de l’exigence psychologique qu’engendre la compĂ©tition. L’apprentissage implicite serait donc bĂ©nĂ©fique dans la phase plutĂŽt tardive de rĂ©Ă©ducation, juste avant le retour au sport, pour amĂ©liorer les compĂ©tences sensorimotrices d’anticipation de l’athlĂšte, c’est-Ă -dire amĂ©liorer sa capacitĂ© Ă  anticiper le besoin d’actions motrices correctives et ainsi Ă©viter un scĂ©nario Ă  haut risque de blessure.

Par ailleurs, il a Ă©tĂ© prouvĂ© avec un niveau de preuve 2 que les facteurs tels que l’auto-efficacitĂ©, le « lieu de maitrise » (ou « locus of control » en anglais) et la peur d’une nouvelle blessure ont une influence sur le processus de rĂ©Ă©ducation et le retour au jeu aprĂšs une chirurgie du LCA. En effet, d’aprĂšs plusieurs Ă©tudes rapportĂ©es par celle de Van Melick et al. (2016), un haut niveau d’auto-efficacitĂ©, un locus de contrĂŽle interne et un faible niveau de peur sont associĂ©s Ă  une plus grande probabilitĂ© de retour au jeu.

Pour information, le locus de contrĂŽle est un concept en psychologie qui dĂ©crit la tendance que les individus ont Ă  considĂ©rer que les Ă©vĂ©nements de la vie qui les affectent sont le rĂ©sultat de leurs actions ou bien le rĂ©sultat de facteurs externes sur lesquels ils n’ont que peu d’influence. On dit d’une personne croyant que ses performances ou son sort dĂ©pend d’elle-mĂȘme qu’elle a un locus de contrĂŽle interne ; et d’une personne qui attribue les rĂ©sultats de ses actions Ă  des facteurs externes (hasard, chance, institutions...) qu’elle a un locus de contrĂŽle externe. Aujourd’hui, on sait que le lieu de maitrise est une dimension importante de la personnalitĂ©, ce qui en fait un Ă©lĂ©ment important dans la psychologie de la santĂ©, dans la psychologie de l’éducation, dans la psychologie du travail etc...

Il est donc conseillĂ© d’évaluer les changements psychologiques pendant la rĂ©adaptation Ă  l’aide d’un instrument objectif (Andrade et al. 2019), comme le questionnaire ACL-RSI. En effet, d’aprĂšs plusieurs Ă©tudes (Raoul et al. 2018 ; Sadeqi et al. 2018) le score psychologique ACL-RSI augmente progressivement au cours du suivi post-opĂ©ratoire et est fortement et significativement liĂ© au retour au sport. D’aprĂšs les rĂ©sultats de leur Ă©tude prospective, les facteurs favorisants le retour au sport habituel Ă  2 ans Ă©taient :

- Une reconstruction primaire du LCA

- Une pratique sportive de compétition

- Un score ACL-RSI Ă  6 mois > 60%

- L’absence de complication au cours de la rĂ©Ă©ducation

A propos de l’état psychologique des patients, l’étude de Gokeler et al. (2019) suggĂšre de mettre en place un apprentissage autocontrĂŽlĂ© par le patient, c’est-Ă -dire de donner au patient le choix de dĂ©cider quel exercice il souhaite faire ou le choix de demander un feed-back par exemple. En effet, la plupart du temps, c’est le thĂ©rapeute qui dĂ©termine les dĂ©tails de la sĂ©ance, que ce soit les exercices, leur ordre de rĂ©alisation, leur durĂ©e et Ă  quel moment il donne des instructions. Les patients ont alors un rĂŽle plutĂŽt passif dans leurs sĂ©ances. Or, d’aprĂšs les Ă©tudes rassemblĂ©es par Gokeler et al. (2019), l’apprentissage auto-contrĂŽlĂ© serait un puissant outil pour l’apprentissage moteur d’un point de vue cĂ©rĂ©bral et favoriserait la plasticitĂ© cĂ©rĂ©brale avec des gains comportementaux comme la confiance par exemple.

Par ailleurs, il est recommandĂ© d’encourager les patients avec des commentaires positifs, pour amĂ©liorer le sentiment de rĂ©ussite des patients et ainsi optimiser leur apprentissage moteur. En laissant l’athlĂšte demander un feed-back quand il le souhaite (il a Ă©tĂ© constatĂ© qu’il le demande en gĂ©nĂ©ral aprĂšs une bonne exĂ©cution, cela soutien sa motivation, son intĂ©rĂȘt et son plaisir)(Chiviacowsky et al. 2012). Comme dans toute rĂ©Ă©ducation, la motivation amĂ©liore l’apprentissage et l’implication dans une prise en charge, ce qui est particuliĂšrement le cas pour des personnes atteintes de LCA avec des temps de rĂ©Ă©ducation trĂšs long.

4 - Le retour Ă  la course Ă  pied

Suite Ă  une reconstruction du LCA, les activitĂ©s peu traumatisantes pour le genou telles que le vĂ©lo d’appartement ou la natation (exceptĂ© la brasse) (HAS, 2008) sont gĂ©nĂ©ralement dĂ©butĂ©es entre le 1er et le 2e mois post-opĂ©ratoire. Le patient peut Ă©galement faire du rameur s’il possĂšde la bonne technique. Ces activitĂ©s permettent de prĂ©parer l’étape suivante de la reprise de l’activitĂ© sportive qui est la course Ă  pied. Le retour Ă  la course Ă  pied constitue une Ă©tape importante pour le patient dans l’objectif d’un retour au sport.

Pour ĂȘtre rĂ©alisĂ©e de maniĂšre optimale, l’activitĂ© de course Ă  pied nĂ©cessite davantage de capacitĂ©s que la simple marche. On parlera de capacitĂ©s de force, d’élasticitĂ©, de pliomĂ©trie et de coordination (Lacouture et al., 2013). Certains auteurs comme Alexandre Rambaud soutiennent son utilisation comme moyen de rĂ©Ă©ducation pour dĂ©velopper les capacitĂ©s du patient lors la prise en charge du LCA (Rambaud et al. 2018). Le retour à la course à pied fait partie du « Return to Participation » (Adams et al., 2012; Myer et al., 2006) et pose les bases de la future reprise d’activitĂ©s de pivots/contacts (deuxiĂšme partie du continuum de retour au sport).

Il est toutefois important de rappeler que mĂȘme si lors de la course Ă  pied les contraintes sur le LCA sont faibles (RoldĂĄn et al., 2017), ces derniĂšres reprĂ©sentent des contraintes majeures pour l’articulation du genou (Saxby et al., 2016b) qui pourraient faire apparaĂźtre un Ă©panchement articulaire rĂ©actionnel. MĂȘme chez le sujet sain, la pratique de la course Ă  pied reprĂ©sente un risque non nĂ©gligeable de blessure du genou (van Gent et al., 2007). De plus, Rambaud et al soulignent que si le membre infĂ©rieur opĂ©rĂ© n’a pas encore rĂ©cupĂ©rĂ© toutes ses capacitĂ©s fonctionnelles, des contraintes articulaires importantes pourraient ĂȘtre nĂ©fastes sur l'articulation fĂ©moro-tibiale (Rambaud et al. 2018). C’est pourquoi la dĂ©cision de reprise de la course Ă  pied aprĂšs reconstruction chirurgicale du LCA doit ĂȘtre mĂ»rement rĂ©flĂ©chie par le thĂ©rapeute et/ou l’ensemble des acteurs de soins. Un dĂ©lai postopĂ©ratoire minimum est nĂ©cessaire pour que l’articulation du  genou  et  les  membres  infĂ©rieurs  puissent  assumer  les  contraintes biomĂ©caniques induites par l’activitĂ© de la course Ă  pied. Ce dĂ©lai pour reprendre la course à pied est couramment dĂ©crit entre le 2ème et le 4ème mois post-opératoire (Adams et al., 2012; HAS, 2008a).

Au cours de la rĂ©Ă©ducation, cette nouvelle Ă©tape constitue donc la transition entre des Ă©ducatifs majoritairement analytiques et des tĂąches plus fonctionnelles, donc davantage proche du sport.  Toutefois, il semble, Ă  notre connaissance, qu’il n’existe aucun consensus dans la littĂ©rature sur le moment et la façon de rĂ©aliser ce retour Ă  la course Ă  pied (Logerstedt et al. 2010 ; Van Melick et al. 2016).

En 2018, Rambaud et al. ont réalisé une scoping review ayant pour objectif de déterminer les critÚres les plus utilisés dans la littérature scientifique pour autoriser la reprise de la course à pied.

Les auteurs ont inclus 201 Ă©tudes qui reportaient toutes au moins un critĂšre de temps pour le retour Ă  la course Ă  pied (au total 205 critĂšres de temps ont Ă©tĂ© rapportĂ©s), et moins d’une Ă©tude sur cinq utilisait des critĂšres additionnels (critĂšres cliniques, de forces, ou fonctionnels) pour cette dĂ©cision. La mĂ©diane du temps de reprise Ă©tait de 12 semaines postopĂ©ratoires (Espace Interquartile :  3,3  semaines ;  min-max :  5-39  semaines).  Les  critĂšres  additionnels  les  plus frĂ©quemment citĂ©s Ă©taient :

- Une amplitude complÚte du genou égal ou supérieure à 95% par rapport au cÎté controlatéral

- Une douleur infĂ©rieure Ă  2 Ă  l’échelle visuelle analogique

- Une symétrie de force isométrique (extenseurs et fléchisseurs) supérieure à 70 %

- Un score de symétrie aux Hop Tests supérieur à 70 %.

