En cas de suspicion de rupture de coiffe des rotateurs, la perte de force est un signe plus pertinent à rechercher que la douleur (Sgroi et al. 2019). Les ratios de vraisemblances sont meilleurs pour le critère force lors des tests de Patte et la recherche des lag sign.
Dans l’étude de Colin & al. (2014) présentée précédemment, il est constaté qu’en cas de rupture massive de coiffe postéro-supérieure, la rotation externe en position basse (R1) était plus altérée qu’en position haute. Ainsi, l’évaluation de la force des rotateurs externes en decubitus latéral pourrait s’avérer pertinente.
Pour réaliser le test, le patient est allongé en decubitus latéral avec soit un coussin soit le bras infra-latéral sous la tête. Un module est positionné sous le bras supra-latéral. Le coude reste posé et l’avant-bras descend au maximum vers le sol sans le toucher. De cette position de départ, on demande au patient de relever l’avant-bras vers le plafond tout en veillant à garder le coude posé sur le module. On décide d’une charge et d’un tempo pour les contractions par exemple deux secondes pour la montée et deux secondes pour la descente.
On veille à ce que le patient ne compense pas :
- avec les extenseurs du poignet
- en exagérant l’adduction de la scapula
- en générant une rotation de tronc
Cette évaluation doit rester comparative par rapport au côté sain à condition que le patient soit en mesure de s’allonger sur son épaule.
En cas, d’incapacité du patient à relever l’avant-bras, le test s’arrête là. Dans la mesure où le patient parvient à relever l’avant-bras dans toute l’amplitude, on peut évaluer la force en jouant sur le nombre de répétitions ou alors sur la charge. On peut demander au patient de faire le maximum de répétitions de chaque côté ou bien de faire des tests sous-maximaux, on décide d’un nombre de répétitions à effectuer et on lui demande de comparer la fatigue obtenue de chaque côté avec l’échelle de Borg par exemple.
Cette installation en couché latéral permet une meilleure activation de l’infra-épineux plutôt que debout avec un élastique (valeur relative). Les compensations sont plus facilement décelables et la quantification semble plus précise. Cette évaluation n’est pas fonctionnelle mais a le mérite de bien cibler la coiffe postérieure.
Aucune valeur clinique dans la littérature.
Collin, Philippe, Noboru Matsumura, Alexandre Lädermann, Patrick J. Denard, et Gilles Walch. « Relationship between Massive Chronic Rotator Cuff Tear Pattern and Loss of Active Shoulder Range of Motion ». Journal of Shoulder and Elbow Surgery 23, no 8 (août 2014): 1195‑1202.
Sgroi M, Loitsch T, Reichel H, Kappe T. Diagnostic Value of Clinical Tests for Infraspinatus Tendon Tears. Arthroscopy. 2019 May;35(5):1339-1347. doi: 10.1016/j.arthro.2018.12.003. Epub 2019 Feb 13. PMID: 30770251.
En cas de suspicion de rupture de coiffe des rotateurs, la perte de force est un signe plus pertinent à rechercher que la douleur (Sgroi et al. 2019). Les ratios de vraisemblances sont meilleurs pour le critère force lors des tests de Patte et la recherche des lag sign.
Dans l’étude de Colin & al. (2014) présentée précédemment, il est constaté qu’en cas de rupture massive de coiffe postéro-supérieure, la rotation externe en position basse (R1) était plus altérée qu’en position haute. Ainsi, l’évaluation de la force des rotateurs externes en decubitus latéral pourrait s’avérer pertinente.
Pour réaliser le test, le patient est allongé en decubitus latéral avec soit un coussin soit le bras infra-latéral sous la tête. Un module est positionné sous le bras supra-latéral. Le coude reste posé et l’avant-bras descend au maximum vers le sol sans le toucher. De cette position de départ, on demande au patient de relever l’avant-bras vers le plafond tout en veillant à garder le coude posé sur le module. On décide d’une charge et d’un tempo pour les contractions par exemple deux secondes pour la montée et deux secondes pour la descente.
On veille à ce que le patient ne compense pas :
- avec les extenseurs du poignet
- en exagérant l’adduction de la scapula
- en générant une rotation de tronc
Cette évaluation doit rester comparative par rapport au côté sain à condition que le patient soit en mesure de s’allonger sur son épaule.
En cas, d’incapacité du patient à relever l’avant-bras, le test s’arrête là. Dans la mesure où le patient parvient à relever l’avant-bras dans toute l’amplitude, on peut évaluer la force en jouant sur le nombre de répétitions ou alors sur la charge. On peut demander au patient de faire le maximum de répétitions de chaque côté ou bien de faire des tests sous-maximaux, on décide d’un nombre de répétitions à effectuer et on lui demande de comparer la fatigue obtenue de chaque côté avec l’échelle de Borg par exemple.
Cette installation en couché latéral permet une meilleure activation de l’infra-épineux plutôt que debout avec un élastique (valeur relative). Les compensations sont plus facilement décelables et la quantification semble plus précise. Cette évaluation n’est pas fonctionnelle mais a le mérite de bien cibler la coiffe postérieure.
Aucune valeur clinique dans la littérature.
Collin, Philippe, Noboru Matsumura, Alexandre Lädermann, Patrick J. Denard, et Gilles Walch. « Relationship between Massive Chronic Rotator Cuff Tear Pattern and Loss of Active Shoulder Range of Motion ». Journal of Shoulder and Elbow Surgery 23, no 8 (août 2014): 1195‑1202.
Sgroi M, Loitsch T, Reichel H, Kappe T. Diagnostic Value of Clinical Tests for Infraspinatus Tendon Tears. Arthroscopy. 2019 May;35(5):1339-1347. doi: 10.1016/j.arthro.2018.12.003. Epub 2019 Feb 13. PMID: 30770251.