Le test de Thomas modifié est couramment utilisé pour objectiver une éventuelle raideur de l’ilio-psoas, du droit fémoral et du tenseur du fascia lata (Cady et al. 2021). De manière générale, la raideur des muscles fléchisseurs de hanche peut limiter l’extension de la hanche, ce qui peut avoir un impact pour la performance de diverses activités sportives.Un manque d'extension de la hanche pourrait théoriquement amené à une longueur de pas trop importante pendant la course, on parle d’overtride en anglais, qui accentuerait alors les forces d’impacts à chaque pas ( Derrick et al. 1998 ; Franz et al., 2009 ) et augmenterait alors le risque de fracture de fatigue tibiale ( Edwards et al . 2009 ). Également, il a été suggéré qu’une raideur des fléchisseurs de hanche peut entraîner une inclinaison pelvienne antérieure, ce qui peut prédisposer les athlètes sprinters aux blessures des ischio-jambiers ( Gabbe et al. 2006). Enfin, les muscles fléchisseurs de la hanche sont des contributeurs majeurs à la stabilité de la colonne lombaire (Juker et al. 1998). Bien qu'un minimum de rigidité soit nécessaire pour la stabilité et la santé de la colonne lombaire, les fléchisseurs de la hanche trop raides présentent un risque de douleur au bas du dos (Ingber et al. 1989).
Le patient est en bout de table, il bascule sur le dos et amène ses 2 jambes à 120° de flexion de manière à ce que la lordose lombaire s’aplatisse. Il maintien la position avec les mains. Puis il laisse retomber une jambe sur la table. La hanche qui repose sur la table doit être maintenue en position neutre. Le membre inférieur testé pend librement avec la hanche en extension en dehors de la table.
Le test est considéré comme étant en faveur d'une hypoextensibilité de l'Ilio-Psoas ou d'une rétraction capsulo-ligamentaire si une flexion de hanche apparaît au niveau du membre inférieur testé, non réductible par une extension passive du genou.
Le test est considéré comme étant en faveur d'une hypoextensibilité du Droit Fémoral si on observe un gain d'extension de hanche lors de l'extension passive du genou, ou une majoration de la flexion de hanche en cas de flexion passive du genou. Biomécaniquement, le fait de fléchir la hanche controlatérale va mettre le bassin en rétroversion ce qui va éloigner l’insertion du DF et donc provoquer une extension de la jambe en cas de raideur du droit fémoral.
Souvent il est conseillé de faire le test une ou 2 fois au préalable afin de garantir un bon relâchement musculaire étant donné qu'il s'agit d'un test qui est souvent agressif pour le muscle. Pour évaluer les structures latérales au niveau de la hanche, le thérapeute va jouer sur l’abduction et l’adduction. Si on déplace la cuisse en abduction et qu’on perçoit une verticalisation du segment jambier, on peut en déduire qu’il existe une raideur du TFL et de la BIT. Dans le cas où cette abduction ne provoque aucun changement, on déduira plutôt une raideur du DF.
Dans une étude de 2016, Vigotsky et son équipe ont attribué au test de Thomas modifié une sensibilité de 32% et une spécificité de 57 % pour évaluer un déficit d’extension de hanche.En 2021, Cady et al ont trouvé dans leur étude que ce test avait une fiabilité intra et inter-évaluateur élevée pour la souplesse de l'iliopsoas et du droit fémoral et une fibalilité modérée pour celle du TFL.
Cady, K., M. Powis, et K. Hopgood. « Intrarater and Interrater Reliability of the Modified Thomas Test ». *Journal of Bodywork and Movement Therapies* 29 (1 janvier 2022): 86‑91.
Derrick, T. R., J. Hamill, et G. E. Caldwell. « Energy Absorption of Impacts during Running at Various Stride Lengths ». *Medicine and Science in Sports and Exercise* 30, no 1 (janvier 1998): 128‑35.