Les principaux critÚres utilisés pour la reprise de la course à pied sont représentés dans le tableau ci-dessous.

Dans une étude de 2021, De Fontenay et al ont chercher à explorer la faisabilité d'un programme structuré pour réintroduire la course à pied aprÚs ACL-R et ils ont également cherché à évaluer la valeur prédictive de mesures potentielles de succÚs à court terme. Les auteurs suggÚrent que les cliniciens doivent utiliser un score IKDC supérieur à 64 comme critÚre pour réintroduire la course aprÚs ACL-R afin d'augmenter les chances de succÚs à court terme (De Fontenay et al. 2021).

En 2012, Adams et al. ont proposé un programme de reprise de la course à pied, modulé par des règles prenant en compte les douleurs ressenties, et qui, dans les premiers niveaux, alterne la marche et la course à pied (Adams et al., 2012). Ainsi, les principes de progression des contraintes lors de la reprise du sport sont respectĂ©s.

Selon les recommandations de l’ASPETAR 2023, les auteurs indiquent que malgrĂ© l'absence de rĂ©sultats de recherche, ils pensent qu'il est justifiĂ© de suggĂ©rer des critĂšres pour le retour Ă  la course Ă  pied (oĂč la course Ă  pied a un volume et une intensitĂ© pour atteindre l'adaptation cardiovasculaire) (Kotsifaki et al. 2023) : 

⇒ 95 % d'amplitude de mouvement de flexion du genou. 

⇒ Extension complùte du genou. 

⇒ Pas d'Ă©panchement/trace d'Ă©panchement. 

⇒ Indice de symĂ©trie des membres (ISM)>80% pour la force du quadriceps. 

⇒ LSI>80% d'impulsion excentrique lors d'un saut en contre-mouvement. 

⇒ Jogging aquatique et course Alter-G sans douleur. 

⇒ Sauts rĂ©pĂ©tĂ©s sur une jambe sans douleur ("pogos").

5 - LE RETOUR AU SPORT

Dans un premier temps, il convient de se pencher sur ce que l’on entend par “retour au sport” ? MĂȘme s'il peut sembler aisĂ© de rĂ©pondre dans un premier temps, la terminologie a considĂ©rablement variĂ©e dans la littĂ©rature. Par exemple, un retour Ă  une activitĂ© quelconque (comme un footing le dimanche par exemple) peut-il ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un retour au sport au mĂȘme titre que la reprise d’une activitĂ© plus intense comprenant des changements de directions, des dĂ©placements de type cutting, des pivots (football, basketball) ? Il est clair qu’une activitĂ© comme le football ou le basket-ball est plus exigeant sur la fonction du genou et augmente le risque de future lĂ©sion du genou pour l’athlĂšte.

Dans leur article, Lynch et al. (2015) dĂ©finissaient initialement le retour au sport comme “une ou deux saisons dans le sport lĂ©sionnel au mĂȘme niveau qu’avant la blessure”. Plus rĂ©cemment, une dĂ©claration de consensus dĂ©crivait un continuum du sport (Ardern et al. 2016). Le continuum comporte trois Ă©lĂ©ments, le premier Ă©tant un retour Ă  la participation, le second un retour au sport et le troisiĂšme un retour Ă  la performance.

Le retour Ă  la participation peut ĂȘtre un retour Ă  l'entraĂźnement ou Ă  un niveau de sport infĂ©rieur Ă  ce que l'athlĂšte dĂ©sire.

Un retour au sport est dĂ©signĂ© comme la reprise du sport du choix de l’athlĂšte avant la blessure mais ne jouant pas au niveau souhaitĂ©, tandis qu’un retour Ă  la performance signifie que l’athlĂšte pratique le sport de son choix au mĂȘme niveau ou Ă  un niveau supĂ©rieur au niveau de pratique prĂ©-lĂ©sionnel. Toutefois l’application empirique de ce continuum thĂ©orique n’a pas encore Ă©tĂ© validĂ©e pour la reprise du sport aprĂšs reconstruction du LCA.

Dans leur revue systĂ©matique et mĂ©ta-analyse de 2011, Ardern et al ont dĂ©terminĂ© le taux de retour Ă  tout type de participation sportive ainsi que les taux de retour aux sports prĂ©-lĂ©sionnels et de compĂ©tition aprĂšs une chirurgie de reconstruction du LCA (Ardern et al. 2011). Les rĂ©sultats de 48 Ă©tudes qui ont rendu compte des rĂ©sultats chez 5770 patients ont montrĂ© que dans l'ensemble, 82% des patients sont retournĂ©s Ă  une participation sportive mais seulement 63% ont repris le mĂȘme sport qu’avant la blessure. Par ailleurs, seulement 44% ont repris le sport de compĂ©tition.

Cette revue a été mise à jour en 2014 pour inclure un total de 69 études portant sur 7556 patients (Ardern et al. 2014). Dans la mise à jour, 81 % sont retournés à un type de sport, 65 % sont retournés à leur sport d'avant la blessure et 55 % sont retournés au sport de compétition.

Ces taux de participation contrastaient avec la constatation selon laquelle environ 90 % des patients signalaient une fonction du genou normale ou quasi normale sur le formulaire subjectif du genou de l'International Knee Documentation Committee (IKDC) (Ardern et al. 2014).

Le message général était que les taux de retour au sport sont inférieurs à ce à quoi pourrait s'attendre un athlÚte subissant une reconstruction du LCA.

Une revue des taux de retour au sport qui s'est concentrée sur les patients plus jeunes (ùgés de 6 à 19 ans) a été récemment menée (Kay et al. 2018) et a inclus 20 études sur 1156 patients. 92% sont retournés à un type de sport, 79 % à un sport pré-lésionnel et 81 % à un sport de compétition. Les taux de retour au sport sont donc nettement plus élevés pour les jeunes athlÚtes, ce qui a des implications pour les récidives, qui seront discutées plus tard.

Concernant les taux de retour au sport aprÚs reconstruction de révision, une revue systématique de 2015 par Grassi et al. qui comprenait 23 études portant sur 1090 patients a montré des résultats similaires aux revues de reconstruction primaire du LCA. 85% sont retournés à une sorte de sport, 53 % au niveau pré-blessure et 51 % aux sports de compétition (Grassi et al. 2015). Une étude réalisée par Saper et al en 2018 a montré des taux de retour au sport de compétition plus élevé (68%) aprÚs reconstruction de révision chez les athlÚtes adolescents (Saper et al. 2018).

Peu d'informations sont disponibles concernant le retour au sport pour les athlÚtes ayant subi une reconstruction du LCA aux deux genoux. Les études limitées montrent qu'une proportion élevée (70-80%) reprend le sport aprÚs la premiÚre procédure de reconstruction, mais que les taux de retour chutent considérablement à moins de la moitié aprÚs une deuxiÚme procédure de reconstruction (controlatérale) (Ristic et al. 2015 ; Webster et al. 2018). L'intervalle de temps entre les chirurgies ne semble pas affecter les taux de retour au sport, les patients qui ont subi 2 procédures dans les 3 ans sont tout aussi susceptibles de cesser de pratiquer un sport que ceux qui ont un intervalle de temps plus long entre les chirurgies (Webster et al. 2018).

Enfin, il n'est peut-ĂȘtre pas surprenant que les athlĂštes de niveau Ă©lite prĂ©sentent les taux de retour au sport Ă  des niveaux prĂ©-lĂ©sionnel les plus Ă©levĂ©s. Une revue systĂ©matique de 24 Ă©tudes portant sur 1272 athlĂštes de niveau Ă©lite a montrĂ© que 83% sont retournĂ©s Ă  leur sport prĂ©-blessure (Lai et al. 2012). La plupart des Ă©tudes de la revue ont rapportĂ© que leur cohorte d'athlĂštes d'Ă©lite Ă©tait revenue dans les 12 mois suivant la chirurgie, avec seulement deux Ă©tudes chez des joueurs de football amĂ©ricain rapportant un retour de plus de 12 mois en moyenne ( Daruwalla et al. 2014 ; Erickson et al. 2014). Les taux de retour aprĂšs une deuxiĂšme blessure au LCA sont Ă©galement relativement Ă©levĂ©s (71 %) chez les athlĂštes de niveau Ă©lite (Lai et al. 2018).

En 2020, un groupe international et multidisciplinaire d'experts cliniques et de recherche du LCA a Ă©tĂ© convoquĂ© avec la tĂąche d'Ă©laborer des dĂ©clarations de consensus fondĂ©es sur des preuves et des opinions d'experts sur le RTS aprĂšs une lĂ©sion du LCA (Meredith et al. 2020). Cela s'applique Ă  la fois au traitement opĂ©ratoire et non opĂ©ratoire des lĂ©sions du LCA, car les principes du RTS restent les mĂȘmes. L'objectif du groupe Ă©tait de fournir une dĂ©finition claire du RTS aprĂšs une lĂ©sion du LCA et une description du continuum du RTS ainsi que de fournir des conseils sur le RTS pour les patients subissant un traitement du LCA.

6 - DĂ©claration de concensus (RTP)

AprÚs discussion par le groupe de consensus, 11 déclarations ont fait l'objet d'un consensus et sont présentées ci-dessous :

1) Le RTS se caractĂ©rise par l'atteinte du niveau de participation sportive d'avant la blessure, dĂ©fini par le mĂȘme type, la mĂȘme frĂ©quence, la mĂȘme intensitĂ© et la mĂȘme qualitĂ© de performance qu'avant la blessure.

Le retour au sport reprĂ©sente l’un des principaux objectifs du traitement conservatoire ou chirurgical des lĂ©sions du LCA. Encore aujourd’hui, il est convenu que la reconstruction anatomique du LCA constitue le gold standard chez les patients souhaitant reprendre les sports de contact ou de pivot, ayant des activitĂ©s physiquement exigeantes ou prĂ©sentant une instabilitĂ© persistante (Ardern et al. 2011 ; Ellman et al. 2015 ; Marx et al. 2003).

Comme mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment, des recherches antĂ©rieures ont indiquĂ© qu’il existait un Ă©cart entre la rĂ©alitĂ© des taux de RTS aprĂšs une lĂ©sion du LCA et les attentes des patients (Ardern et al. 2012 ; Ellman et al. 2015 ; Shah et al. 2010). La diffĂ©rence entre les rapports variĂ©s des taux de RTS et l'Ă©valuation subjective des patients peut ĂȘtre expliquĂ©e en partie par l’absence d’une dĂ©finition prĂ©cise et cohĂ©rente du retour au sport (Ardern et al. 2012 ; Ardern et al. 2011 ; Ellman et al. 2015 ; Grassi et al. 2016). En effet, il est frĂ©quent de rencontrer dans la littĂ©rature diffĂ©rents termes tels que « retour au jeu », « retour au sport », « retour Ă  la participation » et « retour Ă  une activitĂ© physique sans restriction ». Ces termes sont utilisĂ©s de maniĂšre interchangeable et prĂȘtent Ă  confusion (Meredith et al. 2020).

Également, mise Ă  part les diffĂ©rents termes retrouvĂ©s, la dĂ©finition mĂȘme d’un retour au sport semble encore imprĂ©cise (ThomeĂ© et al. 2011). Meredith et al. 2020 soulignent que de multiples facteurs doivent ĂȘtre pris en considĂ©ration pour dĂ©terminer un RTS rĂ©ussi en raison des diffĂ©rentes compĂ©titions, des diffĂ©rents objectifs des patients et des risques de nouvelle blessure (Meredith et al. 2020).

Pour certains patients, leur niveau de sport nĂ©cessite une frĂ©quence et une intensitĂ© plus importantes ainsi qu'un entraĂźnement plus important pour atteindre le niveau de performance souhaitĂ©. Pour d'autres au contraire, le but n'est pas de revenir au mĂȘme niveau de sport mais plutĂŽt de revenir Ă  un niveau infĂ©rieur. Par consĂ©quent, un retour au sport rĂ©ussi s’effectue en fonction des diffĂ©rentes objectifs de chaque patient.

Enfin, les aspects du sport sont importants Ă  prendre en considĂ©ration. Les sports incluant des pivots ou des contacts peuvent prĂ©senter des diffĂ©rences qui s’avĂšrent dramatiques quant au risque de nouvelle blessure comparĂ© aux sports sans contact et sans pivot.

Par conséquent, le groupe de consensus a déterminé que le RTS doit tenir compte :

- Du type de sport (pivot ou non, avec ou sans contact, identique à celui pratiqué avant la blessure ou différent)

- De la fréquence (quotidienne, hebdomadaire, mensuelle, etc.)

- De l'intensité (compétitive, récréative, professionnelle)

- Du niveau de performance (Lee et al. 2008 ; Myklebust et al. 2005 ; Thomeé et al. 2011).

2) Une autorisation mĂ©dicale sportive doit ĂȘtre faite avant de faire progresser le patient vers un entraĂźnement et une compĂ©tition sans restriction :

Les experts convoqués lors de la déclaration de consensus ont souligné que la décision d'autoriser l'entraßnement sans restriction est multifactorielle et doit tenir compte du temps écoulé depuis la blessure, du traitement, de l'examen clinique, des tests de RTS, de la préparation psychologique et des conditions spécifiques au sport (Meredith et al. 2020).

Les experts mettent en garde les cliniciens quant aux intĂ©rĂȘts concurrents et aux attentes des personnes impliquĂ©es dans le processus de RTS (p. ex. patient, famille, entraĂźneur, chirurgien, mĂ©decin d'Ă©quipe, physiothĂ©rapeute/entraĂźneur sportif). Par consĂ©quent, les cliniciens doivent pouvoir identifier ces intĂ©rĂȘts concurrents (Ardern et al. 2016 ; Creighton et al. 2010 ; Dingenen et al. 2017).

Il semble donc important de laisser le choix d’autoriser ou non la progression de l’entrainement du patient au prestataire de soins de santĂ© (mĂ©decin, physiothĂ©rapeute/entraineur sportif). Il s'agit d'une distinction importante qui dĂ©termine que seul le prestataire de soins de santĂ© doit prendre cette dĂ©cision initiale de progresser vers une rĂ©habilitation sportive sans restriction.

En résumé, il est essentiel que le prestataire de soins de santé prenne la décision d'autorisation médicale sportive avant de faire progresser le patient vers un entraßnement sans restriction.

3) L'autorisation de participer pleinement (entraĂźnement suivi d'une compĂ©tition) doit ĂȘtre une dĂ©cision multidisciplinaire impliquant le patient, le parent si le patient a moins de 18 ans, le chirurgien, le mĂ©decin d'Ă©quipe et le kinĂ©sithĂ©rapeute/entraĂźneur sportif :

Les experts indiquent que le RTS se dĂ©roule le long d'un continuum, et qu’il existe un processus de prise de dĂ©cision partagĂ© qui se dĂ©roule dans le temps et avec de multiples contributeurs. En effet, plusieurs intervenants apportent des compĂ©tences et techniques mĂ©dicales diffĂ©rentes (chirurgien, mĂ©decin d'Ă©quipe, kinĂ©sithĂ©rapeute/entraĂźneur sportif) entrant en ligne de compte dans ce processus de retour au sport. Par ailleurs, le patient est Ă©galement activement impliquĂ© dans ce processus.

Dans leur dĂ©claration de consensus, Meredith et al. rapportent qu’étant donnĂ© le risque de conflit d’intĂ©rĂȘt, l'inclusion de l'entraĂźneur en tant que dĂ©cideur n'a pas fait l'objet d'un consensus (7/26 ; 27 % d'accord). En effet, l'obligation premiĂšre du prestataire de soins est la santĂ© du patient, tandis que le coach reste concentrĂ© sur la rĂ©ussite de l'Ă©quipe (Flint et al. 1992). NĂ©anmoins, l'entraĂźneur, en tant que personne clĂ© dans le dĂ©veloppement sportif de l'athlĂšte, doit ĂȘtre informĂ© et impliquĂ© dans le partage d'informations Ă  mesure que l'athlĂšte progresse vers la participation sportive. De plus, l'entraĂźneur a la capacitĂ© d'Ă©valuer la performance du patient lorsqu'il retourne Ă  la pratique et peut fournir une Ă©valuation des progrĂšs du patient aux fournisseurs de soins de santĂ©.

4) L'autorisation de revenir Ă  la pleine participation doit ĂȘtre suivie d'un plan soigneusement structurĂ© de retour Ă  l'entraĂźnement avant le retour progressif Ă  la compĂ©tition :

Il est important que le processus de RTS soit considéré comme un parcours progressif tout au long de la rééducation du patient, prenant en compte la restauration de la santé biologique du genou en fonction de l'option de traitement choisie, du sport ciblé et du niveau de performance souhaité ainsi que des blessures concomitantes au genou et de la préparation psychologique.

Ce processus devrait donc ĂȘtre divisĂ© en plusieurs phases incluant des Ă©valuations cliniques et fonctionnelles spĂ©cifiques avant la progression vers la phase suivante (Ardern et al. 2018 ; Ardern et al. 2016 ; van Melick et al. 2016). Par consĂ©quent, le retour au sport ne correspond pas Ă  une dĂ©cision isolĂ©e lorsque le thĂ©rapeute arrive Ă  la fin de la rĂ©Ă©ducation (Ardern et al. 2016). Comme mentionnĂ© plus haut, le continuum dĂ©fini par Ardern et al. en 2016 met l'accent sur la progression par Ă©tapes Ă  travers les 3 Ă©lĂ©ments du processus de RTS : le retour Ă  la participation, le retour au sport et le retour Ă  la performance.

Pendant la phase de retour Ă  la participation, l'athlĂšte est physiquement actif et peut s'entraĂźner, mais n'est pas encore prĂȘt sur le plan mĂ©dical, physique et/ou psychologique au RTS. Pendant la phase de RTS, l'athlĂšte est revenu au sport dĂ©fini, mais le niveau de performance souhaitĂ© n'est pas encore atteint. Pendant la phase de retour Ă  la performance, l'athlĂšte revient au sport dĂ©fini et performe au mĂȘme niveau qu’en prĂ©-lĂ©sionnel.