Franz, Jason R., Kate W. Paylo, Jay Dicharry, Patrick O. Riley, et D. Casey Kerrigan. « Changes in the Coordination of Hip and Pelvis Kinematics with Mode of Locomotion ». *Gait & Posture* 29, no 3 (avril 2009): 494‑98.
Gabbe, Belinda J., Kim L. Bennell, et Caroline F. Finch. « Why Are Older Australian Football Players at Greater Risk of Hamstring Injury? » *Journal of Science and Medicine in Sport* 9, no 4 (août 2006): 327‑33.
Harvey, D. “Assessment of the Flexibility of Elite Athletes Using the Modified Thomas Test.” *British Journal of Sports Medicine* 32, no. 1 (March 1998): 68–70.
Ingber, R. S. « Iliopsoas Myofascial Dysfunction: A Treatable Cause of “Failed” Low Back Syndrome ». *Archives of Physical Medicine and Rehabilitation* 70, no 5 (mai 1989): 382‑86.
Juker, D., S. McGill, P. Kropf, et T. Steffen. « Quantitative Intramuscular Myoelectric Activity of Lumbar Portions of Psoas and the Abdominal Wall during a Wide Variety of Tasks ». *Medicine and Science in Sports and Exercise* 30, no 2 (février 1998): 301‑10.
Konrad, Andreas, Richard Močnik, Sylvia Titze, Masatoshi Nakamura, et Markus Tilp. « The Influence of Stretching the Hip Flexor Muscles on Performance Parameters. A Systematic Review with Meta-Analysis ». *International Journal of Environmental Research and Public Health* 18, no 4 (février 2021): 1936.
Vigotsky, Andrew D., Gregory J. Lehman, Chris Beardsley, Bret Contreras, Bryan Chung, and Erin H. Feser. “The Modified Thomas Test Is Not a Valid Measure of Hip Extension Unless Pelvic Tilt Is Controlled.” *PeerJ* 4 (2016): e2325.
Le test de Thomas modifié est couramment utilisé pour objectiver une éventuelle raideur de l’ilio-psoas, du droit fémoral et du tenseur du fascia lata (Cady et al. 2021). De manière générale, la raideur des muscles fléchisseurs de hanche peut limiter l’extension de la hanche, ce qui peut avoir un impact pour la performance de diverses activités sportives.Un manque d'extension de la hanche pourrait théoriquement amené à une longueur de pas trop importante pendant la course, on parle d’overtride en anglais, qui accentuerait alors les forces d’impacts à chaque pas ( Derrick et al. 1998 ; Franz et al., 2009 ) et augmenterait alors le risque de fracture de fatigue tibiale ( Edwards et al . 2009 ). Également, il a été suggéré qu’une raideur des fléchisseurs de hanche peut entraîner une inclinaison pelvienne antérieure, ce qui peut prédisposer les athlètes sprinters aux blessures des ischio-jambiers ( Gabbe et al. 2006). Enfin, les muscles fléchisseurs de la hanche sont des contributeurs majeurs à la stabilité de la colonne lombaire (Juker et al. 1998). Bien qu'un minimum de rigidité soit nécessaire pour la stabilité et la santé de la colonne lombaire, les fléchisseurs de la hanche trop raides présentent un risque de douleur au bas du dos (Ingber et al. 1989).
Le patient est en bout de table, il bascule sur le dos et amène ses 2 jambes à 120° de flexion de manière à ce que la lordose lombaire s’aplatisse. Il maintien la position avec les mains. Puis il laisse retomber une jambe sur la table. La hanche qui repose sur la table doit être maintenue en position neutre. Le membre inférieur testé pend librement avec la hanche en extension en dehors de la table.
Le test est considéré comme étant en faveur d'une hypoextensibilité de l'Ilio-Psoas ou d'une rétraction capsulo-ligamentaire si une flexion de hanche apparaît au niveau du membre inférieur testé, non réductible par une extension passive du genou.