Les experts de la déclaration de consensus ont également élargi davantage la terminologie utilisée dans le continuum (voir 3 diapos au-dessus). En effet, le retour à la participation a été divisé en entraßnement sans restriction, suivi d'une pleine participation, pour souligner la progression de l'activité de l'entraßnement à la pratique sportive. Le retour au sport puis le retour à la performance suivent une progression par étapes.

Un athlĂšte ne doit ĂȘtre autorisĂ© Ă  commencer la prochaine phase d'activitĂ© que si les objectifs spĂ©cifiques de la phase prĂ©cĂ©dente sont atteints et confirmĂ©s par des tests cliniques et fonctionnels spĂ©cifiques au sport qu’il pratique (Van Melick et al. 2016). Les Ă©valuations en sĂ©ries doivent avoir lieu au fur et Ă  mesure que l'athlĂšte progresse dans le plan structurĂ©.

5) La prise de dĂ©cision RTS purement temporelle devrait ĂȘtre abandonnĂ©e dans la pratique clinique :

Les experts sont partis du principe que les différences individuelles dans la guérison biologique, la résolution des troubles, le contrÎle neuromusculaire, les compétences fonctionnelles et la préparation psychologique, la période de temps avant RTS est variable (Ardern et al. 2016 ; van Melick et al. 2016, Meredith et al. 2020).

En effet, l'atteinte d'une homĂ©ostasie articulaire normalisĂ©e (p. ex., absence d'Ă©panchement, rĂ©solution de la douleur), un contrĂŽle neuromusculaire ainsi qu’une proprioception et une force suffisantes aprĂšs une lĂ©sion du LCA peuvent nĂ©cessiter jusqu'Ă  2 ans et varient en fonction des progrĂšs individuels dans le processus de RTS ( Losciale et al. 2019 ; Nagelli et al. 2017).

Par consĂ©quent, une base purement temporelle semble insuffisante Ă©tant donnĂ© la grande variabilitĂ© retrouvĂ©e chez les patients. Toutefois, bien qu’il soit conseillĂ© de se dĂ©tacher d’une prise de dĂ©cision purement temporelle, le temps a tout de mĂȘme un rĂŽle important Ă  considĂ©rer dans le processus de guĂ©rison de la greffe. Une Ă©tude de 2016 a indiquĂ© que le taux de rĂ©cidive Ă©tait significativement rĂ©duit de 51 % pour chaque mois oĂč le retour Ă  la compĂ©tition sans restriction Ă©tait retardĂ©, jusqu'Ă  9 mois post-op, aprĂšs quoi aucune autre rĂ©duction du risque n'Ă©tait observĂ©e (Grindem et al. 2016).

La biologie de la cicatrisation et de la maturation du greffon est importante, et sans les moyens biologiques actuels d'évaluation de la cicatrisation du greffon, le temps est un facteur à considérer. Par conséquent, il existe probablement un temps minimum pour permettre la maturation du greffon et de ce fait, un retour au sport avant 6 mois semble présenter un risque inacceptablement élevé (Meredith et al. 2020).

Le thĂ©rapeute devrait donc appuyer sa prise de dĂ©cision d’un Ă©ventuel RTS sur des critĂšres objectifs et validĂ©s par le patient avant d’entamer l’étape suivante de la rĂ©habilitation.

Cette structure de mesures objectives plutÎt qu'une prise de décision purement basée sur le temps se reflÚte dans la littérature, qui a montré une transition des recommandations de réadaptation principalement basées sur le temps (van Grinsven et al. 2010) vers des programmes de réadaptation et de RTS à plusieurs niveaux, basés sur des critÚres, spécifiques au sport et adaptés au patient (Meredith et al. 2020).

6) La prise de décision du RTS doit inclure des données objectives d'examen physique (par exemple, des tests et des mesures cliniques) :

Les experts insistent sur l’importance des facteurs Ă  considĂ©rer dans la prise de dĂ©cision au cours du continuum de RTS. Ces derniers doivent ĂȘtre clairement dĂ©finis (Meredith et al. 2020). Les donnĂ©es objectives de l’examen physique constituent un facteur important qui doit ĂȘtre inclus dans ce continuum.

MĂȘme si actuellement, dans la littĂ©rature, les donnĂ©es sont quelque peu limitĂ©es pour guider la dĂ©cision des mesures Ă  inclure dans l’examen clinique, le thĂ©rapeute doit tout de mĂȘme disposer d’une batterie de tests cohĂ©rents et de mesures objectives.

Par conséquent, le groupe de consensus a conclu que l'examen physique doit inclure :

- L'amplitude des mouvements

- La présence d'un épanchement

- Des tests de laxité, y compris les tests de Lachman et du pivot-shift

- La force musculaire des quadriceps et des ischio-jambiers

Grùce à ces mesures objectives, le thérapeute pourra considérer que la récupération nécessaire du genou aprÚs une blessure grave est bien atteinte. Cette constatation est essentielle à la prise de décision du retour au sport.

En 2014, une revue systématique a rapporté qu'une plus grande force du quadriceps et un épanchement moindre étaient les résultats de l'examen physique associés à un RTS réussi (Czuppon et al. 2014). Il a également été rapporté que les déficits du rapport entre la force des ischio-jambiers et celle des quadriceps et l'échec à un test clinique, impliquant la force des quadriceps et des tests de saut sur une jambe, étaient associés à des taux de rupture de greffe du LCA plus élevés (Kyritsis et al. 2016). De plus, pour chaque augmentation de 1 % du LSI des quadriceps, il y avait une réduction de 3 % du risque de blessure ultérieure au genou (Grindem et al. 2016).

Les experts de la dĂ©claration de consensus indiquent que l’examen physique doit ĂȘtre effectuĂ© en connaissance du sport individuel du patient, oĂč certaines mesures peuvent ĂȘtre plus pertinentes. Bien que l'examen physique puisse ĂȘtre considĂ©rĂ© comme l'Ă©valuation de base pour surveiller la rĂ©cupĂ©ration d'une blessure au genou, plusieurs autres critĂšres, tels que les tests fonctionnels de RTS et l'Ă©valuation psychologique, doivent Ă©galement ĂȘtre remplis avant le RTS.

7) Les patients doivent réussir un test de RTS standardisé, validé et évalué par des pairs, en ce qui concerne les tissus cicatrisants, avant de reprendre une pleine participation aprÚs une lésion du LCA avec ou sans reconstruction du LCA :

Meredith et al soulignent que la progression objective et basĂ©e sur des tests RTS devrait ĂȘtre appuyĂ©e par les Ă©tudes pour amĂ©liorer le constat d’un retour au sport rĂ©ussi (Meredith et al. 2020 ; Adams et al. 2012 ; Ellman et al. 2015 ; Logerstedt et al. 2013).

La normalisation des déficiences du genou, y compris l'amplitude des mouvements et l'épanchement, ainsi que les tests de force et de sauts sont soutenus par la littérature, et de nouvelles études sur la symétrie du mouvement sont activement étudiées (Meredith et al. 2020).

Une corrélation positive a été rapportée entre le couple maximal d'extension du genou isocinétique et les scores subjectifs du genou ainsi que les 3 tests de sauts (Single hop test pour la distance, le time hop test, et le cross-over triple hop test) (Wilk et al. 1994).

De plus, une bonne corrélation positive a été rapportée entre le taux d'accélération de l'extension du genou et la plage de décélération pour un test de saut chronométré (time hop test) et un triple saut croisé (cross-over triple hop test).

Également, il a Ă©tĂ© rapportĂ© que des dĂ©ficits de force du quadriceps peuvent ĂȘtre associĂ©s Ă  un risque accru de rĂ©cidive. Une Ă©tude a rapportĂ© que 33 % des patients dont la force du quadriceps Ă©tait infĂ©rieure Ă  90% par rapport au quadriceps controlatĂ©ral, avaient subi une nouvelle blessure, contre 13 % de ceux dont la force du quadriceps Ă©tait symĂ©trique Ă  90 % (Grindem et al. 2013). De plus, les tests de force du quadriceps ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour Ă©valuer les genoux dĂ©ficients aprĂšs une rupture du LCA (Eitzen et al. 2010). Les tests de force isocinĂ©tiques du quadriceps dans toute l'amplitude de mouvement ont montrĂ© les dĂ©ficits les plus notables Ă  moins de 40° de flexion du genou, et les copers (traitement conservateur) potentiels avaient un profil de test de force diffĂ©rent de celui des non copers (traitement chirurgical).

En 2016, un groupe de consensus a suggĂ©rĂ© qu'une batterie de tests RTS devrait inclure des tests de force, des tests de sauts et une mesure de la qualitĂ© du mouvement pour guider la progression d’une Ă©tape de rĂ©Ă©ducation Ă  l’autre (Van Melick et al. 2016).

Dans leur étude en 2017, Nawasreh et al ont utilisé une batterie de tests RTS comprenant la force isométrique du quadriceps, 4 tests de sauts sur une jambe et 2 mesures de résultats rapportées par les patients, avec un seuil de 90 % sur tous les critÚres définis comme note de passage (Nawasreh et al. 2017).

Les patients ayant réussi tous ces test RTS étaient plus susceptibles de déclarer une fonction du genou normale et d'avoir des mouvements des membres plus symétriques à 1 et 2 ans aprÚs l'opération et étaient plus de 6 fois moins susceptibles d'avoir une blessure au genou ultérieure aprÚs le RTS par rapport à ceux ayant échoué aux tests de RTS.

La réussite du test RTS était également associée à des taux de retour au niveau de jeu antérieur à la blessure plus élevés.

Dans un autre rapport de la mĂȘme cohorte, le fait de rĂ©ussir les mĂȘmes critĂšres RTS a prĂ©dit avec prĂ©cision le retour au niveau de jeu antĂ©rieur Ă  la blessure Ă  1 et 2 ans aprĂšs l'opĂ©ration avec une bonne sensibilitĂ© et spĂ©cificitĂ© (Grindem et al. 2016 ; Nawasreh et al. 2018).

Parmi les patients ayant rĂ©ussi le test RTS Ă  6 mois, 81 % et 84 % sont revenus au niveau de jeu antĂ©rieur Ă  la blessure Ă  1 et 2 ans aprĂšs l'opĂ©ration respectivement, tandis que 44 % et 46 % des patients ayant Ă©chouĂ© Ă  6 mois sont revenus au niveau de jeu antĂ©rieur Ă  la blessure Ă  1 et 2 ans aprĂšs l’opĂ©ration respectivement. Bien que les preuves s'accumulent pour les tests RTS objectifs, des recherches supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires pour valider ces rĂ©sultats et dĂ©finir clairement les meilleures mĂ©thodes de test. Il reste Ă©galement la possibilitĂ© future d'une mesure biologique des tissus cicatrisants. L'imagerie avancĂ©e ou une Ă©valuation biologique de la cicatrisation des tissus serait un ajout potentiellement utile au test RTS.

8) Les tests RTS doivent impliquer l'évaluation des compétences fonctionnelles spécifiques qui démontrent une qualité de mouvement, une force, une amplitude de mouvement, un équilibre et un contrÎle neuromusculaire appropriés des membres inférieurs et du corps :

Au sein mĂȘme des tests de RTS, des compĂ©tences fonctionnelles spĂ©cifiques jouent un rĂŽle essentiel dans le cadre d’une retour au sport sĂ»r. Certaines Ă©tudes ont rapportĂ© que des dĂ©ficits de force du quadriceps et des dĂ©ficits de contrĂŽle neuromusculaire sont associĂ©s Ă  des risques de rĂ©cidive plus importants (Grindem et al. 2016 ; Paterno et al. 2010).

Dans la littĂ©rature, la grande majoritĂ© des Ă©tudes proposant des protocoles de tests RTS intĂšgrent systĂ©matiquement des Ă©valuations fonctionnelles (Rambaud et al. 2020 ; Adams et al. 2012 ; Gokeler et al. 2017 ; Hildebrandt et al. 2015). Comme nous l’avions mentionnĂ© plus haut, les tests fonctionnels les plus frĂ©quemment rapportĂ©s sont les tests de sauts, y compris les tests de sauts Ă  une jambe, de sauts croisĂ©s, de triples sauts et de sauts chronomĂ©trĂ©s, gĂ©nĂ©ralement en comparaison avec le membre controlatĂ©ral (Abrams et al.2014). Toutefois, il convient d’ĂȘtre prudent quant Ă  l’interprĂ©tation de ces tests Ă©tant donnĂ© que la comparaison avec le membre controlatĂ©ral ne semble pas optimale et que la mesure de la performance uniquement, sans prendre en compte les facteurs cinĂ©tiques et cinĂ©matiques, semble insuffisante (Kotsifaki et al. 2020).

Les tests de force des quadriceps et des ischio-jambiers ont également été largement rapportés, et les tests d'agilité et l'analyse des mouvements sont également fréquemment utilisés. Il a été démontré que les tests d'équilibre lors du star excursion balance test sont un prédicteur de blessures aux membres inférieurs sans contact, et il a été rapporté que les patients ayant subi une reconstruction du LCA présentaient des déficits résiduels sur ces tests lors de leur retour au jeu (Butler et al. 2013 ; Clagg et al. 2015).

En outre, les tests de saut vertical (drop jump test) et les tests de stabilitĂ© posturale ont Ă©tĂ© rapportĂ©s comme pouvant prĂ©dire un risque de rĂ©cidive plus Ă©levĂ© aprĂšs la reconstruction du LCA chez les jeunes athlĂštes (Paterno et al. 2010). Les experts de la dĂ©claration de consensus soulignent toutefois qu’il existe encore une grande variabilitĂ© dans les tests fonctionnels inclus et les moments oĂč ils sont effectuĂ©s (Meredith et al. 2020).

Quoi qu'il en soit, les tests fonctionnels restent un Ă©lĂ©ment important Ă  prendre en compte, et plusieurs mesures doivent ĂȘtre incluses. L'Ă©valuation fonctionnelle devrait inclure des mesures quantitatives et qualitatives d'une sĂ©rie d'aptitudes spĂ©cifiques. Par consĂ©quent, de futures recherches sont nĂ©cessaires pour corrĂ©ler les tests fonctionnels avec les taux de RTS et de rĂ©cidives.

9) La prise de décision RTS comprend la préparation psychologique telle que mesurée par une échelle validée :

Meredith et al. (2020) soulignent le fait que la santé mentale chez les athlÚtes est une considération importante qui a récemment attiré plus d'attention. La déclaration de consensus du Comité international olympique (CIO) de 2019 sur la santé mentale chez les athlÚtes a fait état du taux de prévalence élevé des symptÎmes de santé mentale chez les athlÚtes et de la relation entre la santé mentale et les blessures physiques et la récupération ultérieure (Reardon et al. 2019).

Le CIO a insistĂ© sur le fait que la santĂ© mentale est une composante vitale du bien-ĂȘtre des athlĂštes et qu'elle ne peut ĂȘtre sĂ©parĂ©e de la santĂ© physique. Par consĂ©quent, l’évaluation de la santĂ© mentale et la prise en charge ultĂ©rieure si nĂ©cessaire doit faire partie intĂ©grante des interventions thĂ©rapeutiques des athlĂštes. Également, le CIO a conclu que les rĂ©ponses cognitives, Ă©motionnelles et comportementales sont des facteurs importants influençant positivement ou nĂ©gativement le rĂ©tablissement.

Une revue systématique de 28 études a rapporté que 65% des patients ne revenant pas jouer ont cité une raison psychologique pour ne pas revenir (Nwachukwu et al. 2019). La peur de se blesser à nouveau, le manque de confiance dans le genou et la dépression étaient les raisons psychologiques les plus fréquemment citées.

Les experts de la dĂ©claration de consensus de 2020 conseillent aux thĂ©rapeutes d’utiliser l’'Ă©chelle ACL- Return to Sport After Injury (ACL-RSI) qui a Ă©tĂ© proposĂ©e pour mesurer l'impact psychologique du RTS aprĂšs reconstruction du LCA (Webster et al. 2008). Cette Ă©chelle ACL-RSI peut en effet ĂȘtre une bonne option pour Ă©valuer la prĂ©paration psychologique des patients pendant le continuum RTS (Meredith et al. 2020). Une Ă©tude de cohorte prospective a rapportĂ© que les patients reprenant leur niveau de sport d'avant la blessure obtenaient des scores significativement plus Ă©levĂ©s sur l'Ă©chelle ACL-RSI en prĂ©opĂ©ratoire et Ă  4 mois aprĂšs l'opĂ©ration par rapport Ă  ceux qui ne reprenaient pas le sport, ce qui indique une prĂ©paration psychologique au RTS (Ardern et al. 2013).

L’échelle ACL-RSI a Ă©tĂ© validĂ©e en 2018 par une vaste Ă©tude de cohorte de 681 patients, qui a rapportĂ© qu'un score seuil du ACL-RSI Ă  6 mois post-opĂ©ratoire Ă©tait indĂ©pendamment associĂ© au retour au sport au niveau prĂ©-lĂ©sionnel Ă  2 ans de suivi (Sadeqi et al. 2018). En 2019, une Ă©tude de cohorte de 329 patients ayant repris le sport a rapportĂ© que les patients de 20 ans ou moins avec une deuxiĂšme blessure du LCA avaient des scores de prĂ©paration psychologique infĂ©rieurs sur l'Ă©chelle ACL-RSI que ceux sans deuxiĂšme blessure (McPherson et al. 2019). Toutefois, il est important de garder Ă  l’esprit qu’une confiance prĂ©coce ou excessive peut ĂȘtre dĂ©lĂ©tĂšre, car une confiance plus Ă©levĂ©e au genou Ă  un Ăąge plus jeune a Ă©tĂ© associĂ©e Ă  un taux de rĂ©cidive plus Ă©levĂ© ( Paterno et al. 2017).

D'autres études de validation sont nécessaires pour confirmer que cette échelle est applicable à tous les groupes de patients, pour évaluer les risques de scores précoces faibles et élevés sur les résultats, et pour déterminer l'effet du RTS sur la déclaration des patients sur l'échelle ACL-RSI.