Le test est considéré comme étant en faveur d'une hypoextensibilité du Droit Fémoral si on observe un gain d'extension de hanche lors de l'extension passive du genou, ou une majoration de la flexion de hanche en cas de flexion passive du genou. Biomécaniquement, le fait de fléchir la hanche controlatérale va mettre le bassin en rétroversion ce qui va éloigner l’insertion du DF et donc provoquer une extension de la jambe en cas de raideur du droit fémoral.
Souvent il est conseillé de faire le test une ou 2 fois au préalable afin de garantir un bon relâchement musculaire étant donné qu'il s'agit d'un test qui est souvent agressif pour le muscle. Pour évaluer les structures latérales au niveau de la hanche, le thérapeute va jouer sur l’abduction et l’adduction. Si on déplace la cuisse en abduction et qu’on perçoit une verticalisation du segment jambier, on peut en déduire qu’il existe une raideur du TFL et de la BIT. Dans le cas où cette abduction ne provoque aucun changement, on déduira plutôt une raideur du DF.
Dans une étude de 2016, Vigotsky et son équipe ont attribué au test de Thomas modifié une sensibilité de 32% et une spécificité de 57 % pour évaluer un déficit d’extension de hanche.En 2021, Cady et al ont trouvé dans leur étude que ce test avait une fiabilité intra et inter-évaluateur élevée pour la souplesse de l'iliopsoas et du droit fémoral et une fibalilité modérée pour celle du TFL.
Cady, K., M. Powis, et K. Hopgood. « Intrarater and Interrater Reliability of the Modified Thomas Test ». *Journal of Bodywork and Movement Therapies* 29 (1 janvier 2022): 86‑91.
Derrick, T. R., J. Hamill, et G. E. Caldwell. « Energy Absorption of Impacts during Running at Various Stride Lengths ». *Medicine and Science in Sports and Exercise* 30, no 1 (janvier 1998): 128‑35.
Franz, Jason R., Kate W. Paylo, Jay Dicharry, Patrick O. Riley, et D. Casey Kerrigan. « Changes in the Coordination of Hip and Pelvis Kinematics with Mode of Locomotion ». *Gait & Posture* 29, no 3 (avril 2009): 494‑98.
Gabbe, Belinda J., Kim L. Bennell, et Caroline F. Finch. « Why Are Older Australian Football Players at Greater Risk of Hamstring Injury? » *Journal of Science and Medicine in Sport* 9, no 4 (août 2006): 327‑33.
Harvey, D. “Assessment of the Flexibility of Elite Athletes Using the Modified Thomas Test.” *British Journal of Sports Medicine* 32, no. 1 (March 1998): 68–70.
Ingber, R. S. « Iliopsoas Myofascial Dysfunction: A Treatable Cause of “Failed” Low Back Syndrome ». *Archives of Physical Medicine and Rehabilitation* 70, no 5 (mai 1989): 382‑86.
Juker, D., S. McGill, P. Kropf, et T. Steffen. « Quantitative Intramuscular Myoelectric Activity of Lumbar Portions of Psoas and the Abdominal Wall during a Wide Variety of Tasks ». *Medicine and Science in Sports and Exercise* 30, no 2 (février 1998): 301‑10.
Konrad, Andreas, Richard Močnik, Sylvia Titze, Masatoshi Nakamura, et Markus Tilp. « The Influence of Stretching the Hip Flexor Muscles on Performance Parameters. A Systematic Review with Meta-Analysis ». *International Journal of Environmental Research and Public Health* 18, no 4 (février 2021): 1936.
Vigotsky, Andrew D., Gregory J. Lehman, Chris Beardsley, Bret Contreras, Bryan Chung, and Erin H. Feser. “The Modified Thomas Test Is Not a Valid Measure of Hip Extension Unless Pelvic Tilt Is Controlled.” *PeerJ* 4 (2016): e2325.