La rĂ©Ă©ducation avancĂ©e a Ă©tĂ© utilisĂ©e pour amĂ©liorer la prĂ©paration fonctionnelle, mais plus rĂ©cemment, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© qu'un programme d'entraĂźnement en groupe de 5 semaines amĂ©liorait Ă©galement la prĂ©paration psychologique, mesurĂ©e avec l'Ă©chelle ACL-RSI (Meierbachtol et al. 2018). Dans leur Ă©tude, les auteurs soulignent toutefois qu’une intervention individualisĂ©e peut ĂȘtre nĂ©cessaire pour traiter les dĂ©ficiences rĂ©siduelles chez certains patients (Meierbachtol et al. 2018). Des scores subjectifs de genou (rapportĂ©s par le patient) plus Ă©levĂ©s et le sexe masculin ont Ă©tĂ© associĂ©s Ă  une prĂ©paration psychologique au sport, et par consĂ©quent, le ciblage de groupes spĂ©cifiques peut ĂȘtre plus bĂ©nĂ©fique pour le RTS (Webster et al. 2018).

10) La décision de renvoyer un athlÚte au RTS doit tenir compte de facteurs contextuels (type de sport, période de la saison, position, niveau de compétition, etc.) :

Les experts de la dĂ©claration de consensus de 2020 soulignent que la premiĂšre prioritĂ© dans la dĂ©cision du RTS devrait ĂȘtre la santĂ© et la sĂ©curitĂ© du patient, mais des facteurs contextuels peuvent Ă©galement influencer le moment du RTS (Meredith et al. 2020).

Comme mentionnĂ© plus haut dans les diffĂ©rences des taux de RTS, il semblerait que le niveau de compĂ©tition influence positivement le taux de RTS Ă©tant donnĂ© le nombre plus Ă©levĂ© d’athlĂštes professionnels revenant au sport (Ardern et al. 2014 ; Lai et al. 2018). Également, les athlĂštes collĂ©giaux pratiquant le football amĂ©ricain et le football et bĂ©nĂ©ficiant d’une bourse reviennent Ă©galement Ă  des taux plus Ă©levĂ©s que les athlĂštes non boursiers (Daruwalla et al. 2014 ; Howard et al. 2016). Il est clair que pour les athlĂštes professionnels et les athlĂštes universitaires boursiers, un intĂ©rĂȘt financier dans leur RTS peut fournir une motivation unique. Ces patients peuvent ĂȘtre disposĂ©s Ă  accepter un risque accru de retour Ă  la compĂ©tition avant de rĂ©pondre aux critĂšres RTS, l'analyse risque-bĂ©nĂ©fice doit donc ĂȘtre prise en compte. De plus, le type de sport et la position de jeu peuvent affecter les taux de RTS (Eisenstein et al. 2016).

11) Il faut tenir compte de la nature et de la gravité des blessures concomitantes du genou (p. ex., cartilage et ménisque) lors de la prise de décisions RTS :

Comme mentionné au-dessus, les lésions concomitantes sont fréquentes avec les lésions du LCA, avec des lésions méniscales signalées dans 23 % à 42 % et des lésions du cartilage dans 19 % à 27 % (Borchers et al. 2011 ; Kvist et al. 2014 ; Tandogan et al. 2004). Ces blessures associées peuvent entraßner des considérations de guérison supplémentaires pouvant retarder le retour au sport. Toutefois, la littérature est encore assez pauvre pour guider cette décision. Une revue systématique de 2018 n'a pas réussi à trouver un consensus sur la rééducation postopératoire et le RTS pour la reconstruction concomitante du LCA et les lésions du cartilage articulaire (Thrush et al. 2018).

Toutefois, il est fréquemment rapporté que les lésions méniscales et cartilagineuses sont associées à des taux plus faibles de RTS (Senorski et al. 2018). De plus, aprÚs reconstruction du LCA de révision, des lésions chondrales importantes étaient associées à des taux de RTS plus faibles (Webster et al. 2018).

Les experts de la dĂ©claration de consensus concluent qu’il est clairement important que la cicatrisation biologique des tissus soit respectĂ©e, mais que la littĂ©rature sur la prise de dĂ©cision RTS fait dĂ©faut. De ce fait, ils encouragent les futures recherches afin d’évaluer comment les blessures concomitantes affectent la prise de dĂ©cision RTS et comment le processus RTS peut ĂȘtre optimisĂ©.

Retour à la pratique sportive / Fin de la rééducation 

Kotsifaki et al. 2023 proposent les critĂšres minimums suivants requis pour qu'un athlĂšte professionnel soit autorisĂ© Ă  quitter la clinique/l'hĂŽpital et Ă  commencer l'entraĂźnement avec son club, oĂč il devrait ensuite progressivement revenir Ă  une participation totale. 

⇒ Absence de douleur ou de gonflement. 

⇒ Amplitude de mouvement complùte du genou. 

⇒ StabilitĂ© du genou (test du pivot shift, test de Lachman, Ă©valuation de la laxitĂ© instrumentĂ©e). 

⇒ Fonction subjective du genou normalisĂ©e et prĂ©paration psychologique utilisant des rĂ©sultats rapportĂ©s par le patient (le plus souvent l’IKDC, l'Ă©chelle ACL-Return to Sport after Injury (ACL-RSI) et l'Ă©chelle de kinĂ©siophobie de Tampa). 

⇒ Le pic de force isocinĂ©tique des quadriceps et des ischio-jambiers Ă  60°/s devrait afficher une symĂ©trie de 100% pour le retour aux sports avec pivot. Restaurer (au minimum) les valeurs absolues prĂ©opĂ©ratoires (si disponibles) et les valeurs normatives en fonction du sport et du niveau d'activitĂ©. 

⇒ Le saut en contre-mouvement et le saut en chute doivent prĂ©senter une symĂ©trie de hauteur et une impulsion concentrique et excentrique de plus de 90%. Indice de force rĂ©active (hauteur/temps)>1,3 pour les athlĂštes pratiquant des sports de terrain (plus Ă©levĂ© pour l'athlĂ©tisme). 

⇒ BiomĂ©canique du saut - normaliser les valeurs absolues et de symĂ©trie pour les moments, les angles et le travail lors des sauts verticaux et horizontaux, en particulier dans les plans sagittal et frontal au niveau de la hanche, du genou et de la cheville. 

⇒ BiomĂ©canique de la course - restauration de plus de 90% de symĂ©trie des forces de rĂ©action au sol verticales et de la biomĂ©canique du genou pendant la phase d'appui lors de la course Ă  grande vitesse et des changements de direction.

⇒ RĂ©alisation d'un programme d'entraĂźnement spĂ©cifique au sport.

c - Programme de prévention

En 2023, une révision des lignes directrices de 2018 sur les exercices pour prévenir les blessures aux genoux et les lésions du LCA sont apparues (Arundale et al. 2023). 

Alors avant de se pencher sur ces recommandations et pour Ă©viter toutes confusions, voyons ce que les auteurs entendent par “prĂ©vention par l’exercice” et “lĂ©sions du genou”.
Par “prĂ©vention par l’exercice”, les auteurs parlent d’interventions exigeant des participants qu'ils soient actifs et qu'ils bougent. Il peut s'agir d'activitĂ©s physiques, de renforcement, d'Ă©tirements, d'exercices neuromusculaires, proprioceptifs, d'agilitĂ© ou pliomĂ©triques, et d'autres modalitĂ©s d'entraĂźnement, Ă  l'exclusion des interventions passives telles que le port d'une attelle ou les programmes qui ne comportent qu'un volet Ă©ducatif. 

Dans ces recommandations cliniques, “les lĂ©sions du genou” ont Ă©tĂ© dĂ©finies comme toute pathologie de l'articulation du genou, y compris les lĂ©sions de l'articulation (fĂ©moro-patellaire et/ou tibio-fĂ©morale), des ligaments, du mĂ©nisque ou du tendon patellaire (Arundale et al. 2023).

Maintenant prenons connaissance de ces recommandations. De maniĂšre assez attendue, vous verrez que les recommandations de 2022 sont souvent les mĂȘmes que celles de 2018. 

Et d’ailleurs, voici l’exemple pour le premier objectif de cette revue systĂ©matique concernant l’intĂ©rĂȘt des programmes de prĂ©vention basĂ©s sur l’exercice. 

Recommandations de 2018 & 2022

Avec un niveau de recommandation A
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Les recommandations de 2018 & 2022 encouragent les cliniciens à l'utilisation de programmes de prévention des blessures au genou basés sur l'exercice chez les athlÚtes pour la prévention des blessures au genou et au LCA.

Les programmes visant Ă  rĂ©duire toutes les blessures au genou comprennent les programmes 11+ et FIFA 11, les programmes HarmoKnee et KnĂ€kontroll, ainsi que ceux utilisĂ©s par Emery et Meeuwisse. 2010, Goodall et al. 2013, Junge et al. 2002, LaBella et al. 2011, Malliou et al. 2004, Olsen et al. 2005, Pasanen et al. 2008, Petersen et al. 2005, et Wedderkopp et al. 1999. Les programmes de rĂ©duction des lĂ©sions du LCA comprennent HarmoKnee, KnĂ€kontroll, Prevent Injury and Enhance Performance (PEP) et Sportsmetricsℱ, ainsi que ceux utilisĂ©s par Caraffa et al. 1996, Heidt et al. 2000, LaBella et al. 2011, Myklebust et al. 2003, Olsen et al. 2005 et Petersen et al. 2005. Il serait beaucoup trop long de vous dĂ©crire tous ces protocoles. Nous vous invitons Ă  parcourir ces Ă©tudes si vous ĂȘtes intĂ©ressĂ©s par ces protocoles. 

Avec un niveau de recommandation C

Avec un niveau de recommandation plus faible (C), les guidelines de 2022 suggÚrent que les cliniciens peuvent recommander l'utilisation d'un programme d'entraßnement neuromusculaire (ENM) basé sur l'exercice dans la phase tardive de la rééducation de la reconstruction du LCA pour la prévention secondaire des lésions du LCA.

SynthĂšse des Lacunes

Les auteurs font remarquer plusieurs lacunes qui persistent encore. La plupart des programmes de prĂ©vention des lĂ©sions du genou et du LCA sont conçus pour ĂȘtre des Ă©chauffements dynamiques avant l'entraĂźnement. Des recherches sur des modĂšles alternatifs, comme des renforcements en fin de sĂ©ance, pourraient ĂȘtre utiles.

Des Ă©tudes montrent l'intĂ©rĂȘt de l'entraĂźnement neuromusculaire augmentĂ©, avec des technologies comme le biofeedback et la rĂ©alitĂ© virtuelle. Les auteurs suggĂšrent d'Ă©tudier l'impact des indications internes ou externes pendant ces programmes.

Il est recommandĂ© Ă©galement d’explorer la prĂ©vention secondaire des lĂ©sions du LCA par des programmes basĂ©s sur l'exercice.

Enfin, il est essentiel d'étudier des populations d'athlÚtes plus diversifiées.

Ensuite les auteurs se sont penchĂ©s sur l’identification des programmes de prĂ©vention des blessures au genou basĂ©s sur l'exercice physique qui sont efficaces pour des sous-groupes spĂ©cifiques d'athlĂštes. Les donnĂ©es probantes comprennent des revues systĂ©matiques, des mĂ©ta-analyses et des Ă©tudes de cohortes qui dĂ©limitent spĂ©cifiquement les populations.

SynthĂšse des preuves :

Les nouvelles preuves de niveau 1 publiées depuis 2018 concernant l'utilisation de programmes de prévention basés sur l'exercice chez les footballeurs continuent de démontrer leur efficacité dans la réduction des risques de blessures au genou et du LCA. Ces nouvelles preuves renforcent le soutien aux recommandations de 2018, avec peu de risques d'événements indésirables et un coût minimal.

Par consĂ©quent, les recommandations de 2022 sont les mĂȘmes que celles de 2018. 

Recommandations 2018 & 2022 :

Avec un niveau de recommandation A

Les recommandations de 2018 & 2022 recommandent aux cliniciens, entraĂźneurs, parents et athlĂštes de mettre en Ɠuvre des programmes de prĂ©vention des lĂ©sions du genou basĂ©s sur l'exercice avant les sĂ©ances d'entraĂźnement ou les matchs, en particulier chez les athlĂštes fĂ©minines de moins de 18 ans, pour rĂ©duire le risque de lĂ©sions du LCA.

Les programmes recommandĂ©s incluent les programmes PEP, Sportsmetricsℱ, KnĂ€kontroll, HarmoKnee, ainsi que ceux utilisĂ©s dans les Ă©tudes de Olsen et al. 2005 et Petersen et al. 2005. LĂ  encore, nous vous invitons Ă  parcourir ces Ă©tudes. 

Pour les footballeurs, en particulier les femmes, il est conseillĂ© d’utiliser des programmes de prĂ©vention basĂ©s sur l'exercice pour rĂ©duire le risque de lĂ©sions graves du genou et du LCA.

Pour prévenir les lésions graves du genou, des programmes comme les programmes PEP, KnÀkontroll et HarmoKnee sont suggérés.

Pour la prĂ©vention spĂ©cifique des lĂ©sions du LCA, les programmes tels que le 11+, Sportsmetricsℱ, et celui utilisĂ© par Caraffa et al. 1996 sont conseillĂ©s.

Avec un niveau de preuve B

Des preuves de niveau plus modĂ©rĂ© pour les joueurs de handball masculins et fĂ©minins, en particulier ceux ĂągĂ©s de 15 Ă  17 ans, suggĂšrent de mettre en Ɠuvre des programmes de prĂ©vention des lĂ©sions du genou basĂ©s sur l'exercice. Les programmes susceptibles d'ĂȘtre bĂ©nĂ©fiques pour prĂ©venir les lĂ©sions du genou incluent ceux utilisĂ©s dans les Ă©tudes d'Olsen et al. 2005 et d'Achenbach et al. 2018. 

Lacunes dans les connaissances :

Des recherches dans des sports autres que le football sont nécessaires. Depuis 2018, aucune nouvelle recherche n'a été menée dans les domaines du basketball ou du volleyball, et les sports d'équipe à haut risque comme le Netball, le football australien, ainsi que les sports individuels comme le ski.

Ensuite, les auteurs des recommandations se sont intéressés aux preuves concernant les composantes, le dosage et la délivrance des programmes de prévention des blessures au genou basés sur l'exercice.

SynthĂšse des preuves :

Depuis 2018, peu de nouvelles recherches répondant aux critÚres d'inclusion de la recommandation clinique de 2022 ont été publiées concernant ces points là. Seule une étude de niveau II a été ajoutée, soutenant l'utilisation de composants de contrÎle proximal/renforcement de la hanche dans ces programmes. Ainsi, les preuves continuent de soutenir les recommandations de 2018. 

Recommandations de 2018 & 2022 :

Avec un niveau de recommandation A : 

Les programmes de prévention des blessures au genou basés sur l'exercice utilisés pour les femmes devraient intégrer plusieurs composantes, des exercices de contrÎle proximal, ainsi qu'une combinaison d'exercices de renforcement et de pliométries. 

Ces programmes devraient impliquer un entraßnement plusieurs fois par semaine, des séances d'entraßnement de plus de 20 minutes, et un volume d'entraßnement supérieur à 30 minutes par semaine.

Les cliniciens, entraßneurs, parents et athlÚtes devraient commencer ces programmes en pré-saison et continuer à les réaliser tout au long de la saison réguliÚre.

Il est essentiel d'assurer une haute conformité avec ces programmes, particuliÚrement chez les athlÚtes féminines.

Avec un niveau de recommandation B
Les programmes de prĂ©vention basĂ©s sur l'exercice pourraient ne pas nĂ©cessiter d'intĂ©grer des exercices d'Ă©quilibre, et l'Ă©quilibre ne devrait pas ĂȘtre la seule composante d'un programme.

Lacunes dans les connaissances :

Encore une fois, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre la relation dose-réponse des programmes de prévention des blessures au genou et au LCA basés sur l'exercice, ainsi que pour améliorer la conformité et l'adhésion à ces programmes.

On poursuit avec l’objectif suivant des auteurs des recommandations : fournir des suggestions pour la mise en Ɠuvre de programmes de prĂ©vention des lĂ©sions du genou fondĂ©s sur l'exercice.

Recommandations 2018 & 2022

SynthĂšse des preuves :

Depuis 2018, les nouvelles preuves de niveau III confirment que les programmes de prévention ne présentent pas de risque accru d'événements indésirables pour tous les athlÚtes, y compris ceux à haut risque. Malgré une légÚre augmentation des coûts, ces programmes sont avantageux sur le long terme, notamment en réduisant les blessures du LCA.

Avec un niveau de recommandations A

Les recommandations de 2018 suggĂšrent que les programmes de prĂ©vention des blessures au genou basĂ©s sur l'exercice soient mis en Ɠuvre pour tous les jeunes athlĂštes, pas seulement ceux identifiĂ©s comme Ă©tant Ă  haut risque de blessure au LCA. Cela permet d'optimiser le nombre de traitements nĂ©cessaires tout en rĂ©duisant les coĂ»ts.

Pour une réduction significative des coûts médicaux futurs et la prévention des blessures au LCA, de l'arthrose et PTG, il est conseillé d'encourager la mise en place de programmes de prévention des blessures au LCA basés sur l'exercice pour les athlÚtes ùgés de 12 à 25 ans pratiquant des sports à haut risque de blessures au LCA.

Enfin, il est recommandĂ© de soutenir la mise en Ɠuvre de programmes de prĂ©vention des blessures au genou basĂ©s sur l'exercice dirigĂ©s par des entraĂźneurs ou un groupe d'entraĂźneurs et de professionnels mĂ©dicaux.

‍Lacunes dans les connaissances :

Des Ă©tudes plus approfondies et Ă  plus grande Ă©chelle sont nĂ©cessaires pour amĂ©liorer la mise en Ɠuvre et l'efficacitĂ© de ces programmes.

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ArrĂȘtons nous un instant sur un patient qui viendrait nous voir en cabinet, qui aurait subi une RLCA il y a un an ou deux et qui lors du bilan prĂ©sente encore des dĂ©ficits de force des ischio-jambiers.
On le sait les déficits de force musculaire dans les ischio-jambiers et les quadriceps sont fréquents aprÚs une reconstruction du ligament croisé antérieur (RLCA) et peuvent persister jusqu'à 2 ans aprÚs la chirurgie (Heijne et al. 2010 ; Marder et al. 1991).

Ces athlÚtes qui reprennent le sport aprÚs une RLCA ont un risque accru de récidive du LCA au cours des 2 premiÚres années, surtout s'ils ne répondent pas à des critÚres spécifiques de force musculaire du genou avant de reprendre le sport (Kyritsis et al. 2016). Ainsi, l'étude de Bregenhof et ses collÚgues (2023) avait pour objectif de comparer les effets d'un entraßnement progressif en force avec des exercices à domicile à faible intensité sur la force des muscles ischio-jambiers et la fonction articulaire du genou chez les personnes présentant des déficits persistants de force des ischio-jambiers 12 à 24 mois aprÚs une RLCA.

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Les personnes ayant subi une reconstruction du ligament croisé antérieur (avec autogreffe de tendon des ischio-jambiers) et présentant une asymétrie persistante de la force musculaire des ischio-jambiers ont été recrutées 1 à 2 ans aprÚs la chirurgie et randomisées soit à 12 semaines d'entraßnement progressif en force supervisé (SNG), soit à 12 semaines d'exercices à domicile à faible intensité (CON). Le critÚre principal était la différence entre les groupes dans le changement de la force musculaire maximale isométrique des fléchisseurs du genou à 12 semaines de suivi.

Si on rentre un peu plus dans les dĂ©tails de l’intervention, les participants randomisĂ©s dans le groupe SNG ont effectuĂ© des sĂ©ances d'entraĂźnement (60-70 minutes) deux fois par semaine pendant 12 semaines, dĂ©butant par 8 exercices pour les membres infĂ©rieurs, rĂ©alisĂ©s en 3 sĂ©ries de 10 rĂ©pĂ©titions avec une intensitĂ© de 12 rĂ©pĂ©titions maximum (Bregenhof et al. 2018). L'individualisation de la progression, la qualitĂ© de l'exercice, le nombre de sĂ©ries, de rĂ©pĂ©titions et les poids supplĂ©mentaires Ă©taient surveillĂ©s et ajustĂ©s tout au long de la pĂ©riode d'intervention par des physiothĂ©rapeutes expĂ©rimentĂ©s (Bregenhof et al. 2023)

Les participants attribuĂ©s au groupe CON ont reçu des instructions Ă©crites et verbales concernant 4 exercices Ă  domicile (faible intensitĂ©), portant du poids, pour les membres infĂ©rieurs, Ă  effectuer deux fois par semaine. Cette intervention visait Ă  ressembler aux soins habituels dans les cas oĂč des dĂ©ficits persistants de force musculaire du genou seraient dĂ©couverts et considĂ©rĂ©s comme un problĂšme clinique. Une adhĂ©sion acceptable (pour les deux groupes) Ă©tait dĂ©finie comme la participation Ă  ≄75 % de toutes les sĂ©ances d'entraĂźnement programmĂ©es. Pour plus de dĂ©tails sur l'intervention spĂ©cifique, vous pouvez consulter l’article de Bregenhof et al. 2018 (Bregenhof et al. 2023)

Chez les personnes prĂ©sentant des dĂ©ficits musculaires persistants des ischio-jambiers aprĂšs une RLCA, 12 semaines d'entraĂźnement supervisĂ© en force progressive Ă©taient supĂ©rieures aux exercices Ă  domicile Ă  faible intensitĂ© (soins habituels) pour amĂ©liorer la force musculaire des flĂ©chisseurs du genou et certains rĂ©sultats rapportĂ©s par les patients. C’est pourquoi les auteurs affirment que les dĂ©ficits musculaires persistants des ischio-jambiers peuvent s'amĂ©liorer aux stades tardifs de la rĂ©Ă©ducation post-chirurgicale du LCA. Cependant les auteurs soulignent qu’il n'est pas clair si les amĂ©liorations actuelles Ă©taient d'importance clinique et d'ampleur suffisante pour Ă©liminer complĂštement les dĂ©ficits de force maximale des ischio-jambiers (Bregenhof et al. 2023).

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D - Eléments de réponses face au patient
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Quelles sont les conditions pour opérer un LCA ?

  • Il faut un genou sec et non douloureux
  • Une flexion de 120°
  • Un quadriceps fort
  • Une extension complĂšte
  • Apprentissage des principes de rĂ©Ă©ducation post-op

Quels sont les avantages de la greffe rotulienne ?

  • Fixation os-os
  • Greffe qui se dĂ©tend moins‍

Quels sont les inconvénients de la greffe rotulienne ?

  • Douleur antĂ©rieure (syndrome fĂ©moro-patellaire, douleur lors de la mise Ă  genou)
  • Affaiblissement du systĂšme extenseur (fracture de la rotule, rupture)

Quels sont les avantages de la greffe« ischio-jambiers » ?

  • Greffe modulable
  • MorbiditĂ© moindre du site « donneur » (parfois crampe dans la cuisse - moins souvent si on conserve le droit interne)

Quels sont les inconvénients de la greffe« ischio-jambiers » ?

  • Fixation os-tissus mous
  • Petite dĂ©tente de la greffe (qui peut ĂȘtre rĂ©glĂ©e par des manipulations per-opĂ©ratoire)

Quelles peuvent ĂȘtre les recommandations d’un chirurgien suite Ă  l’opĂ©ration d’un LCA concernant l’attelle ?

  • Attelle en extension amovible pendant 2 semaines. Le patient commence les mobilisations tout seul

Quelles peuvent ĂȘtre les recommandations d’un chirurgien suite Ă  l’opĂ©ration d’un LCA concernant la date du dĂ©but de la rĂ©Ă©ducation ?

  • À 10, 15 jours, dĂ©but de la rĂ©Ă©ducation : travail des amplitudes articulaires (extension+++). Tonification du quadriceps en chaĂźne fermĂ©e‍

À partir de quand l’extension devrait-ĂȘtre complĂšte ?

  • Vers 1 mois post-op environ

Parmi les complications, qu’est-ce que le syndrome du cyclop ? ‍

  • Il s'agit d'une fibrose inflammatoire Ă  la base du LCA. Le fĂ©mur vient donc buter sur cette fibrose et empĂȘcher l’extension complĂšte

A quel moment y a-t-il une faiblesse histologique du tendon ?

  • Environ 2 ou 3 semaines post-opĂ©ration

Au bout d’1 an, à quel pourcentage sera la puissance du ligament par rapport à sa puissance initiale ?  

  • Environ Ă  80% de sa puissance initiale

A quel moment la fixation commence Ă  bien adhĂ©rer Ă  l’os ?

  • Vers 3 ou 4 mois

Quel est l’avantage du travail du quadriceps en chaine fermĂ©e ?

  • Le fait qu’il y ait une co-contraction des IJ (ischio-jambiers), va minimiser le tiroir antĂ©rieur du tibia sur le fĂ©mur

A partir de quand le patient peut reprendre les sports dans l’axe et à pivot ?

  • Dans l’axe : vers 22 semaines
  • A pivot : vers 9 mois

A partir de quand peut-il marcher normalement, donc sans boiterie ?

  • 2 ou 3 semaines

Quand abandonnera-t-il les béquilles ?

  • Vers 10 jours

Quand pourra-t-il faire du cycloergomÚtre ?

  • DĂšs la 3Ăšme semaine si le patient obtient une flexion du genou de minimum 90-100°

Quand pourra-t-il nager le crawl ?

  • DĂšs que le patient a retirĂ© ses fils et que ça ne saigne plus, environ dĂšs la 3Ăšme semaine

Quand pourra-t-il reprendre la brasse ?

  • Pas avant 7-8 mois

Quand pourra-t-il reprendre le vĂ©lo d’extĂ©rieur et la course Ă  pied ?

  • Le vĂ©lo Ă  environ 2 mois, la course Ă  pieds vers 3 mois

Combien de temps par jour le patient doit travailler ses postures d’extension ?

  • 1 heure par jour les 3 premiĂšres semaines

Jusqu’à 2 mois, quelle amplitude de flexion visera-t-on ?

  • À 3 semaines : 120°
  • A 5 semaines : 130°

A partir de quand le patient est-il censĂ© ĂȘtre capable d'effectuer des squats de 0 Ă  30° ?

  • Dans les 2 premiĂšres semaines

A partir de quand le patient est-il censĂ© ĂȘtre capable d'effectuer des squats de 0 Ă  60° ?

  • 3 Ă  9 semaines

En chaine ouverte, quelle sera l’amplitude tolĂ©rĂ©e les 2 premiĂšres semaines ?

  • En partant de la position Ă  90° de flexion de genou, il ne doit pas dĂ©passer 60° de flexion de genou

A partir de quand travaille-t-on les squats en entier ?

  • AprĂšs 2 mois environ

Quand l'infirmiÚre vient-elle retirer les fils généralement ?

  • AprĂšs 2 ou 3 semaines (les agrafes sont souvent retirĂ©es vers J-12)‍

Quand pouvons-nous envisager une évolution trÚs positive ?

  • Si aprĂšs 3 – 4 semaines l’extension est rĂ©cupĂ©rĂ©e

Quand pouvons-nous travailler la proprioception, la stabilité du genou et la reprogrammation neuromusculaire ?

  • Lorsque le patient est capable de marcher normalement (vers la 4Ăšme semaine)

A partir de quand pourra-t-on faire des exercices de marche sur tapis par exemple ?

  • DĂšs la 3Ăšme semaine

Quand va-t-on évaluer la force chez les patients ?

  • A 7, 8, 9 mois (Ă©valuation isocinĂ©tique)

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Exemples d'exercices

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